epilepsies

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EPILEPSIES.
I.
Définition
Une crise d’épilepsie est l’ensemble des manifestations cliniques secondaires à une hyper activité brutale, paroxystique
d’un groupe de neurones cérébraux.
Les manifestations cliniques sont :
modification de l’état de conscience (perte de connaissance).
Et/ou des phénomènes moteurs.
Et/ ou des phénomènes sensoriels.
Ou de façon plus élaborée une altération de la réponse de l’individu à son environnement.
Augmentation de la déglutition, déambulation, perte de connaissance.
L’épilepsie est la répétition de crises.
Certaines conditions environnementales provoquent des crises : alcoolisme, manque de sommeil, prise de médicament.
II.
Sémiologie des crises d’épilepsies.
A. Crises généralisées.
Elle comporte généralement une altération de la conscience et des manifestations motrices généralisées bilatérales qui
répondent à une décharge simultanée des deux hémisphères.
1. Crise tonico clonique.
C’est la plus classique. Elle débute par une perte brutale de conscience et après, on a 3 phases qui vont se succéder :
phase tonique : contraction du corps en flexion puis en extension.
Phase clonique : avec des secousses généralisées.
Phase post critique : reprise de la respiration, retour progressif à la conscience et souvent une petite confusion (=
confusion post critique).
En général, il y a une amnésie de la crise et il peut y avoir une morsure de la langue et également une perte d’urine.
2. Absences.
Elles sont caractérisées par une suspension brève de la conscience avec deux formes :
les absences typiques : suspension brève de 10 à 15 secondes, début et fin brutale et, à la fin, reprise de l’activité
antérieure immédiatement. On peut observer des myoclonis (tremblements), fléchissement du tronc.
Les absences atypiques : début et fin moins brutales, altération de la conscience moins nette et souvent, il y a une
hypotonie.
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3. Autres formes cliniques.
crises cloniques : le sujet a une perte de connaissance qui n’est suivi que d’une phase clonique.
Crise myo clonique atonique : ce sont des crises qui se passent principalement chez les enfants. Myo clonique signifie
qu’il y a une contraction musculaire et atonique signifie qu’il concerne principalement le tonus postural.
B. Crises partielles.
Elles se caractérisent par un début focal (= seulement une partie des neurones). Le 1 ier symptôme de la crise correspond
généralement au point de départ de la décharge.
1. Crise partielle simple.
C’est une crise sans altération de la conscience. Le point de départ intéresse les aires corticales primaires.
crise partielle motrice : le point de départ est le gyrus pré central et on observe du côté controlatéral des manifestations
cloniques ou tonico cloniques d’une partie ou de tout l’hémi corps controlatéral.
Crise partielle sensitive : le point de départ est le gyrus post central et on observe des paresthésies sur une partie ou tout
l’hémicorps controlatéral.
Crise partielle visuelle : le point de départ est le cortex visuel et on observe soit des hallucinations visuelles simples en
négatif (= perte brutale et brève de la vision avec des points noirs, des pastilles où il ne voit plus) = scotome ou en
positive (il aperçoit des tâches blanches) = phosphène.
Les crises partielles auditives : le point de départ se situe au niveau du cortex auditif (temporal) et on observe des
hallucinations auditives simples soit négatives (assourdissement) soit positives (acouphènes = sifflement).
2. Crises partielles complexes.
Elles s’accompagnent d’une modification de la conscience à laquelle s’ajoute souvent des conduites automatiques :
exemple :
automatisme verbal : arrête son activité, parle et reprend.
Automatisme de déambulation : le sujet part chercher du pain et se retrouve à la gare.
Automatisme de déglutition : même si rien à déglutir.
Le diagnostic est souvent fait avec retard et les crises partielles sont souvent le témoin de tumeurs cérébrales donc aspect
négatif de la difficulté de faire le diagnostic.
III.
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Autres.
crises partielles : secondairement généralisées : elle commence par une crise partielle puis la crise se généralise.
Epilepsie primaire : crises partielles ou généralisées mais les différents examens ne permettent pas de mettre en
évidence une altération, une pathologie.
Epilepsie secondaire : répétition de crise qui rentre dans le cas d’une pathologie identifiée : tumeur cérébrale pour les
crises partielles, AVP (en aigu ou tardif) ou contexte post traumatique (TC  plus de 10 à 15 % de risque que sur une
population standard).
Examens :
 EEG : électro encéphalogramme : on enregistre à l’aide d’électrodes placées sur le cuir chevelu l’activité
électrique spontanée du cerveau. Il peut, à distance de la crise, enregistrer des modifications.
 TDM = scanner et/ou IRM pour rechercher une cause à l’épilepsie : tumeur, abcès, AVP, malformation.
 Stéréo EEG : on place une électrode dans des régions cérébrales dans le but d’identifier la zone exacte.
L’électrode se situe au pourtour de la zone dans le parenchyme cérébral et on relève l’endroit où le potentiel est
plus important.
traitements :
 médicamenteux : nombreux : ils modifient la transmission synaptique. Ils ont tous des effets secondaires
potentiels dont certains sont graves. Le traitement médicamenteux est moins systématique qu’avant : épitomax,…
Ils varient en fonction du type de crise et on peut éventuellement associer des médicaments entre eux.
 Chirurgie : après avoir localisé la zone épileptogène, il l’enlève (dans le cas des épilepsies pharmaco résistantes).
épilepsie et conduite automobile :
 ne fait pas bon ménage.
 Suivi et réglementation de plus en plus.
conduite à tenir devant une crise d’épilepsie :
 mettre le sujet en PLS.
 Noter si TC (saigne,…).
 Canule de Guedel à mettre dans la bouche pour éviter que la langue ne bascule en arrière, mais on ne doit pas
mettre d’objet ni de doigt dans la bouche.
 Appeler le médecin car il a pu avoir un TC et des fois, les crises se répètent (= mal épileptique).
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