Chapitre 1. Economie-Croissance, fluctuation et crises. 1.2

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Chapitre 1. Economie-Croissance, fluctuation et crises.
1.2 Comment expliquer l’instabilité de la croissance ?
A] L’activité économique est soumise à d’importantes fluctuations
_ L’évolution du trend de croissance de l’économie française (taux de croissance annuel moyen en %)
L’économie est marquée par des tendances :
La tendance longue permet de refléter les tendances de long et court terme.
Les tendances de long terme se découpent en phase plus courte, cyclique. La croissance du PIB varie à
court terme avec des cycles.
_ Une croissance instable
 La récession :
En France récession signifie le recul du PIB sur deux trimestres consécutifs (6 mois).
L’économie est marquée par des fluctuations. Ces fluctuations sont l’ensemble des mouvements de
ralentissement, d’accélération de la croissance.
_ Croissance potentielle, croissance effective
 Croissance potentielle :
Croissance maximale que pourrait atteindre une économie si elle employait tous les facteurs de
Production. Sans générer de tension de l’économie.
Facteur travail : il dépend de la qté de travail*PAO (démographie+ taux d’emplois, âge d’entrée,
sortie dans le marché du travail).
Accumulation de capital : dépend de l’investissement – les amortissements.
Le progrès technique : Mesuré par la productivité globale des facteurs (PGF) qui dépend des
innovations.
Le facteur travail perd de sa valeur à un moment si on n’atteint pas la croissance potentielle sa valeur
va diminuer. Il en va de même pour le facteur capital, et le progrès technique.
La fluctuation de la demande globale et ses composantes. Si la demande étrangère diminue la
croissance diminue.
En France ce n’est pas le facteur travail qui tire la croissance, ni le facteur capital à cause des
rendements décroissants. C’est la PGF qui tire la croissance
Courbe de Philips (1958)
Lorsque :
Dilemme chômage-inflation.
On mesure l’écart entre la croissance effective et potentielle pour obtenir l’écart de Production ou
Output gap.
_ Ecart entre le PIB réel et le PIB potentiel de la France
_ NTIC et différence de croissance potentielle entre pays.
 « Paradoxe de Solow » :
Pas de hausse de la Productivité, pas de croissance alors qu’il y a des investissements.
Le progrès technique peut dans un 1er temps faire diminuer ou stagner la croissance. Le capital humain
n’était pas assez formés d’où la baisse de la productivité.
Peu de financement de la recherche fondamentale→ taux de marge faible des entreprises → peu
d’investissement. Pas de renouvellement donc peu de progrès technique. Rigidité du marché du travail.
_ Evolution de l’écart de Production et évolution du taux de chômage aux Etats Unis
Relation inversée entre l’écart de Production et le taux de chômage.
Lorsque l’écart de Production = 0 → environs 6 % de chômage.
Il y a toujours des personnes qui sont au chômage à un moment → chômage de transition + chômage
structurel+ chômage volontaire.
Si on veut soutenir la Demande → politique Keynésienne par le canal budgétaire et le canal monétaire.
Pour soutenir la croissance potentielle → augmentation de la population, durée du travail, progrès
technique.
Synthèse n°1 :
L’économie est tout d'abord marqué par des tendances longues. Le trend de croissance correspond à la
tendance à long terme de la croissance. Il repose sur des mouvements quantitatifs et structurels.
On peut observer deux grandes tendances pour la croissance française que l'on retrouve dans la plupart
des pays avancés: la croissance diminue au cours du temps, et la croissance du PIB varie à court terme
de façon plus ou moins cyclique avec des phases. La croissance connaît ainsi des phases d’accélération
conjoncturelles par rapport au taux moyen de croissance de longue période (expansion), de diminution
de la production. La crise est le moment de retournement de la tendance de l'activité économique qui
met fin à l'expansion pour déboucher sur une récession. Enfin la reprise désigne le moment de
retournement de la tendance de l'activité économique qui met fin à la récession ou dépression pour
déboucher sur une phase d’expansion.
Des économistes déterminent la croissance potentielle de la production d'une économie. Il s’agit de la
croissance maximale que peut obtenir un pays lorsqu'il mobilise tous ces facteurs de production
(population active, équipement, productivité) sans déclencher de tension. Elle résulte de la
combinaison de l'offre des facteurs de production : capital (mesurée par la FBCF), travail (croissance de
la population active), et progrès technique (mesuré par la productivité globale des facteurs). Les
projections de croissance potentielle repose sur des hypothèses qui reflètent les tendances passées
observées, et ne constituent donc pas que des prévisions.
La croissance effective correspond à la croissance réellement obtenus par un pays. Elle dépend
essentiellement de la variation de la demande globale qui comprend la consommation finale des
ménages et des administrations, l'investissement en capital fixe des entreprises, des ménages et des
administrations publiques, les exportations, et la variation des prix.
L'écart de production (output gap) représente l'écart entre le niveau réel du prix et la production
potentielle. Lors d'une phase d’expansion, l'écart diminue et peut même s’inverser : la production est
temporairement supérieure à son niveau d’équilibre. Dans ce cas, l'inflation est en augmentation, car il
y aura des pressions à la hausse sur les couts de production (en particulier les coûts du travail) ce qui
augmente le prix des biens et des services. Inversement, dans les périodes de récession, le PIB croît
moins vite que la production potentielle et l'écart augmente, ce qui se traduit par une augmentation du
chômage. Une économie qui connaît une production effective durablement inférieure à la croissance
potentielle risque des dégradés à long terme son potentiel de croissance.
B] Comment explique-t-on les fluctuations économiques ?
Les crises modernes sont différents des crises d’avant les Révolutions industrielles. Avant les crises
étaient dues à des causes externes à l’économie. Le niveau de Production ne suffisait pas à nourrir tout
le monde. Ces crises étaient le plus souvent agricoles.
La crise moderne est une crise industrielle - financière. Elle résulte d’un excès d’offre alors que la
demande globale n’est pas assez importante. Les conséquences sont donc différentes, excès de la
production → augmentation des stocks → baisse des prix → déflation
On pensait que toute offre crée naturellement la demande, loi des débouchés J.B Say (1767-1832).
Contrairement aux « classiques » on voit que la crise ne se résorbe pas tout seule. C’est une diminution
brutale de la Demande globale qui n’englobe pas l’offre des entreprises → théories de Keynes qui
repose sur la demande.
L’exemple de la crise de 1929
_ Les années d’expansion et d’euphorie aux Etats Unis (1921-1929)
Taux de croissance de 50 % du PIB + taux de chômage inferieur à 5 % + Consommation de masse
 Le taylorisme :
Organisation scientifique du travail. Succession de geste simple que n’importe qui peut effectuer. Pas
besoin de qualification
_ Le Krach de 1929
Il y a une asymétrie d’information → mimétisme. Les cours augmentent donc, la valeur des entreprises
est surévaluée.
La bulle spéculative se crée par mimétisme et par la création, augmentation du crédit. Effet de levier
avec une partie somme → bénéfice.
L’éclatement de la bulle est dû au relèvement du taux d’escompte.
En 1929→ les banques anglaises manquent d’or, attire les investisseurs avec des taux d’intérêt élevés.
Les investisseurs vont déplacer les capitaux Américains en Angleterre puisque les taux sont plus
attractifs.
Cela fait un supplément d’Offre des titres → ↘des prix puisque de nombreux titres sont disponibles.
L’Offre > Demande. Les investisseurs vendent → mécanisme de ↘ qui s’enclenche.
_ Les conséquences de Krach de 1929 sur l’économie des Etats Unis.
Chute de la Production industrielle, baisse des prix, hausse du chômage, déflation, perte de valeur du
patrimoine.
→ Choc de demande négatif → ↘ de la Demande → moins de revenus distribués par les entreprises→
déflation
 Le cycle de la déflation :
Cercle vicieux
La déflation est le pire qu’il puisse arriver en économie
La crise de 1929 est un cumul de plusieurs explications :
 croissance effective > croissance potentielle avant le Krach→ surchauffe de l’économie.
 Choc de la Demande négatif→ pendant le Krach.
 Cycle du crédit → rôle important
 Asymétrie d’information + pour certains auteurs la conjonction de plusieurs cycles
économiques.
La théorie des cycles économiques :
_ Les cycles économiques :
Corrélation entre le PIB et la variation des stocks.
Relation entre l’évolution à moyen terme du PIB et de l’investissement.
L’auteur qui introduit la théorie des cycles est Schumpeter dans son livre Cycle des affaires (1939). Les
variations reposent sur 3 cycles : court, moyen, long.
 Cycle court :
Joseph Kitchin (UK, 1923) appelé cycle des stocks, cycle mineur dû aux variations de stocks des
entreprises. Production + que nécessaire. La croissance est donc tirée par la constitution des stocks.
L’inverse se produit lorsque la croissance ↘ car les entreprises produisent encore moins car elles ont
des stocks, cela déprime encore plus la croissance. Ces cycles durent entre 3 et 4 ans
 Cycle moyen :
Clément Juglar (Fr, 1862) cycle de l’investissement, cycle de Juglar dure 8 a 9 ans et est dû à la variation
de l’investissement. Les ménages aveuglés par les bénéfices des investissements sous estiment le
risque.
A l’après guerre la spéculation avait plus ou moins disparue.
Ce cycle est réapparu ces dernières années avec les crises financière. Relâchement du contrôle des
marchés par l’Etat.
 Cycle de Kondratieff :
Cycle long de 40 à 60 ans, basé sur les prix de groupes, niveau des prix. Le cycle augmente avec la ↗ des
prix, de la production et de la masse monétaire suivit d’une chute des prix, des emplois, de la
production, de la masse monétaire lorsque le cycle ↘.
Schumpeter explique les cycles Kondratieff avec les innovations majeures. Ces innovations entrainent
avec elles une série d’innovations mineures. 1929 → Retournement des cycles Kondratieff et Juglar. A
l’après guerre on a pensé que les cycles allaient disparaitre car l’économie se désindustrialisait.
Le Cycle du Crédit
_ Cycle du crédit et imperfections du marché :
Lien entre l’accord de crédit en période de croissance et inversement.
Pour les investissements une entreprise peut utiliser :
 L’autofinancement : l’entreprise puise dans son épargne.
 Financement direct : L’entreprise demande l’épargne des autres avec la vente des titres
et d’action (peut être l’ouverture du capital) pour collecter de l’épargne.
 Financement indirect : Par le biais d’une banque qui lui accorde un crédit.
En phase d’expansion :
En période de récession :
Le cycle du crédit semble être l’origine des fluctuations économiques. Le crédit peut booster la
croissance ou au contraire créer sont ralentissement.
_ Les effets du cycle du crédit sur les fluctuations économiques :
 « Paradoxe de la tranquillité » :
Idée que les crises se préparent pendant les périodes de prospérités.
Comportement spéculatif en pariant uniquement sur la hausse. Création de bulles spéculatives sur
certains marchés. Prix des actifs augmentent.
 Bulle spéculative :
Le prix d’un actif est surestimé par le marché, il dépasse sa valeur réelle.
L’augmentation de crédits est inflationniste → surchauffe de l’économie → les banques centrales
remontent leurs taux directeurs pour juguler l’inflation → les clients les plus fragiles font donc défauts
et ne peuvent plus rembourser leurs crédits → Les banques pour minimiser leurs pertes resserrent
l’accord de crédits.
Durant la crise des subprimes, les taux d’intérêts sont très bas + la législation assouplie → endettement
facilité. Les risques pris par les banques augmente → hausse du prix du marché → les banques
augmentent leurs taux d’intérêts→ agents économiques très endettés font faillites → incapacité de
remboursements du crédit → phénomène de déflation par la dette.
 Déflation par la dette :
Paradoxe qui montre que le taux d’endettement peut augmenter lorsque l’on essaye de vendre les
actifs puisque les prix des actifs baissent plus vite que les agents arrivent à se désendetter.
Irving Fisher (1867-1947)
Chocs d’offre et de demande
_ Le tremblement de Terre au japon de 2011 :
Diminution de l’offre sans que la demande varie → pénurie ou rareté → hausse des prix.
Les entreprises les moins compétitives sont éliminées du marché.
Représentation d’un choc d’offre :
 Choc économique :
Evénement brutal et inattendu qui modifie l’offre et la demande agrégée de toutes les entreprises
Le choc d’offre négatif va faire diminuer l’offre. Le choc d’offre positif va faire augmenter l’offre.
_ Le choc pétrolier de 1973 :
Le prix du pétrole augmente → couts des consommations intermédiaires augmentent → hausse des
couts de Production→ ↘ de la rentabilité chute de l’offre.
•
On assiste à la fois à une hausse de l’inflation et à une hausse du chômage. Situation de
Stagflation.
Le cercle
vicieux du
chômage
Pour les
entreprises
Représentation de la demande en fonction de
l’élasticité :
Plus elle est élastique et plus la demande est horizontale.
Plus elle est inélastique plus elle est verticale.
_ La réunification Allemande - Un choc positif pour l’ex-RFA :
Choc positif → pression pour augmenter les salaires + croissance effective > croissance potentielle.
Capacité de Production saturée → pression sur les salaires, hausse couts de Production
Economie en surchauffe → inflation
Représentation d’un choc de Demande
positif :
_ Les conséquences de la récession mondiale en Chine :
Choc de Demande négatif puisque les exportations sont une des composantes de la Demande globale
diminuent
Représentation d’un Choc de demande négatif :
Un choc de demande négatif se caractérise par une ↘ des prix, de la Qté, de La Production, hausse du
chômage → fermetures d’entreprises.
La ↘ de la demande globale est une ↘ de la Production pour les entreprises → hausse du chômage.
 Choc de demande :
Variation soudaine de la demande globale peut être endogène ou exogène.
_ Fluctuation économiques et demande globale :

Equilibre emplois-ressources :
En 2009 a lieu la crise des subprimes. Choc de demande négatif, sur cette période de crise les dépenses
augmentent et les recettes diminuent + Chômage → le déficit se creuse.
Les fluctuations de l’économie sont dues aux variations de la demande globale.
_ L’insuffisance de la demande anticipée : cause fondamentale des dépressions :
Ce qui pousse l’individu à adopter un comportement mimétique est l’incertitude. Il faut coller à la
demande en l’estimant. Avant Keynes on pensait que toute offre générait de la demande. Keynes dit il
n’y a pas d’offre sans demande.
Keynes pense qu’il y a équilibre de sous emplois valable tout le temps. Les libéraux pensent que
l’économie va se réguler d’elle-même. Keynes pense quant à lui que si l’on attend l’auto régulation de
l’économie: « A long terme nous sommes tous morts », il vaut donc mieux prendre les devants.
_ Approfondissement - Une analyse marxiste de la crise actuelle.
Selon cette analyse l’origine de la crise économique est due à une surconsommation du capital.
Selon Marx le capitalisme s’autodétruira, il sera marqué par une ↘ tendancielle du taux de profit →
crise de débouché.
Pour pouvoir consommer les ménages s’endettent. Du fait de la ↘ tendancielle→ compression des
salaires → ↘ consommation→ incitation par l’Etat → recours au crédit + politiques non coopérative.
_ Approfondissement – Crises et inégalités :
En période d’avant crise les inégalités culminent, après crise les inégalités diminuent puisque les profits
des individus détenant les richesses diminuent, de plus les possibilités d’investissements,
d’enrichissement sont moins fortes.
1980 on recherche à restaurer le profit des entreprises → compression des salaires → augmentation
des inégalités.
_ Synthèse n°2 :
L’humanité a de tout temps connu des crises économiques. La crise précapitaliste était clairement une
crise de sous production agricole par rapport aux besoins physiques ; la crise moderne est
fréquemment une crise de surproduction par rapport aux besoins solvables.
Selon plusieurs auteurs, la production serait soumise à des cycles. Pour Schumpeter, trois cycles se
superposent, et expliquent pour l’essentiel l’évolution de la conjoncture ; les cycles lié au cycle des
stocks (cycles Kitchin), les cycles moyens ou « cycles des affaires » lié a l’investissement (Juglar), les
cycles long (Kondratieff), expliqués par les vagues d’innovation puis leur épuisement.
Ces cycles sont également liés au comportement des banques qui relâchent leurs conditions pour
accorder des crédits en période d’expansion et les restreignent en période de récession, ce qui aggrave
la crise (cycle du crédit).
Pour Irving Fisher, cet excès d’endettement en période de croissance peut mener à une déflation par la
dette en cas de récession ; les agents économiques qui se retrouvent fortement endettés vendent leurs
actifs financiers pour tenter de rembourser leurs dettes. Mais ces ventes massives font ↘r les prix, ce
qui accroit finalement la valeur réelle de la dette et nécessite donc de nouvelles ventes d’actifs.
D’autres crises peuvent s’expliquer par des causes exogènes ou endogènes, affectant l’offre, la
demande ou les deux. Ainsi les fluctuations économiques de court terme peuvent provenir de choc de
demande ou d’offre qui peuvent être positif ou négatifs. Un choc d’offre est une perturbation qui
affecte les capacités de production de l’économie. Un choc de demande est un événement qui affecte
le niveau de la Demande globale à court terme. Or le niveau de la demande est un élément central pour
Keynes, car si la demande anticipée des entrepreneurs est insuffisante, le niveau de production ne
permettra pas le plein-emploi.
C] Comment gère-t-on les fluctuations économiques ?
Lorsque l’on a des fluctuations économiques on provoque des déséquilibres macro économiques.
On peut rencontrer quatre grands déséquilibres :
_ Le taux de croissance du PIB,
_ L’inflation, la déflation,
_ Le niveau de chômage,
_ le déséquilibre du commerce extérieur.

Si on a une croissance effective > croissance potentielle → inflation → déséquilibre du
commerce extérieur puisque les prix ne sont pas compétitif.

Si on a une croissance effective < croissance potentielle → chômage, situation de sous emploi
→ déflation (↘ des px) ou désinflation (ralentissement de l’inflation, les prix ↗ mais moins
vite).
Ces quatre déséquilibres peuvent être représentés dans le carré magique de Nicholas Kaldor.
_ Les politiques keynésiennes de relance :
 La politique budgétaire :
Utilise le budget de l’Etat pour stabiliser l’économie et rétablir les grands équilibres macro
économiques. Dépenses et recettes participent à la politique budgétaire. Ses recettes peuvent être
modulées.
La différence entre les recettes et les dépenses s’appelle le solde publique. Il peut être excédentaire ou
déficitaire et s’appelle alors déficit publique.
On peut mener des politiques budgétaires expansionnistes pour favoriser l’économie. Ou des politiques
restrictives, de rigueurs pour ralentir l’économie.
 La politique monétaire :
Menée par les banques centrales cherche à faire varier la masse monétaire avec un objectif de long
terme qui est que la quantité de monnaie en circulation corresponde aux besoins des échanges et des
Productions.
On peut avoir une politique monétaire expansionniste qui soutient la demande. Elles peuvent aussi
mettre en place une politique d’open market. On peut avoir une politique monétaire restrictive.
Diminution de crédit avec l’augmentation des taux d’intérêts.
 Politique contra-cyclique :
C’est une politique qui cherche à lutter contre les cycles économiques. En période de récession l’Etat
mène des politiques expansionnistes. En période de surchauffe de l’économie l’Etat mène une politique
restrictive. 1970 → nouvelle politique, le Stop and Go.
 Les « stabilisateurs automatiques » :
En période de récession les dépenses publiques augmentent ce qui entraine une hausse de la demande
globale → effet de stabilisateur.
En période d’inflation les dépenses publiques diminuent ce qui engendre une diminution de la
Demande globale → effet stabilisateur.
 Le multiplicateur Keynésien :
On regarde alors l’effet multiplicateur de x € supplémentaire sur l’économie. En période restrictive on
regarde combien –x € de dépenses engendrera sur le PIB.
_ Activité- Animation sur le multiplicateur keynésien :
La propension Consommée est la part du revenu direct brut (RDB) consacré à la consommation. Même
chose pour l’épargne.
Pour gérer les fluctuations économiques on peut utiliser les politiques budgétaires avec un
multiplicateur keynésien qui dépend de la propension à consommer, à épargner, de la confiance, du
solde du commerce extérieur.
_ Les Trente piteuses et la remise en cause du keynésianisme :
a. La stagflation :
Hausse du chômage + ainsi que la faible croissance → ↘ des recettes et ↗ des dépenses publiques → le
déficit des administrations publiques se creuse.
1980 l’inflation est très forte (> 10 % /an), qui résulte des chocs pétroliers. 1982 les politiques
restrictives font diminuer l’inflation.
Cette période est appelée Stagflation, elle est marquée par une augmentation de l’inflation ainsi qu’une
stagnation de l’économie.
Les analyses libérales reviennent sur le devant de la scène (Milton Friedman).
Faire reculer le poids de l’Etat dans l’économie, faire diminuer les dépenses publiques. Et suppression
des freins à la compétitivité des entreprises, excès de réglementation. On rehausse en gamme
l’économie.
Cependant cette politique présente l’inconvénient de compresser les salaires et d’entrainer ainsi une
diminution de la Consommation.
b. Chocs pétroliers et Stagflation :
Le pétrole est un produit inélastique. Les entreprises étaient obligées de faire avec l’augmentation des
prix du pétrole lors des chocs pétroliers au détriment de la consommation. Le choc pétrolier a aggravé
le solde du commerce extérieur → des importations + chères et une diminution des exportations.
Ces chocs ont fait ↘ la rentabilité du capital.
c. Priorité à la lutte contre l’inflation, la politique de désinflation compétitive :
1981-1982 relance Mauroy = échec de la relance Keynésienne, augmente le déficit public, une ↘ du
Franc, de l’inflation, de la dette, un déséquilibre du commerce extérieur.
En 1982 François Mitterrand mène une politique de désinflation compétitive libérale.
_ Programmes de relance budgétaire face à la crise contemporaine :
En 2008 les moyens utilisés sont la diminution des prélèvements obligatoires, transferts aux entreprises
et aux ménages de subventions d’allocation, ainsi que l’investissement publique.
Objectif : la lutte contre les déséquilibres macro économiques ainsi que la relance de la Demande
globale.
Le soutient Américain a été deux fois plus important que le soutient européen.
_ Banques centrales et politiques monétaires :
Pour mener une politique monétaire la banque centrale peut abaisser ou augmenter :
 Son taux directeur pour faciliter ou réduire le crédit,
 Taux de réserves obligatoires (+ les réserves sont élevées moins les banques peuvent
fournir d’argent)
 Elles peuvent mettent en place une politique d’open market (rachats des créances aux
banques commerciales, refinance l’économie).
Une politique monétaire peur être expansionniste ou restrictive.
Critiques : Selon les monétaristes l’inflation provient toujours d’un phénomène monétaire. Ils
craignent que lorsque les banques centrales prêtent aux banques cela engendre de l’inflation. En réalité
cela entraine de l’inflation mais uniquement sur certains marchés (immobilier…) → bulles suractives.
_ Les politiques structurelles et conjoncturelles :
_ Les contraintes induites par l’Union économique et monétaire (UEM) et la mondialisation :
L’UEM a fixé un pacte de stabilité de croissance en 1997 qui induit un déficit inférieur à 3% et une dette
publics inférieur à 60% du PIB ainsi qu’une inflation de 2% par an.
Ce pacte a pour but d’éviter les divergences de politiques monétaires. Cependant ce pacte empêche de
mener une véritable relance keynésienne. Les relances sont rarement profitables lorsqu’elles ne sont
pas coordonnées et simultanées.
Une relance au niveau européen est impossible puisque d’une part le budget européen est trop faible,
d’autre part le budget européen n’a pas le droit d’être en déficit.
Avec la mondialisation et les contraintes que nous nous sommes auto-fixé, il est difficile de mener des
politiques économiques autonomes à cause de l’économie ouverte (contrainte extérieure).
_ Trois mécanismes à l’œuvre dans une spirale déflationniste, évolution de l’inflation et des taux
d’intérêts sur le marché monétaire au Japon entre 1989-2009 :
Les 3 mécanismes du cercle vicieux de la déflation :
 Attentisme :
Déflation par la dette d’Irving Fisher : Cf. schéma page 14
 Crédit Crunch : resserrement du crédit qui augmente le phénomène déflationniste

Concept de taux d’intérêt réel :
Taux nominal – Taux d’inflation = Taux d’intérêt réel
Plus ce taux est élevé et plus l’inflation est forte, inverse si récession, dans ce cas les banques sont
avantagées.
_ Le risque déflationniste :
La déflation s’accompagne d’un crédit Crunch, les banques évitent de prendre des risques.
La déflation paralyse la politique monétaire. Il arrive un moment où la politique monétaire n’a plus de
marge de manœuvre. Pour remédier à cela on a recours à des politiques monétaires peu
conventionnelles.
 Déflation importée : ↘ des prix hausse de la concurrence dans les autres pays.
 Déflation salariale : modération des salaires par les entreprises pour rester compétitif.
En 2008 → politiques keynésiennes qui creusent le déficit public et ↗ la dette publique. En 2009 →
politiques d’austérité/rigueurs qui dépriment la demande → cercle vicieux de la déflation.
Les politiques d’austérités rééquilibrent les comptes mais renforcent la déflation.
_ Synthèse n°3 :
Pour les économistes libéraux, les crises sont des mécanismes autorégulateurs du marché. Elles sont
donc nécessaires au système capitaliste et l’Etat ne devrait pas intervenir pour tenter de les réguler.
Cependant depuis la crise de 1929, l’Etat s’est progressivement imposé comme acteur économique
majeur.
Pour lutter contre les effets des fluctuations économiques, il peut mener des politiques conjoncturelles
visant à rapprocher la croissance effective de la croissance potentielle et à réaliser les objectifs du carré
magique de Kaldor. La politique conjoncturelle combine une action de politique monétaire et de
politique budgétaire. En cas de récession, l’Etat peut mener une politique de relance budgétaire (qui
s’appuie sur l’effet multiplicateur de Keynes : un euro supplémentaire de dépenses publiques provoque
une augmentation du PIB supérieur à cet effort initial), ainsi qu’une politique monétaire expansionniste
qui vise à faciliter le crédit aux agents économiques. La banque centrale peut baisser son taux directeur,
ou élargir sa politique d’achat des créances. Inversement, la puissance publique peut mener une
politique de restriction budgétaire et monétaire en cas de tension inflationnistes.
L’efficacité de la régulation a été contestée : une part importante des revenus supplémentaires peut
être épargnée ou financer l’achat de produits importés (contrainte extérieure). Les années 1970 ont
ainsi vu la coexistence du chômage et de l’inflation (stagflation). Depuis les années 1980, les pays
développés ont mis en œuvre des politiques de désinflation compétitive d’inspiration monétariste.
Les politiques budgétaires et monétaires des pays de la zone euro ont aujourd’hui de faibles marges de
manœuvre. La politique budgétaire est encadrée par le Pacte de Stabilité et de Croissance qui limite les
déficits publics à 3 % du PIB et la dette publique à 60 % du PIB. Le budget européen reste quant à lui
trop faible pour envisager une politique budgétaire supranationale. La politique monétaire est
contrainte par la priorité à la lutte contre l’inflation et par la difficulté à mener une politique commune
pour des pays connaissant des situations différentes.
La zone euro est aujourd’hui menacée de déflation, car les politiques d’austérité ont aggravé la
récession. Si celle-ci peut permettre une ↘ des coûts de production, elle risque de générer un cercle
vicieux déflationniste. A plus long terme, l’Etat peut mener des politiques structurelles, qui cherchent à
augmenter la croissance potentielle.
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