Sur mes vieux jours, je deviens Philosophe,Se reconnaître libéral

publicité
Sur mes vieux jours, je deviens Philosophe
Un philosophe, c’est quelqu’un qui recherche la Sagesse, un concept extrêmement abscons s’il en
est.
Comme me l’a dit il y a quelques temps l’un de mes amis : « Depuis deux cent ans, la Philosophie
s’est mis à ressembler aux grandes plaines Polonaises. Couverte de brouillard, parsemée de
marais impénétrables et envahie sans arrêt par des Allemands » Et le moins que l’on puisse dire,
c’est que cela n’a pas rendu la Philosophie plus compréhensible au commun des mortels !
Néanmoins, la Sagesse commence sans doute par une bonne appréciation, par chacun, de ses
capacités. En particulier, la Sagesse consiste à apprécier ses propres limites quand l’on s’efforce
de comprendre le monde dans lequel on vit. Or, il me semble que je suis absolument submergé
par une information qui n’est faite apparemment que de détails dont l’on m’abreuve sans que
quiconque essaie de créer le moindre lien dans ce qui apparait en fin de parcours comme une
avalanche de bruits plus assourdissants les uns que les autres. Voila qui fait songer à la phrase de
Shakespeare « l’Histoire n’est qu’un ramassis de sang, de bruit et de fureur, racontée par un
fou »
En essayant de me comprendre moi -même, je me rends compte que ce fracas m’est de plus en
plus pénible, ce qui est sans doute un effet de mon grand âge et j’ai donc décidé de devenir
philosophe dans l’espoir de dissimuler ce qui est certainement le signe d’un déclin mental qui
s’accélère et dont le signe évident serait une incapacité à comprendre le monde qui m’entoure.
Et, tant qu’à faire d’être Philosophe, autant poser une question aussi générale que possible pour
essayer de répondre de la façon la plus vague possible. Foin des détails et de la pensée en
morceaux, telle est ma devise.
La grande question à laquelle je vais donc essayer de répondre est la suivante : Sommes-nous
dans une période sans précédent dans l’histoire ? Pour y répondre, je vais bien sur concentrer
mon propos sur le domaine dans lequel je me sens vaguement compétent, le monde de
l’économie et de l’investissement.
Je sévis dans la finance depuis plus de quarante ans, et ce monde a toujours été scindé en deux
tribus.
La première de ces deux tribus, que j’appelle les « Créationnistes » pensent que la richesse est créée
«ex nihilo» par un dieu bon et tutélaire appelé l’Etat. Ce dieu a eu un prophète éminent, appelé Keynes
et les volontés de ce dieu sont annoncées par une cléricature de gens qui savent, parce qu’ils ont été
dans les bonnes écoles ou ils ont rencontré des gens qui pensant comme eux ne pouvaient être
qu’intelligents et préoccupés du bien commun. De façon générale, les créationnistes chassent en
meute et ont comme but ultime de peupler toutes les institutions que l’Eglise Catholique a créé en son
temps, dans l’éducation, la protection sociale, les hôpitaux, les universités, voir le système politique
qui chapeaute tout ces domaines. Ce faisant, ils ont remplacé le clergé Catholique par leur propre
clergé. Ils se reconnaissent d’ailleurs en général par la haine profonde qu’ils ont de l’ancien clergé.
Cette tribu ne croit que dans le capitalisme de connivence et elle prospère en France depuis 1981
comme rarement dans l’histoire de notre pays.
La deuxième de ces tribus, que j’appelle les Darwiniens pensent que la richesse est créée par un
processus mis en lumière par l’un d’entre eux, Schumpeter et ce processus a été appelé la
« destruction créatrice ». La richesse générale trouve sa source dans les actions des individus laissés
libres de leur choix. Un certain nombre de ces individus ont des idées originales et pensent que leurs
concitoyens vont leur acheter des produits ou des services nouveaux. La plupart se cassent la figure,
mais certains réussissent-la création- et ces créations entrainent inévitablement des destructions ( ie
internet détruisant le courrier classique). Ces entrepreneurs, car c’est ainsi qu’on les appelle, sont
toujours solitaires, ce qui ne les empêche pas de se préoccuper du bien commun, sans jamais en parler
cependant. Les intellectuels qui défendent la thèse Darwinienne sont la plupart du temps grognons,
incapables de se regrouper, certains d’avoir raison et donc en général extrêmement peu agréables en
société. Les pauvres ne croient qu’en l’individu et dans le respect sourcilleux de la Loi qui s’applique de
la même façon à tous. On comprend qu’ils soient grognons, surtout en France.
Ce n’est certes pas la première fois que je mentionne ces deux tribus dans ces missives et le
lecteur doit se dire que je me répète un peu.
En fait, il n’en est rien.
Le phénomène nouveau pour moi est que les Créationnistes sont en train d’infliger une défaite
quasiment totale aux Darwiniens et ça c’est un fait absolument nouveau depuis le XVIII siècle.
Partout, la pensée issue des Lumières est en déroute.
Lorsque le mur de Berlin est tombé, j’ai cru naïvement que cet événement consacrait la fin des
idées créationnistes, le Marxisme n’étant qu’une forme comme une autre du créationnisme.
Quelle erreur !
Devant le danger, le clergé créationniste s’est regroupé depuis 1990 comme jamais et a
entrepris de verrouiller toute pensée libre, au nom de la Liberté d’expression, ce qui ne manque
pas de sel !
Jean- Francois Revel, ce grand esprit qui nous manque tant, s’en était inquiété dans son dernier
livre, la « Grande Parade, ou la survie de l’Utopie Socialiste».
Philippe Nemo a fait le même constat dans « la France aveuglée par le socialisme».Mais rien n a
pu arrêter la marche du bulldozer et l’emprise du créationnisme obtus et non scientifique ne
cesse d’augmenter.
Que le lecteur en juge
Dans tout l’occident, la monnaie a été capturée par l’Etat, ce qui est une régression invraisemblable
puisque les dépenses de l’Etat ne sont plus financées par les impôts, ce qui est la base même de la
Démocratie mais le sont par les banques centrales, colonisées par cette cléricature. Et pour accéder à
cet argent, il faut que nos élus se soumettent a la volonté de gens que personne n’a jamais élu, du
style de monsieur Draghi
Comme la monnaie n’a plus de prix de marché (taux de changes et taux d’intérêts sont partout
manipulés), il n’y a plus de prix de marché pour aucun bien ou service, puisque ces deux prix sont à la
base de tous les autres prix. Nous sommes donc en train de rentrer dans un système où la croissance
économique s’arrête et où la pauvreté gagne partout puisque les entrepreneurs n’ont plus de système
d’information. Le résultat normal de tout cela est le populisme dont la cléricature se sert pour rester au
pouvoir. Mais la politique du pire est presque toujours la pire des politiques.
Un système monétaire dément, l’Euro, dont on voit tous les jours les effets sur les populations
Grecques, Italiennes, Françaises, Espagnoles a été imposée aux peuples européens pour détruire les
Nations et reste en place malgré ses effets désastreux.
Dans notre pays, les dépenses de l’Etat ne cessent de croitre, tandis que les astreintes sur la sphère
entrepreneuriale ne font que s’alourdir.
Des lois scélérates mettent en danger nos Libertés Individuelles, et nous ramènent à des siècles en
arrière.
Bref, le phénomène nouveau est que partout en Occident la Liberté est en recul. C’est ce qu’avait
prévu Schumpeter dans son grand livre « Capitalisme, Socialisme et Démocratie ». Le fait qu’il
l’ait prévu ne me console guère.
Il me semble évident cependant que nous arrivons à la fin de cette période, et que l’Occident est
en train de vivre la fin de ses années Brejnev. Certes, les raisons de se désespérer sont
nombreuses, mais déjà le retour du balancier se profile à l’horizon. C’est même pour cela que
nous avons créé l’Institut des Libertés. Déjà, en Grande Bretagne, en ce huit centième
anniversaire de la Magna Carta, la révolution contre ces idées est en marche. Cameron,
lentement mais surement, fait reculer les Oints du Seigneur. Il en a viré 600.000 depuis qu’il est
au pouvoir tandis que plus de 2 millions d’emplois ont été crées en Grande Bretagne, par le
secteur privé.
Les candidats du parti Républicain à la prochaine élection Présidentielle aux USA sont pour la
plupart de grande qualité et tout ce que le parti Démocrate peut offrir comme candidat d’avenir
est ce vieux cheval de retour (jument ? pour ne vexer personne) , Madame Clinton, qui
représente à merveille la classe de ceux que j’ai appelé les « hommes de Davos »
Aussi curieux que cela paraisse, je reste donc persuadé que l’avenir appartient à nos idées, et que
nos adversaires sont au plus haut.
Et au plus haut, en bon financier, il faut vendre.
Se reconnaître libéral, serait-ce un gros mot ?
Pour commencer, il y a souvent erreur sur la définition du libéralisme qui n’est ni une idéologie ni
une doctrine économique, mais plus simplement une philosophie basée sur un double principe
fondamental : le droit prime l’État, et l’individu l’emporte sur la collectivité, ce qui est le cas, par
exemple, aux États-Unis, enGrande-Bretagne ou en Suisse. Or, en France, c’est tout le contraire :
l’État est supérieur au droit, et le collectif l’emporte sur le citoyen avec comme conséquence que
le social passe avant l’économie. L’État peut même y changer le droit selon les nécessités ou les
majorités du jour, ou selon les circonstances historiques. Les Américains ont la même Constitution
depuis l’origine, tandis que la France, pendant la même période, a vu passer deux empires, deux
ou trois monarchies, cinq constitutions républicaines, sans compter quelques régimes hybrides,
comme le Consulat ou Vichy.
Cette instabilité est liée à notre histoire moderne très belliqueuse qui commence par une
Révolution sanglante pour se terminer par deux guerres mondiales après lesquelles nos
intellectuels d’extrême gauche n’ont rien trouvé de mieux que de participer à la création d’une
catastrophe idéologique, le communisme, basé sur une dictature du collectivisme poussé à son
paroxysme, dans lequel les individus comptent à peine plus que des fourmis.
Apparatchiks à la mode soviétique
De plus, nous vivons dans un curieux pays qui a su créer, au fil du temps, une nouvelle classe
sociale, au sens marxiste du terme, une noblesse d’État dont les privilèges et les vanités
dépassent l’entendement : les énarques qui nous gouvernent – qu’ils soient de gauche ou de
droite -, ces apparatchiks à la mode soviétique, se considèrent en effet comme étant seuls
capables de diriger le pays alors qu’ils sont proprement incompétents en matière économique.
Non seulement on ne leur a rien appris à l’Ena sur les réalités économiques, mais ils n’ont pas eu,
après l’Ena, la moindre expérience de l’entreprise ni la moindre envie d’aller voir sur place
comment réussissent nos voisins et nos cousins, à de rares exceptions près. Ce qui n’a pas
empêché Hollande et Moscovici d’avoir été « professeurs d’économie » (sic) à Sciences Po
pendant de longues années. Pour y enseigner quoi ? L’économie administrée à la française ? Le
modèle « social-démocrate » français ?
Avec la mondialisation qui demande des guerriers libéraux, et non des collectivistes fatigués, il
nous faudrait plus que jamais des managers dans nos ministères, alors que nous n’y avons que de
hauts fonctionnaires et des politiciens. Nous n’avons personne du bon côté, et pléthore de l’autre
! Ces énarques (de gauche et de droite), emmitouflés dans leurs certitudes et engoncés dans leur
idéologie étatique, nous expliquent sans arrêt que pour s’attaquer aux déficits il faut augmenter
les impôts – c’est malheureux, disent-ils, mais, selon eux, c’est de la bonne et saine gestion. Et
cela conforte leur pouvoir face aux entrepreneurs qu’ils n’aiment guère. Comme les Diafoirus
du Malade imaginaire, ils ne connaissent qu’une seule méthode pour « soigner » : les purges et
les saignées.
« Tout ce qui bouge, on le taxe »
Le président américain Ronald Reagan, à la fin des années 70, critiquant la politique des
démocrates de l’époque, les avait ainsi épinglés : « Tout ce qui bouge, on le taxe ; ce qui bouge
encore, on le réglemente ; tout ce qui ne bouge plus, on le subventionne. » En France, en 2014,
on en est encore là !
Dernièrement, Le Postillon du Point (dans son numéro du 23 janvier, NDLR) avait posé les bonnes
questions sur le libéralisme et l’historien-philosophe Alain Laurent avait donné les bonnes
réponses :
1. Le libéralisme n’est pas une idéologie, mais une philosophie qui n’a rien à voir avec la cupidité
des traders et des grands patrons avides de retraites-chapeaux.
2. Notre problème principal en France n’est pas la finance internationale, mais bien nos dettes
publiques.
3. « L’État providence à la française est condamné. Il va mourir de son obésité. Il est condamné
économiquement, parce que, financé à crédit, il s’achève inéluctablement en féroce répression
fiscale. »
Alain Laurent s’étonne encore de la propagande antilibérale en France et constate qu’il est tout
de même aberrant de voir « l’ultralibéralisme mis en cause dans un pays où l’État dépense 57 %
du PIB ». Et il ajoute : « Comment être politiquement libre lorsqu’on dépend économiquement de
l’État pour son emploi, son logement, ses vacances…, comme dans l’ex-URSS. » Dans un monde
libéral, donc, l’État doit être ramené sous le contrôle du droit et du contrat. Il ne devrait plus
pouvoir, comme il vient encore de le faire, dans un décret paru au Journal officiel le 31 décembre,
remettre en cause de façon rétroactive la fiscalité des assurances santé complémentaires
d’entreprise : dans un État de droit, retoquer ainsi un contrat librement consenti constitue
purement et simplement un abus de droit. Le citoyen a-t-il des armes pour s’y opposer ? Non.
Aucune.
L’égalité, oui, mais pas pour les fonctionnaires
Une autre particularité de la France étatique : sa recherche éperdue d’égalité, du moins dans
l’attitude, les discours et les textes de nos politiciens nationaux, en majorité issus de la fonction
publique. L’égalité, oui, mais pour les autres, pas pour les fonctionnaires qui sont l’exemple
même d’un système social basé sur l’inégalité : les fonctionnaires sont mieux payés, travaillent
moins, sont plus souvent malades ou absents, bénéficient de plus d’avantages et de privilèges,
partent à la retraite plus tôt avec de meilleures pensions et surtout détiennent durant toute leur
vie un vrai trésor : la sécurité de l’emploi. Ce qui ne les empêche pas, bien entendu, de critiquer
en permanence « les inégalités », alors qu’ils en sont les premiers bénéficiaires.
La vraie inégalité sociale en France n’est pas entre les riches et les pauvres ou entre les hommes
et les femmes, mais entre les fonctionnaires et les autres. De plus, contre l’État, en cas de
problème, le citoyen ordinaire n’a pas la moindre chance. L’État, qui a créé son propre droit
administratif, est à la fois juge et partie contre ses propres citoyens ! Une monstruosité
philosophique ! Lorsque François Hollande et Jean-Marc Ayrault demandent aux entrepreneurs de
s’engager à créer des emplois en contrepartie d’une diminution des prélèvements qui leur sont
imposés, c’est encore le monde à l’envers. L’État, dans le « donnant-donnant » qu’il veut
instituer, ne « donne » rien aux entreprises quand il consent à les étrangler un peu moins, et les
entreprises, de leur côté, n’ont rien à donner à l’État. Elles s’efforcent de survivre dans un
environnement hostile et, quand elles y arrivent, elles peuvent éventuellement créer des emplois
si la conjoncture s’y prête. Encore faudrait-il d’ailleurs, si la conjoncture devait ensuite se
retourner, qu’elles puissent licencier aussi facilement qu’elles ont pu recruter.
Or, de quoi est-il question cette fois-ci ? De créer une nouvelle usine à gaz en mobilisant des
milliers de fonctionnaires armés de centaines de pages de nouveaux textes contraignants pour
contrôler, punir et finalement re-taxer les entrepreneurs qui n’appliqueraient pas, selon le bon
vouloir de l’administration, des engagements parfaitement illusoires. François Hollande et JeanMarc Ayrault se disent maintenant « sociaux-démocrates ». La belle affaire ! C’est Astérix et
Obélix dans la mondialisation en train de nous jouer du pipeau. Ils sont, et restent avant tout, des
étatistes. Ils administrent, à l’aide d’une camisole dogmatique, un vieux pays très malade et très
obèse, à moitié sourd et aveugle, dont les muscles sont atrophiés et qui n’ose plus sortir de sa
chambre de peur d’attraper froid ou de se casser une jambe en glissant sur un trottoir. Et
pourtant, il faudra bien qu’il aille un jour consulter le médecin du bout de la rue, dont le cabinet
médical s’appelle « Libéralisme », car sinon viendra un moment où il sera vraiment trop tard.
Par JEAN NOUAILHAC
Sources de remerciements Le point
Le libéralisme est-il soluble dans l’alcool ?
Je le confesse, et sans aucune honte, je suis libéral autant qu’on peut l’être.
En bon libéral, j’accepte toujours la discussion avec ceux qui ne partagent pas mes points de vue,
en vertu du principe exprimé par le plus grand Président que les Etats-Unis aient connu qui disait
aux partisans de l’esclavagisme : « Je déteste tout ce que vous dites, mais je détestera encore
plus un pays ou vous ne pourriez pas le dire ».
Ce qui m’amène à mon sujet, c’est-à-dire au moment ou je n’ai plus envie de discuter avec celui
qui est en face de moi non pas parce qu’il serait incompétent, ce qui peut se corriger, mais parce
qu’il est de mauvaise foi, ce qui est insupportable.Je me surprends à dire, « Monsieur brisons en
là, vous êtes un âne » quand on m’oppose les arguments suivants:
« Le libéralisme est d’origine Anglo-Saxonne et en y adhérant vous trahissez le génie
Français, exprimé par exemple dans les Lumières »
Voila deux grosses bêtises en une seule phrase. D’abord une bonne moitié des grands théoriciens
du libéralisme dans l’histoire ont été Français (citons au passage Montesquieu, Benjamin
Constant, Say, Tocqueville, Bastiat, Rueff, Raymond Aron, Jean- François Revel, qui tous se sont
attachés à expliquer la relation qui unissait le marché à la démocratie) tandis qu’une bonne partie
du reste ont été Autrichiens (Von Mises, Hayek, Schumpeter), les anglo-saxons constituant une
illustre cohorte, mais sans doute moins fournie en nombre (mon préféré étant Milton Friedman
tant il avait comme Bastiat le génie de la vulgarisation).
Ces esprits faibles confondent la réflexion théorique avec l’application dans la réalité. Le fait que
les élites gouvernantes françaises n’aient jamais voulu appliquer le libéralisme dans la pratique si
l’on excepte de courtes périodes au XIX eme et un peu au début de la V République alors que les
Etats-Unis et l’Angleterre s’en inspiraient massivement porte simplement condamnation de la
nullité de nos élites qui ont amené en deux siècles et demi notre pays de la première puissance
mondiale à un « Lander » allemand et du plus grand créateur culturel à un pays rempli de musées
et mort à la Culture.
Quant aux Lumières, le Libéralisme représente, et représente SEUL la pensée des lumières
appliquée à la création de richesse et à la seule justice sociale qui compte, c’est-à-dire comment
arriver au plein emploi. Le fait que les mot s « Lumières » et « Libertés » aient été capturés
au XIX par des gens qui soutenaient et soutiennent encore le socialisme et son cortège
d’assassinats , de génocides, de ruines financières et économiques relève de la
captation d’héritage.Le Libéralisme a, comme clé de voute la Liberté, comme son nom
l’indique, tandis que pour le socialisme, c’est le goulag.
« Le Libéralisme est d’extréme droite » Quelle imbécillité foudroyante ! Au XIX eme siècle, trois
personnes débattaient dans la sphère politique. 1/Le conservateur, qui pense que pour régler les
problèmes, il faut en chercher les solutions dans le passé et empêcher tout mouvement (Metternich).
2/Le socialiste, qui a un plan dans sa tète sur la façon dont les choses devraient marcher et qui veut
conquérir l’Etat pour l’imposer par la force (Lénine en version dure ou Mitterrand en version molle).3/
Le libéral enfin qui pense que les progrès se font par petits sauts minuscules, améliorant le sort de tout
un chacun et que pour cela la Liberté est nécessaire et que l’Etat dans le monde moderne est le
principal ennemi des Libertés comme l’avait fort bien compris Jouvenel par exemple. Les socialistes qui
dominent le discours actuel nous servent le sophisme suivant sans cesse : vous êtes contre
l’augmentation du poids de l’Etat dans l’économie, donc vous êtes en faveur des riches, donc vous êtes
contre les pauvres. A cela une seule réponse : pendant les années Mitterrand, les dépenses sociales
ont augmenté plus vite en GB avec madame Thatcher qu’en France, parce que là- bas, on avait
favorisé les entrepreneurs à la place de les faire fuir. Du coup, les Anglais bénéficiaient du plein emploi
et les pauvres étaient plus riches chez eux que chez nous et surtout , ils retrouvaient leur dignité en
trouvant un travail…
« Le Libéralisme serait la loi du plus fort appliqué à l’économie. » Le libéralisme, c’est le
règne de la LOI et non pas des hommes ou du social clientélisme. Prenons un exemple. Le secteur
financier (dans lequel je travaille) a capturé le système politique, ce que l’on a fort bien vu dans la
dernière grave crise économique (voir pour plus de détails « Libéral mais non coupable) et tout cela a
été légalement autorisé par des hommes politiques qui avaient été achetés. Les banquiers et financiers
n’ont pas gagné d’argent en mettant leur capital en risque (la base du libéralisme) mais en achetant la
complicité des gens au pouvoir, ce qui n’a rien à voir avec le Libéralisme et tout avec le social
clientélisme, cette horrible maladie de la Démocratie. Par exemple, permettre la fusion des banques
d’affaires et des banques de dépôts comme l’a fait l’administration Clinton aux USA a été un véritable
crime dont nous payons encore le cout. Dans un pays libéral, de plus, l’Etat ne serait pas intervenu
pour manipuler le cout des prêts hypothécaires à la baisse pour acheter les voix des électeurs avec
l’argent d’autres électeurs et nous n’aurions jamais eu de crise immobilière.
Je ne doute pas que les lecteurs vont réagir à cette petite philippique et ce serait bien normal et
bien sur, je serai ravi de leur répondre.Cependant, s’ils veulent m’entreprendre sur l’un de ces 3
points, ils doivent savoir que je risque de m’énerver…
Charles Gave
Téléchargement