Travail de pédiatrie sur l`obésité (groupe 2)

publicité
L'OBESITE
I) Définition de l'obésité
L'obésité est un excès de masse grasse dans le corps, résultat d'un déséquilibre entre l'apport
calorique quotidien et les dépenses énergétiques : l'organisme reçoit plus qu'il ne dépense et donc
" stocke " une partie du surplus.
Pour évaluer le poids d’un enfant, un indice simple existe : la mesure de son tour de taille.
Grâce à une surveillance régulière, un surpoids pourra être dépisté et facilement traité, alors que
la prise en charge de l'obésité, une fois installée, est beaucoup plus difficile.
Il faut donc consulter dès les premiers signes.
Il est possible de faire suivre régulièrement son enfant en PMI. Le personnel saura aider à
dépister une obésité et pourra alors donner les conseils nécessaires et adaptés l’enfant.
À savoir :
> L'obésité multiplie :
. par sept le risque de diabète,
. par six le risque d'hypertension artérielle,
. par deux le risque d'hypercholestérolémie.
> L'enfant obèse se sent souvent dévalorisé.
> En France, le nombre d'enfants obèses a doublé en dix ans.
> La plupart des obésités s'installent entre 2 et 6 ans.
> Aujourd'hui, un enfant sur sept est obèse à l'âge de dix ans, trois de ces enfants sur quatre le
resteront à l'âge adulte.
II) Les causes de l'obésité
Plusieurs facteurs permettent d'expliquer l'obésité :
1 / les facteurs génétiques : ils ont un rôle indéniable mais ne sont pas les seuls responsables
Un petit nombre de gènes aurait un impact important sur la corpulence et le pourcentage ou la
distribution régionale de la masse grasse.
Les enfants en surpoids âgés d'un dizaine d'années ayant au moins un parent obèse ont un risque
de 80 % de devenir obèses à l'âge adulte contre 10 % de risque si les deux parents sont maigres.
2 / les facteurs endocrinologiques : dérèglements hormonaux, glandulaires
3 / autres facteurs médicaux
4 / les facteurs environnementaux et les modifications comportementales
- la malbouffe avec une alimentation trop riche (nourriture à haute teneur en graisses).
Les populations occidentales ont tendance à consommer moins de calories et moins de graisses
qu'en 1960 alors qu'elles grossissent régulièrement. Cela s'explique par un changement du style
de vie qui devient de plus en plus sédentaire.
- manque d'activité physique : il existe un réel déséquilibre entre l'alimentation ingurgitée et celle
dépensée.
III) Les risques encourus
Les conséquences sont multiples :
L'obésité est un facteur de risque majeur associé aux maladies suivantes :
- Hypertension artérielle
- Diabète non insulinodépendant de type II
- Maladies cardiaques
- Risques plus important pour certains cancers comme le cancer de l'intestin et le cancer du sein
- Autres : cholestérol, apnée du sommeil, arthrose, infertilité, insuffisance veineuse, reflux gastrooesophagien, incontinence urinaire
- complications cardio-vasculaire entrainant ainsi une réduction de 13 ans de l'espérance de vie
des sujets obèses
Dans l'enfance, c'est au travers du regard de l'autre que naissent les problèmes et parfois
l'installation d'un cercle vicieux : de la moquerie quotidienne à l'école au problématique achat
vestimentaire naît la mésestime de soi, le retrait social et les comportements de compensation
alimentaire.
IV) Comment prévenir l'obésité chez l'enfant, ou lutter contre un surpoids
installé ?
 Première règle : quand un enfant est en surpoids, ne pas le faire maigrir...
Surprenant, mais logique ! Car il suffit de laisser un enfant obèse continuer à grandir en veillant à
ce qu'il ne prenne pas de poids (ou à ce qu'il en prenne peu), pour qu'il retrouve progressivement
un poids acceptable pour sa taille... Et cela sans jamais avoir dû maigrir à proprement parler !
C'est pourquoi il est important de réagir assez tôt en cas d'excès pondéral durant l'enfance, afin de
profiter de la dynamique de l'organisme durant cette période de croissance.
 Deuxième règle : agir sur plusieurs terrains
Il faut intervenir sur l'alimentation, bien sûr. En effet, modifier la balance énergétique, cela
passe nécessairement par le contrôle des apports caloriques. Mais en dehors de certains cas très
particuliers d'obésité massive, on ne prescrit jamais de régime strict à un enfant. Il suffit en
général certes de diminuer les quantités mais surtout de réorganiser ses repas et de bien orienter
ses choix alimentaires , en impliquant l'enfant dans tous les cas : il est important qu'il soit
d'accord, et comprenne pourquoi il ne va plus manger tout à fait comme avant.
On doit aussi en même temps jouer sur l'activité physique. Se bouger davantage, courir,
marcher, faire du sport, cela augmente les dépenses énergétiques . Et c'est le meilleur moyen de
permettre à un enfant d'avoir un niveau calorique suffisamment élevé et des apports alimentaires
variés, d'où un moindre risque de carences nutritionnelles. Autre avantage non négligeable :
moins de frustration pour l'enfant, donc davantage de chance de réussite.
Enfin, il faut souvent intervenir aussi sur l'environnement familial. Il est clair que si les repas
proposés à l'enfant dans sa famille sont déséquilibrés et très gras ; si à la maison chacun se sert à
volonté dans le réfrigérateur ; si biscuits, bonbons et boissons sucrées sont toujours à portée de
main ; si la télévision est ouverte en permanence... il sera bien difficile au jeune enfant obèse de
modifier ses comportements, et de retrouver un poids correct.
En aidant un enfant trop gros à retrouver le poids qui lui permet de se sentir "mieux dans sa
peau", on l'aide à mieux se porter dès aujourd'hui, et on lui assure une option "bonne santé" pour
l'avenir.
V) Bien manger
Si manger doit rester un plaisir, quelques règles simples doivent être observées en matière
d'alimentation :
- Prendre des repas à heures fixes, au calme, en un temps suffisant afin d'éviter le grignotage.
- Faire 4 repas par jour :
- petit déjeuner,
- déjeuner,
- goûter,
- dîner.
- Varier son alimentation pour contribuer à un bon équilibre alimentaire et au plaisir du repas.
Le petit déjeuner est le premier et le plus important (20 % des apports en énergie de la journée).
Il comprend :
- un laitage (lait, fromage blanc, yaourt...),
- du pain ou des céréales peu sucrées,
- un fruit (entier ou pressé).
Le déjeuner (40 % des apports).
Il comprend :
- une entrée à base de crudités (riches en vitamines et fibres),
- une portion de 50 grammes de viande, de poisson ou un œuf suffit à 4-5 ans,
- des légumes,
- des féculents (ou du pain),
- un produit laitier,
- un fruit.
Le goûter (15 % des apports).
Il comprend :
- un produit laitier,
- un morceau de pain avec quelques carrés de chocolat, de la confiture ou du miel,
- un fruit.
Le dîner (25 % des apports).
Il doit être plus léger que le déjeuner.
Il comprend :
- une portion de viande, œuf ou poisson uniquement si l'enfant n'en a pas déjà pris au déjeuner,
- des légumes verts à volonté (gratin, soupe, salade),
- des féculents (ou du pain),
- un produit laitier,
- un fruit.
Les aliments qui font grossir :
1 barre chocolatée = 5 sucres + 1 cuillère à café d'huile
1 paquet de biscuits fourrés au chocolat = 3 à 4 cuillères à soupe d'huile + 20 sucres
1 canette de soda = 6 sucres
1 grande part de frites = 2 cuillères à soupe d'huile
Attention également aux nuggets, poisson et poulet panés qui sont très riches en graisses.
VI) Règles d'or
1/ Augmentez l'activité physique
- Éviter les longues heures devant la télévision, l'ordinateur et les jeux vidéo.
- Encourager la pratique sportive de l'enfant.
- Toutes les occasions de bouger sont bonnes :
+ aller à l'école à pied,
+ prendre l'escalier plutôt que l'ascenseur...
2/ Un enfant qui a beaucoup d'activité sportive a davantage besoin de pâtes, riz, blé ou
équivalent.
3/ Manger doit rester un plaisir
Il ne faut pas forcer un enfant à finir son assiette (s'il n'a plus faim, c'est que son organisme n'a
plus besoin d'être nourri).
4/ Apprendre à son enfant à manger lentement
5/ Ne pas laissez son enfant se servir seul dans le placard de la cuisine ou le frigidaire.
6/ Faire les courses avec son enfant (au marché, montrez-lui les formes et les couleurs attirantes
des légumes et des fruits) et faites-le participer à la préparation des repas.
7/ Aucun aliment n'est déconseillé
Garder les viennoiseries pour les petits déjeuners ou goûters des jours de fête.
Limiter les pâtisseries, les desserts sucrés et les glaces.
Éviter de proposer trop souvent charcuterie, pizza, quiche qui sont riches en graisses.
8/ Prendre très tôt l'habitude de manger ensemble, assis à table, sans télévision, pour favoriser
les échanges et apprécier les plats préparés.
9/ Éviter de consoler les enfants avec des sucreries
Les pyramides de l’alimentation et des activités
Téléchargement