LES ANTIANGOREUX

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Soins IDE psychose puerpérale
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La psychose puerpérale est considérée comme psychose aiguë, fragilité dans la
personnalité et psychique
C’est un trouble psychiatrique lié à une grossesse
Les causes sont multiples : dérèglement hormonal, problème avec la mère et/ou le père
dans l’enfance
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Ne pas confondre avec le BABY BLUES : Episode banal qui peut être de quelques
heures à quelques jours. LA disparition est favorisée par l’attitude chaleureuse et
entourante de la famille. C’est surtout une grosse interrogation par rapport à sa
capacité de mère.
 Asthénie
 Plaintes somatiques
 Crise de larme répétitive
 Rumination permanente à propos du nouveau né
 Humeur instable : de la tristesse à la jubilation
 Sensibilité, susceptibilité
 Irritabilité
 Se plaint souvent d’être délaissée
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Si cela perdure plus de 10 jours, on rentre dans la dépression post-partum
Cela concerne 1-2% des accouchements
I) Trois types de psychoses puerpérales
1) Connotation délirante
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Début brutal (comme BDA)
Parfois le lendemain de l’accouchement, souvent précédée de crises de larmes, avec
agitation nocturne, de cauchemars, de trouble de la conscience, possibilité d’agitation
psychomotrice
Le thème du délire est souvent autour de l’enfant jusqu’à la négation de la maternité
(l’enfant ne vit pas, il n’est pas de moi, vol d’enfant, enfant du diable)
Peut s’accompagner d’une agressivité de la mère par rapport à l’enfant (Risque
d’infanticides, attention aux actes auto-agressif : risque suicidaire)
2) Troubles thymiques
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Accès maniaque ou dépressif
80% des accidents psychiatriques du post partum
Accès maniaque : Début brutal, dans la 1° semaine après l’accouchement, agitation
psychomotrice importante, sentiment de toute puissance, familiarité, instabilité
psychomotrice… => Hospitalisation inévitable
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Accès dépressif : survient plus tard (1° mois après l’accouchement). Type mélancolique
(dépression grave), sentiment d’incapacité, de culpabilité intense autours de l’enfant : Qu’il va
mourir, qu’il aura un destin malheureux… La mère elle-même se sent menacée de disparaître.
Il peut aussi y avoir des cauchemars avec des scènes de catastrophe dont elle se sentira
responsable. Pulsions de mort fréquentes pour elle et l’enfant : hospitalisation nécessaire,
séparation obligatoire.
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Traitement par antidépresseurs ou neuroleptiques sédatifs selon l’accès dépressif ou
maniaque
3) Connotation schizophrénique
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Dissociation qui s’installe
Syndrome de discordance : impénétrabilité, ambivalence, bizarrerie… (SPALTUNG)
Début peut être insidieux avec attitude de repli, hostilité, comportement bizarre,
désintérêt pour l’enfant, négligé, soigné de manière aberrante
Tout cela est précédé de troubles du comportement au court de la grossesse,
annonciateurs d’une problématique
Traitement : Neuroleptiques
II) Les traitements
1) Connotation délirante
Neuroleptiques :
Incisifs (RISPERDAL*, ZYPREXA*,
Sédatifs (TERCIAN*)
HALDOL*)
Lors d’accès délirant, de dissociation
Lors d’agitation psychomotrice, angoisse
majeure
Effets secondaires :
- Tremblement
Effets secondaires :
- Syndrome malin (Température, HTA)
- Hypotension orthostatique 
- Acuité visuelle
Traitement correcteur : HEPTAMYL*
- Syndrome de la bouche sèche
(HTA assis, debout, coucher)
(Traitement correcteur S 25)
- Constipation  DUPHALAC*,
- Problème neurologique : effet de la
FORLAX*
roue dentée, hyper salivation,
- Prise de poids  Surveillance
dysarthrie… Syndrome parkinsonien
alimentaire
(traitement correcteur : anti- Syndrome malin (Température, HTA)
parkinsonien)
III) Soins IDE
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Ecarter la mère de l’enfant et l’hospitaliser
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Assurer le suivi obstétrical et gynécologique, pédiatrique, médical… avec le soutien
de la famille
Assurer la contraception lors du retour à domicile
Problème social : avertir l’assistante sociale et la PMI
Relater et observer tout comportement mère/enfant
Encourager tout lien par rapport à l’enfant (photos)
Transmissions écrites et orales
1) Trouble délirant
Observer le type de délire et toutes les caractéristiques de l’état délirant (mécanisme,
structure…)
- Être attentif à toute critique du délire (pour vérifier si la patiente va mieux)
- Attitude de neutralité par rapport au délire
- Conseils diététiques
- Surveillance de la température (syndrome malin)
- Transmission de l’attitude et du comportement de la patiente par rapport à l’enfant
- Eviter la rupture familiale (ramener une photo de l’enfant, assurer des visites de
l’enfant sous surveillance infirmière, encourager les visites du papa, le rassurer,
favoriser les relations par rapport à l’enfant…)
- Avoir une attitude soignante
- Soutenir, rassurer et écouter le père qui devient père du jour au lendemain, qui se
retrouve seul avec son enfant et qui s’inquiète pour sa femme
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2) Trouble thymique
Accès maniaque :
- Attitude soignante de cadrant, mettre des limites lors des accès maniaques
- Attitude ferme et cohérente de l’équipe
- Surveillance de la prise de médicaments
- Assurer un minimum de sommeil (si besoin : isolement, contention)
- Savoir juger si la visite de l’enfant est opportune
Syndrome dépressif :
- Evaluer les risques suicidaires
- Surveillance du tableau de la dépression
- Stimuler la personne pour la rendre plus autonome, qu’elle prenne soin d’elle…
- Sauvegarder les acquis
- Rassurer la famille
- Encourager les visites
- Prise de traitement
- Sollicitation aux activités
3) Etats schizophréniques
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La personne doit être la plus autonome possible
Stimuler la personne, stimuler la perte de l’élan vital
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