L`éconoMie SociaLe et SoLidaire : La nouveLLe éco qui Monte !

publicité
trajectoires
Entreprendre
N°29
février
mars
2013
et réussir en Seine-et-Marne
La Seine-et-Marne
joue groupée au Salon
des Entrepreneurs
Moulins Bourgeois
quatre générations
de meuniers
La SNIE
un leader de
l’installation
électrique
DOSSIER
L’économie sociale
et solidaire :
la nouvelle éco
qui monte !
Céline Romain,
gérante de la coopérative RurBan Coop
instantané Seine-et-Marne
© PVI
par Yann PIRIOU
Boîtier de contrôle des véhicules industriels (camions et bus électriques) équipés par PVI, entreprise basée à Gretz-Armainvilliers.
sommaire
ACTUALITÉS
DOSSIER
trajectoires
février-mars 2013 — n°29
ENJEUX
STORY TELLING
PAGE 04
PAGE 07
PAGE 11
PAGE 14
• La Seine-et-Marne joue groupée
au Salon des Entrepreneurs
• Le trophée INPI de l'innovation
pour JBP SYSTEME
• Bienvenue à Takeshi Yamada
• La vague du succès pour
MADEAconcept
• Sénart a décerné ses premiers
trophées des Éco-Entreprises
• Hologram Industries
doublement recompensé
• L'entreprise Baumit à Chelles
• Le prix "La Seine-et-Marne est
créative" distingue Aeria Design
L’économie sociale
et solidaire :
la nouvelle éco
qui monte !
• Matière grise
Labex MMCD :
quatre laboratoires unissent
leurs compétences pour
étudier les matériaux du génie
civil et de l’environnement
•Parc d’activités économiques
Un nouveau Parc signé Spirit
à Bussy-Saint-Georges
• à la carte
Immobilier d’entreprises :
l’offre 2013 en Seine-etMarne
• Moulins Bourgeois
Quatre générations
de meuniers
• LA SNIE
Un leader de l’installation
électrique
• Une économie durable
satisfaisant des besoins locaux
• Interview de Sylvain Couthier,
Président d’ATF Gaia
• La Seine-et-Marne
s’engage
• Des success stories et des
espoirs en Seine-et-Marne
• Interview de Céline Romain,
gérante de la coopérative
RurBan Coop
02 — trajectoires FÉVRIER-MARS 2013
En couverture
Céline Romain
gérante de la coopérative
RurBan Coop
vos contacts :
Patricia Montin
[email protected]
Isabelle Cabrol
[email protected]
trajectoires Entreprendre et réussir en Seine-et-Marne
point de vue
optimiser
l'environnement
entrepreneurial
tableau de bord
BILAN DE L’ACTIVITÉ
“IMPLANTATION”
DE SEINE-ET-MARNE
DÉVELOPPEMENT
au 31/12/2012
Par Vincent Éblé, SÉNATEUR, Président du Conseil général de Seine-et-Marne
et Gérard Eude, Président de Seine-et-Marne Développement
L a crise économique que nous traversons se répercute en
ce début d’année sur les entreprises de notre territoire.
Ralentissement des commandes, investissement en panne,
embauches reportées sont autant de signes qui nous
alertent et nous mobilisent dans la mise en œuvre de nos
politiques. Si nous ne pouvons en effet influer sur les données
macro-économiques, il nous est en revanche possible, par notre
action locale, d’améliorer le cadre dans lequel les entreprises évoluent.
C’est le cas, par exemple, lorsque le Conseil général investit dans
le haut débit, ou encourage le développement de l’économie sociale et
solidaire qui emploie déjà 7 % des salariés du département (cf. dossier).
Plusieurs grands rendez-vous forment l’actualité de ce début d’année :
réforme territoriale, Grand Paris, SDRIF… Tous auront
des répercussions directes sur notre territoire. Le schéma directeur
de l’Île-de-France revient au cœur du débat après un long travail
d’élaboration mené par le Conseil régional. Il porte pour la Seine-etMarne une vision ambitieuse en termes de croissance démographique,
sans pour autant s’extraire des logiques de concentrations métropolitaines. Ce n’est pas parce
que les Parcs naturels régionaux sont désormais érigés en Territoires d’Intérêt Métropolitain
que les nouveaux emplois vont s’y précipiter pour concourir au rééquilibrage de l’habitat et de
l’emploi. Cette question reste d’ailleurs pour la Seine-et-Marne un enjeu central, tant pour des
questions économiques que pour des questions d’aménagement du territoire et de services
à la population. Or, si le projet de SDRIF est
précis et territorialisé pour les prévisions
de logement – 8 701 logements par an en
moyenne en Seine-et-Marne à l’horizon
2030 – il reste singulièrement moins précis
pour ce qui concerne l’emploi. L’objectif de
28 000 emplois par an reste régional et tous
types d’emplois confondus. Il a été construit
sur un “ratio d’équilibre” théorique estimé
en moyenne à 1 emploi pour 2,5 logements
construits. En conséquence, afin de pouvoir
maintenir et améliorer le taux d’emploi en
Seine-et-Marne (0,64 aujourd’hui), il est
indispensable d’accueillir prioritairement de
nouvelles activités génératrices d’emplois.
3 625 emplois en moyenne chaque année
répartis sur l’ensemble du territoire départemental, si l’on s’en tient aux hypothèses du SDRIF.
Si l’on se base sur les dernières années connues (2003–2010), l’évolution annuelle moyenne des
effectifs salariés en Seine-et-Marne est de l’ordre de 2 000 emplois. On mesure donc les efforts
à accomplir en termes d’attractivité économique, pour accompagner l’arrivée des nouveaux
logements. Face à ces efforts, la Seine-et-Marne possède des atouts qu’il convient de mieux
valoriser, notamment à travers la mise en œuvre de son projet de territoire. Elle souhaite donc
s’inscrire dans la dynamique métropolitaine et saisir les opportunités de croissance qu’elle représente, afin de pouvoir porter certains secteurs d’excellence dans lesquels le territoire peut jouer
un rôle essentiel – tels les éco-activités et le tourisme. Ainsi, le Département compte faire valoir
sa contribution aux équilibres régionaux, notamment dans un certain nombre de fonctions indispensables à l’ensemble de la métropole (hub aéroportuaire, industrie, agriculture, économie des
ressources de construction, économie des échanges, du tourisme et des loisirs…), mais aussi en
favorisant le développement de certains sites comme Villaroche et le Grand Roissy.
Pour maintenir et améliorer
le taux d’emploi en Seine-et-Marne,
il faut accueillir prioritairement
de nouvelles activités génératrices
d’emplois.
287 dossiers en cours
52 implantations
570 emplois maintenus ou créés
Source : Seine-et-Marne Développement
BusinEst c’est :
Près de 2 500 membres et 1 000 entreprises
880 billets de blog, des annonces,
des événements, des partenaires,
des groupes de réflexion sur des sujets
spécifiques …
Chiffres arrêtés au 8 janvier 2013
Rejoignez BusinEst,
la communauté des acteurs
économiques seine-et-marnais sur
www.seine-et-marne-invest.com/businest
Évolution
de l’emploi
du secteur privé
SUR 1 AN
évolution de l’indice au 3ème trimestre 2012
Seine-et-Marne
+1,8 %
Île-de-France
+0,2 %
France
-0,2 %
Source URSSAF
10
C’est le nombre
d’entreprises
sélectionnées en 2012
Dans le cadre du programme
e-transformation77, pour bénéficier d’un
accompagnement financier du Conseil général
à la mise en œuvre de leurs projets TIC
et usages numériques.
[email protected]
trajectoires Entreprendre et réussir en Seine-et-Marne
trajectoires février-mars 2013 — 03
© Sophie Gérard
actualités
La Seine-et-Marne joue groupée
au Salon des Entrepreneurs
Que faut-il à un créateur d’entreprise une fois arrêtée sa décision de
se lancer ? Un accompagnement sérieux, un financement avantageux
et une implantation judicieuse. Voilà justement les trois thématiques
que Créa 77 a décidé de mettre en avant sur le stand collectif que
Seine-et-Marne Développement a réservé au Salon des Entrepreneurs
2013, les 6 et 7 février au Palais des Congrès de Paris. Les 60 000
visiteurs attendus peuvent notamment y rencontrer les chambres
© JPB SYSTEME
Un trophée INPI de
l’innovation pour JPB Système
Dans le secteur de l’aéronautique, l’innovation
et sa protection sont les conditions du succès.
JPB Système, membre du pôle de compétitivité
ASTech Paris Région, vient d’être récompensé
pour sa stratégie gagnante en Recherche et
Développement.
Depuis que la famille Marc a repris JPB Système
en 2009, la société de Brie-Comte-Robert spécialisée
dans la conception et la fabrication de dispositifs
auto-freinants, principalement pour les moteurs d’avions SNECMA, Safran,
GE, Rolls Royce… a déjà déposé quatre brevets internationaux. Les écrous, les vis
auto-freinantes et autres raccords de canalisation conçus par les équipes de JPB
Système génèrent un gain de temps considérable dans les phases de montage
et de maintenance des équipements aéronautiques civils et militaires. La stratégie
de propriété industrielle est visiblement gagnante puisque le chiffre d’affaires de
l’entreprise a augmenté de 450 % en 5 ans, notamment à l’export, avec 20 créations d’emplois à la clé ces 3 dernières années. L’Institut National de la Protection
Industrielle (INPI) a voulu récompenser cette belle réussite en remettant à Damien
Marc, le PDG de JPB Système, un de ses Trophées 2012 de l’innovation.
consulaires seine-et-marnaises pour l’accompagnement, l’AFILE 77,
les Plates-Formes d’Initiatives Locales pour le financement et
les 5 pépinières d’entreprises du département (Roissy CDG, Champssur-Marne, Sénart, Fontainebleau et Val d’Europe), mais aussi les
services de Seine-et-Marne Développement pour les implantations
sur le stand 238 au 2e niveau du salon. Pour célébrer dignement
sa 20e édition, le Salon rassemble 20 fonds d’investissement
susceptibles de lever 20 millions d’euros pour financer des PME
et jeunes entreprises innovantes.
+ d'infos : www.seine-et-marne-invest.com
[email protected]
Bienvenue à Takeshi Yamada
© Patrick Loison - CG77
Pour son 20e anniversaire, le Salon des Entrepreneurs invite
20 fonds d’investissement en quête de PME et jeunes entreprises
innovantes. Seine-et-Marne Développement mobilise à cette
occasion Créa 77, le réseau d’appui à la création d’entreprise
sur son territoire.
Takeshi Yamada, actuellement en stage
au sein de Seine-et-Marne Développement,
accompagne les entrepreneurs désireux
de tenter l’aventure japonaise.
Dans le cadre d’un partenariat avec le département de Hyogo, Takeshi Yamada, étudiant
japonais, est actuellement en stage chez Seineet-Marne Développement. Jusqu’à fin septembre
2013, il a pour mission d’accompagner les chefs
d’entreprises seine-et-marnais souhaitant développer une activité au
Japon. Il peut leur proposer de l’aide à la traduction, les seconder dans la
préparation d’une mission ou dans la réception d’une délégation nipponne
comme les mettre en relation avec des associations locales au Japon.
Toutes les trois semaines, le vendredi après-midi, il donne des conférences
à l’université de Marne-la-Vallée. Parmi les thèmes prochainement
abordés, “Le Japon et ses voisins : la Chine et la Corée”, “Le Japon
et l’Amérique latine : une coopération ancienne et renouvelée”.
[email protected]
[email protected]
04 — trajectoires février-mars 2013
trajectoires Entreprendre et réussir en Seine-et-Marne
© MADEAconcept
Simulateur de glisse pour la pratique du surf.
La vague du succès pour MADEAconcept
Déjà deux contrats, à Buthiers (77) et Courchevel, pour l’entreprise
seine-et-marnaise qui commercialise des simulateurs de glisse d’un
incroyable réalisme.
Pour son futur centre aquatique de loisirs et de remise en forme, la station
de ski de Courchevel a choisi son équipement phare : un simulateur de glisse
conçu par MADEAconcept, une jeune société seine-et-marnaise. En 2015,
dans un bassin de 100 m3 avec vagues artificielles, 4 personnes pourront
simultanément pratiquer côte à côte le surf, le ski nautique, la wake-board
ou la bouée. C’est une seconde commande ferme pour la PME de sept salariés
basée sur le pôle d’activités de Villaroche, qui a déjà installé un simulateur à
la base de loisirs de Buthiers. D’autres contrats devraient prochainement être
© Voltagreen
Sénart a décerné ses
premiers trophées
éco-Entreprises
Voltagreen récompensée dans la catégorie “Jeune pousse” par Seine-et-Marne Développement.
conclus. Des négociations sont en effet bien avancées après l’Euro Attraction
Show (EAS) de Berlin, le plus important salon commercial dédié à l’industrie
des attractions en Europe, auquel MADEAconcept a participé en octobre
dernier grâce au soutien de Seine-et-Marne Développement. En hiver comme
en été, à l’intérieur ou à l’extérieur, fixe ou mobile (comme cet été à Divonneles-Bains), la gamme d’équipements de MADEAconcept est promise à un bel
avenir – les sports de glisse connaissant actuellement un développement que
beaucoup d’autres secteurs leur envient.
[email protected]
Le SAN de Sénart est fortement positionné sur le créneau des
éco-activités. Des trophées récompensant les entreprises locales
s’ajoutent à un large panel d’actions destinées à structurer
et valoriser la filière sur son territoire.
Les trophées éco-Entreprises de Sénart ont été décernés pour la première
fois à Sénart le 13 décembre dernier à l'occasion du Speed Business Meeting
organisé par ESF (Entreprises Sud Francilien). Objectif : valoriser les actions
des entreprises sénartaises appartenant à la filière des éco-activités, ou qui
sont engagées dans une démarche éco-responsable. Les lauréats sont Telsystis
Solaire (groupes électrogènes solaires) dans la catégorie “énergies renouvelables”,
Sylumis (système d'éclairage à base de leds) dans la catégorie “efficacité
énergétique/éco-construction”, BV Promo dans la catégorie “éco-responsable”
(communication/publicité par l'objet – récompensée pour la construction
de son siège social labellisé PASSIVHAUS et BEPOS) et Voltagreen (vélos
à assistance électrique pliables) dans la catégorie “jeune pousse”. Ils ont
été choisis parmi douze entreprises candidates par un comité de sélection
présidé par le San de Sénart et associant Seine-et-Marne Développement,
l’Epa Sénart, l'association Entreprises Sud Francilien, la Chambre de Métiers
et de l'Artisanat de Seine-et-Marne et l'association Laclée. À ce titre,
ils se verront notamment offrir, selon les catégories, un abonnement
à la plate-forme de veille stratégique des éco-activités ou une participation
au programme PME et Développement Durable, animé par Seine-et-Marne
Développement.
[email protected]
trajectoires Entreprendre et réussir en Seine-et-Marne
trajectoires février-mars 2013 — 05
actualités
© Patrick Loison CG77
Le prix "La Seine-et-Marne est créative" en bref…
distingue Aeria Design
Objectif : développement
international
En septembre 2013, Seine-et-Marne
Développement et les CCE de Seine-etMarne partenaires à l’export.
Le Conseil national des conseillers du
commerce extérieur (CCE) est une association
regroupant des bénévoles, cadres ou dirigeants
d'entreprise, qui se proposent d'accompagner
les PME françaises dans leurs démarches à
l'international. Dans le cadre d'un partenariat,
les CCE de Seine-et-Marne et Seine-et-Marne
Développement organisent, en septembre
prochain, une manifestation commune
à l'INSEAD à Fontainebleau - Objectifs :
promouvoir l’international, faire se rencontrer
des entrepreneurs experts du commerce
international avec les PME seine-et-marnaises
et initier des liens entre eux.
[email protected]
Remis en décembre dernier par Seine-etMarne Développement dans le cadre des "Prix
de la créativité", le prix "La Seine-et-Marne
est créative" a récompensé cette année Anaïs
Leroux et son entreprise Aeria Design.
En décembre dernier et pour la cinquième année
consécutive, les "Prix de la créativité" désignaient
leurs lauréats. Ce concours s'adresse aux chefs
d'entreprise dont la structure a moins de trois ans
et aux porteurs de projets souhaitant développer
une activité en Seine-et-Marne. Il comporte cinq
catégories, parmi lesquelles le prix "La Seine-etMarne est créative", décerné par Seine-et-Marne
Les lauréats accueillis par Gérard Eude au Conseil général le 23 janvier 2013.
Développement. Cette année, il a été remis à Anaïs
Leroux pour son entreprise Aeria Design. Implantée à Boissise-le-Roi, la société fabrique, industrialise et commercialise des
accessoires design pour poêles et cheminées : grilles et bagues à clipser, pièces de jonction décoratives ou encore cabas et
outres à pellets. Les lauréats des quatre autres catégories ont été : Un Jardin potager pour Jelena (prix de la "Seine-et-Marne
éco-attitude"), Violon Maker (prix "Les jeunes Seine-et-Marnais ont du talent !"), Café aux Laines (prix "Seine-et-Marne
services") et Kinder Exchange (prix "L'économie sociale et solidaire en Seine-et-Marne").
+ d'infos : www.aeriadesign.com
[email protected]
www.innov77.fr
Le programme INNOV77
lance son site internet.
INNOV77 est un programme d’actions
partenariales destiné à soutenir les projets de
croissance et d’innovation des entreprises du
département. Copiloté par Seine-et-Marne
Développement et la Chambre de Commerce et
d'Industrie de Seine-et-Marne,
il a désormais son site : www.innov77.fr.
Particulièrement complet, celui-ci propose
notamment une précieuse "boîte à outils",
un agenda ainsi qu'une liste de contacts et de
partenaires. Le site est également accessible via
le portail francilien des entreprises.
www.portail-entreprises-idf.fr
L’entreprise Baumit à Chelles
Baumit, multinationale autrichienne spécialisée notamment dans les produits pour l’isolation des bâtiments,
s’apprête à implanter son siège social français à Chelles, sur la ZAC de la Tuilerie.
Spécialisée dans les produits pour l’isolation des bâtiments, les enduits de façade et les peintures, l’entreprise autrichienne
Baumit est une multinationale présente dans 28 pays, qui compte 6 000 salariés. Sa filiale française, Baumit SAS France,
dirigée par Fritz Six, installera son siège social à Chelles en 2015. Le bâtiment, situé sur la ZAC de la Tuilerie, offrira une
surface de 930 m2 dont 750 m2 d’ateliers et d’entrepôts et 180 m2 de bureaux.
[email protected]
Hologram Industries
doublement récompensé
Les billets de l’Euro, les cartes d’identité et les passeports français, les documents
de véhicules en Pologne, des produits pour Hennessy ou SAGEM ont un point
commun : leur sécurité est assurée en Seine-et-Marne par Hologram Industries.
Quand la consécration vient de ses pairs, elle n’en a que plus de valeur ! Hologram Industries
(Bussy-Saint-Georges) et son PDG Hugues Souparis ont doublement été honorés lors de la
24e édition des Prestiges Hélio, en novembre dernier, d’abord avec le Prix de l’Innovation et
de la Technique, puis avec celui de l’impression directe sur encre blanche ! Les professionnels
de l’héliogravure ont justement récompensé la stratégie gagnante de cette belle entreprise de
300 salariés spécialisée dans des solutions optiques, les micro et nanostructures des hologrammes, utilisées dans la protection des documents d’identité et de voyage, les documents
fiduciaires, la protection des véhicules, celle des marques et l’investigation Web. La société qui
fêtera ses 30 ans l’année prochaine possède déjà le label Anvar entreprise innovante d’OSEO.
Elle consacre près de 10 % du chiffre d’affaires (50 M€ dont 80 % à l’export) au développement de nouvelles technologies. Ce
qui lui a notamment permis, dès 1998, d’être sélectionnée par la Banque Centrale Européenne pour “l’origination” de l’Euro.
Le siège du groupe, à Bussy-Saint-Georges, s’est doté d’une unité de production supplémentaire de 2 500 m2 en 2009 pour
accueillir un nouveau parc de machines, les équipements
de découpe ou un laboratoire de recherches expérimentales. Il regroupe aussi la division commerciale, projet et marketing.
+ d'infos : www.hologram-industries.com
Seine-et-Marne Développement
au salon Ebace
Seine-et-Marne Développement sera
présent à Ebace, salon international dédié
à l’aviation d’affaires, qui se tiendra du
21 au 23 mai prochain à Genève (Palexpo).
Pour la 3e année consécutive, cette action
de promotion s’organisera autour de la marque
Hubstart® Paris (démarche de promotion du
Grand Roissy). L’événement sera l’occasion
de promouvoir le pôle de Villaroche, mais
aussi de permettre à des entreprises seineet-marnaises, spécialisées dans l’aviation
d’affaires, de nouer des contacts commerciaux.
Si vous souhaitez être accompagné par Seineet-Marne Développement dans le cadre de ce
salon d’entreprise, contactez David Rozenberg.
[email protected]
06 70 57 32 73
[email protected]
06 — trajectoires février-mars 2013
trajectoires Entreprendre et réussir en Seine-et-Marne
DOSSIER
L’économie sociale
et solidaire :
la nouvelle éco qui monte !
Elle compte presque 30 000 salariés en Seine-et-Marne et crée chaque année de nouveaux emplois.
Elle est socialement et écologiquement responsable. Mieux : elle est peu délocalisable. Vous avez
deviné ? C’est l’économie sociale et solidaire ! On comprend aisément que la Seine-et-Marne en
fasse une priorité de son développement territorial pour les années à venir.
En haut : ATF Gaia à Moissy-Cramayel a opté, en 2008, pour le statut d’entreprise adaptée. Sa mission : recycler en donnant une seconde vie au matériel électrique et électronique.
En bas : Rurban Coop à Melun est une Coopérative d’Activités et d’Emplois. Sa mission : permettre à des entrepreneurs de créer leur activité dans un environnement sécurisé, coopératif et solidaire.
trajectoires Entreprendre et réussir en Seine-et-Marne
trajectoires février-mars 2013 — 07
DOSSIER
© Patrick Loison G77
L’ESS en France
Un chantier d’insertion pour apprendre le métier d’aide-cuisinier, au Sdis de Melun.
Une économie durable
satisfaisant des besoins locaux
Chaque jour et de plus en plus, en participant
aux activités d’une association, en cotisant à leur
mutuelle, en empruntant à leur banque coopérative
ou en soutenant une fondation... les Seine-et-Marnais
sont des acteurs de l’économie sociale et solidaire.
Une économie durable qui affirme la prééminence
de l’homme sur le profit. Mais aussi une vraie
économie qui crée des milliers d’emplois chaque
année. Elle offre une alternative sécurisante à l’heure
où l’économie de marché traditionnelle cherche un
nouveau souffle.
C ’est un signe qui ne trompe pas : pour clôturer
le désormais traditionnel mois de l’économie
sociale et solidaire, la Tribune lui a entièrement
consacré son dernier numéro de novembre.
Déjà, au printemps, la nomination d’un ministre dédié –
une première ! – avait récompensé tous ceux qui, depuis
des années, se battent pour promouvoir cette alternative
économique à l’individualisme. “La partie n’est pas
gagnée, reconnaît Sylvie Nourry, la directrice de l’Union
régionale des sociétés coopératives et participatives
(URSCOPP) d’Ile-de-France. “Rien n’est moins naturel
pour beaucoup d’entrepreneurs que de partager le pouvoir
et l’argent. Une coopérative appartient à ses salariés, une
association à ses adhérents, une banque ou une assurance
mutualiste à ses sociétaires !” Et en plus, on limite l’écart
des salaires à 1 à 20, voire 1 à 10 pour les jusqu’auboutistes ! Longtemps jugée subversive, l’ESS gagne peu à
peu ses lettres de noblesse et s’inscrit dans une économie
de marché dont elle veut adoucir les effets pervers. “Les
mentalités évoluent, on mesure les limites du système
libéral et on cherche des solutions complémentaires. à
l’évidence, l’ESS a des réponses à apporter” défend Laura
Winn, conseillère stratégique à l’Atelier, le bras armé de
la Région IDF pour développer l’ESS.
08 — trajectoires février-mars 2013
Une gestion démocratique et la satisfaction
de besoins locaux
Benoît Hamon, le ministre délégué en charge de
cette économie solidaire, rattaché à Bercy – encore
un autre encouragement – annonce une loi pour le
printemps. Objectif : mieux définir les règles d’un
secteur très disparate. Quoi de commun en effet
entre la coopérative bientôt cinquantenaire Chèque
Déjeuner, n° 3 mondial du ticket restaurant (2 200
salariés), et Remoiville, petite Scop de Bougligny
(Sud Seine-et-Marne) spécialisée dans l’installation
d’armoires électriques ? Entre la Fédération Française
de Football (7 000 salariés), le Crédit Agricole et
Germinale, auto-école associative de La Ferté-sousJouarre ? Entre la MACIF (4 millions de sociétaires)
et Emmaüs Brie qui veut monter une plateforme
de réemploi des déchets ? “Toutes partagent une
finalité davantage tournée vers la plus-value sociale
ou environnementale que vers la recherche du gain
financier, résume Laura Winn. D’ailleurs, il y a peu ou
pas de redistribution individuelle d’excédents. Elles
pratiquent aussi une même gestion démocratique
sur le principe “une personne, une voix” et ont
l’avantage, précieux par les temps qui courent, de
proposer des activités et des emplois difficilement
délocalisables parce qu’elles s’attachent d’abord
à satisfaire les besoins des territoires qui les
accueillent”. Témoin, la Manufacture Innove,
lauréate seine-et-marnaise du concours CréaRîF
Entreprendre Autrement 2011 et de l’appel
à projets du Département de Seine-et-Marne en 2012
(voir page 9). Elle permet à des familles à faibles
revenus d’acquérir des maisons basse consommation
tout en étant associées à leur construction sur
la commune de Lieusaint. • 215 000 établissements
employeurs : principalement
des associations (84,5 %),
mais aussi des coopératives
(12 %), des mutuelles (3 %)
et des fondations (0,5 %).
• 2,3 millions de salariés, soit 9,9 %
de l’emploi français. Avec plus
de 100 000 emplois créés
chaque année, l’ESS représente
désormais 1 nouvel emploi sur 5.
Entre 2006 et 2008, ses effectifs
ont augmenté de 7,1 % tandis que
ceux du reste du secteur privé ne
croissaient que de 5,4 % et ceux
du public chutaient de 0,6 %.
à noter, la part très majoritaire
de l’emploi féminin (66 %),
y compris dans l’encadrement
(54 %).
• Dans des proportions assez
équivalentes à celle du secteur privé
classique, l’ESS comprend une très
nette majorité de micro-entreprises
(77 % ont moins de 10 salariés).
Seules 0,9 % d’entre elles
comptent plus de 250 salariés.
• L’action sociale se classe
au 1er rang des activités avec
6 emplois sur 10, suivie par
les activités financières et
d’assurances (1 sur 10). Viennent
ensuite l’enseignement, la santé
et les autres services. Elle pèse peu
dans l’industrie et la construction
(1 %), mais c’est en revanche dans
ces secteurs qu’exercent essentiellement les coopératives.
(source Insee, clap 2008 – Traitement : Observatoire
National de l’ESS / CNCRES)
Et en Seine-et-Marne
• 2 270 entreprises, soit 7,7 %
de l’ensemble des entreprises
seine-et-marnaises. L’emploi ESS
représente 24 629 équivalents
temps pleins (ETP) et 724 millions
d’euros de rémunérations brutes.
• Les associations sont les plus
nombreuses (2 589 établissements)
et pèsent le plus lourd avec 19 265
ETP et 534 M€ de rémunérations
brutes. Suivent les coopératives
(261 établissements et 2 948 ETP)
et les mutuelles (53 établissements,
930 ETP).
• Comme ailleurs en France,
l’action sociale domine avec 428
établissements et 45 % des ETP.
(source Insee, clap 2009 – Traitement : Observatoire
régional de l'ESS Ile de France)
trajectoires Entreprendre et réussir en Seine-et-Marne
interview
Sylvain Couthier
Président d’ATF Gaia
Pourquoi avez-vous opté, en 2008,
pour le statut d’entreprise adaptée
et ainsi avoir rejoint l’économie sociale
et solidaire ?
S. C. : Principalement pour mettre en application les valeurs auxquelles nous croyons.
Dès sa création en 1995, ATF Gaia avait
employé des personnes en situation de handicap sans que cela nuise à ses performances
et à sa rentabilité sur le marché du réemploi
de matériel informatique. Nous avons voulu
aller plus loin.
Qu’est-ce qui justifie ce statut ?
S. C. : Le fait, comme le précise la réglementation, qu’avec 45 personnes sur 50,
plus de 80 % de nos effectifs de production sont en situation de handicap. Cela
ouvre droit à des subventions dites “d’aide
au poste” pour compenser les surcoûts
induits par un déficit de productivité,
un taux d’absentéisme plus élevé,
un encadrement renforcé et les dépenses
liées à l’adaptation des postes de travail.
“Nous sommes avant tout
une entreprise avec des
impératifs économiques,
ce qui ne nous empêche pas
de vouloir nous engager
de façon solidaire et
durable dans la société.”
Quel est l’impact pour vos clients ?
C. R. : Ils sont gagnants car ils peuvent
mettre en avant notre statut d’entreprise
adaptée pour remplir partiellement leurs
obligations sur l’emploi de personnes
handicapées. Les salariés sont également
gagnants avec des emplois durables –
en CDI – et la possibilité de se professionnaliser. Enfin, c’est une économie pour
la société. Tous ces facteurs, plus quelques
autres, nous ont valu de recevoir l’agrément ESS du Préfet de Seine-et-Marne.
trajectoires Entreprendre et réussir en Seine-et-Marne
L'Université Paris-Est Marne-la-Vallée abrite la chaire d'économie sociale et solidaire.
La Seine-et-Marne
s’engage
Soucieux de concilier efficacité économique,
responsabilité sociale et développement durable de
ses territoires, le Conseil général de Seine-et-Marne
a inscrit l’ESS parmi les priorités de son Contrat de
mandature 2011-2014. Témoin, l’appel à projets très
fructueux qui a permis de soutenir 17 opérateurs
locaux en 2012.
En 2011, le Département avait déjà fait un premier
pas significatif en commandant une étude à la Chaire
d’économie sociale et solidaire de l’Université ParisEst Marne-la-Vallée (voir l’encadré ci-dessous).
“Ce travail nous a permis de déterminer les potentialités
économiques du territoire et d’identifier les différentes
pistes d’actions pour favoriser le développement de l’ESS
en Seine-et-Marne, explique Kysia Dorizon, Chargée de
mission au Conseil général. Des focus particuliers ont été
Une chaire dédiée
à Marne-la-Vallée
Le Conseil général de Seine-et-Marne participe
au comité de pilotage de la chaire d’économie
sociale et solidaire de l’Université Paris-Est
Marne-la-Vallée qu’il finance à hauteur de
10 000 € par an. Créée en 2010 et placée sous
la responsabilité de Hervé Defalvard, Maître de
conférences en économie, cette chaire compte
déjà plusieurs travaux de recherche à son actif
dont les études L'ESS dans la croissance
et l'emploi en Seine-et-Marne, Les effets sur
l'emploi de la concentration dans les mutuelles
de santé, L'évolution des métiers dans le
sanitaire et social et L'insertion par l'activité
économique. Parallèlement, une licence professionnelle de Management des organisations de l'économie sociale et un Master de
Management de l'insertion dans l'économie
sociale et solidaire comptent une centaine
d’étudiants.
réalisés sur trois secteurs (le tourisme, l’agriculture et
l’insertion par l’activité économique) et deux territoires
(Meaux et le Sud Seine-et-Marne). Nous ne partions
pas de zéro grâce au travail d’Initiatives 77, à l’insertion
par l’activité économique, le soutien à la jeunesse, aux
clubs sportifs, aux associations culturelles. Mais nous
voulions aller plus loin, avec une dimension économique
plus marquée.”
500 000 euros de dotation
C’est dans ce même but qu’a été lancé l’appel à
projets départemental pour l’ESS en février 2012.
“Les résultats ont été très encourageants puisque
nous avons reçu 51 projets éligibles, détaille Kysia
Dorizon. 17 ont finalement été retenus pour un total de
500 000 euros. Des associations et 3 Scop principalement,
mais aussi des sociétés par actions simplifiées (SAS) dont
les finalités sociales ou environnementales et l’organisation
satisfaisaient aux critères de l’ESS. Tous recevront au
maximum 50 % du coût HT de leur projet dans la limite de
50 000 €”. Le palmarès illustre à lui seul l’extraordinaire
variété des activités couvertes par l’économie sociale
et solidaire. Cela va de la solution informatique pour la
dématérialisation du courrier tracé proposée par la Scop
Andevia (Chelles) à la préparation/livraison de repas pour
les particuliers et les entreprises à Fontainebleau par
l’entreprise intermédiaire IN 2.0 (Bougligny) en passant
par la couveuse d’activités agricoles biologiques portée
par l’association Les Champs des Possibles (Villenauxela-Petite). “Au total, 80 emplois à court et moyen termes
sont espérés”, ajoute Kysia Dorizon. Toujours en 2012,
le 14 décembre, en clôture du mois de l’ESS en Seine-etMarne, une journée a mis l’accent sur les opportunités que
pouvaient offrir les Scop, notamment pour la reprise d’une
entreprise par ses salariés en cas de départ à la retraite du
dirigeant ou de dépôt de bilan. Présente, l’Union régionale
des sociétés coopératives et participatives (URSCOPP)
d’Île-de-France a annoncé son intention de promouvoir
cet outil avec la désignation d’un chargé de mission qui
viendra en vanter les atouts dans le département.
trajectoires février-mars 2013 — 09
interview
DOSSIER
Céline Romain,
gérante de la coopérative RurBan Coop
Des success stories
et des espoirs
en Seine-et-Marne
Réussir dans l’ESS n’est ni plus facile, ni plus
compliqué que dans le secteur privé traditionnel.
Un atout, à tout le moins, est garanti : la forte
implication des salariés qui sont associés à la
gouvernance de leur outil de travail.
E n juillet prochain, Alpha T.P (Brie-Comte-Robert)
fêtera son 30e anniversaire. Le bel âge pour une
Société Coopérative Ouvrière de Production
(Scop) portée sur les fonts baptismaux par
21 salariés associés, auxquels les pessimistes ne donnaient
guère plus de chance de réussir que leur ancienne PME en
dépôt de bilan. C’était sans compter les vertus de l’ESS
et de la volonté farouche de professionnels passionnés
par leur métier. Aujourd’hui, ils sont une petite centaine,
associés pour 70 % d’entre eux, et leur petite entreprise
se porte plutôt bien. En 2011, elle a réalisé un chiffre
d’affaires de 16 M€ (+ 11 %) avec Aéroports de Paris,
la SNCF, CRE RATP, le Conseil général de Seine-et-Marne
ou les EPA de Sénart et Marne-la-Vallée. Elle intervient
principalement dans les travaux publics, mais elle a su, au fil
des ans, négocier plusieurs diversifications dans l’éclairage
public, la fabrication d’enrobé ou la location de matériel…
Une telle réussite fait rêver tous ceux qui, eux aussi,
ont misé sur l’économie sociale et solidaire. Pour Laure
Colombier, c’est plutôt bien parti, puisque son association
Kinder Exchange a reçu le Prix de l’Économie Sociale et
Solidaire en Seine-et-Marne au concours de la Créativité
2012 organisé par la Maison de l’Emploi de Sénart, avec
le soutien financier de Seine-et-Marne Développement.
“2012 a été notre première année de plein exercice, avec
l’organisation d’une trentaine d’échanges linguistiques
avec l’Angleterre, l’Irlande et l’Espagne. Il nous en faudra
une centaine pour créer un premier emploi, compte-tenu
des tarifs très modestes que nous pratiquons”. 200 € de
frais de mise en relation, c’est jusqu’à six fois moins cher
que dans la concurrence privée, sélection rigoureuse et
immersion totale en prime ! L’utilité sociale est ici évidente.
10 — trajectoires février-mars 2013
© AlphaT.P
Alpha T.P à Brie-Comte-Robert, une SCOP qui intervient principalement dans les Travaux Publics depuis bientôt 30 ans.
Des éco-activités en plein boom
Plus spectaculaire pourrait être, très rapidement,
la croissance d’Andévia, dès lors que cette jeune Scop
SARL de Chelles aura convaincu ses premiers clients de
l’intérêt économique et environnemental de sa solution
informatique pour la dématérialisation du courrier tracé.
Récente lauréate de l’appel à projets ESS du Conseil
général de Seine-et-Marne, elle a reçu une aide de
50 000 € qui l’aidera à recruter un commercial.
“S’il le souhaite, il deviendra salarié-associé”, annonce
Pascal Aulard, co-fondateur de l’entreprise avec Fabrice
Ansel. “Nous arrivons tous les deux d’une grande
multinationale américaine dont la gouvernance ne
correspondait pas à nos valeurs. Associer les gens aux
bénéfices et aux décisions nous semble la méthode de
management la plus motivante. Si nous donnons tous
le meilleur de nous mêmes, nous en toucherons
ensemble les bénéfices”.
L’AFILE 77 en appui
En 2011, AFILE 77 a accompagné et /ou financé 100
associations et entreprises solidaires seine-et-marnaises
représentant plus de 1 800 emplois. “Pour 13 d’entreelles grâce, notamment, au Fond Territorial France
Active, l’appui fut financier avec garantie d’emprunt
bancaire et prêts (318 000 € au total, aux taux de 0
à 2 % sur 2 à 5 ans)” détaille la directrice d’AFILE 77,
Florence Rigault. La micro-crèche rurale Au Clair de lune
(Méry-sur-Marne) s’est ainsi vue octroyer un prêt de
20 000 € sans intérêt.
Les 87 autres structures, essentiellement des
associations, ont bénéficié du Dispositif local
d’Accompagnement (DLA), soutenu par le Département,
l’Etat et la Caisse de dépôts et Consignations. “Après
un diagnostic partagé, nous pouvons offrir des journées
de consultants – pour un budget global de 140 000 €
en 2011 – afin de solutionner leurs problématiques en
termes de gestion, de ressources humaines, de stratégie,
etc.”
Votre coopérative fêtera en mai sa
1e année effective de fonctionnement
à Melun. Quel est son bilan ?
C. R. : Fin 2012, elle comptait déjà 15 entrepreneurs dans des secteurs aussi différents
que la formation, la communication,
les loisirs créatifs ou l’artisanat. Arrivés
progressivement au fil des mois, ils ont
totalisé en six mois 60 000 € de chiffre
d’affaires alors que nous en avions prévu
80 000 – mais sur 12 mois. Nous sommes
donc dans les clous.
Concrètement, que leur apporte
la Coopérative d'Activités et d'Emploi,
(CAE) comparée, par exemple,
à un statut d’auto-entrepreneur ?
C. R. : Trois choses principalement.
D’abord un accompagnement dans la
durée, à la création de leur activité et tout
au long de son développement. Ensuite,
un hébergement fiscal, juridique et comptable, sans pour autant empiéter sur leur
autonomie et leur responsabilité. Enfin,
un statut de salarié très rassurant, car il
ouvre droit à toutes sortes de prestations :
le congé maladie, le congé maternité,
le congé parental…
“La Coopérative d’Activités
et d’Emploi RurBan Coop est
ouverte à toutes celles et ceux
qui souhaitent poursuivre
un projet entrepreneurial
individuel en bénéficiant
d’un collectif.”
Pour l’instant, vous n’équilibrez vos
comptes qu’avec le soutien de la Région
et des Départements de Seine-et-Marne
et de l’Essonne. Quand la coopérative
sera-t-elle autonome ?
C. R. : L’équilibre sera atteint quand nous
aurons réuni 80 à 100 entrepreneurs, sachant
que chacun reverse à la CAE 10 % de son
chiffre d’affaires ou de sa marge brute.
trajectoires Entreprendre et réussir en Seine-et-Marne
enjeux
matière grise
Labex MMCD
quatre laboratoires
unissent leurs
compétences pour
étudier les matériaux
du génie civil et
de l’environnement
On demande aux chercheurs de proposer
des projets de recherche en même temps
qu’un candidat, doctorant ou post-doc.
Philippe Coussot, directeur du laboratoire d'excellence (Labex) mmcd
Philippe Coussot, Directeur du laboratoire d'excellence (Labex) mmcd.
Dirigé par Philippe Coussot, le Laboratoire
d’Excellence (Labex) MMCD regroupe des chercheurs
de quatre laboratoires dépendants de l’Université
Paris-Est. Il a vocation à développer les recherches,
les formations et les relations industrielles sur
les matériaux du génie civil et de l'environnement.
“L orsqu’en 2010, le gouvernement lance
l’appel à projets “Labex” (Laboratoire
d’Excellence), l’objectif revendiqué
est clair : permettre à des équipes
de chercheurs de faire jeu égal avec leurs homologues
étrangers. Parmi les lauréats, le Labex MMCD. “Pour
Multi-Scale Modelling & Experimentation of Materials
for Sustainable Construction” détaille Philippe Coussot,
directeur de la structure qui regroupe une centaine de
chercheurs de quatre laboratoires : le CERMICS, l’ICMPE,
le MSME et le laboratoire Navier, tous dépendants
de l’Université Paris-Est. “Nous voulons mettre en
commun nos compétences, qui couvrent les domaines
de la mécanique, de la physique, de la chimie et des
mathématiques, sur des projets concernant les matériaux
du génie civil et de l’environnement, le tout orienté vers le
développement durable”.
Des matériaux complexes, multi-échelles
“Sols, roches, matériaux de construction… nous avons
à faire à des matériaux compliqués”, explique Philippe
Coussot. “Ils ont cette particularité d’être multi-échelles :
selon celle à laquelle on les étudie, on observe des structures
différentes”. Un sol peut ainsi être à la fois constitué de
petites particules d’argiles, de grains de sable, de végétaux
et de cailloux. Le béton, quant à lui, contient notamment des
nanoparticules, des microparticules de ciment, du sable et
des cailloux. “Le problème”, éclaire Philippe Coussot, “c’est
que pour parvenir à prédire les propriétés d’un matériau,
comprendre ses évolutions chimiques et physiques et
trajectoires Entreprendre et réussir en Seine-et-Marne
Un Labex
soutenu par
les industriels
s’assurer de sa durabilité il faut, au préalable, avoir identifié
les différentes structures qui le composent et comprendre
comment leur imbrication impacte ses propriétés”.
Beaucoup d’industriels,
dont Lafarge et SaintGobain, avaient déjà passé
des contrats avec l’un des
quatre laboratoires du
Labex avant sa création.
Ce qui les intéresse dans le
dispositif progressivement
mis en place, c’est de
disposer d’une interface
plus large en termes de
thématiques scientifiques
et de domaines couverts
et d’avoir accès,
dorénavant, à plusieurs
personnes travaillant
au sein de chacun des
quatre laboratoires. à
leur intention, le Labex
compte en outre organiser
des workshops et des
conférences, afin de leur
présenter régulièrement
ses travaux.
Un budget de six millions d’euros sur huit ans
Doté d’un budget de six millions d’euros sur huit ans,
le Labex MMCD travaille suivant trois axes. Un volet
scientifique tout d’abord, avec un fonctionnement sur
la base d’appels d’offres internes. “On demande aux
chercheurs de proposer des projets de recherche en
même temps qu’un candidat, doctorant ou post-doc”
explique Philippe Coussot. Une façon de s’assurer du haut
niveau de tous les nouveaux collaborateurs. “Nous les
rémunérons d’ailleurs au maximum du tarif pratiqué dans
les établissements publics”. Pour la seule année 2012,
le Labex a déjà lancé 5 thèses et 2 post-docs.
La stratégie de l’excellence
Le second volet concerne la formation. Le Labex soutient
ainsi le développement d’un master “mécanique et génie
civil” au sein du PRES Paris-Est, sur le site de Marne-laVallée. “Nous nous appliquons à augmenter sa visibilité,
son attractivité et son dynamisme interne en offrant
notamment, aux meilleurs éléments, une bourse du Labex
à l’issu du master”.
Des relations privilégiées avec l’industrie
Troisième volet, la valorisation. Chacun de leur côté,
le CERMICS, l’ICMPE, le MSME et le laboratoire Navier ont
développé des relations privilégiées avec des industriels.
Le Labex désire désormais mettre en place une interface qui
permette aux entreprises d’avoir accès simultanément,
sur une problématique spécifique, à des chercheurs des
quatre laboratoires. De quoi booster encore le projet – dont
le degré d’avancement impressionne déjà l’ANR (Agence
Nationale pour la Recherche), financeur et gestionnaire de
l’appel d’offres Labex. à suivre de près, donc !
trajectoires FÉVRIER-MARS 2013 — 11
enjeux
PARC D’ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES
Un nouveau Parc
signé Spirit
à Bussy-Saint-Georges
Deux ans à peine avant l’ouverture, voisine, du Retail
Park de Bussy-Saint-Georges qui mixera commerces
et loisirs au cœur d’une zone de chalandise de plus d’un
million et demi d’habitants, le Groupe Spirit crée un parc
d’activités et de bureaux haut de gamme, à proximité
immédiate de l’A4 et du RER A.
L a commercialisation de son parc d’activités du
Val d’Europe à Chessy (7 100 m2) à peine achevée,
le groupe immobilier Spirit mise à nouveau sur
la Seine-et-Marne avec un programme cette fois
stratégiquement placé à Bussy-Saint-Georges. “C’est une
des villes les plus attractives du territoire de Marne-la-Vallée”,
analyse Guillaume Borjeix, son responsable des projets parcs
d’activités, citant la présence de groupes aussi importants
que les Galeries Lafayette, Siemens, Air Liquide, Makita etc.
C’est là, sur la ZAC Léonard de Vinci, que Spirit a acquis auprès
d’Epamarne 2,4 hectares à proximité immédiate de l’A4 et du
RER A. Le promoteur d’immobilier d’entreprise va y construire
six bâtiments sur un total de 11 170 m2. “Dans un premier temps,
début 2013, nous en mettons deux en chantier. Les suivants
seront lancés au fur et à mesure de la commercialisation,
laquelle s’opèrera indifféremment à la vente et à la location”
détaille Guillaume Borjeix. La qualité de ses constructions est
Notre Parc de Bussy-Saint-Georges
jouira d’un emplacement stratégique
au cœur de Marne-la-Vallée.”
GUILLAUME BORJEIX, responsable dES PROJETS PARCS D'ACTIVITÉS
la marque de fabrique de SPIRIT qui privilégie une approche
davantage bureaux que parc industriel. Sept mois, à partir de la
signature de l’acte authentique, suffisent à mettre à disposition
des locaux haut de gamme alliant minéral, acier, aluminium
laqué et verre, aérés, lumineux et généreusement dotés
en places de stationnement (six par lots).
Des implantations ultra-personnalisées
L’esthétique soignée de l’architecture a achevé de convaincre
la société Amaxteo qui, la première, a acheté 839 m2 de
bureaux et d’ateliers pour ses activités théoriques et pratiques
consacrées au désamiantage fin 2012. Ce centre de formation
basé à Brest, premier certifié français pour la Prévention
des risques liés à l'amiante, avait choisi la Seine-et-Marne et
Ferrières-en-Brie dès 2011 pour prendre position sur le marché
francilien. “Mais nos locaux en location étaient trop exigus
avec trois salles de formation et, par ailleurs, nous voulions
nous rapprocher du RER pour faciliter l’accès à nos quelque
1 000 stagiaires par an, explique son directeur Benjamin Jacq.
En venant à Bussy-Saint-Georges, nous ne faisons qu’enjamber
l’autoroute. Nous avions envisagé de construire, mais l’offre
modulable de Spirit nous a convaincus. Nous avons obtenu
l’aménagement d’une partie des locaux d’activités du rezde-chaussée en bureaux, en salles de formation à côté de la
plateforme pédagogique, où nous mettrons les stagiaires en
situation dans une zone confinée. Avec 5 salles, nous pourrons
accueillir au moins 30 % d’effectifs en plus chaque semaine”.
Cette souplesse est un autre atout dont le promoteur joue pour
satisfaire de nombreux projets d’implantation en s’adaptant
au maximum à tous les types de besoins. “Les lots sont
modulables. Ils peuvent indifféremment comporter des locaux
d’activités et/ou des bureaux et ils prennent en compte
les process des entreprises et toutes les caractéristiques
de leurs besoins en termes, par exemple, de hauteur sous
plafond (jusqu’à 7 mètres) ou de traitement des déchets”,
précise Guillaume Borjeix.
[email protected]
12 — trajectoires FÉVRIER-MARS 2013
En chiffres…
• 1 1 170 m2 de superficie
bâtie
•2
4 000 m2 de terrain
•6
bâtiments en R+1
•L
ots divisibles à partir
de 340 m2
• 1 00 € HT et HC/m2
et par an à la location
• 1 250 € HT/m2 à la vente
• 1 3 millions d’euros
d’investissement pour
le groupe Spirit
•à
25 km de Paris via
l’A4 en accessibilité
immédiate
•à
30 km de l’aéroport
de Paris-Charles de
Gaulle via l’A104 à
proximité immédiate.
•à
10 mn à pied du RER
A (Gare de Bussy-SaintGeorges) desservant
Paris (11e) et la gare TGV
de Val d’Europe (20 mn).
… Et en dates
2012
Lancement du programme,
dépôt du permis
de construire et début
de la commercialisation.
2013
Lancement de la première
tranche (un bâtiment)
en février. Livraison
en fin d’année.
2015
Ouverture du Retail Park
de Bussy-Saint-Georges
initié par Epamarne avec
l’implantation du premier
magasin Costco d’Europe
occidentale.
1,1 %
15 %
4,5 %
12 %
2,9 % 10 %
42 %
6%
66 %
13 % 2,5 %
17 %
5%
21 %
12 %
2,1 % 1 %
53 %
L'IMMOBILIER D'ENTREPRISE
EN SEINE-ET-MARNE
L'OFFRE DISPONIBLE PAR SECTEUR
LOCAUX D'ACTIVITÉS
(usines, ateliers)
ENTREPÔTS
4,9 %
4,3 %
6%
BUREAUX
Roissy CDG
Meaux
Marne-la-Vallée / Marne et Chantereine
Francilienne
Sénart / Melun Val de Seine
Provins
Fontainebleau
À la Carte
Immobilier d’entreprises
L’offre 2013 en Seine-et-Marne
Régulièrement mis à jour, les chiffres de l’Observatoire de
l’Immobilier d’Entreprises (OBIE 77) facilitent l’information
des acteurs du marché seine-et-marnais et l’implantation des
investisseurs. Avis aux amateurs : le stock d’opportunités
actuellement disponible est particulièrement riche.
Selon l’étude commandée par Seine-et-Marne Développement et présentée
par la société GEMOFIS au dernier SIMI, salon de l’immobilier d’entreprise,
plus d’1,5 million de m2 sont actuellement disponibles en Seine-et-Marne.
Il s’agit d’entrepôts pour 58 %, de locaux d’activités (30 %) et de bureaux
(12 %). Comme les années précédentes, ce sont les deux secteurs de Marnela-Vallée/Marne et Chantereine et de Sénart/Melun Val de Seine qui disposent
fin 2012 de l’offre la plus riche. Marne-la-Vallée/Marne et Chantereine
trajectoires Entreprendre et réussir en Seine-et-Marne
occupent le premier rang sur les marchés du bureau (66 % de l’offre
disponible et 36 % de l’existant) et des locaux d’activités (42 % de l’offre
disponible). Sur ce dernier marché, viennent ensuite, dans des proportions
égales les secteurs de la Francilienne (13 % de l’offre), Roissy CDG et Sénart/
Melun Val de Seine (12 %), puis Meaux (10 %). L’offre future, quantifiée par
GEMOFIS, est tout aussi attractive avec 115 000 m2 prévus – principalement
à Marne-la-Vallée (39 %) et à Sénart/Melun Val de Seine (29 %).
Enfin, Sénart/Melun Val de Seine garde le leadership sur le marché
de l’entrepôt, avec plus de la moitié de l’offre disponible (53 %),
loin devant la Francilienne (17 %) et Roissy CDG (15 %).
[email protected]
trajectoires FÉVRIER-MARS 2013 — 13
sTORY TELLING
Moulins Bourgeois, à Verdelot :
quatre
générations
de meuniers
Notre stratégie, c’est d’être un moulin
régional. Nous achetons notre blé
dans un rayon de 70 km et livrons
dans un rayon de 200 km.
Julien Bourgeois, co-directeur des Moulins Bourgeois
Julien Bourgeois, co-directeur des Moulins Bourgeois
Intimement liée au terroir local, l’histoire des
Moulins Bourgeois débute en 1895. Quatre générations de meuniers plus tard, l’entreprise familiale
cultive une relation de confiance et de proximité
avec les artisans-boulangers de la région.
“T out a commencé en 1895, avec mon arrièregrand-père et son frère”. Lorsque Julien
Bourgeois se penche sur l’histoire de
l’entreprise familiale qu’il co-dirige avec
son aîné David, c’est toute l’histoire d’un terroir qui affleure.
“A l’époque, sur le petit Morin, il y avait quarante moulins…”.
Il était une fois deux frères et un moulin, à Couargis.
En 1905, ces derniers passent du statut de gérants
à celui de propriétaires, tandis qu’un troisième frère
achète un moulin à Verdelot. En 1935, la production de
Couargis est stoppée et toute l’activité ramenée sur le
site de Verdelot, modernisé pour l’occasion. “Depuis
cette période, nous avons en permanence investi pour
nous améliorer” retrace Julien Bourgeois. L’entreprise
peut même aujourd’hui s’enorgueillir de posséder l’un des
moulins les plus modernes d’Europe, avec une capacité
d’écrasement de 450 tonnes de blé en 24 heures !
Un tel équipement laisserait à penser qu’elle s’adresse à
l’industrie et à un marché international. Bien au contraire :
“notre démarche et notre stratégie, c’est d’être un moulin
régional” affirme Julien Bourgeois. “Nous achetons notre
blé dans un rayon de 70 km et livrons dans un rayon de
200 km. Nous sommes des défenseurs de l’artisanat !
14 — trajectoires FÉVRIER-MARS 2013
Les Moulins
Bourgeois
c’est quoi ?
• 2 moulins
• 50 000 tonnes de blé
moulues par an
• 28 millions d’€ de CA
• 80 salariés
• Une flotte de 20 camions
• 5 boulangers
démonstrateurs
Les dates
1895
Acquisition du moulin
de Couargis par les frères
Bourgeois
1905
Acquisition du moulin
de Verdelot
1935
Concentration de la
production à Verdelot
2005
Hubert Bourgeois transmet
la direction des Moulins à
ses deux fils, Julien et David
Nos clients sont exclusivement des artisans-boulangers.
Notre travail, c’est de leur apporter de la farine de
qualité : à la manière des vignerons, nous mélangeons les
variétés de blés, les terroirs”. 80 % de la production des
Moulins Bourgeois sont constitués de farine de blé pour
la fabrication de la baguette parisienne ou de tradition.
Les 20 % restants sont destinés aux pains spéciaux.
L’entreprise familiale a ainsi investi, il y a trois ans, dans
la construction d’un moulin à meules de pierre, à plus
petit débit, qui permet une plus grande diversité : farine
de blé complet et farines biologiques de toutes sortes.
“Un marché de niche pour les boulangers qui veulent
faire des pains à l’ancienne” explique Julien Bourgeois.
Leur stratégie est claire : être à l’écoute des clients.
C’est dans cette même logique qu’ils multiplient les
services. “Les boulangers vendent et rachètent un fond
de commerce en moyenne tous les sept ans. Nous les
mettons en relation avec des agences spécialisées, des
avocats, nous les conseillons sur la vente et l’achat, leur
octroyons des prêts”. Les Moulins Bourgeois proposent
également de nombreuses formations gratuites, pour
mettre en place des recettes, aider à développer un
nouveau pain ou encore former aux techniques de
vente. “Nous ne sommes pas que des marchands de
farine” conclut Julien Bourgeois, “et c’est de cette façon
que nous comptons continuer à nous démarquer”.
+ d’infos : www.moulinsbourgeois.com
trajectoires Entreprendre et réussir en Seine-et-Marne
LA SNIE, à Brie-Comte-Robert :
un leader de
l’installation
électrique
Créée en 1966 par quatre ouvriers électriciens, la
SNIE (Société Nouvelle d’Installations électriques)
est devenue l’un des leaders de sa branche.
Entreprise familiale aujourd’hui dirigée par deux
frères, elle mise sur la qualité et l’indépendance
pour mener une croissance soutenue et régulière.
“U ne famille modeste, l’école quittée dès
ses 13 ans… Lorsqu’il quitte la Normandie
pour Paris, André Crief ne dispose d’aucun
atout, si ce n’est un frère, de quatre ans
son aîné, déjà sur place. Ensemble, ils travaillent comme
électriciens sur les chantiers. “Ils se sont formés sur le tas”,
raconte Fabien Crief, l’un des fils d’André. “En 1966, ils ont
créé une SARL avec deux confrères”. La SNIE est née. Les
associés travaillent d’abord comme sous-traitants exclusifs
d’une entreprise d’électricité avant d’avoir leurs propres clients,
des promoteurs constructeurs. “On a accompagné la mutation
LA SNIE
c’est quoi ?
• 450 salariés
• 45 millions d’€ de CA
• 180 chantiers en cours
• 8 000 logements équipés
chaque année
• 100 % du capital détenus
par la famille Crief
Nos salariés savent qu’il y a
des possibilités d’évolution, qu’ils
ne sont pas de simples matricules.
C’est notre force !
les dates
fabien crief, PRÉSIDENT DU DIRECTOIRE DE SNIE
1966
Création de la SNIE
1997
Départ à la retraite d’André
Crief. Ses fils Fabien
et Laurent deviennent
respectivement président
du directoire et directeur
général
2001
Un grave incendie détruit
entièrement le stock. Une
semaine plus tard, la SNIE
reprend son activité
de leur activité” retrace Fabien Crief, “de la maison individuelle
au logement collectif”. La SNIE évolue par sa taille et sa forme
juridique. André Crief, secondé par son épouse Mireille, qui
assure la partie facturation, comptabilité et paies, rachète
les parts de ses associés. En 1997, il prend sa retraite. “Mon
père est devenu président du conseil de surveillance” précise
Fabien Crief, “mon frère Laurent directeur général et moi-même
président du directoire”. à l’époque, la société compte déjà
plus de 400 salariés. “Reprendre une entreprise de cette taille,
c’est assez compliqué. Mais pour nous, ça s’est fait en douceur.
Nous avions déjà plus d’une dizaine d’années d’expérience au
sein de la SNIE, nous avions participé à son essor”. Avec des
installations électriques sur environ 8 000 logements neufs
chaque année et des clients tels que Kaufman et Broad, Nexity
et Bouygues, l’entreprise est aujourd’hui leader dans son activité
sur l’Ile-de-France. “Notre levier de croissance, c’est la qualité”
analyse Fabien Crief. “C’est ce qui nous permet de conquérir de
nouveaux clients”. Pour maîtriser entièrement cette qualité, la
SNIE ne sous-traite pas. Grâce à son atelier de préfabrication,
elle réalise entre autres, ses propres tableaux et armoires
électriques. “Ça a toujours été la volonté de mon père de gagner
en indépendance, en réactivité, en intégrant une bonne partie
du processus”. Une maîtrise rendue possible par l’expertise de
salariés qui ont parfois jusqu’à 25 années d’ancienneté. “Nous
pratiquons beaucoup la promotion interne” relève Fabien Crief.
“Il est plus facile pour un conducteur de travaux de diriger une
équipe s’il a lui-même été ouvrier. Et puis c’est motivant. Nos
salariés savent qu’il y a des possibilités d’évolution, qu’ils ne
sont pas de simples matricules. C’est notre force !” Une preuve
de cette solidité ? En 2001, un très grave incendie réduisait en
cendres le stock de l’entreprise. D’autres ne s’en seraient jamais
relevés. Hébergée par la mairie, bénéficiant de la confiance de
ses fournisseurs, la SNIE, elle, relançait son activité une semaine
plus tard.
De gauche à droite, Fabien Crief (Président du Directoire), Laurent Crief (Membre du Directoire et Directeur Général), André Crief
(Président du Conseil de Surveillance), Mireille Crief (Membre du Conseil de Surveillance)
trajectoires Entreprendre et réussir en Seine-et-Marne
trajectoires FÉVRIER-MARS 2013 — 15
77 c’est eux, c’est une collection de portraits renouvelée à chaque parution. Des acteurs économiques de
tous horizons, public comme privé, jeunes et moins jeunes, artisans locaux, entrepreneurs internationaux…
tous unis par leur confiance dans l’avenir de la Seine-et-Marne.
77 c’est eux
Pavlina Viguier
Consultante en couleurs et textures murales,
Vulaines-les-Provins
Je propose du conseil, des formations et ateliers
autour des couleurs et textures murales afin de
contribuer à améliorer l'atmosphère de vie des
lieux collectifs.
David Blondiaux
Patrice Hantonne
Proviseur du lycée La Fayette, Champagne-sur-Seine
Notre lycée des métiers, de l'énergie, du
numérique et des industries de production
offre des formations adaptées aux besoins des
entreprises de notre secteur.
Caroline Ilacqua
Président de la société Contrejour,
Dammarie-lès-Lys
Présidente de Téo Cabanel, à Fontainebleau
Nous créons, fabriquons, commercialisons
des stores intérieurs sur mesure pour le secteur
résidentiel haut de gamme, le secteur tertiaire
et l’hôtellerie de luxe.
Fondée en 1893, très orientée sur l'international,
notre maison propose une parfumerie d'exception,
riche en matières premières naturelles.
Eddy Creuzé
Laurence Blot
Notre cuisine : classique et créative, à partir
de produits nobles comme la truffe. Ouverts
depuis 5 ans, nous avons reçu notre première
étoile en Mars 2012.
Elea, c'est une offre de services linguistiques
très complète : formation pour professionnels
et particuliers, traduction, relecture et
interprétation.
Chef du Restaurant étoilé L’Inédit à Pringy
Créatrice d'ELEA, Saint-Fargeau-Ponthierry
Brigitte Bochereau,
Chargée de développement économique
chez Travail Entraide, Le Mée-sur-Seine
En proposant des missions de travail chez
des particuliers, dans des collectivités ou des
entreprises, nous accompagnons des personnes
en insertion vers un emploi durable.
Philippe Duval
Gérant majoritaire de Nagaconcept,
Champs-sur-Marne
Notre système de supervision, unique au monde,
permet de gérer les files d'attente, par exemple
dans les aéroports, en évaluant le temps
d'attente en continu.
Daniel Rapaport
Dirigeant de l’agence d’architecture Sémon
Rapaport & Associés, Brie-Comte-Robert
Nous construisons des bâtiments à vivre,
dans une démarche durable avec nos clients,
en recherchant toujours la qualité technique
et architecturale.
Trajectoires est édité par Seine-et-Marne Développement, agence pour le développement économique
du Conseil général de Seine-et-Marne Directeur de la publication Gérard Eude • Comité de rédaction
François-Xavier Deflou, Dominique Marinov • Rédacteur en chef Patricia Montin • Journalistes Claire Judrin
et Emmanuel de Lestrade • Réalisation agencebeaurepaire.com • Photos yannpiriou.com • Contact
[email protected] • www.seine-et-marne-invest.com • Hôtel du Département 77010 Melun Cedex •
Imprimeur Printed and Co 77500 Chelles • Imprimé sur du papier recyclé Cyclus couché print • N° ISSN 1958-8372.
trajectoires Entreprendre et réussir en Seine-et-Marne
Téléchargement