D1 Introduction à la chimie organique Matériel à prévoir Les molécules organiques contiennent les éléments carbone et hydrogène Mise en évidence : - Par combustion du méthane CH4 : dépôt noir sur une soucoupe - Par déshydratation du sucre sur de l’acide sulfurique concentré : résidu noir. L’ensemble des atomes de carbone constitue le squelette carboné de la molécule. I – Comment une molécule est structurée ? 1) Répartition des électrons dans un atome Dans un atome, les électrons sont répartis en couches électroniques notées K, L, M … etc Règle de remplissage des couches (valable pour les éléments dont Z ≤ 18) : Couche K L M Nombre maximal 2 8 18 d’électrons On remplit d’abord la couche K, puis la couche L… Exemple : atome de sodium 11Na 11 = 2 + 8 + 1 couche K couche L répartition des électrons (K)2(L)8(M)1 couche M 2) Cas des gaz nobles ou rares Ils sont situés dans la dernière colonne de la classification périodique des éléments. Ce sont l'hélium, le néon, l'argon, le krypton… (K)2 2 He 10 Ne (K)2(L)8 18 Ar (K)2(L)8(M)8 26 Kr (K)2(L)8(M)8(N)8 Ces gaz sont constitués de molécules monoatomiques et présentent une grande inertie chimique. Ils sont très stables. Les autres atomes veulent donc avoir une structure électronique similaire : Les atomes dont le numéro atomique est voisin de Z = 2, auront tendance à prendre la configuration électronique stable à deux électrons (règle du duet). Les autres (étudiés cette année) auront tendance à prendre une configuration électronique à 8 électrons (règle de l'octet). Exemple : (K)1 cherche à gagner 1 e(K)1 même structure électronique que He 1H (K)2(L)4 cherche à gagner 4 e(K)2(L)8 même structure électronique que Ne 6C 8O (K)2(L)6 cherche à gagner 2 e- (K)2(L)8 même structure électronique que Ne 3) La liaison covalente Elle correspond à la mise en commun entre ces deux atomes de deux électrons de leurs couches externes pour former un doublet d'électrons appelé doublet liant. Le doublet liant, mis en commun entre les deux atomes, est considéré comme appartenant à chacun des atomes liés. Exemple : dihydrogène H2 H (K)1 H-H Le nombre de liaisons covalentes que peut former un atome est égal au nombre d'électrons qu'il doit acquérir pour saturer sa couche externe à un octet d'électrons (ou un duet pour l'atome d'hydrogène). Atome Configuration électronique Nombre d’électrons périphériques Nombre de liaisons covalentes = 8-p (ou n=2-p) p: nombre d'électrons périphériques Hydrogène H (Z=1) (K)1 1 1 Chlore Cl (Z=17) (K)2(L)8(M)7 7 1 Oxygène O (Z=8) (K)2(L)6 6 2 Azote N (Z=7) (K)2(L)5 5 3 Carbone C (Z=6) (K)2(L)4 4 4 II - Nomenclature des alcanes et des alcènes Acti – Nomenclature III – Existe-t-il un lien entre la structure d’une molécule et son caractère coloré ? Acti – Couleur et structure moléculaire 1) Rôle des doubles liaisons conjuguées Exemples : β-carotène et lycopène. Les molécules colorées présentent une alternance régulière de doubles et simples liaisons. On dit que les doubles liaisons sont conjuguées. Contre exemple : Le squalène présent dans l’huile de foie de Morue est incolore : Ex 13 p 123 2) Paramètres influençant la couleur Matériel à prévoir pH : exemple du BBT et du jus de choux rouge Solvant : le diiode dissout dans l’eau est brun mais rose dans le cyclohexane. Température : l’ocre est jaune à l’état naturel mais il devient rouge sous l’effet de la chaleur (plaque chauffante) La couleur de certaines espèces colorées peut dépendre de la température, du solvant utilisé ou du pH de la solution dans laquelle ils sont dissous. Ex 15, 16 p 124 IV – Qu’est-ce que l’isomérie Z/E ? 1) Définition Modèles moléculaires Exemple : Formule du but-2-ène CH3 (Z)-but-2-ène C H CH3 C H ou CH3 H C H (E)-but-2-ène C CH3 Il n’y a pas de rotation possible autour d’une double liaison C = C. Dans l’isomérie Z, les deux atomes d’hydrogène sont du même coté de la double liaison. Dans l’isomérie E, ils se trouvent de part et d’autre. 2) Rôle dans le mécanisme de la vision En éclairant un isomère Z ou E, il est parfois possible de rompre la double liaison et ainsi d’obtenir l’autre isomère. Ce mécanisme de photo-isomérisation et à l’origine de la vision. Voir Activité Carottes et vision nocturne et/ou p104