Début de l`incubation

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2ième partie
Dix espèces à surveiller au courant des prochaines semaines
BUTOR D’AMÉRIQUE
TROGLODYTE DES
MARAIS
GALLINULE
D’AMÉRIQUE
GRANDE AIGRETTE
GUIFETTE NOIRE
MARTINET RAMONEUR
MAROUETTE DE
CAROLINE
MOQUEUR POLYGLOTTE
RÂLE DE VIRGINIE
PERDRIX GRISE
BUTOR D’AMÉRIQUE: Nicheur migrateur. Nombre d’œufs 3-5.
Début de l’incubation, dès le 1er œuf. Durée de l’incubation 24-29 jours. Séjour au nid de 7 à 14 jours.
Indices de nidification, début mai au 21 août.
. Le Butor d’Amérique est un oiseau solitaire et discret, surtout actif
entre le crépuscule et l’aube. Toutefois, en période d’élevage des
jeunes, on peut le voir fréquemment chasser le jour. Le nid, construit
directement sur le sol ou sur une plate-forme peu élevée au-dessus
de l’eau ou de la boue, est constitué de quenouilles séchées, de
roseaux et de joncs. Le Butor d’Amérique est ventriloque et sa voix
caverneuse rappelle le bruit de succion d’un pieu qu’on tente
d’extirper de la boue. Fait étonnant, par temps idéal, ces sons émis
grâce à plusieurs contorsions de l’œsophage peuvent être perçus
par l’oreille humaine à plus d’un kilomètre.
CHANT: Le chant du Butor d'Amérique est souvent entendu à l'aube et au crépuscule, venant des roselières denses. Les sons sont
très étranges « oonk-a-lunk ». Son chant permet de le localiser.
GALLINULE D’AMÉRIQUE : Nicheur migrateur. Nombre d’œufs 5-9.
Début de l’incubation, 1re couvée: dès le premier œuf; autres couvées: dès la moitié de la ponte.
Durée de l’incubation 19-22 jours. Indices de nidification, début mai au 7 septembre.
Le nid consiste en une plate-forme de végétation aquatique. Il est
habituellement placé dans la végétation émergente d’un marais.
L’asynchronisme de la deuxième couvée occasionne une compétition
pour les plus jeunes, chez les petits d’une même nichée. Les adultes usent
de mesures dissuasives envers les poussins les plus gros afin de limiter la
compétition. Les poussins les plus costauds peuvent très bien se nourrir
seuls. Le nid est souvent construit parmi une colonie de quenouilles. En
dépit du caractère discret de l’espèce, il est assez facile de confirmer sa
nidification. Ceci s’explique par le fait que la gallinule a souvent tendance
à se nourrir dans un milieu découvert.
CHANT: Elle émet des gloussements rapides et répétés, souvent en vol, et surtout la nuit, au printemps.
GUIFETTE NOIRE : Nicheur migrateur. Nombre d’œufs 3, rarement 2 ou 4.
Début de l’incubation, dès le 1er œuf. Durée de l’incubation 20-22 jours.
Indices de nidification, 21 avril au 15 août.
La Guifette noire se reproduit dans les marais, les étangs, les
marécages et les bords des lacs ou des rivières. On peut souvent voir le
mâle offrir un poisson à sa compagne au début de l’occupation du
territoire convoité pour y nicher. Des feuilles mortes, des quenouilles
sèches et autres résidus de plantes aquatiques servent à la fabrication
du nid, qui est construit sur un amoncellement formant une sorte de
radeau, ancré ou non, au centre duquel on retrouve une coupe où sont
déposés les œufs. Lorsqu’un intrus s’approche des environs d’une
colonie, les adultes ont un comportement de défense communautaire :
elles se regroupent et pourchassent l’indésirable, exécutent des piqués
sur lui, parfois accompagnés de coups de bec.
CHANT: Sur les aires de reproduction, la guifette lance un cri rauque quand elle est
en hauteur, qui ressemble au crissement d'un ongle sur un tableau.
MAROUETTE DE CAROLINE :
Nicheur migrateur.
Nombre d’œufs 10-12.
Début de l’incubation,
entre le 2e et 8e œuf.
Durée de l’incubation
16-20 jours.
Indices de nidification,
début mai à septembre.
CHANT: Elle émet un sifflement plaintif et ascendant « ker-wheer », entendu
jour et nuit. Elle lance des sortes de pleurs descendants « wee-ker » et un cri aigu et
haut perché « keek »
RÂLE DE VIRGINIE
Nicheur migrateur.
Nombre d’œufs 7-12.
Début de l’incubation,
avant le dernier œuf.
Durée de l’incubation
18-20 jours.
Indices de nidification,
15 avril au 7 septembre
CHANT: Le cri est une série de « oink » descendants. Le chant est une autre
série de « kid-kid-kidick », principalement émis pendant la période de reproduction
De mœurs discrètes, ces deux espèces sont plus facilement entendues que vues. La meilleure façon de détecter leur présence est de faire la
repasse de leurs chants ou de les imiter. Elles nichent cachées dans des marais d’eau douce où pousse quenouille, carex et joncs. Recherchant
des habitats identiques, le Râle de Virginie et la Marouette de Caroline se rencontrent souvent dans les mêmes marais. De plus, leurs
territoires sont souvent adjacents et peuvent même se chevaucher. Leur nid est une coupe de matières végétales, le plus souvent à une
hauteur de 10 à 23 cm au-dessus du niveau de l’eau. Les œufs de la marouette sont beaucoup plus foncés que ceux du râle!
TROGLODYTE DES MARAIS: Nicheur migrateur. Nombre d’œufs 4-6.
Début de l’incubation, avant le dernier œuf. Durée de l’incubation 14-16 jours.
Indices de nidification, 21 mai au 21 juillet
Les mâles arrivent sur les lieux de nidification une dizaine de jours avant les
femelles et profitent de ce délai pour construire plusieurs nids. Ces nids, dont
l’intérieur n’est pas tapissé, sont situés à proximité les uns des autres. Le nid du
Troglodyte des marais a la taille d’un gros pamplemousse, est de forme plutôt
ovale (rond chez le Troglodyte à bec court) et est le plus souvent construit dans une
touffe de quenouilles, 30 à 100 cm au-dessus de l’eau. La femelle en choisira un et y
tapissera l’intérieur de matériaux avant d’y déposer ses œufs. Au moment de la
ponte, le mâle construira d’autres nids et tentera d’y attirer une autre femelle.
Jusqu’à 50% des mâles réussissent ainsi à attirer plus d’une femelle. Ceci explique
pourquoi le Troglodyte des marais chante de façon si assidue tout au long de la
saison, ce qui rend plus facile l’attribution d’un code de nidification.
CHANT:
Il chante au sommet des massettes, la queue largement relevée au-dessus du dos.
GRANDE AIGRETTE : Nicheur migrateur.
Nombre d’œufs 3-5. Début de l’incubation, dès le 3e œuf.
Durée de l’incubation 23-26 jours. Indices de nidification, 15 avril à fin août.
La Grande Aigrette n’a jamais été confirmée nicheuse dans Lanaudière. Elle
est présente ici durant toute la saison de reproduction, ce qui laisse supposer
qu’elle y niche. La Grande Aigrette fréquente divers milieux : marais et
marécages, prairies humides, rives des lacs et cours d’eau, fossés de drainage
et pâturages en régions agricoles. Elle niche habituellement non loin dans des
arbres ou des arbustes. La Grande Aigrette niche en colonie avec d’autres
espèces coloniales (Grand Héron, Bihoreau gris, et Héron vert). Dans les
colonies mixtes, les plus grosses espèces nichent dans la strate arborescente
supérieure alors que les plus petites nichent plus bas. La Grande Aigrette et le
Grand Héron ont tendance à nicher à découvert. En principe, leur nid est plus
facilement repérable.
CHANT: La Grande Aigrette émet un « CORR » bas et sonore. Quand elle est dérangée, elle
pousse des cris rauques pour défendre son territoire
MARTINET RAMONEUR : Nicheur migrateur. Nombre d’œufs 4-5. Début de l’incubation, avant
le dernier œuf. Durée de l’incubation 19-21 jours. Indices de nidification, 21 mai au 21 août.
Les Martinets ramoneurs ont absolument besoin des cheminées pour se percher, car la
physiologie de leurs courtes pattes les empêche de se percher sur les branches. Par
contre, ils peuvent se poser sur une paroi verticale faite de pierres, de briques ou de
conduits en maçonnerie avec des joints de mortier. La cheminée leur procure donc un
habitat idéal. Le martinet est un oiseau facile à repérer puisqu’il passe le plus clair de
son temps en vol. Sa nidification est cependant assez difficile à confirmer, à moins
d’observer sans relâche des oiseaux et d’attendre que l’un d’eux pénètre dans une
cheminée et en ressorte quelques minutes plus tard, et ce, en milieu de journée. Voir
un martinet entrer dans une cheminée en fin de journée n’est pas un indice de
nidification puisque tous les martinets retournent à leur dortoir pour y passer la nuit.
Un autre moyen efficace pour confirmer sa nidification est d’observer les oiseaux
foncer dans le haut des arbres afin d’y prélever des brindilles sèches pour la
construction de leur nid.
CHANT: Le chant du Martinet ramoneur est facilement reconnaissable une fois que vous l’avez entendu. Vous serez surpris de
constater à quel point vous pouvez souvent entendre la cacophonie de gazouillis aigus si vous y êtes attentif.
MOQUEUR POLYGLOTTE : Nicheur migrateur. Nombre d’œufs 3-5. Début de l’incubation, dès le
dernier œuf. Durée de l’incubation 12-13 jours. Indices de nidification, 7 mai au 7 septembre.
L’habitat préféré de l’espèce est constitué de pelouses entourées de haies, de
grands arbres et de massifs d’arbustes. Ce paysage artificiel se retrouve tant
dans les petits villages, les vieilles banlieues, les cimetières, les terrains de
golf ainsi que les abords des maisons de campagne. Le nid de ce moqueur est
fait de branchettes, de feuilles et de radicelles. Il est souvent placé dans un
conifère ou un arbuste feuillu, à une hauteur variant entre 1 et 3 m, parfois
plus. Quoique peu abondant, cet oiseau est facile à détecter. Il occupe ses
postes de chants (des endroits souvent bien en vue comme des fils électriques)
pendant de longues périodes et y lance des appels sonores prolongés,
extrêmement variés et puissants. De plus ce moqueur se nourrit à proximité
des établissements humains, en particulier d’insectes terrestres et de fruits
sauvages.
CHANT: Le chant est constitué de longues phrases répétées, un peu gargouillantes ou flûtées.
PERDRIX GRISE : Nicheur résidant. Nombre d’œufs 10-20. Début de l’incubation, dès le dernier œuf.
Durée de l’incubation 23-25 jours. Indices de nidification, 7 mai au 15 octobre.
La Perdrix grise est une espèce de milieux ouverts. Elle fréquente essentiellement les
champs agricoles. Durant la saison de reproduction, elle vit surtout dans des prés où
l’herbe n’est guère plus haute que sa tête et où l’on trouve des haies-refuges et des
espaces dénudés à proximité. Durant la période qui nous intéresse, cette espèce grégaire
devient monogame et territoriale. La femelle construit seule le nid qui consiste en une
dépression dans un sol sec, qu’elle tapisse de quelques brindilles. Pendant la ponte, la
femelle recouvre d’herbe ses œufs pour diminuer le risque de prédation. Les poussins sont
nidifuges, ils quittent le nid quelques heures après leur éclosion et savent déjà se cacher
pour échapper aux prédateurs. Ils commencent à voler au bout de 10 à 12 jours seulement.
Quand un danger les menace, homme ou animal, ils se plaquent au sol et demeurent
immobiles pendant que leur mère fait un petit vol et retombe en feignant d’être blessée
(code confirmé DD) en trainant de l’aile. Le prédateur se pourlèche déjà les babines en
voyant cette proie facile, il la suit jusqu’à ce que la perdrix l’ait emmené loin de ses petits
et s’envole pour de bon. La ruse n’est pas nouvelle, mais elle marche à tous les coups.
CHANT: Elle émet la nuit un « kirr-ik » et un « pitt pitt pitt » d'alarme lorsqu'elle est inquiète. Elle est bruyante lors des vols en groupes
INFORMATIONS , QUESTIONS, AIDE !
EN TOUT TEMPS VOUS POUVEZ
COMMUNIQUER AVEC
Raymond Piché
Responsable régional
Région # 8-Lanaudière
Atlas des oiseaux nicheurs du Québec
Tél : (450) 754-4408
ré[email protected] ou [email protected]
Consultez le calendrier de nidification sur le site de l’Atlas
http://atlas-oiseaux.qc.ca/donneesqc/calendrier.jsp?lang=fr
Vous trouverez la capsule sur le site de la SOL
http://www.sollanaudiere.com/Atlas.htm
Réalisation graphique, Francine Piquette
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