introduction

publicité
Trop long, ca m’a pris 38 min.
INTRODUCTION
1) Accroche : Les niveaux de vie des societes occidentales se sont ameliores en continu.
Chaque nouvelle revolution technologique a permis d’augmenter le niveau de revenu par tete
apres une periode de reallocation. Si on se focalise exclussivement sur le XXe siecle, nous
nous appercevons qu’apres une acceleration des tx de croissance pendant la periode 19501973, les tx sont revenus a des niveaux plus coherents avec ceux observes pendant la periode
1973-1950.
La croissance economique est un fait majeur de ce siecle. Grace a elle le revenu des USA et
d’autres pays industriels s’est multiplie par 10 en un siecle. Elle est egalement a l’origine des
disparites considerables : le revenu des USA et des pays occidentaux est au mois 30 fois
superieur a celui de la plupart des pays de l’Afrique subsharienne.
Les theories de la croissance se sont attachees a expliquer les sources de ces evolutions dans
les tx de croissance de la production des pays ainsi que les evolutions des disparites de revenu
entre pays (la convergence). Ainsi, si bien il est vrai que les premieres theories de la
croissance attribuaient a la productivite totale des facteurs un rôle dominant dans l’explication
de la croissance, les nouvelles théories vont essayer de dépasser les limites posés par les
théories traditionnelles de la croissance en insistant plus sur d’autres facteurs comme le
capital humain ou l’investissement en R&D.
Si on a pu negliger la composante TFP pendant les 60 car la croissance des facteurs de
production etait très importante, expliquer après les années 80 le ralentissement de la TFP
devient un problème majeur. On a eu des moments où il n’y avait plus de croissance de la
TFP, alors le modèle de croissance exogène ne servait plus à expliquer les évolutions
économiques
2) Definition :
Croissance :Augmentation soutenue pendant une ouplusieurs periodes longues d’un indicateur
de dimension, le produit global en termes reels.
Croissance endogène vs. croissance exogène : On oppose la croissance extensive, résultant de
l’augmentation de la quantité utilisé de facteurs de production et d’une croissance intensive,
où l’augmentation de la production provient de l’utilisation plus efficace des facteurs de
production existants, bref de progrès de la productivité. Ces deux phenomènes ne sont pas
exclussifs : on peut avoir à la fois plus de K et de L combinés de facon plus productive.
François n’aime pas alors que je l’ai pris du Jessua
3)HPE :
Les nouvelles théories de la croissance (théories de la croissance endogène) puisent une large
part de leurs idées dans les courants plus anciens de la pensée économique.
LES ECONOMISTES CLASSIQUES
Les auteurs classiques anglais ont aussi posé les premiers jalons d’une théorie de la
croissances. Adam Smith (1776) et David Ricardo (1819) présentent tous les deux la
croissance économique comme résultant d’une accumulation du capital, c’est a dire, de la
quantité d’instruments produits à la disposition des travailleurs. L’augmentation de la richesse
par tete vient de celle du capital par tete. Les classiques partagent pourtant une vision
pessimiste à long terme : la croissance est destinée a disparaître progressivement, à s’annuler
dans un etat stationnaire. Pourquoi ?
 Le travail doit être rémuneré à son niveau de subsistance car quand il est payé à un
niveau supérieur=>expansion démographique=>d étend la situation dans le marché de
travail ramenant le salaire a son niveau de subsistance.

La terre est un facteur fixe et source d’une rente pour ses propriétaires qui est égale a
la différence entre le prix de marché et le coût de production sur cette terre
 Le capital est rémunéré par le profit qui apparaît comme le revenu résiduel (part du
revenu qui n’est pas capté ni par les travailleurs ni par les propriétaires fonciers). Il
constitue le motif d’accumulation du capital.
Dynamique du système : accumulation de K=>augmentation de la main d’oeuvre=>hausse
des salaires=>hausse de la population=>plus de demande de norriture=>mise en culture de
nouvelles terres moins productives=> augmentation du prix du grain et de la rente foncier et
aussi du salaire correspondant au minimum vital=>Profit diminue jusqu’au niveau ou
l’investissement cesse=>état stationnaire.
Le progrès technique est présent dans la pensée classique de façon péripherique. Il n’est pas
intégré dans l’analyse globale de la croissance et n’est pas invoqué pour éloigner la
perspective d’état stationnaire. Les effets du progrès technique ne sont analysés qu’à court
terme (destructeur d’emploi).
Le conclusions de Marx rejoignent celles des classiques. La croissance n’est pas un
phenomene durable. Le déclin inéluctable de la croissance trouve son origine dans des
rendements d’échelle décroissants dans l’industrie et non dans l’agriculture. D’autre part
Marx identifie et analyse le progrès technique comme un facteur de productivite. Mais celui ci
n’est pas sufficssant pour contracarrer l’épuissement de la croissance.
Domar (1942) et Harrod (1947) prolongent au long terme les analyses de Keynes en
introduissant l’accumulation des facteurs K et L. Ils sont tres pessimistes quant à la
possibilité d’une croissance durable et assurant le plein emploi. Ils attribuent cela aux
problemes de rigidite nominale et de coordination identifiés par Keynes.
En 1956, Solow apporte une réponse aux prédiction pessimistes d’Harrod. Il construit un
modèle qui engendre un déplacement au cours du temps de l’équilibre économique, le niveau
d’activité étant de plus en plus élevé. La successin d’équilibre (sentier de croissance) est de
plus stable : si a un moment donnee l’economie s’éloigne de l’équilibre elle y retournera par
la suite.
Pour obtenir ce résultat Solow lève l’hypothèse de rigidité de la thechnique de production
qu’Harrod retenait. Il postule aussi qu’à chaque instant les décisions ex-ante d’épargne et
d’investissement coïncident. Le problème de la coordination des agents privés est donc
d’emblé résoulu et le plein emploi des facteurs de production obtenu. Le modèle de Solow est
ainsi une dynamisation du modèle statique néoclassique. Voyons la version la plus
élementaire :
Francois aurait finit l’intro ici et il aurait mis Solow en grand 1. En fait il aurait fait :
1 Approche macro
A) Croissance endogène vs. Exogène : la théorie. Le modèle de Solow vs. Modèle AK.
B) Les tests : Non stationnarité et convergence
2 Approche micro
A) Le s théories : modèle de Lucas –Uzawa, et test
B) Différenciation de produits
Fonction de production : y  k  , ou y est la production par tête et k le capital par tête
.
Fonction d’accumulation de capital : k  sy  (n   )k
.
A l’état stationnaire k  0, ce qu’implique aue pour maintenir le stock de capital par tête cte
on aura besoin d’un épargne égale à : sy  (n   )k . Si le stock de capital initial K0 est
inférieur a k* on aura un investissement positif qui permettra d’augment k ver k*, alors que si
K0 est supérieur a k* on aura un investissement négatif.
Dans l’etat staionnaire de Solow les vbles économiques par tête ont un tx de croissance nul et
toutes les vbles en niveau s’accroissent au tx de la population. Reformulons l’équation
.

k
d’accumulation du capital :   sk  1  (n    g )
k
Eli,iner le graphique en niveau et laisser seulement celui avec le tx de croissance
Avec progrès technique exogène on aurait :
Vertous du modèle :
 Il rend compte des différences du revenu par tête par des écarts dans le tx
d’investissement, de croissance démographique et par des différences exogènes de
technologie (quand le modèle introduit progrès technique exogène)
 Il conclu la constance du ratio K/L
 Le tx d’intérêt, c’est à dire, le PMgK , est constant.
Limites du modèle :
 La décroissance des rendements exclut que l’accumulation du capital puisse constituer
un moteur de croissance permanent. En absence d’un progrès technique exogène la
croissance de la production et du revenu par tête diminuerait jusqu’a s’annuler.
 L’hypothèse de rendements décroissants du K implique une corrélation négative entre
entre le tx de croissance du capital par tête et son niveau initial. Ceci devrait conduire
à un processus de convergénce des revenus par tête des différents pays. Tous les pays
devraient converger vers le même sentier de croissance et le même niveau de
production par tête, les effets des conditions initiales et des chocs accidentels n’étant
que temporaires.
Le problème du rattrappage des pays riches par les pauvres et des développés par les sousdeveloppés constitue un problème qui émerge à la fin des années 1980.
Il est difficile de concilier les enseignements du modèle néo-classique avec les observations
empiriques concernant les différences internationales de tx de croissance et de niveaux de vie,
d’abord, dans les tx de rendement du capital en second lieu, dans la vitesse de convergence,
enfin.
Pour reconcilier l’approche théorique avec les faits stylisés différentes propositions théoriques
sont apparu à partir des années 1980 : les nouvelles théories de la croissance. Dans ces
nouvelles propositions théoriques, menées initialement par Paul Romer (1986), les sources de
croissance sont endogènes au modèle.
4) Problématique et plan
Quelles ont été les performances de ces nouvelles théories de la croissance endogène ? Faut-il
y croire ?
Nous commencerons par expliquer les modèles de croissance endogène fondés sur
l’accumulation du capital (physique et humain). On expliquera les modèles et on soulignera
les limites. Ensuite nous expliquerons les modèles de croissance endogène fondés plutôt sur
les innovations concernant la variété ou la qualité des produits mis sur le marché. On verra
également les limites.
Modèles de croissance endogène fondés sur l’accumulation du capital
A) Le Modèeles théoriques :
A.1) Le modèle AK : La propriété essentielle de ces modèles de croissance endogène est
l’absence de rendements décroissants du capital :
y  Ak
k
k  sy  (n   )k   sA  (n   )
k
Où A est une constante positive qui reflète le niveau de la technologie. L’absence globale
de rendements décroissants peut sembler irréaliste, mais l’idée devient plus vraisemblable
si l’on considére K dans un sense large, incluant le capital humain. Puisque les
rendements ne sont plus décroissants, on n’a plus une pente decroissante pour sf(k)/k,
mais une droite parallele a (n+delta). La croissance est auto-entretenue et son rythme
dépend directement du comportement des agents (épargne) et de la productivité marginal
du capital. Ce modèle peut connaître de tx de croissance à LT par tête sans aucun progrès
technique.
Contrairement au modèle néoclassique, le modèle AK ne prevoit pas ni la convergence
absolue (entre pays) ni conditionnelle (d’un pays vers son propre état stationnaire). C’est
une insuffissance notable car la convergence conditionnelle semble être une régularité
empirique. Dans le modèle AK, quel que soit la condition/position de départ, le tx de
croissance va être le même.
A2)Le modèle fondateur de la croissance endogène, Romer (1986), répose sur des
externalités entre firme : l’investissement de chacune a non seulement pour effet
d’accroître sa productin, mais aussi d’accroître la productivité des autres firmes du fait de
l’existence d’externalités technologiques. L’investissement est une source d’pprentissage
par la pratique et ce savoir ne peut être approprié par la firme que le produit : il se diffuse
inévitablement aux autres firmes. L’investissement cause la croissance directement et par
ses effets sur le progrès technologique :
Y  K 1 ( AL)
A A
1

N
k
i 1
i
1
A

K
La constance des rendements marginaux du capital assure l’existence de la croissance
endogène
A3) Modèle de Uzawa(1965)-Lucas (1988) : Il s’agit du modèle canonique de capital
humain. Il suppose 2 secteurs. Un premier consacré à la production, où un bien de
consommation est fabriqué à partir d’une technique de production tout à fait traditionnelle
ou interviennent la capital physique et humain. Un second secteur consacré à la formation
de capital huumain qui ne dépend que du capital humain.
Le capital humain disponible dans l’économie se réparti entre celui utilisé pour la
production et celui qui est dans le système de formation. Ces personnes employés dans le
secteur de formation permettent d’accroître l’efficacité future du travail, donc la
production et la consommation.
Pour qu’un tel modèle puisse engendrer la croissance endogèe, il suffit que le rendement
marginal du capital humain dans la formation du capital humain soit constant. S’il est
décroissant, il n’yaura pas de croissance à long terme alors que s’il est croissant il y aura
une croisaance explosive.

Yt  At K t (u t H t )1
H  B (1  u )  H
t
t
t
Dans les situations où « u » est constant, il vient immédiatement que :
H
 B(1  u ) 
H
Y H A
et que dans les sentiers de croissance équilibrée :   /(1   )
Y H A
Ainsi l’économie aura une croissance du capital humain d’atant plus forte qu’elle consacre
une part importante de ses effectifs à la formation. Le tx de croissance de la production est
aussi fonction de l’effort de formation.
Lucas (1988) endogeneisse l’investissement « u » des consommateurs en ajouttant une
externalité du capital humain dans l’activité de production : chaque individu est d’autant
plus productif que le niveau de capital de l’économie est fort.
A la fin de chaque modele, faire le lien avec les graphs de l’intro
B) Les limites de ces modèles :
Comme déjà remarqué, un des principaux limites du modèle de base AK c’est qu’il ne
prevoit pas ni la convergence absolue (entre pays) ni conditionnelle (d’un pays vers son
propre état stationnaire). C’est une insuffissance notable car la convergence conditionnelle
semble être une régularité empirique. Dans le modèle AK, quel que soit la
condition/position de départ, le tx de croissance va être le même.
Concernant le modèle de Romer (1986) le principe d'une extemalité productive du capital
selon lequel les entreprises, en investissant, am6liorent non seulement leur efficacité
propre mais aussi celle d'autres entreprises dans l'economie est tout a fait raisonnable. Ce
modèle lui attribue cependant un rôle disproportionnel. Ainsi un étalonnage numérique
plausible conduit a un taux d'épargne optimal supérieur a 80 %.
De plus, les résultats économétriques ne semblent pas valider l'idée de rendements
constants de l'accumulation du capital. stochastique. Les travaux menés sur données
complètement agrégées permettent de rejeter l'hypothèse de rendements constants de
l'accumulation du seul capital physique (Romer [1990]).
De Long et Summers [1992] obtiennent une des évaluations les plus élevées de la
contribution du capital en identifiant la composante d'investissement en machines dont
l'efficacité productive est statistiquement plus significative. Caballero et Lyons sont en
mesure d'identifier tant pour les Etats-Unis [1992] que pour l'Europe [1990], un effet
d'externalité par rapport a des économies d'échelles traditionnelles, et trouvent que cet
effet est significatif, pouvant même atteindre un niveau équivalent à la contribution propre
du capital. De même, Baxter et King [1990] estiment un effet d'externalité majorant
d'environ 30 % la contribution propre des facteurs. I1 n'est cependant pas possible
d'attribuer au capital seul l'origine de l'ensemble des externalités productives, et donc
d'écarter l'existence de rendements décroissants de ce facteur considéré isolement.
L'évaluation empirique de la contribution de l'éducation a la productivité et a la croissance
est encore affectée d'une importante marge d'incertitude. De plus, les évaluations
empiriques ne postulent pas toutes une relation du type < croissance autoentretenue >.
Ainsi Mankiw, Romer et Weil [1992] obtiennent une contribution positive du capital
humain a la productivité en supposant que celui-ci est homogène au bien. Comme le
remarque Cohen [1993], il n'y a pas de raisons évidentes a cela. Une conclusion robuste
des travaux empiriques est que les variables de scolarisation apparaissent régulierement
significatives pour expliquer, en coupe internationale, la variance des taux de croissance
(Barro, [1991]; Levine et Renelt [1992], pour des résultats plus nuances). Cependant, les
nombreuses estimations du taux de rendement de l'investissement éducatif conduisent a
des évaluations moder6es et assez dispersées. Une des difficultés majeures est de mettre
en évidence les externalités positives considérées par Lucas [1988]. Au contraire, dans ce
type de travaux, le rendement prive de l'éducation excède son rendement social, car une
partie des coûts n'est pas supportée par les agents privés. Finalement, Bartel et
Lichtenberg [1987] montrent que les travailleurs mieux éduqués ont une capacité
supérieure à s'adapter a de nouvelles technologies et a les mettre en oeuvre. On trouve la
une limite des approches cloisonnées (par facteurs de production) de la croissance. Le
capital humain joue évidemment un role en partie complémentaire avec d'autres facteurs,
dont la technologie.
2- Modèles de croissance endogène fondés sur les variétés ou la qualité des biens
En focalisant l’attention sur les sources de croissance, les nouvelles théories ont soulevé la
question de représentation et de la modélisation du progrès technique. En explicitant la
production du progrès technique, en le faisant résulter de comportements d’agents, les
nouvelles théories sont amenées à modéliser la technique plus précisément que les
théories antérieures. Chaque invention doit être analysée, et non plus seulement un stock
indifférencié d’inventions assimilé à un niveau général de productivité.
Prendre en compte la diversité de biens est donc nécessaire pour attendre une
représentation plus réaliste du progrès technique.
Commençons par une remarque générale : la croissance désigne en dernier ressort
l’augmentation du bien-être matériel des individus. Le plus grand bien-être peut venir de 2
sources : l’évolution de la qualité des bs de consommation, qui permet une plus grande
satisfaction du consommateur ; Ou de l’évolution du volume de production, qui permet au
consommateur de disposer d’une plus grande quantité des biens
A) Les modèles théoriques
A1) Les modèles de différenciation horizontale
Le progrès technique consiste en l’invention de nouveaux produits et procédés : il procède
donc par la différenciation des biens : La différenciation horizontale (modélisée par Dixit
et Stiglitz (1977)) désigne l’augmentation de la diversité des biens disponibles. Il n’y a pas
de gradation, de hiérarchie entre ces biens, qui sont tous équivalents en ce sens qu’ils
apportent la même utilité ou la même productivité. Seul importe leur nombre. Deux
mécanismes peuvent être invoqués pour lier utilité et diversité. Le premier repose sur
l’idée que chaque consommateur a en tête une « variété idéale », et qu’il est d’autant plus
satisfait lorsqu’il trouve sur le marché une variété s’en rapprochant le plus. Au niveau
individuel il existe une préférence pour la diversité : l’individu est le plus hereux lorsqu’il
consomme une unité du bien A et une unité du bien B que lorsqu’il consomme 2 unités de
l’un quelconque de ces biens.
Du côté des biens de production, un choix plus grand permet à chque producteur de
trouver des outils plus précisément adéquats à ses besoins et lui procure donc une plus
grande productivité.
Le modèle fondateur est celui de Romer (1990). La fonction de production est composite.
Le niveau de la production du bien de consommation (qui est unique) dépend non
seulement de la quantité de travail et de la quantité de capital, mais aussi de la diversité de
celui-ci (machines différentes utilisées). Ainsi, une augmentation d’un pourcentage donné
du stock de capital aura un effet différent sur la production selon qu’elle consiste à un
accroissement de la quantité utilisée de chaque type de machine ou en l’adjonction de
nouvelles machines. L’effet sera plus important dans le deuxième cas : à l’augmentation
du capital s ‘ajoute le progrès technique, ici incorporé.. Dans ce modèle chaque type de
machine est produite par une seule firme, qui est monopolistique (titulaire du brevet). La
concurrence s’exerce entre producteurs de machines substituables.
Le modèle de Romer comporte 3 secteurs :
 Secteur de la recherche : chaque chercheur peut utiliser l’ensemble de connaissances
existantes pour produire des inventions (connaissance non rivale) : A  aL A A , où A
c’est le stock de connaissances. Les découvertes de tous les chercheurs , et à toutes les
époques antérieures, bénéficient à tout chercheur aujourd’hui, en augmentant sa
productivité=>externalité
 Chaque découverte permet la production d’une machine ou d’un bien intermédiaire
A
nouveau : K  i 1 xi ou xi est la quantité disponible de chaque type de capital.

L’entreprise qui utilise un type de K doit d’abord achéter le brevet qui lui donnera une
position de monopole lui permettant de rembourser le cout fixe de l’achat.L
Les biens de capitaux sont produits avec une technologie identique à celle du bien de
consommation : K  Q  C  L1y i 1 xi
A

 L1y A1 K  . Deuxième externalité : les
entreprises productrices du bien achètent une certaine quantité de capital et bénéficient
non seulement de ce capital, mais aussi d’un accroissement gratuit de la technologie.
La résolution du modèle consiste en l’allocation de la main d’oeuvre totale entre les
activités d’innovation et de production, et en l’allocation du produit entre la
consommation et l’investissement. La quantité totale de capital humain détermine le tx de
croissance de cette économie. Du fait que beta est inférieur a 1, le tx croissance est sous
optimal car les agents privés ne prennent pas en compte les externalités engendrés par leur
activité.
A2) Les modèles de différenciation verticale
La différenciation verticale désigne une augmentation de la qualité : le bien nouveau
répond mieux à l’ancien au même besoin. La différenciation vertical engendre une
exclusion : le meilleur produit chasse le plus mauvais ou plutot il existe un nnb fini de
variétés qu’un marché peut contenir. Il y a alors un « destruction creatrice »(Aghion et
Howitt 1992) : la substituabilité entre biens répondant avec une efficacité différente à un
même besoin est en effet plus grande que celle qui prévaut entre des biens répondant à des
besoins différents
Grossman et Helpman(1991) : l’économie est représentée par un vecteur fixe de biens
différents (de secteurs), chacun étant consommé car il répond à un besoin spécifique des
consommateurs. Chacun de ces biens est indexé par un niveau de qualité. Formellement,
l’amélioration de la qualité d’un bien est traitée comme une diminution de son prix
permettant, pour un niveau de dépense donnée, d’en consommer une plus grande quantité.
La qualité est mesurée en termes d’utilité supplémentaire apportée au consommateur par
l’innovation (lecteur CD vs lecteur MP3). Comme le service rendu par un bien et celui
rendu par la version améliorée sont identiques, ils ont parfaitement substituables. Chacun
de ces 2 biens est monopolisé par un producteur propriétaire de la technologie
correspondante. Le consommateur va choisir un seul d’entre eux, celui qui lui rend le plus
grand service par unité monétaire dépensée (meilleur rapport qualité/pris). Le
comportement de prix optimal des 2 producteurs concurrents donne l’avantage à
l’innovateur. Ainsi, de période en période, la qualité des bs consommés s’améliore.
Dans le modèle de différenciation horizontale, la main d’oeuvre affectée à chaque bien
diminue de période en période, mais l’augmentation de l’efficacité permet de maintenir
constante la quantité produite de chacun des biens et ainsi accroître la quantité globale. La
croissance procède par addition. Il n’y a subsitution que parce que chaque bien restreint la
demande pour les autres, du fait de la contrainte budgétaire du consommateur. Dans les
modèles de différenciation verticale la croissance consiste à une augmentation de la
qualité des biens. La destruction créatice est montrée par Aghion et howitt(1992) ;
Grossman et Helpman proposent un modèle mixte car on a un differenciation horizontale
des produits dans les sense où plusieurs secteurs coexistent dans l’économie. Au sein de
chaque secteur la concurrence est verticale. Mais au cours du processus de croissance il
n’y a pas des nouveaux secteurs qui apparaissent.
B) Les limites des modèles
D'un point de vue empirique, les travaux actuellement disponibles sont plutôt centrés sur
l'importance de la contribution de l'effort de recherche a la croissance de la productivité.
Les synthèses de Mairesse et Mohnen [1990], Mairesse et Sassenou [1991], Amable et
Boyer [1992] recensent des valeurs estimées de l'élasticité de la productivité par rapport
au capital de R & D qui s'échelonnent de 5 a 30 %. Cette dispersion peut, en partie,
s'expliquer par les influences croisées d'autres facteurs. Par exemple, la prise en compte
des qualifications et du capital humain réduit le rôle de la R & D. Une étude de 1 300
entreprises industrielles françaises (Crepon et Mairesse [1992]) met en évidence une
élasticité de 5 % de la productivité au capital recherche.
Au niveau macro-économique, Joly [1992] montre que le ralentissement de l'accumulation
du capital de R & D explique une grande part du ralentissement de la productivité globale
des facteurs de production dans les cinq plus grands pays de L'OCDE. De plus Magnier et
Toujas-Berate [1992] montrent que les efforts de R & D dans certains secteurs ont un
impact important sur les performances en termes de commerce extérieur (voir, en
particulier, le cas du Japon). Enfin, dans l'industrie française, parmi les phénomènes
pouvant expliquer l'évolution de la productivité globale des facteurs, le rôle de la R & D
semble le mieux établi (Avouyi-Dovi et Sassenou [1992]).
I1 demeure que si les études économétriques valident la thèse d'une contribution
importante de la R & D a la croissance, les estimations obtenues pour l'élasticité de la
productivité globale par rapport au capital de R & D sont insuffisantes pour que ce facteur
explique seul une croissance auto-entretenue: Crafts [1992] remarque ainsi qu'une
é1asticité de 5 % est au moins dix fois trop faible pour obtenir des rendements constants
dans le vecteur (capital physique, capital technologique).
Cependant, peu d'études tentent de valider ce qui est au coeur même des modèles de
croissance endogène: l'hypothèse de constance des rendements de la technologie dans la
production de technologie. Parmi les travaux qui cherchent a répondre a cette question,
Guellec et Ralle [1993] montrent qu'aux Etats-Unis la croissance du nombre de brevets
(mesure du niveau technologique) est une fonction de pourcentage de diplomés dans la
population (mesure de l'effort d'épargne). D'autres travaux (Artus et Kaabi [1993])
établissent un effet < taille >> des dépenses de R & D: leur niveau absolu (et non leur part
dans le PIB) expliquerait la croissance. Or cette propriété est justement une des
implications des modèles de croissance endogène par l'accumulation du capital
technologique.
CONCLUSION
Les théories de la croissance endogène apparaissent en réponse aux limites de la capacité
explicative du modèle néoclassique concernant la croissance durable et la convergence
entre pays.
Pourtant, la validation empirique des théories de croissance endogène est loin d’être un
acquis. Par ailleurs ces approches présentent également des limites théoriques :
- si l’ensemble des théories rend compte de l’ensemble de formes de progrès technique,
chaque modèle, en revanche, ne rend compte que d’une seule
- l’hypothèse de rendements unitaires dans la fonction d’accumulation est cle, si jamais
les rendements dépassent légèrement l’unité on a une croissance explossive
- L’hypothèse d’anticipation rationnelles ainsi que la simplicité des modes de
coordination introduits par les modèles sont aussi questionables
Téléchargement