Chapitre 1 Atomes, liaisons, structures et élasticité Ch 1 - 1 La démarche "matériaux" Ch 1 - 2 • l'atome, l'atome : un noyau, des protons (charge +, masse ~ mu) des neutrons (charges 0, masse ~ mu) entouré d'un cortège d'électrons (charge -, masse me) me = 5,486 x 10-4 mu = 1,6605 x 10-27 kg • le numéro atomique Z Z = nombre de protons = nombre d'électrons Donc l'atome est électriquement neutre La masse atomique est donnée par le nombre de protons et de neutrons (valeurs moyennes tenant compte des isotopes) Ch 1 - 3 Tableau périodique des éléments L'arrangement des électrons autour du noyau : • correspond à règles précises (mécanique quantique) • conduisant à des orbitaux atomiques • où l'énergie et le nombre d'électrons sont déterminés Ch 1 - 4 Les orbitaux Niveaux énergétiques Le remplissage des électrons se fait par le bas (minimisation de l'énergie). Ch 1 - 5 Note : les électrons possèdent un moment magnétique ("spin") Le principe d'exclusion de Pauli interdit 2 électrons de même spin dans le même état. Jusqu'à présent : Atome isolé Que se passe-t-il lorsque les atomes se rapprochent ? Création de liaisons atomiques Pour les liaisons fortes, le partage d'électrons Ch 1 - 6 Electroaffinité et énergie d'ionisation Electroaffinité : facilité de capture d'un électron Ionisation : perte d'un électron Ch 1 - 7 Les liaisons : La liaison ionique : Ch 1 - 8 La liaison covalente Ch 1 - 9 La liaison métallique Le sens physique des liaisons : Ch 1 - 10 Raideur de la liaison, s: 2 dF d U s 2 dr dr Aux faibles déformations, s est constant et égal à : d2U s0 2 dr rro Ch 1 - 11 • l'état métallique Rappel : Pas de liaisons dirigées Electrons "libres" Conséquences : • Les métaux sont des conducteurs électriques et thermiques • Propriétés optiques : reflet métallique • Structure cristalline compacte • Ductilité Ch 1 - 12 • les structures les ions métalliques sont considérés comme des sphères (dures) Ch 1 - 13 Les structures compactes : Hexagonale compacte (hc) Cubique à face centrée (cfc) : Ch 1 - 14 cfc, suite : Pas tout à fait compacte – cubique centrée (cc) Ch 1 - 15 Compacité des structures cfc et cc Nombre de coordination N (= nombre de premiers voisins) structure cc N=8 structure cfc N = 12 Ch 1 - 16 Calcul de la compacité : Pour la structure cfc maille de côté a rayon atomique r (la direction [110] est dense) r a 2 4 mais il y a 4 atomes par maille, donc le volume occupé par les atomes Va est : 4r3 Va 4 3 a3 2 Va 6 compacité = Va/a3 = 0,74 (même valeur pour la structure hc) Ch 1 - 17 Il y a donc du "vide" dans la structure : => Les sites interstitiels (cfc) Pour la structure cc maille de côté a rayon atomique r (la direction [111] est dense) r a 3 4 il y a 2 atomes par maille, donc Va 4r3 Va 2 3 Compacité = 0,68 Ch 1 - 18 Les sites interstitiels cfc 2 types : octaédriques (O) et tétraédriques (T) Chaque site O est entouré de 6 voisins distants de a/2 Le rayon du site Ro vaut : Ro a r 0, 414r 2 Chaque site T est entouré de 4 voisins distants de a 3 4 RT a 3 r 0,225r 4 Ch 1 - 19 hc coté a, hauteur c nombre de coordinations 12, 6 voisins dans le plan basal et 6 voisins dessus et dessous à une distance d, telle que : 2 c 2 2 a 3 d 2 3 2 pour un empilement compact, d=a, d'où c 8 1, 633 a 3 Le rayon atomique r = a/2 Ch 1 - 20 Les sites interstitiels sont semblables à ceux du cfc : Des sites octaédriques : Chaque site est entouré de 6 voisins à la distance de a 2 si le rapport c/a est idéal (=1,633). Le rayon du site vaut Ro a a Ro 0, 414r 2 2 Pour les sites tétraédriques, les tétraèdre sont réguliers seulement pour le rapport c/a idéal. Chaque site est entouré de 4 voisins, et dans ce cas le rayon du site vaut RT : RT a 3 a 0,225r 2 2 2 Note : les rayons des sites sont les mêmes que pour le cfc Note : aucun métal ne possède la valeur idéale du rapport c/a. • c/a ~ idéal : Mg, Co • c/a > idéal : Cd, Zn • c/a < idéal : Ti, Zr, Be Ch 1 - 21 cc Les sites octaédriques ont 6 voisins à deux distances différentes; deux sont à a/2 et quatre sont à a 2 2 . La dimension du site est définie par la plus petite dimension 2Ro. a a a 3 Ro r 0,15r 2 2 4 De même, les sites tétraédriques sont formés de tétraèdres irréguliers. Le rayon du site Rt vaut : 5 Rt a r 0, 288r 4 Note : Les sites tétraédriques sont ici nettement plus grands que les sites octaédriques, mais ils sont plus petits que les plus gros des structures compactes cfc et hc, avec d'importantes conséquences pour la solubilité des éléments interstitiels. Ch 1 - 22 L'élasticité et la loi de Hooke Force allongement (loi linéaire) x Fk a où, F est la force, k une constante, x l'allongement et a la longueur du ressort au repos. L'énergie stockée dans un ressort allongé de x est donnée par U : U x Fdx 0 x U k dx a 0 x x2 Uk 2a C'est à dire une loi parabolique entre U et x Ch 1 - 23 Le module d'élasticité La raideur d'une liaison s : 2 s0d U 2 dr rro Pour de petites déformations autour de r0, s0 est constant. Donc, la force entre deux atomes séparés de Fs0 rr0 Ch 1 - 24 r (~r0), F est : Dans ce cas, la force par unité de surface, lorsqu'on écarte deux NS0 rr0 où N est le nombre de liaisons par unité de surface mais N 1 r02 2 Car, r0 correspond à la surface moyenne d'un atome et rr0 n r0 donc, le module d'Young est donné par E : s0 E r0 Ch 1 - 25 Variation du module d'Young avec la nature des liaisons : Relation entre enthalpie libre de sublimation Hs et module d'élasticité E Ch 1 - 26 Ch 1 - 27 La limite d'élasticité d'un cristal parfait : E 2*E0,25ro ro *E 8 Ch 1 - 28 Et en prenant de vrais potentiels interatomiques, * E 15 A titre d'exemple : E = 200 GPa (acier) Donc : * = 13 000 MPa Mais Re ~ 500 MPa il y a donc facteur 26 entre * et Re !! D'où l'idée de défauts qui permettraient à la déformation plastique de se produire pour des contraintes plus faibles. Ch 1 - 29 Ch 1 - 30