Chapitre 1. Economie- Croissance, fluctuations et crises 1.2 Comment expliquer l'instabilité de la croissance? Thème 1.2 Comment expliquer l'instabilité de la croissance? Acquis de première -Inflation: hausse générale et durable des prix. -Chômage: personnes sans emploi, disponible pour travailler et recherchant activement un travail. -Demande globale: demande exprimée par l'ensemble des agents économiques, prenant en compte la consommation finale, la consommation intermédiaire ou l'investissement. Notions -Fluctuations économiques: ensemble des mouvements d'accélération ou de ralentissement du rythme de la croissance. -Crise économique: moment de retournement de la tendance de l'activité économique qui met fin à l'expansion pour déboucher sur une récession. -Désinflation: décélération du rythme de la hausse des prix. -Dépression: baisse durable de la production et des prix. -Déflation: baisse générale et durable de l'indice des prix. La déflation est lié à la dépression. -Choc d'offre: perturbation de l'activité économique qui est lié à la variation brutale de la situation des offreurs. -Choc de demande: hausse rapide de la consommation, de l'investissement et des dépenses publiques A. L'activité économique est soumise à d'importantes fluctuations Document 1: L'évolution du trend de croissance de l'économie française (taux de croissance annuel moyen en %) En 1974, le PIB était de 962 milliards d'euros en volume (euros constants) dans l'économie française tandis qu'en 2010, le PIB était de 1933 milliards d'euros soit une augmentation annuelle moyenne de 2% entre 1975 et 2010. On peut observer que cette tendance générale n'est pas uniforme, le PIB a augmenté d'une année sur l'autre or la croissance a tout de même ralenti. En effet, on passe de 5,5% de TCAM à 2% mais cependant cela ne signifie pas que le PIB a diminué. Le TCAM est une tendance longue permettant de créer des richesses et de plus en plus. Ces tendances longues sur le long terme dépendent de l'accumulation du capital, de l'augmentation de l'innovation, de l'augmentation de la population active, on a des mouvements de fonds (urbanisation, progrès technique). On a une tendance à ce que la croissance diminue au cours du temps car la productivité augmente de plus en plus lentement, le PIB ne baisse pas, il augmente de façon moindre. Document 2: Une croissance instable Suite au krach boursier de 2000, le PIB a connu une croissance c'est à dire que le PIB n'a pas diminué mais la croissance a ralenti. La théorie des cycles économiques a pour objectif d'interpréter les fluctuations de l'activité économique. Un cycle économique se déroule sur plusieurs phases: -phase d'expansion: accélération conjoncturelle du rythme de la croissance, notamment durant les années 1959-1960 pendant les Trente Glorieuses. -Récession: lorsqu'un pays enregistre deux semestres consécutifs de contraction de son PIB réel, on en compte 3, en 1974 avec le premier choc pétrolier, en 1993 avec un recul du PIB de 0,9% et en 2010. -Dépression: baisse durable de la production. Il n'ya pas eu de dépression depuis la crise de 1929.. -Ralentissement: de la richesse est produite mais de façon beaucoup moins importante. -Crise: mouvement où la tendance de l'activité économique met fin à l'expansion afin d'aboutir à une récession. La croissance est donc instable, on parle de fluctuations économiques pour désigner l'ensemble des mouvements d'accélération ou de ralentissement du rythme de la croissance avec des statistiques sur les prix et chômages. Hausse du PIB Baisse du PIB Court terme Long terme expansion récession croissance dépression Document 3: Croissance potentielle et croissance effective La croissance potentielle désigne le niveau maximal de production qu'une économie peut atteindre si elle mobilise tous ses facteurs tels que le travail, capital et progrès technique et ce sans générer de tensions dans l'économie. Tandis que la croissance effective désigne la croissance réellement obtenue sur une période et elle dépend de la demande globale Les facteurs qui déterminent l'offre potentielle sont le capital, travail et progrès technique. Ainsi, pour voir si on accumule beaucoup de capital, on regarde si la FBCF est importante. Ce qui influe sur le travail, est la durée annuelle de travail, du niveau de qualification, du taux de la population active occupée. Pour finir, ce qui influe sur le progrès technique, ce sont les 4 capitaux (humain, physique, institutionnel, technologique, public). Les moteurs de la croissance effective sont les composants de la demande globale. On peut alors isoler les dépenses publiques (G). Demande globale= consommation finale privée + FBCF privée + (X-M)+G Sur le marché du travail, les travailleurs offrent leur travail et les entreprises recrutent, donc la demande est supérieur à l'offre donc les prix vont augmenter. Si l'entreprise veut embaucher un salarié supplémentaire alors qu'ils sont presque en plein-emploi, il y a un risque d'inflation des prix et des salaires sur le marché du travail. De même, si on sollicite trop les capacités de production, cela va générer des conflits tels que l'inflation. Mais si on ne sollicite pas assez ces capacités de production, cela va surtout influer sur le chômage et la désinflation. Les pays émergents ont une croissance extensive qui dépend du capital, travail tandis que les pays développés ont une croissance intensive reposant sur le progrès technique. Si la croissance effective est supérieure à la croissance potentielle alors on est dans l'inflation et la pénurie de travailleurs. Si la croissance effective est inférieure à la croissance potentille alors on a du chômage et un ralentissement de l'inflation donc on parle de désinflation soit la baisse des prix. Document 4: Écart entre le PIB réel et le PIB potentiel de la France Un écart de production (output gap) positif peut se traduire par des pressions inflationnistes sur le marché du travail et sur le marché des biens et services. Ces pressions peuvent ainsi se traduire par une demande des entreprises beaucoup plus élevé que l'offre des travailleurs donc il faut augmenter les prix et les salaires. De plus, si on sollicite trop les capacités de production, cela peut générer des tensions. Les écarts de production s'expliquent par le travail, le capital et la productivité globale des facteurs. Si un des facteurs est absent alors on ne peut pas réaliser la croissance potentielle. Ainsi, ces écarts de production durable sont importants notamment par le fait que la croissance démographique est assez faible, de même on ne consacre pas assez de ressources dans l'innovation, il existerait un niveau trop élevé des prélèvements obligatoires ce qui dissuaderaient l'investissement comme par exemple les impôts trop élevé pour les entreprises.. L'effet de la crise des Subprimes sur l'écart de production entraîne un écart de production de 5% donc la croissance effective est inférieure de 5% à la croissance potentielle. L'effet de cette crise repose notamment sur le manque d'utilisation de toutes les capacités de production donc on n'utilise pas tous les travailleurs disponible dans l'économie ce qui provoque du chômage. Document 5: Progrès technique et croissance potentielle. Les années 1980 marquent le début de l'utilisation à grande échelle des nouvelles technologies de l'information et des télécommunications (NTIC), ce que l'on a appelé l'économie numérique. Selon l'économiste américain Robert Solow, il semblait paradoxal que le progrès technique se diffuse dans une économie sans que cela ne fasse augmenter la croissance. Le « paradoxe de Solow » désigne ainsi le fait qu'on posséderait une innovation majeure mais qu'elle n'aurait aucun effet sur la croissance, et parfois même elle serait génératrice d'effets contre-productifs. De plus, un certain nombres d'éléments freinent l'innovation et diffuse du progrès technique. Ces éléments qui limitent la croissance potentielle sont la rigidité présente sur le marché du travail avec le licenciement et l'embauche où les employeurs hésitent à embaucher ce qui provoquent du chômage, il n'y a pas assez d'investissements dans la recherche et le développement, il n'y a pas assez de capital humain avec la formation des individus et de capital technologique avec la recherche et le développement. Document 6: Evolution de l'écart de production et évolution du taux de chômage aux Etats-Unis Le taux de chômage diminue si la croissance effective est supérieure à la croissance potentielle. Le taux de chômage augmente si la croissance effective est inférieure à la croissance potentielle. Quand l'écart de production est nul, le taux de chômage existe toujours et ce même lorsque l'on utilise toutes les capacités de production car il reste des individus qui sont en transitions sur le marché du travail, on parle de chômage frictionnel. Lorsque le chômage est structurel, cela signifie que les travailleurs ont des qualifications qui ne correspondent pas au marché du travail. Courbe de Phillips pour les Etats-Unis en 1958 Si la croissance effective est inférieure à la croissance potentielle alors cela se traduit par du chômage et si la croissance effective est supérieure à la croissance potentielle alors cela se traduit par de l'inflation. Lorsque le chômage est élevé les salariés sont en position de faiblesse, les prix stagnent voir diminuent, les employeurs sont en position de force sur le marché de biens et services. Lorsqu'il y a une croissance forte, le taux de chômage est faible or il y a des tensions sur les prix et sur le marché de biens et service ce qui se traduit par la hausse des salaires car les salariés sont en position de force. Si on lutte contre l'inflation alors il y a un risque de faire augmenter le chômage car il y aura moins d'investissements et inversement. Synthèse L'économie est tout d'abord marqué par des tendances longues. Le trend de croissance correspond à la tendance à long terme de la croissance. Il repose sur des mouvements structurels (augmentation de la population, augmentation de la production) et fonds (urbanisation, qualification...). On peut observer deux grandes tendances pour la croissance française que l'on retrouve dans la plupart des pays avancés: la croissance diminue au cours du temps, et la croissance du PIB varie à court terme de façon plus ou moins cyclique avec des phases. La croissance connait ainsi des phases d'accélération conjoncturelle par rapport au taux moyen de croissance de longue période (expansion), de diminution de la production (on parle de récession pour désigner une période d'au moins deux trimestres consécutifs du recul du PIB, et de la dépression qui désigne une baisse durable de la production). La crise est le moment de retournement de la tendance de l'activité économique qui met fin à l'expansion pour déboucher sur une récession. Enfin la reprise désigne le moment de retournement de l'activité économique qui met fin à la récession ou dépression pour déboucher sur une phase d'expansion. Les économistes déterminent la croissance potentielle de la production d'une économie. Il s'agit de la croissance maximale que peut obtenir un pays lorsqu'il mobilise tout ses facteurs de production (population active, équipement, productivité) sans déclencher de tensions. Elle résulte de la combinaison de l'offre des facteurs de production: capital (mesuré par la FBCF), travail (croissance de la population active) et progrès technique (mesuré par la PGF). Les projections de croissance potentielle reposent sur des hypothèses qui reflètent les tendances passées observés, et ne constituent donc pas des prévisions. La croissance effective correspond à la croissance réellement obtenue par le pays. Elle dépend essentiellement des variations de la demande globale qui comprend la consommation finale des ménages et des administrations, l'investissement en capital fixe des entreprises, des ménages et des administrations publiques, les exportations, et la variation des stocks. L'écart de production (output gap) représente l'écart entre le niveau réel du PIB et la production potentielle. Lors d'une phase d'expansion, l'écart diminue, et peut même s'inverser: la production est temporairement supérieure à son niveau d'équilibre. Dans ce cas, l'inflation est en augmentation, car il y aura des pressions à la hausse sur les coûts de production (en particulier les coûts de travail) ce qui augmente les prix des biens et des services. Inversement, dans les périodes de récession, le PIB croît moins vite que la production potentielle et l'écart augmente, ce qui se traduit par une augmentation du chômage. Une économie qui connait une production effective durablement inférieure à la croissance potentielle risque de dégrader à long terme son potentiel de croissance (diminution de l'employabilité, fuite des capitaux...). B. Comment explique-t-on les fluctuations économiques? Document 7: L'exemple de la crise de 1929- le Krach de 1929 et ces conséquences sur l'économie des Etats-Unis L'économie états-unienne dans les années 1920 se caractérise par une forte croissance et un taux de chômage inférieur à 5%. Le Taylorisme est une organisation scientifique du travail qui opère une division du travail, le but est d'attribuer cette méthode à une main d’œuvre d'immigrés. La bulle spéculative de 1929 s'est crée par les asymétries d'informations sur le marché boursier, du mimétisme, c'est à dire que tout le monde achète les mêmes actifs ce qui conduit à leur augmentation jusqu'à ce qu'elles soient surévaluées par rapport à sa valeur réelle. De plus, le développement du crédit entraine l'achat des actions à crédits permettant de maximiser les gains jusqu'à leur perte. De même, le développement de la Bourse avec des croyances dans le fait que la croissance va se poursuivre, que cette tendance va durer laisse entrevoir une " ère de prospérité". Cependant, la valeur des actifs n'a plus de lien avec l'économie réelle, la croissance effective est supérieure à la croissance potentielle qui se traduit par une très forte inflation. Les actifs représentent les actions (titres de propriétés) et les obligations (créance : on prête de l'argent en contrepartie de taux d'intérêts). L'éclatement de la bulle spéculative a lieu lorsque la Banque Centrale britannique révèle un de ses taux d'intérêt soit le taux d'escompte pour attirer les capitaux. La Banque Britannique augmentent alors ces taux par conséquence, les entreprises vendent leurs actions aux États-Unis pour les placer au Royaume-Uni et faire de l'épargne. Les conséquences du Krach Boursier de 1929 sur l'économie des États-Unis provoque la ruine des investisseurs avec l'effondrement des cours, un choc de confiance énorme dans l'économie américaine avec une baisse de la production donc baisse de la croissance et forte hausse du chômage et baisse des prix provoquant la déflation ce qui a un impact sur le budget de l’État avec moins de recettes car il y a moins d'impôts. La crise est aggravée par l'absence de protection sociale ce qui provoque la chute de l'emploi et de la consommation entrainant une baisse de la croissance.. Des effets en chaîne deviennent de plus en plus nombreux, les ménages n'arrivent plus à rembourser leur crédits, les banques font alors faillite car elles ne se font plus rembourser et deviennent de plus en plus méfiantes. Avant ces crises modernes, il existait des crises précapitalistes qui avaient un impact sur l'offre parce que la production était soumise aux aléas climatiques (production agricole). On avait alors un choc d'offre avec une baisse de la production. La crise des anciens régimes est l'incapacité de l'économie à satisfaire les besoins physiques. La crise moderne n'est pas une crise de sous-production mais une crise de surproduction parce qu'on arrive pas à écouler, faute de demande solvable et cette crise se traduit par la baisse des prix. Document 8: Le tremblement de terre au Japon de 2011 Les conséquences du tremblement de terre sont la rupture dans la chaîne d'approvisionnement de l'offre et de la demande. Lorsque les prix augmentent la production diminue et certaines entreprises ne peuvent pas s'approvisionner donc leur production baisse, certaines usines font faillite et sont détruites ce qui aboutit à un choc d'offre négatif qui se traduit par la hausse des prix. De même, lorsque la rentabilité des entreprises baisse suite à la hausse des prix des biens intermédiaires, cela alourdit coûts de production et des entreprises sont détruites et font faillite. Déplacement de l'offre globale quand celle-ci réduit Un choc économique est une modification brutale, soudaine de l'offre et de la demande. Un choc d'offre est une perturbation de l'activité économique qui est lié à la variation brutale de la situation des offreurs. Cela peut avoir des origines extérieures à l'économie, c'est une cause exogène comme le réchauffement climatique ou alors une origine interne à l'économie, cause endogène qui pourrait être la variation des salaires, coûts de matière première. On dit que le choc d'offre est négatif lorsqu'il dégrade la situation des offreurs.Les chocs d'offre affectent les capacités de production (destruction des usines), les coûts de production (hausse salaires) ou encore de la productivité. Les chocs d'offre positifs sont occasionnés par des innovations, les entreprises peuvent être amenées à réduire les prix des produits, accroître le niveau de production, ce qui favorise la création d'emploi et la croissance. Sur un marché, s'il y a beaucoup de travailleurs, alors les prix et les salaires baissent car les employeurs sont en position de force, c''est un choc d'offre positif. Document 9: Le choc pétrolier de 1973 On parle de « premier choc pétrolier » pour identifier l'augmentation massive des prix. Les individus sont obligés de continuer à consommer à ce prix plus cher, le pouvoir d'achat des ménages va par conséquence baisser, la rentabilité diminue également tandis que les coûts de productions augmentent. De plus, on parle de consommation inélastique du pétrole qui réagit peu aux variations des prix et où les consommateurs consommeront toujours du pétrole même si les prix augmentent car ils en ont besoin. Sur le marché de travail, si les coûts de production augmentent et la demande diminue alors il y a du chômage d'autant plus lorsqu'il y a une inflation, les prix augmentent et les salariés demandent une augmentation des salaires pour pouvoir maintenir leur pouvoir d'achat. Le choc pétrolier provoque une stagnation de l'économie appelé « stagflation », c'est une conjonction du ralentissement de l'économie et de l'inflation. Un choc d'offre peut aboutir à un choc de demande car s'il y a du chômage, il y a de l'inflation et une diminution du pouvoir d'achat donc il y a un choc de demande négatif qui touche la consommation finale des ménages. D'autre part le chômage se traduit par une baisse des revenus donc une baisse de la consommation donc cela aboutit à un choc de demande. Document 10: La réunification allemande- un choc de demande positif pour l'ex-RFA Un choc de demande se traduit par une hausse rapide de la consommation, de l'investissement et des dépenses publiques, comme les banques avaient anticipé une hausse des revenus, ils ont alors accordés plus de crédits soutenant ainsi la hausse de la demande. Les conséquences d'un choc de demande positif sont que la demande est supérieure à l'offre donc les prix vont augmenter et lorsque les capacités de production nationales ne peuvent pas répondre à la demande alors cela se traduit temporairement par un surplus d'importations. De plus, sur le marché du travail, certains individus ne sont pas employables car il n'ont pas les qualifications requises donc il y a un paradoxe entre le fait qu'il y ait des travailleurs disponibles mais qu'il y est de l'inflation. Document 11: Les conséquence de la récession mondiale en Chine Un choc exogène est du à des origines extérieures à l'économie. Un choc de demande négatif est exogène car un des moteurs de la demande globale est touché comme les exportations. Par exemple, les entreprises exportatrices vont licencier ou diminuer les salaires touchant la consommation finale, par conséquence, un choc sur l'un des composantes de la demande globale a un impact sur les autres moteurs. Les conséquences à court terme sont la baisse des quantités échangées et baisse des prix car si l'offre est supérieure à la demande, il y a un surplus de stock, on va donc solder les produits pour les écouler. Les conséquences sur le marché du travail sont une hausse du licenciement entrainant une hausse du chômage. Cependant, un choc de demande négatif peut aboutir à un choc d'offre afin de réajuster la demande et l'offre. Document 12: Fluctuations économiques et demande globale Lorsque l'investissement privé diminue, la variation des stocks est négative (déstockage), les dépenses publiques augmentent également suite à la relance keynésienne lancé en 2009. Il y a un effet automatique, on parle de stabilisateur automatique qui soutient l'activité économique et limite l'ampleur de la récession et de sombrer dans la dépression. Mécaniquement, en période de crise, les prestations sociales augmentent pour indemniser les chômeurs et les personnes en pauvreté, donc les dépense augmentent mais les recettes diminuent, il y a un risque de déficit public. L'activité économique et les variations des composantes de la demande globale sont interdépendantes. Document 13: L'insuffisance de la demande anticipée: cause fondamentale des dépressions Le mimétisme désigne le fait qu'un ensemble d'individu vont adopter les mêmes comportements entre eux. L'origine de ce comportement est notamment du, à l'incertitude sur le marché, on va alors se fonder sur l'avis des grands investisseurs, des grands journaux. De plus, l'anticipation de la demande par les entrepreneurs permet d'éviter d'avoir une trop grande production, ils ont tendance à sous-estimer volontairement la demande car ils ne sont pas sûrs de la demande réelle sur le marché. Or, si on ne produit pas suffisamment, il y a un ralentissement de la croissance, tensions sur les prix et on n'embauche pas tous les travailleurs disponibles dans une économie provoquant du chômage car la demande est sous-évalué. Keynes, appelle cela "l'équilibre de sous-emploi", c'est-à-dire que l'offre répond à la demande mais il y a toujours du chômage. Ainsi, pour sortir de la dépression, l'Etat intervient pour stimuler la demande globale et agir sur les investissements privés en baissant les taux d'intérêts et les deux grands outils qui soutiennent ou ralentissent l'économie sont: Politique monétaire: consiste à faire varier la masse monétaire en jouant sur le niveau des taux d'intérêts Politique budgétaire: l'Etat utilise son budget pour augmenter ou diminuer les dépenses publiques Politique réglementaire: faire passer les lois et les décrets comme augmenter le SMIC Document 14: Une analyse marxiste de la crise actuelle L'origine de la crise économique serait dû à la globalisation qui entraîne un excès mondial de production et un excès d'offre. L'augmentation des capacités de production permettent le phénomène de rattrapage pour certain pays mais cette situation d'excès d'offre aboutit à une concurrence très forte des entrepreneurs faisant baisser la rentabilité. Marx disait que le capitaliste courait à sa perte, que c'est une baisse tendancielle du taux de profit. Plus on exploite les travailleurs, plus on a une armée de réserve et plus les travailleurs prennent conscience de leur exploitation aboutissant à la révolution. Suite à cette baisse de la rentabilité, les entreprises compriment les salaires comprimant la demande globale et vont se concentrer, se racheter les unes les autres pour faire des économies d'échelle. Economie d'échelle: lorsque la quantité produite augmente, le coût unitaire diminue car on amortit le capital fixe. Pour remédier à cette situation et pour faciliter l'endettement de la Banque Centrale, l'Etat met en place une politique monétaire expansionniste avec des taux d'intérêts très faible. Cependant, l'Etat se retrouve en difficulté en étant en déficit public et doit financer les prestations sociales. C'est pour cela, que des taux d'impositions sont faibles et que l'Etat mène une politique non coopératives en faisant du dumping fiscal. Document 26: Trois mécanismes à l'œuvre dans une spirale déflationniste Depuis les années 2000, l'inflation a été quasiment toujours négative et le Japon est en période de déflation car il a du mal à en sortir. Le 1er Ministre japonais Shinzo Abe a mis en place une politique Abenomics pour lutter contre cette déflation avec taux d'intérêts faible et une relance keynésienne. Déflation: baisse générale et durable de l'indice des prix; la déflation est lié à la dépression. Les trois grands mécanismes d'une déflation sont: Anticipation de la baisse des prix: elle est anticipée par les ménages qui ne consomment pas, la production ne s'écoule pas donc il y a une baisse du profit pour les producteurs qui vont devoir baisser la production, baisser les investissements, licencier. Sur le long terme, cette anticipation de la baisse des prix a des conséquences catastrophiques sur l'économie car si l'entreprise comprime les salaires, elles compriment le pouvoir d'achat donc baisse de la consommation. De plus, l'augmentation du chômage entraine la baisse des revenus comprimant la demande globale. La déflation résulte d'un choc de demande négatif. Déflation par la dette: par Irving Fisher "The debt deflation: a theory of great depressions" 1933 Lorsque le revenu diminue, les ménages ont du mal à rembourser leur dette et d'autant plus en période de déflation. Pour se désendetter les ménages vont vendre leurs actifs or si tout le monde met en vente ces actifs, les prix des actifs baisse. En vendant leurs actifs, les ménages s'appauvrissent et ne parviennent pas à rembourser la dette donc le poids de la dette augmente encore. La déflation peut paralyser la politique monétaire: elle peut baisser les taux d'intérêts mais pas éternellement. En dessous de zéro, la banque centrale perd de l'argent et la politique monétaire n'a plus aucune marge de manoeuvre. Une crise économique peut se traduire par déflation lorsqu'il y a un choc de demande négatif, les prix et les quantités échangées baissent. Rappel sur les taux d'intérêts: Il existe différents taux d'intérêts: Débiteur: qu'on paye , empruntant de l'argent Créditeur: rémunère mes placements et mon épargne. La banque collecte l'épargne qu'elle va rémunérer et cet argent va être prêter à d'autres débiteurs mais en les facturant plus cher. Taux débiteur est supérieur au taux créditeur. Réel: taux subi par mon revenu, c'est l'appauvrissement réel sur mon revenu qui tient compte du taux d'inflation. En période d'inflation, la valeur des dettes diminue car le revenu augmente. Taux d'intérêt réel: Taux nominal – taux d'inflation Document 27: Le risque déflationniste La déflation est marqué par la baisse des prix, les ménages reportent leurs achats, la demande globale diminue ce qui provoque un choc de demande négatif. Keynes disait "A long terme nous sommes tous morts" c’est-à-dire que les conséquences sociales sur le long terme de la déflation sont trop élevées. On va alors consacrer une part plus importante des revenus à rembourser sa dette, les actifs vont être vendus en même temps ce qui provoque l'effondrement des prix. De plus la déflation va toucher d'autres pays car on va moins acheter de produits étrangers, le poids des exportations diminue car on importe moins. On doit également faire face à la déflation salariale, c’est-à-dire que si les salaires diminuent beaucoup dans un pays, le pays devient alors plus compétitif donc les salaires vont diminuer dans les autres pays pour rester compétitifs, ou on va délocaliser ses entreprises. Théorie des cyles Document 16: Les cycles économiques La théorie des cycles économiques a pour objectif d'interpréter les fluctuations de l'activité économique (production, niveau de l'emploi, prix). Cycles: fluctuations plus ou moins régulières périodique et d'amplitude assez fixe de l'activité économique. Tout d'abord, il existe différents types de cycles: Cycle court: durée de 3-4 ans environ Cycle moyen: durée de 10 ans environ Cycle long : dure entre 40 et 60 ans Les cycles courts et les cycles moyens ont été repéré fin XIX-XX° siècle. On remarque qu'il y a des régularités dans les variations de l'activité économique, et que l'économie est rythmée par une alternance entre phase d'expansion et phase de ralentissement ponctuée par des crises économiques. La théorie des cycles est théorisé par Schumpeter mais ces 3 cycles sont attribués à trois auteurs différents. Schumpeter explique que les cycles de Kondratiev sont des cycles d'innovation avec l'apparition de grandes innovations dans l'économie. Cycle court: attribué à Joseph Kitchin en 1923. Il repère cette régularité statistique des cycles courts qui s'explique par la variation des stocks. En période de crise, les entreprises déstockent donc elles arrêtent de produire ce qui aggrave la récession. En revanche, en période de croissance, les entreprises produisent pour reconstituer le stock, ce qui soutient la demande globale. Aujourd'hui, la plupart des entreprises fonctionnent à flux tendus c’est-à-dire en limitant le stock. Cycle moyen (cycle des affaires) : attribué à l'économiste français Clément Juglar en 1862. Il y a eu une euphorie de l'investissement durant les phases d'expansion, la FBCF soutient la demande globale et l'offre ce qui accélère la croissance et génère des profits jusqu'au surinvestissement soit l'excès d'offre et la chute des profits. "Les symptômes qui précèdent les crises sont les signes d'une grande prospérité" Clément Juglar, cela signifie, que durant une période d'euphorie, les entreprises investissent qui sont elles-mêmes soutenues par les banques qui accordent plus de prêts. Cycle long : ce sont les cycles Kondratiev en 1926, Les vagues longues de la conjoncture. Ces cycles consistent à l'apparition d'une innovation majeure dans la société qui débouche sur une série d'innovations entretenant les cycles d'innovation et es flux d'investissement, ce qui se traduit par une hausse des prix jusqu'à ce que l'innovation s'épuise, que les prix diminuent et que la concurrence est de plus en plus dur faisant disparaître certaines entreprises. C'est une phase descendante du cycle jusqu'à la prochaine innovation fondamentale. Ces 3 cycles coexistent ensemble, on peut avoir à l'intérieur d'un cycle long plusieurs cycles moyens et une multitude de cycles courts. Document 17: Cycle du crédit et imperfections du marché Les crédits soutiennent la consommation finale et la FBCF et les investissements publics. Lorsqu'il y a une croissance, les banques anticipent une hausse des revenu, du patrimoine chez les ménages et une bonne rentabilité des entreprises à pouvoir rembourser les crédits. De plus, en période de croissance, les banques accordent plus facilement des prêts or cela augmente le taux de risques. Le revenu disponible brut est le revenu après prélèvements et redistribution, il prend en compte les impôts directs et les prestations sociales qui permet de consommer ou d'épargner. Les différentes solutions de financement des agents économiques sont l’autofinancement, le financement direct (entreprises ont directement recours au marché) et indirects (les entreprises ont recours au marché par l'intermédiaires des banques). En période d'expansion, les banques prêtent facilement et surestiment la solvabilité des emprunteurs en anticipant la hausse des revenus. En période de récession, les banques prêtent plus difficilement pour éviter la faillite, elles sont beaucoup plus restrictive dans les prêts et ont peur de ne pas être remboursé et mettent des taux d'intérêts plus élevés. Si les risques augmentent, les taux d'intérêts augmentent, il y a donc un resserrement du crédit ou "crédit crunch". La conséquence de ce resserrement du crédit est un effet de ralentissement car on produit moins. Document 18: Une illustration du cycle du crédit: la crise des subprimes Le "paradoxe de la tranquillité" de Hyman Minsky fait référence à une période d'expansion où les banques accordent plus de prêts aux ménages. Les banques financent des projets de plus en plus risqué et sous-évaluent le risque et préparent la crise future en accordant ces crédits. Progressivement, les banques accordent des crédits à des agents moins solvables, ce qui augmente le taux d'endettement, des comportements spéculatifs et des bulles spéculatives sur le prix de certains actifs. Ainsi, des phénomènes d'asymétries d'informations apparaissent sur le marché comme la sélection adverse, aléa moral, mimétisme ou encore spéculation. Sélection adverse: défaillance de marché dans laquelle l'asymétrie d'information porte sur la caractéristique du produit c’est-à-dire que le consommateur n'a pas toutes les informations qui lui permettent de faire un choix notamment entre un bon et un mauvais produit. Aléa moral: rupture de confiance vis-à-vis d'un agent de la part d'un autre agent. Mimétisme: comportement qui découle de l'asymétrie. Tout le monde fait pareil, si tout le monde achète en même temps, les prix augmentent. Le mimétisme forme les bulles spéculatives. Spéculation: c'est quelqu'un qui va acheter et vendre en regardant la valeur de la hausse de l'action et non pas la qualité de l'actif. Les acheteurs empruntent de l'agent aux banques pour pouvoir spéculer, les banques alimentent donc la spéculation ce qui crée des bulles spéculatives. Durant la crise des Subprimes de 2007, les banques ont accordés des prêts hypothécaires à taux variables à des clients de moins en moins solvables, à des NINJA (no income, no job, no assets) ce qui a fait augmenter le niveau de non-remboursement. Lorsque la FED a remonté les différents taux d'intérêts car y il y avait de l'inflation dans l'économie, les ménages ont subi cette hausse des taux et certains ne pouvaient plus payer et rembourser leurs prêts, certaines banques font faillites comme la chute de la banque Lehman Brothers. Les banques vont faire appel à la titrisation donc au lieu d'attendre le remboursement des crédits, les banques décident de les vendre à des sociétés qui rachètent ces crédits et les revendent sous forment de titres aux investisseurs. Les crédits à risques sont convertit en titre financier, on a dissimulé le risque en mélangeant ces crédits Subprimes avec des actions plus sur. Ainsi, les banques peuvent se refinancer et réduisent leur risque. C'est pour cela que cette crise est devenue internationale car les investisseurs ont racheté des titres composites contenant une part des Subprimes. Synthèse L’humanité a de tous temps connu des crises économiques. La crise précapitaliste était typiquement une crise de sous-production agricole par rapport aux besoins physiques ; la crise moderne est fréquemment une crise de surproduction par rapport aux besoins solvables. Certaines crises peuvent s’expliquer par des causes exogènes ou endogènes, affectant l’offre, la demande ou les deux. Ainsi, les fluctuations économiques de court terme peuvent provenir de chocs de demande ou d’offre, qui peuvent être positifs ou négatifs. Un choc d’offre est une perturbation (catastrophe naturelle, variation importante des prix,…) qui affecte les capacités de production de l’économie. Un choc de demande est un événement qui affecte le niveau de la demande globale à court terme (variation du niveau de consommation finale, d’investissement ou de la demande extérieure). Or le niveau de la demande est un élément central pour Keynes, car si la demande anticipée par les entrepreneurs est insuffisante, le niveau de production ne permettra pas le pleinemploi. La zone euro court un risque de ………………(baisse générale et durable des prix), car les politiques d’austérité ont aggravé la récession. La déflation a pour origine un choc de demande négatif. La croissance effective devient inférieure à la croissance potentielle, entrainant baisse des prix et chômage. La déflation possède des mécanismes spécifiques qui peuvent conduire à une spirale déflationniste, un cercle vicieux dont il est difficile de sortir. En effet, constatant la baisse des prix, les agents économiques vont différer leur consommation et leurs investissements. Cet attentisme mène à la baisse de la demande globale adressée aux entreprises, qui doivent ralentir leur production faute de débouchés, baisser leurs prix et licencier pour conserver leur rentabilité. Elles distribuent ainsi moins de revenus, ce qui déprime davantage la consommation. D’autre part, les agents économiques subissent l’augmentation du poids de la dette en valeur relative : en effet la dette est fixe, alors que les revenus diminuent. Ils cherchent alors à se désendetter pour diminuer le poids de leurs remboursements. Ils mettent en vente leurs actifs, ce qui a pour effet d’en faire baisser les prix, car la demande n’est pas au rendez-vous. Appauvris et toujours endettés, ils doivent diminuer davantage leur consommation ou leurs investissements. C’est le mécanisme de la déflation par la dette (Irving Fisher, 1933). Selon plusieurs auteurs, la production serait soumise à des cycles. Pour Schumpeter, trois cycles se superposent et expliquent pour l'essentiel l'évolution de la conjoncture : les cycles courts lié au cycle des stocks (cycles Kitchin), les cycles moyens ou « cycle des affaires » liés à l’investissement (Juglar), les cycles longs (Kondratiev), expliqués par les vagues d’innovation puis leur épuisement. Ces cycles sont également liés au comportement des banques qui relâchent leurs conditions pour accorder des crédits en période d’expansion et les restreignent en période de récession, ce qui aggrave la crise (cycle du crédit). Pour Irving Fisher, cet excès d’endettement en période de croissance peut mener à une déflation par la dette en cas de récession : les agents économiques qui se retrouvent fortement endettés vendent leurs actifs financiers pour tenter de rembourser leurs dettes. Mais ces ventes massives font baisser les prix, ce qui accroît finalement la valeur réelle de la dette et nécessite donc de nouvelles ventes d'actifs. La crise des subprimes met en œuvre des mécanismes similaires. La baisse des taux au début des années 2000 et l’assouplissement des conditions de crédit a conduit à une augmentation importante de l’endettement. Le relèvement par la FED de ses taux directeurs pour lutter contre l’inflation, met en grande difficulté les agents économiques peu solvables qui se sont endettés à taux variables pour réaliser un achat immobilier. La mise en vente massive des actifs immobiliers qui s’ensuit, aboutit à la baisse des prix, la faillite d’établissements bancaires, et contamine le monde entier par la baisse de valeur des prêts titrisés. La production ralentit alors, faute de financements et de débouchés solvables, entrainant un chômage de masse.