La procréation Etude du déterminisme de la ménopause

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La procréation
Etude du déterminisme de la ménopause
Chez la femme, les possibilités d'avoir un enfant sont limitées à une période de la vie qui s'étend de la
puberté à la ménopause (vers 45-50 ans). Cette dernière se manifeste par des modifications
physiologiques. Nous nous proposons d'étudier celles qui concernent l'activité ovarienne.
Des coupes d'ovaires effectuées chez des femmes de 50 ans ne présentent aucun follicule mûr; les
follicules jeunes sont dégénérescents et l'ovaire est envahi par du tissu conjonctif (tissu de
remplissage).
On cherche à savoir si la dégénérescence des follicules jeunes chez la femme ménopausée est due à
l'arrêt de la stimulation des structures ovariennes par le complexe hypothalamo-hypophysaire, ou bien
au vieillissement de l'ovaire lui-même.
Document 1: Dosages d'hormones ovariennes au cours d'un cycle chez les femmes de 25 et de 50 ans;
Document 2: Evolution du taux moyen de LH au cours de la vie chez une femme.
Question 1:
Exploitez les documents proposés pour montrer comment on peut choisir entre les deux
hypothèses.
Question 2:
Quelles sont les conséquences de l'évolution du taux des hormones ovariennes au cours d'un
cycle normal chez une femme adulte ?
Correction
la procréation
A)
La dégénérescence des follicules chez la femme ménopausée est elle due à l'arrêt de la stimulation des
structures ovariennes par le complexe hypothalamo-hypophysaire, ou bien au vieillissement de l'ovaire
lui-même?
Le document 1 montre que les ovaires d'une femme ménauposée ne produisent plus ou très peu
d'hormone ovariennes (oestradiol et progestérone).
Chez une femme de 25 ans la production cyclique d'oestradiol est réalisée par le follicule en phase
folliculaire et par le corps jaune en phase lutéinique. La progestérone est produite par le corps jaune en
phase lutéinique.
Chez la femme ménauposée, l'absence de sécrétion ovarienne est donc à relier à la dégénérescence des
follicules.
Le document 2 montre que le taux de LH (hormone hypophysaire) est plus faible avant la ménopause
(environ 2ng/ml). A la ménopause se taux s'élève à 5ng/ml puis se stabilise aux environ de 4ng/ml) .
Chez une femme jeune, le développement des follicules n'est possible qu'en présence de LH. Cette
hormone hypophysaire stimule leur fonctionnement.
Chez une femme ménopausée, si les follicules ovariens n'évoluent plus, ce n'est donc pas du à un
déficit en LH.
La dégénérescence des follicules proviendrait donc d'un phénomène de vieillissement de l'ovaire lui
même (phénomène endogène).
B)
L'évolution du taux des hormones ovariennes (oestrogènes et progestérone) au cours d'un cycle normal
chez une femme adulte a plusieurs conséquences :
- elles stimulent le développement de la muqueuse utérine (préparation de la nidation éventuelle d'un
embryon).
- Elles agissent sur la production du mucus cervical qui se modifie au cours du cycle (en période
d'ovulation la glaire devient filante et permet le passage des spermatozoides)
- Elles inhibent ou stimulent les sécrétions hypophysaires selon leur concentration en phase
folliculaire. Le pic d'œstrogène déclenche le pic de LH (à l'origine de l'ovulation)
- En fin de cycle, la chute de leurs concentrations déclenche l'arrivée des règles.
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