Nombres premiers dans

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>1
ère
partie :
Nombres premiers dans > 2e partie :
Congruence dans Séquence 3 – MA03
1
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Partie 1 : Nombres premiers dans Chapitre 1
Chapitre 2
> Définition et propriétés
A
Définition
B
A
Propriétés
............................................................................................................
> Méthode de recherche des nombres premiers ;
crible d‘Eratosthène ...........................................................................................................................
Chapitre 3
A
Recherche des nombres premiers inférieurs à 100
B
A
Savoir déterminer si un nombre donné est premier
> Nombres premiers et nombres premiers
entre eux
Chapitre 4
................................................................................................................................................................
> Décomposition d’un entier naturel
en produit de facteurs premiers
Résumé
..............................................................................
A
Propriété de décomposition
B
A
Exemples d’utilisation
C
B
A
Application à la recherche du nombre de diviseurs dans d’un entier non
nul
...............................................................................................................................................................................................................................
Exercices d’entraînement .........................................................................................................................................................................
Aides aux exercices
..........................................................................................................................................................................................
Sommaire séquence 3 – MA03
3
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Définition et propriétés
A
Définition
Un
entier naturel n est premier s’il admet exactement 4 diviseurs dans Å : – 1, + 1 , – n et n, et
donc exactement 2 diviseurs dans ı : 1 et n.
Un entier naturel n strictement supérieur à 1 qui n’est pas premier est dit composé : c’est le cas s’il
admet dans ı au moins un diviseur autre que 1 et que n.
Exemples
0 n’est pas premier car on peut écrire par exemple :
0 = 2 × 0 = 5 × 0 = 7 × 0 = 25 × 0 = …
donc 2, 5, 7, 25, … sont des diviseurs entiers naturels de zéro; puisque zéro n’admet pas exactement
deux diviseurs entiers naturels, il n’est pas nombre un premier.
1 n’est pas premier car le seul entier naturel diviseur de 1 est 1 lui-même (il n’admet donc pas exactement deux diviseurs entiers naturels).
2 est premier car les seuls diviseurs entiers naturels de 2 sont 1 et 2.
3 est premier car les seuls diviseurs entiers naturels de 3 sont 1 et 3.
4 n’est pas premier car il admet un autre diviseur entier naturel que 1 et 4 lui-même; en effet 2 est
un diviseur de 4.
le seul nombre pair qui soit premier est 2, car tout autre nombre pair est divisible par 1, par luimême et aussi par 2, donc n’admet pas exactement deux diviseurs dans l’ensemble des entiers naturels.
B
Propriétés
Propriété Soit n un entier naturel strictement supérieur à 1
n admet au moins un diviseur premier
n est composé ⇔ n admet au moins un diviseur premier p tel que p n
Démonstration de la première partie :
– si n est premier, la propriété est vérifiée.
– si n n’est pas premier c’est qu’il admet dans ı d’autres diviseurs que 1 et n. Soit p le plus petit diviseur de n tel que : 1 < p < n .
Alors on peut affirmer que p est premier car sinon il aurait lui-même au moins un diviseur p′ tel que :
1 < p′ < p .
Mais p′ divisant p diviserait aussi n, et ceci est en contradiction avec le fait que p est le plus petit
diviseur de n compris strictement entre 1 et n. D’où p est premier.
Conclusion : n entier et n > 1 admet au moins un diviseur premier.
Séquence 3 – MA03
5
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Démonstration de la deuxième partie
Il s’agit de prouver une équivalence.
– soit n composé (non premier) ; comme dans la démonstration précédente, on appelle p le plus petit
diviseur de n tel que 1 < p < n ; on sait que p est premier et que n s’écrit n = pk avec k de ı ;
k est donc un diviseur de n supérieur ou égal à p d’où n = pk p 2 , donc p n
– l’autre implication est évidente, car p est un diviseur positif de n autre que 1 et n (puisque
1 < p n < n ).
Une conséquence importante est la suivante :
Si n n’admet pas de diviseur premier inférieur ou égal à n alors n est premier.
On retient :
Pour n entier, n > 1 , il y a 2 cas :
– Soit n est premier
– Soit n admet un diviseur premier inférieur ou égal à
composé
n
et alors n est
Propriété Il existe une infinité de nombres premiers.
À connaître
Démonstration.
Pour prouver cette propriété, il suffit de prouver que quel que soit le nombre entier k que l’on se
donne, on peut trouver un nombre premier supérieur à k.
Considérons le nombre k ! + 1 ; on va démontrer qu’il admet au moins un diviseur premier supérieur à k ; ceci prouvera la propriété.
Posons n = k ! + 1 ;
on peut écrire : n – k ! = 1 .
Le théorème de Bézout nous permet d’affirmer que les nombres n et k ! sont premiers entre eux, donc
leur seul diviseur commun entier positif est 1. Cela veut dire que les entiers successifs 2, 3, 4, …, k qui
divisent k ! ne divisent pas n.
Or on sait que n admet au moins un diviseur premier p : il en résulte que p est un nombre premier
supérieur strict à k.
Conclusion
L’ensemble des nombres premiers n’est pas borné, il y a une infinité de nombres premiers.
Exemple
4 ! + 1 = 25 n’est pas premier mais 25 n’a pas de diviseur distinct de 1 et inférieur ou égal à 4 ; le
plus petit diviseur premier de 25 est en effet : 5.
L’objectif de cet exemple est seulement d’illustrer numériquement la démonstration précédente.
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Séquence 3 – MA03
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Méthode de recherche des nombres
premiers ; crible d’Eratosthène
A
Recherche des nombres premiers inférieurs à 100
On écrit la liste de tous les entiers de 0 à 99.
On commence par rayer 0 et 1 qui ne sont pas premiers. 2 est premier et on raye tous ses multiples,
c’est-à-dire les entiers pairs à partir de 4.
Le premier nombre non rayé est 3, il est premier, on raye alors tous les multiples de 3 qui sont encore
en présence.
L’entier suivant non rayé est 5 ; il est premier ; on raye alors tous les multiples de 5 qui sont encore en
présence.
Et ainsi de suite…
Remarque
Pour des raisons de lisibilité, il est apparu préférable d’encadrer les nombres premiers, plutôt que de
rayer les nombres non premiers.
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
33
34
35
36
37
38
39
40
41
42
43
44
45
46
47
48
49
50
51
52
53
54
55
56
57
58
59
60
61
62
63
64
65
66
67
68
69
70
71
72
73
74
75
76
77
78
79
80
81
82
83
84
85
86
87
88
89
90
91
92
93
94
95
96
97
98
99
Cette « table » des nombres premiers s’appelle « Crible d’Eratosthène ».
On peut bien sûr envisager d’aller au delà de la valeur 99.
ERATOSTHÈNE : Mathématicien, astronome et philosophe grec du IIIe siècle avant J.-C.
B
22.Savoir déterminer si un nombre donné est premier
Savoir
déterminer si un nombre donné est premier
Les nombres 211, 367, 491, 501 et 513 sont-ils premiers ?
Les nombres 211, 367, 491, 501 et 513 sont-ils premiers ?
211
De façon évidente 211 n’est divisible ni par 2, ni par 3 ni par 5. Essayons la division par les nombres
premiers suivants :
Séquence 3 – MA03
7
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211
7
211
11
211
13
211
17
01
30
101
19
81
16
41
12
1
02
3
7
a = 211 ; a = bq + r et 0 ≤ r < b ; b est le diviseur, q est le quotient et r le
reste.
b = 7
q = 30
r = 1
b = 11
q = 19
r = 2
b = 13
q = 16
r = 3
b = 17
q = 12
r = 7
On va utiliser le résultat conséquence de la propriété 1 vue avant :
S’il n’existe aucun nombre premier inférieur à n , qui soit un diviseur de n, alors cet entier n est premier.
211 ≈ 14,53
Avec la calculatrice on trouve :
Dans cet exemple les nombres premiers inférieurs à 211 sont 2, 3, 5, 7, 11, 13 et aucun d‘eux n’est
un diviseur de 211, on en déduit que 211 est premier.
Conclusion : 211 est premier.
Remarque
La division par 17 était inutile puisqu’il suffisait de faire les essais jusqu’au plus grand nombre premier inférieur à 211 ; on peut cependant observer que jusqu’à la division par 13 on avait :
diviseur < quotient, et à partir de 17 on aura : diviseur > quotient.
367
Avec la calculatrice on trouve
367 ≈ 19 ,16
Le principe est le même, il y a 2 cas :
– soit 367 est premier,
– soit 367 admet un diviseur premier inférieur ou égal à 19.
• De façon évidente 367 n’est pas divisible par 2 car il est impair.
• Il n’est pas divisible par 3 car la somme de ses chiffres vaut 3 + 6 + 7 = 16 dont la somme des
chiffres est 1 + 6 = 7 et 7 n’est pas divisible par 3.
• Il n’est pas divisible par 5 car il ne se termine ni par 0 ni par 5.
• Il nous reste au maximum à faire les essais de division par 7, 11, 13, 17 et 19.
On a
367 = 7 × 52 + 3
donc
7 ne divise pas 367
367 = 11 × 33 + 4
donc
11 ne divise pas 367
367 = 13 × 28 + 3
donc
13 ne divise pas 367
367 = 17 × 21 + 10
donc
17 ne divise pas 367
367 = 19 × 19 + 6
donc
19 ne divise pas 367
Il est inutile de poursuivre les essais : aucun nombre premier, inférieur ou égal à 367 , ne divise 367
donc :
367 est un nombre premier.
491
Avec la calculatrice on trouve 491 ≈ 22 ,16
Les essais consisteront à savoir s’il existe au moins un nombre premier inférieur ou égal à 22 qui
divise 491. Nous vous conseillons de faire les essais ;
… on trouve que 491 est un nombre premier.
8
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501
Il est bon ici de repenser aux critères de divisibilité en base 10 ; on constate que la somme des chiffres
de ce nombre vaut 6 et est divisible par 3, donc 501 est divisible par 3
donc :
501 n’est pas un nombre premier.
501 est dit « composé ».
513
Un raisonnement analogue permet d’affirmer que 513 est divisible par 3 (et d’ailleurs aussi par 9),
d’où
513 n’est pas un nombre premier.
513 est dit « composé ».
Séquence 3 – MA03
9
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Nombres premiers et nombres
premiers entre eux
Propriété Tout entier naturel premier p est premier avec tous les entiers naturels qui ne sont pas des multiples de p.
Deux entiers naturels premiers distincts, sont premiers entre eux.
Un entier naturel premier est premier avec tous les entiers naturels non nuls qui lui sont strictement inférieurs.
Si p premier divise un produit de facteurs, alors il divise l’un des facteurs.
Si p premier divise un produit de facteurs premiers, alors il est égal à l’un des facteurs.
Attention, ne pas confondre :
• p est premier (n’est divisible dans que par 1 et p)
• p est premier avec q ( pgcd ( p, q ) = 1 )
Démonstration
Soit p un entier naturel premier et n entier naturel non multiple de p. Considérons d un diviseur
positif commun à p et n ; d étant en particulier un diviseur de p qui est premier ne peut être que :
d = 1 ou bien d = p .
La seul possibilité est d = 1 , car dans l’autre cas on aurait n multiple de p, ce qui est contraire à
l’hypothèse.
Il en résulte que le seul diviseur commun positif de p et de n est 1, d’où p et n sont premiers entre eux.
Ceci est une conséquence immédiate de , car si p et n sont deux entiers premiers distincts,
aucun n’est multiple de l’autre.
C’est encore une conséquence immédiate de , car pour p entier donné, aucun entier non nul et
strictement inférieur à p n’est un multiple de p.
Soit p premier qui divise un produit de facteurs.
Supposons que p ne divise aucun des facteurs ; d’après on déduit que p est premier avec chacun
des facteurs ;
or p étant premier avec plusieurs nombres, est premier avec leur produit ; ceci prouve que p ne divise
pas ce produit.
Cette conséquence est en contradiction avec le fait que p divise le produit de facteurs ; cela veut dire
qu’il est faux que p ne divise aucun des facteurs, d’où p divise au moins un des facteurs.
Remarque
Le genre de la démonstration qui est conduite ici s’appelle « un raisonnement par l’absurde » ; il est
basé sur le principe suivant :
Si une supposition S conduit à une contradiction, alors c’est la situation contraire de S qui est la
bonne.
D’après on sait que p divise l’un des facteurs ; mais ici on sait que ce facteur est lui aussi premier, donc il n’est divisible par p que s’il est égal à p. Donc p est égal à l’un des facteurs.
10
Séquence 3 – MA03
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Décomposition d’un entier naturel
en produit de facteurs premiers
A
Propriété de décomposition
Propriété Tout entier naturel non premier supérieur strict à 1, PEUT s’écrire de manière UNIQUE comme un
produit de facteurs premiers.
Remarque
Il s’agit là d’un résultat très important : c’est la « décomposition » en produit de facteurs premiers.
Exemples
18 = 2 × 3 2
20 = 2 2 × 5
21 = 3 × 7
64 = 2 6
231 = 3 × 7 × 11
Démonstration de l’existence (l’unicité sera admise) :
Soit n un entier naturel non premier supérieur strict et à 1.
On sait que n admet au moins un diviseur premier p 1 ; donc il existe q 1 de ı tel que :
n = p1 q1
1 < q1 < n .
et
si q 1 est premier, on a bien n = p 1 q 1 produit de deux facteurs premiers, et la démonstration est
finie.
sinon q 1 admet au moins un diviseur premier p 2 ;
donc il existe q 2 de ı tel que :
q1 = p2 q2
1 < q2 < q1 < n
et
– si q 2 est premier, on a bien n = p 1 p 2 q 2
produit de 3 facteurs premiers, et la démonstration est finie
– sinon q 2 admet au moins un diviseur premier p 3 ; donc il existe q 3 de ı tel que :
q2 = p3 q3
et
1 < q3 < q2 < q1 < n
…
1
2
3
4
n-1
n
On poursuit ainsi ce raisonnement, mais on imagine tout de suite que ce processus va s’arrêter car
entre 1 et n il y a au maximum ( n – 2 ) entiers possibles. Cela veut dire qu’à partir d’un certain rang
k, le quotient q k sera nécessairement premier et la démonstration sera terminée.
Finalement : n = p 1 p 2 p 3 …p k q k
produit de facteurs premiers.
Remarque 1
Ces facteurs premiers ne sont pas forcément distincts entre eux, dans ce cas on regroupe ceux qui
sont égaux et on a une écriture avec des exposants comme dans les exemples cités avant.
Remarque 2
L’unicité (admise ici) veut dire qu’on ne trouvera pas d’autres facteurs premiers que ceux trouvés ici,
même si on procède autrement.
Séquence 3 – MA03
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B
Exemples d’utilisation
a) Décomposer 300 en produit de facteurs premiers.
disposition pratique dans laquelle on « épuise » successivement toutes les divisions par les facteurs
premiers utilisés dans l’ordre croissant :
300
150
75
25
5
1
2
2
3
5
5
300 = 2 × 2 × 3 × 5 × 5
300 = 2 2 × 3 × 5 2
b) Décomposer 280 en produit de facteurs premiers. On procède de la même façon, on trouve :
280
2
140
2
70
2
35
5
7
7
280 = 2 3 × 5 × 7
1
c) En déduire le nombre de diviseurs de 280.
Il faut ici être méthodique pour ne pas en oublier :
1 est un diviseur de 280
liste des diviseurs faits avec un seul facteur premier de la décomposition :
2,
5
et
7
liste des diviseurs faits avec deux facteurs premiers de la décomposition :
2 × 2 = 4 ; 2 × 5 = 10 ; 2 × 7 = 14 ; 5 × 7 = 35
liste des diviseurs faits avec trois facteurs premiers de la décomposition :
2 × 2 × 2 = 8 ; 2 × 2 × 5 = 20 ; 2 × 2 × 7 = 28 ; 2 × 5 × 7 = 70
liste des diviseurs faits avec quatre facteurs premiers de la décomposition:
2 × 2 × 2 × 5 = 40 ; 2 × 2 × 2 × 7 = 56 ; 2 × 2 × 5 × 7 = 140
liste des diviseurs faits avec cinq facteurs premiers de la décomposition :
2 × 2 × 2 × 5 × 7 = 280 .
Après comptage, on trouve que le nombre 280 possède exactement 16 diviseurs.
Remarque
Une autre façon de chercher tous les diviseurs sans avoir fait la décomposition en facteurs premiers,
est de les associer 2 par 2 :
280 = 1 × 280
280 = 2 × 140
280 = 4 × 70
280 = 5 × 56
280 = 7 × 40
280 = 8 × 35
280 = 10 × 28
280 = 14 × 20
après 14, l’entier le plus petit qui divise 280 est 20, donc la liste est complète.
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d) Déterminer le pgcd de 300 et de 280
Nous avons pour l’instant deux méthodes pour chercher ce pgcd :
méthode Dresser la liste de tous les diviseurs entiers naturels de 300, puis de 280, puis repérer le plus grand
entier commun à ces deux listes : il s’agit du pgcd cherché. Cette méthode est adaptée seulement au
cas de nombre assez petits.
méthode Utilisation de l’algorithme d’Euclide pour lequel le dernier reste non nul est le pgcd cherché.
Avec la décomposition en produit de facteurs premiers nous allons disposer d’une troisième
méthode :
méthode La décomposition en produit de facteurs premiers va nous donner un autre moyen de chercher le
p.g.c.d.
On a : 300 = 2 2 × 3 × 5 2
280 = 2 3 × 5 × 7
si δ est le pgcd de 300 et de 280, chaque facteur premier p qui intervient dans la décomposition de
δ doit diviser 300, c’est-à-dire 2 × 2 × 3 × 5 × 5 , donc p premier divisant un produit de facteurs
premiers est égal à l’un d’eux : p est soit 2, soit 3, soit 5.
En conduisant le même raisonnement pour δ diviseur de 280, on arrive à : p est soit 2, soit 5, soit 7.
Finalement p ne peut être que 2 ou bien 5.
Ce raisonnement vaut pour chaque facteur premier p de δ cherché, donc p peut être l’un quelconque
des facteurs premiers communs intervenant dans la décomposition de 300 et 280.
On peut écrire aussi :
300 = 2 2 × 3 1 × 5 2 × 7 0
280 = 2 3 × 3 0 × 5 1 × 7 1
On ne prend que les facteurs communs,
d’où pgcd
300 :
2
2
280 :
2
2
δ
2
2
:
3
2
5
5
5
7
5
( 300, 280 ) = 2 2 × 3 0 × 5 1 × 7 0 = 2 2 × 1 × 5 × 1
1 n’est pas un facteur premier, mais est l’élément neutre de la multiplication, d’où :
pgcd
( 300, 280 ) = 2 2 × 5 = 20 .
Cette dernière ligne nous donne d’une part la valeur 20 du pgcd, mais aussi sa décomposition en produit de facteurs premiers (on est certain que c’est bien d’elle dont il s’agit, grâce à son unicité).
e) Déterminer le ppcm de 300 et de 280.
Là encore plusieurs méthodes :
méthode On écrit dans l’ordre croissant le début de la liste (infinie) des multiples entiers strictement positifs de
300, puis de 280, puis on repère le plus petit élément commun aux deux listes, c’est le ppcm cherché.
Remarque
le nombre 300 × 280 est de façon évidente un multiple commun de 300 et de 280, donc leur ppcm
sera inférieur ou égal à leur produit.
Séquence 3 – MA03
13
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méthode Si on a déjà calculé le pgcd, on utilise le résultat :
300 × 280
84000
ppcm ( 300, 280 ) = ------------------------------------- = -------------- = 4200
pgcd ( 300, 280 )
20
.
Rappel :
pgcd ( a, b ) × ppcm ( a,b ) = ab
méthode Utilisation de la décomposition en produit de facteurs premiers.
Un multiple commun à 300 et 280 est tel que dans sa décomposition en produit de facteurs premiers,
apparaissent au moins tous les facteurs premiers des décompositions de 300 ou de 280.
Si nous prenons tous les facteurs premiers apparaissant dans la décomposition de 300 ou dans celle
de 280, et rien qu’eux, alors nous aurons le ppcm.
300 = 2 2 × 3 × 5 2
280 = 2 3 × 5 × 7
300 :
2
2
3
280 :
2
2
2
ppcm :
2
2
2
5
5
5
3
5
7
5
7
ppcm ( 300, 280 ) = 2 × 2 × 2 × 3 × 5 × 5 × 7
= 2 3 × 3 × 5 2 × 7 = 4200
Remarque
C
Ces méthodes de calcul du pgcd et du ppcm, qui utilisent la décomposition en produit de facteurs
premiers, se généralisent aux pgcd et ppcm de plusieurs nombres.
Application à la recherche du nombre de diviseurs
dans d’un entier non nul
Reprenons l’exemple du nombre 280
• Un travail direct qui visait à associer 2 par 2 les diviseurs, a permis de lister 16 diviseurs pour le
nombre 280.
• Utilisons maintenant la décomposition en facteurs premiers de 280.
280 = 2 3 × 5 × 7
Aidons-nous de cette décomposition pour lister les diviseurs et commencer à comprendre une
méthode de comptage qui sera généralisable.
14
1 diviseur →
• 1 divise 280
3 diviseurs →
• 2, 2 2 , 2 3 divisent 280 :
1 diviseur →
• 5 divise 280
1 diviseur →
• 7 divise 280
il s’agit de 2 i pour 1i3
6 diviseurs →
• les nombres de la forme : 2 i × 5 et 2 i × 7 divisent 280, pour 1i3
4 diviseurs →
• les nombres de la forme : 2 i × 5 × 7 divisent 280, pour 0i3
Séquence 3 – MA03
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Nous avons ainsi tous les diviseurs.
Tous les renseignements détaillés au-dessus peuvent s’écrire de façon plus condensée de la façon
suivante :
un diviseur de 280 s’écrit 2 i × 5 j × 7 k où i, j et k sont des entiers naturels tels que :
0i3 ,
0j1
et
0k1 ,
C’est-à-dire 4 possibilités pour i auxquelles se greffent 2 possibilités pour j, et enfin 2 possibilités pour k.
Il y a donc en tout : 4 × 2 × 2 = 16 diviseurs pour 280.
280 = 2 3 × 5 1 × 7 1
le nombre de diviseurs de 280 est :
(3
+ 1 ) ( 1 + 1 ) ( 1 + 1 ) = 16
Généralisation
Si n est premier, on sait par définition qu’il possède exactement 2 diviseurs dans : ses diviseurs
sont 1 et n lui-même
Soit n un entier naturel non premier ( n > 1 ) ; il existe une unique décomposition en produit de
facteurs premiers :
α
α
α
α
α
n = p 1 1 p 2 2 p 3 3 …p k k produit de facteurs de la forme p i i où les p i sont des entiers premiers, et
α 1 est l’exposant entier naturel non nul de p i .
Un entier naturel d est un diviseur de n si et seulement si il s’écrit sous la forme :
γ
γ
γ
γ
d = p 1 1 p 2 2 p 3 3 …p k k
où
γ1
0γ i α i
γ
(si γ 1 = 0 , c’est que le facteur p 1 n’apparaît pas puisque : p 1 1 = p 10 = 1 )
Il y a donc autant de diviseurs de n que de façons de choisir ( γ , γ , γ , …, γ ) sachant que cha1 2 3
k
cune des coordonnées γ i écrites peut prendre ( α i + 1 ) valeurs allant de 0 à α i .
Le nombre de possibilités est donc :
( α1 + 1 ) ( α2 + 1 ) + ( α3 + 1 ) + … + ( αk + 1 )
nombre qu’on peut encore écrire :
k
∏ ( αi + 1 )
i=1
Ce nombre se lit « produit des nombres α i + 1 pour i variant de 1 à k ».
α
α
α
Si n se décompose en n = p 1 1 × p 2 2 × … × p k k le nombre de tous les diviseurs de n est :
( α 1 + 1 )( α 2 + 1)… ( α k + 1 )
On retiendra la propriété suivante :
Propriété α
α
α
α
Soit n = p 1 1 p 2 2 p 3 3 …p k k
rel n.
la décomposition en produit de facteurs premiers d’un entier natu-
d est un diviseur de n si et seulement si la décomposition de d en produit de facteurs premiers
γ γ γ
γ
est : d = p 1 1 p 2 2 p 3 3 …p k k où 0γ i α i .
Le nombre des diviseurs entiers naturels de n est :
( α 1 + 1 ) ( α 2 + 1 ) ( α 3 + 1 )… ( α k + 1 )
Séquence 3 – MA03
15
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Exemple Exemples
Quel est le nombre de diviseurs de 120 ?
Réponse :
la décomposition en produit de facteurs premiers de 120 est :
120
60
30
15
5
1
2
2
2
3
5
120 = 2 3 × 3 × 5 = 2 3 × 3 1 × 5 1
il en résulte que le nombre de diviseurs de 120 est :
( 3 + 1 ) ( 1 + 1 ) ( 1 + 1 ) = 16
Exemple Quel est le plus petit entier naturel N ayant 18 diviseurs ?
Réponse :
On essaie de faire apparaître 18 sous la forme : ( α 1 + 1 ) ( α 2 + 1 )… ( α k + 1 )
Les différentes façons d’écrire 18 en produit de facteurs sont :
18 =
=
=
=
1 × 18 = ( 0 + 1 ) ( 17 + 1 )
2 × 9 = (1 + 1)(8 + 1)
2 × 3 × 3 = (1 + 1)(2 + 1)(2 + 1)
3 × 6 = (2 + 1)(5 + 1)
(1)
(2)
(3)
(4)
Pour la ligne (1) on interprète ( 0 + 1 ) ( 17 + 1 ) en ( α + 1 ) ( α + 1 ) où α
1
2
1 = 0 et α 2 = 17
sont les exposants de 2 facteurs de la décomposition en produit de facteurs premiers de N, et comme
on cherche N le plus petit possible on va prendre les facteurs premiers les plus petits possibles.
α
α
N = p 1 1 × p 2 2 = p 10 × p 217 = p 217
Correspondant à la ligne (1) on retient N = 2 17 = 131 072
Pour la ligne (2) : N = p 11 × p 28
N = 2 1 × 3 8 ou N = 2 8 × 3 1 ; le plus petit est N = 2 8 × 3 1 = 768
Pour la ligne (3) : N = p 11 × p 22 × p 2
3
N = 2 2 × 3 2 × 5 1 = 180
Pour la ligne (4) : N = p 12 × p 25
N = 2 5 × 3 2 = 288
Conclusion
Le plus petit entier naturel N ayant 18 diviseurs est N = 180.
Exemple Déterminer tous les entiers naturels ayant 15 diviseurs et dont la décomposition en facteurs premiers
ne contient que les facteurs 2, 3, 5 ou 7.
Vérifier que les résultats trouvés sont des carrés d’entiers.
16
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Réponse
15 = 1 × 15 = ( 0 + 1 ) ( 14 + 1 )
= 3 × 5 = (2 + 1)(4 + 1)
Nous avons donc deux cas : soit le seul exposant à intervenir est 14, soit il y a deux exposants qui
interviennent, qui sont les exposants 2 et 4.
Cas où seul l’exposant 14 intervient ;
les réponses sont :
2 14 , 3 14 , 5 14 ou 7 14 ; ce sont effectivement tous des carrés, puisque les exposants sont pairs ; (par
exemple 214 est le carré de 27).
Cas où les exposants 2 et 4 interviennent ;
les réponses sont :
22 × 34 ; 22 × 54 ; 22 × 74 ; 32 × 24 ; 32 × 54 ; 32 × 74 ;
52 × 24 ; 52 × 34 ; 52 × 74 ; 72 × 24 ; 72 × 34 ; 72 × 54 ;
ce sont aussi tous des carrés (par exemple : 7 2 × 5 4 = ( 7 × 5 2 ) 2 ).
Séquence 3 – MA03
17
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ésumé
Nombres premiers
Définition
• Un entier naturel n est premier s’il admet exactement deux diviseurs dans ı, qui sont 1 et lui-même. (Il admet donc
exactement quatre diviseurs dans Å, qui sont 1, – 1, n et – n .
• Un entier naturel n, strictement supérieur à 1, qui n’est pas premier est dit composé.
Propriétés
Soit n un entier naturel strictement supérieur à 1
• n admet au moins un diviseur premier
• (n composé) ⇔
(n admet au moins un diviseur premier p tel que : p n )
Il existe une infinité de nombres premiers
• Tout entier naturel premier p est premier avec tous les entiers naturels qui ne sont pas des multiples de p.
• Deux entiers naturels premiers distincts sont premiers entre eux.
• Un entier naturel premier est premier avec tous les entiers naturels non nuls qui lui sont strictement inférieurs.
• Si un nombre premier p divise un produit de facteurs, alors il divise l’un des facteurs.
• Si un nombre premier p divise un produit de facteurs premiers, alors il est égal à l’un des facteurs.
Tout entier naturel non premier, supérieur strictement à 1, PEUT s’écrire de manière UNIQUE comme un produit de facteurs premiers.
α
α
α
α
Soit n = p 1 1 p 2 2 p 3 3 …p k k la décomposition en produit de facteurs premiers d’un entier naturel n.
(d est un diviseur de n) ⇔ la décomposition de d en produit de facteurs premiers est :
⎛
⎞
⎜ d = p 1γ 1 p 2γ 2 p 3γ 3 …p kγ k
où 0 γ i α i ⎟
⎜
⎟
⎝
⎠
Il faut aussi savoir ce qu’est le « crible d’Eratosthène »
18
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xercices d’entraînement
Exercice Utilisation de la décomposition en produit de facteurs premiers, pour la recherche de p.g.c.d. et de
p.p.c.m.
Déterminer le p.g.c.d. et le p.p.c.m
de 756 et 1764
de 24 × 70 et 30 × 84 et 35 × 120
Exercice Lien entre décomposition en produit de facteurs premiers et nombre de diviseurs.
Quel est le nombre de diviseurs de 15015 ?
Exercice Lien entre décomposition en produit de facteurs premiers et nombre de diviseurs.
Quel est le plus petit nombre entier ayant 10 diviseurs ?
Exercice Écriture d’un entier en produit de 2 facteurs
Déterminer x et y entiers positifs ou nuls vérifiant x 2 – y 2 = 24
Exercice Écriture d’un entier en produit de 2 facteurs
Reconnaître si 401 est premier et résoudre dans l’ensemble des entiers naturels l’équation :
x 2 – y 2 = 401
Exercice Trouver une solution vérifiant une condition donnée.
Déterminer les couples ( a, b ) d’entiers naturels tels que : 117a – 260b = 0
et tels que pgcd ( a, b ) = 36 .
Quel est alors le p.p.c.m. de a et b ?
Exercice Utilisation de critères de divisibilité en base dix et utilisation de la décomposition en produit de facteurs premiers pour obtenir un carré parfait.
Dans le système décimal de numération on considère le nombre 3x4y .
Déterminer x et y pour que ce nombre soit divisible par 36.
Soient a, b, c les trois nombres divisibles par 36 obtenus à la question précédente. Déterminer les
plus petits nombres m, n et p tels que : ma, nb et pc soient les carrés de nombres entiers.
Exercice Utilisation de tous les diviseurs d’un nombre dont la décomposition contient 2 facteurs premiers distincts.
Soit n = 200 = 2 3 × 5 2 .
Quel est le nombre N des diviseurs de n ? Les classer par ordre de grandeur croissante, calculer le produit P de tous ces diviseurs et vérifier la relation : n N = P 2
(1)
Si la décomposition de n en produit de facteurs premiers est : n = a α b β , l’égalité (1) est-elle
encore vérifiée ?
Séquence 3 – MA03
19
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Exercice Exercice de recherche utilisant les deux notions à ne pas confondre :
• nombre premier
• nombres premiers entre eux
Soit p un entier naturel premier
p
a) Démontrer que si k est un entier naturel tel que 1 k p – 1 , le nombre ⎛ ⎞ est divisible
⎝ k⎠
p
par p. (Le nombre noté ⎛ ⎞ désigne le nombre de combinaisons de k éléments parmi p).
⎝ k⎠
b) En déduire que, quel que soit l’entier naturel n, le nombre ( n + 1 ) p – n p – 1 est divisible par p.
Démontrer que quel que soit l’entier naturel n, le nombre n p – n est divisible par p.
(On pourra faire un raisonnement par récurrence sur n).
Pour quelles valeurs de n a-t-on : n p – 1 – 1 divisible par p ?
Exercice Factorisation dans le système décimal de numération.
Dans le système décimal de numération on considère les nombres de la forme ab ab ab , où les chiffres a et b peuvent prendre toutes les valeurs de 0 à 9. Soit E l’ensemble constitué de tous ces nombres. (Par exemple 232323, 80808 = 080808 et 0 = 000000 sont des éléments de E).
Quel est le nombre n d’éléments de E ?
Démontrer que tous les éléments de E admettent plusieurs diviseur communs et qu’en particulier
ils sont divisibles par 37.
a) Quel est le plus grand diviseur commun d de tous les nombres de E ?
b) Sachant que tout diviseur commun à ces n nombres est aussi un diviseur de d, dresser la liste de
tous les diviseurs communs aux n nombres de E.
Calculer la somme S de tous les éléments de E.
20
Séquence 3 – MA03
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ides aux exercices
Exercices et Exercices et Exercice Exercice Exercice Il s’agit d’exercices d’application directe du cours : la décomposition en produit de facteurs premiers
peut permettre de calculer p.g.c.d. et p.p.c.m., et aussi de calculer le nombre de diviseurs dans ı d’un
entier donné.
On pense à écrire :
x2 – y2 = ( x – y )( x + y )
;
ceci donne l‘idée d’écrire aussi le second membre en un produit de deux facteurs.
La première idée est de simplifier au maximum l’équation proposée. Le théorème de Gauss pourra
ensuite permettre de conclure.
Revoir la condition pour qu’un nombre soit divisible par 36, et utiliser la décomposition en produit de
facteurs premiers pour reconnaître un carré.
Il est intéressant de remarquer que tous les diviseurs d’un nombre n sont associés 2 par 2. En effet si
d est un diviseur de n, alors il existe k entier tel que : n = dk
et k est aussi un diviseur de n.
Exercice p
p ( p – 1 ) ( p – 2 )… ( p – k + 1 )
a) ⎛ ⎞ = --------------------------------------------------------------------- .
⎝ k⎠
k!
p
Il est préférable d’écrire ce résultat sous la forme : p ( p – 1 )… ( p – k + 1 ) = k ! ⎛ ⎞ pour pouvoir
⎝ k⎠
p
utiliser le fait que p est un diviseur de : k ! ⎛ ⎞ , et là le théorème de Gauss doit certainement pouvoir
⎝ k⎠
servir.
b) Formule du binôme de Newton.
Exercice L’idée générale de cet exercice est de faire apparaître le nombre 10 101 .
Séquence 3 – MA03
21
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Partie 2 : Congruence dans Chapitre 1
Chapitre 2
> Définition et propriétés de compatibilité
.............................................
A
Congruences modulo n dans , avec n entier naturel non nul
B
A
Propriétés de compatibilité
> Application des congruences à la recherche
du reste dans un division euclidienne.............................................................
Chapitre 3
A
Division euclidienne d’un entier relatif a (a dans ) par un entier naturel b
non nul (b dans *)
B
A
Lien entre division euclidienne par n et congruence modulo n
C
B
A
Quelques exemples
> Lien entre critères de divisibilité usuels
en base dix, et congruences
Chapitre 4
Résumé
A
Utilisation des chiffres
B
A
Quelques exemples
C
B
A
Principe de la preuve par 9
.............................................................................................
> Le petit théorème de Fermat
.........................................................................................
A
Le petit théorème de Fermat
B
Prolongement du petit théorème de Fermat
C
Exemples
...............................................................................................................................................................................................................................
Exercices d’entraînement .........................................................................................................................................................................
Aides aux exercices ...........................................................................................................................................................................................
Chapitre 5
> Utilisation d’un tableur
..............................................................................................................
A
Recherche des diviseurs d’un nombre
B
Détermination du reste dans une division euclidienne
Sommaire séquence 3 – MA03
23
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Définition et propriétés
de compatiblité
A
Congruences modulo n dans , avec n entier
naturel non nul
Exemples
Considérons les entiers relatifs :
– 13 , – 8 , 7 et 8 ; effectuons leurs différences deux à deux et observons si cette différence est multiple de 5.
( – 13 ) – ( – 8 ) = – 5 :
c’est un multiple de 5
(1)
( – 13 ) – 7
= – 20
:
c’est un multiple de 5
(2)
( – 13 ) – 8
= – 21
:
ce n’est pas un multiple de 5
(3)
( –8 ) – 7
= – 15
:
c’est un multiple de 5
(4)
( –8 ) – 8
= – 16
:
ce n’est pas un multiple de 5
(5)
7–8
= –1
:
ce n’est pas un multiple de 5
(6)
Dans les lignes (1), (2) et (4) la différence est un multiple de 5 nous dirons que :
– 13 et
–8
sont « congrus » modulo 5
– 13 et
7
sont « congrus » modulo 5
–8
7
sont « congrus » modulo 5
et
et nous écrirons :
– 13 – 8
(mod 5)
ou encore
– 13 – 8 [ 5 ]
ou encore
– 13 – 8 ( 5 )
– 13 7
(mod 5)
ou encore
– 13 7
[5]
ou encore
– 13 7 ( 5 )
–8 7
(mod 5)
ou encore
–8 7
[5]
ou encore
–8 7 ( 5 )
mais le cas de la ligne (3), par exemple, se traduit par ( – 13 ) n’est pas « congru » à 8 modulo 5 et
peut s’écrire :
– 13 8
[5]
La signe utilisé ressemble au signe « égal » : = , mais ici, il y a trois barres superposées.
Définition et notation
Soit n un entier naturel non nul donné, et soient x et y deux entiers relatifs quelconques.
On dit que x est congru à y modulo n si la différence x – y est un multiple de n.
Dans ce cas on note :
x y (mod n) ou encore x y
[n]
ou encore x y
y–x
multiple de n
(n)
et on lit « x congru à y modulo n ».
Remarque
si
x–y
donc si :
est multiple de n, on a aussi
x y [n]
on a aussi :
y x [n]
Séquence 3 – MA03
25
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B
Propriétés de compatibilité
Addition, soustraction et multiplication
Propriété : Addition et soustraction de congruences de même
module
La relation de congruence modulo n est compatible avec l’addition et avec la soustraction dans Å ;
c’est-à-dire que si on a : x y [ n ] et x′ y′ [ n ]
alors on a aussi :
et :
x + x′ y + y′ [ n ]
x – x′ y – y′ [ n ]
Cela veut dire que si on a deux congruences modulo n, on peut les ajouter membre à membre ou
les retrancher membre à membre et on obtient encore une congruence modulo n.
Démonstration
x y [n]
se traduit par x – y
multiple de n
x′ y′ [ n ]
se traduit par x′ – y′
multiple de n
On en déduit que la « somme » ( x – y ) + ( x′ – y′ ) est encore un multiple de n, c’est-à-dire :
( x + x′ ) – ( y + y′ )
multiple de n ;
ceci veut dire x + x′ y + y′ [ n ] .
En remplaçant le mot « somme » par le mot « différence » dans le raisonnement précédent, on
prouve : x – x′ y – y′ [ n ]
Exemple
On sait ⎧ – 13 – 8
⎨
⎩ 7 –8
[5]
[5]
En ajoutant membre à membre on obtient : – 6 – 16
En retranchant membre à membre on obtient : – 20 0
[5]
[5]
(on peut contrôler les deux nouvelles congruences obtenues en revenant à la définition).
Propriété : Multiplication de congruences de même module
La relation de congruence modulo n est compatible avec la multiplication dans Å ; c’est-à-dire que
si on a : x y [ n ]
et
x′ y′ [ n ]
alors on a aussi : xx′ yy′ [ n ]
Cela veut dire que si on a deux congruences modulo n, on peut les multiplier membre à membre et
on obtient encore une congruence modulo n.
Démonstration
x y [ n ] donc il existe k de Å tel que x – y = kn
d’où
x = y + kn
x′ ≡ y′ [ n ] donc il existe k′ de Å tel que x′ – y′ = k′n
d’où
26
Séquence 3 – MA03
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x′ = y′ + k′n
On a donc :
xx′ = ( y + kn ) ( y′ + k′n ) = yy′ + n ( ky′ + k′y + kk′n )
Posons
k″ = ky′ + k′y + kk′n ; k″ est un élément de Å
et xx′ – yy′ = k″n .
Cette dernière ligne prouve :
Exemple
On sait ⎧ – 13 – 8
⎨
⎩ 7 –8
xx′ yy′ [ n ] .
[5]
[5]
on en déduit : – 13 × 7 ( – 8 ) × ( – 8 )
c’est-à-dire : – 91 64
[5]
[5]
(on peut encore contrôler ce résultat en revenant à la définition).
Propriété : Multiplication par un entier
Si x y [ n ]
alors quel que soit k de Å
kx ky [ n ]
on a aussi :
Démonstration
Cette propriété est un cas particulier de la propriété 2, car :
x y [n]
Exemple
On sait – 13 – 8
et
k k [n] .
[5]
En multipliant les deux membres par le même nombre ( – 3 ) (par exemple)
on obtient : 39 24
[5]
Propriété : Elévation à une puissance
Si x y [ n ]
on a aussi :
alors quel que soit l’entier naturel p
xp
yp [ n ]
Cette propriété est une conséquence de la propriété 2; on l’établit en faisant un raisonnement par
récurrence).
Exemple
On sait
7≡2
Donc
72
[5]
≡
22
[ 5 ] c’est à dire 7 2 ≡ 4
[ 5 ] ou encore 7 2 ≡ – 1
[5]
De même
73
≡
23
De même
74
≡
24
[ 5 ] c’est à dire
73
≡8
[ 5 ] c’est à dire
74
≡ 16
[ 5 ] ou encore
73
≡3
[5]
[ 5 ] ou encore
74
≡1
[5]
c’est à dire 7 4 ≡ 1
[5]
Pour cette dernière ligne, on peut aussi procéder de la façon suivante :
puisque 7 2 ≡ – 1
Remarque
[ 5 ] on en déduit ( 7 2 ) 2 ≡ ( – 1 ) 2 [ 5 ]
Cette dernière idée est importante : quand un nombre est congru à – 1 modulo n, le carré de ce nombre est congru à 1 modulo n.
Prudence avec la division d’une congruence par un
entier
Exemple : on sait 18 ≡ 10 [ 8 ]
• En divisant les deux membres par 2, a-t-on encore une congruence modulo 8 ?
réponse : non car 9 5 [8]
Séquence 3 – MA03
27
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Remarque
x y
Cela veut dire qu’en général « x ≡ y [n] » n’implique pas « -- = -- [n] »
k k
• Par contre : 9 ≡ 5 [ 4 ] (on a divisé aussi le module par 2).
Propriété : Simplification d’une congruence
Soient x et y deux entiers divisibles par un même entier naturel k ;
x y
n
-- (on divise aussi le module)
si ( x ≡ y [n] et n divisible par k) alors -- ≡ -k k
k
x y
si ( x ≡ y [n] et n et k premiers entre eux) alors -- ≡ -- [ n ]
k k
Démonstration
Puisque x, y et n sont divisibles par k, il existe des entiers
x′ , y′ et n′ tels que x = kx′ , y = ky′
et n = kn′ .
La congruence x ≡ y [ n ] se traduit par l’existence d’un entier p tel que x – y = p × n , donc
kx′ – ky′ = p ( kn′ ) ; en simplifiant par k, on obtient : x′ – y′ = pn′ ; la différence x′ – y′ étant
x y
un multiple de n′ , cela se traduit par : x′ = y′ [ n′ ] ou encore : -- ≡ -k k
n
-- .
k
De même, puisque x et y sont divisibles par k, il existe des entiers x′ et y′ tels que x = kx′ et
y = ky′ .
Avoir x ≡ y [n] veut dire que n divise x – y , c’est à dire n divise kx′ – ky′ ou encore n divise
k ( x′ – y′ ) .
On sait ici que n et k sont premiers entre eux; d’après le théorème de Gauss, on en déduit que n
x y
divise x′ – y′ ; cela se traduit par la congruence : x′ ≡ y′ [n] , ou encore -- ≡ -- [n].
k k
Exemples
• On a 18 ≡ 10 [8] ; on peut diviser 18, 10 et aussi le module 8 par 2 et on a bien : 9 ≡ 5 [4] (il faut
bien remarquer qu’on a aussi divisé le module par 2).
• On a 36 ≡ 6 [5] ; 36 et 6 sont divisibles par 3 et ce diviseur 3 est premier avec le module 5; on constate que l’on a bien : 12 ≡ 2 [5] et de même puisque 2 est premier avec 5, on a aussi 6 ≡ 1 [5].
28
Séquence 3 – MA03
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Application des congruences
à la recherche du reste dans une
division euclidenne
A
Division euclidienne d’un entier relatif a (a dans )
par un entier naturel b non nul (b dans *)
* Le cas a 0 (a dans ı) a déjà été traité dans la première séquence ; il s’agit de la division euclidienne d’un entier naturel a par un entier naturel b non nul.
Il existe un quotient q unique et un reste r unique dans ı tels que :
a = bq + r
et
0 r<b
* Cas a < 0
Exemple
on veut diviser ( – 20 ) par 3 :
on sait 20 = 3 × 6 + 2
donc – 20 = 3 × ( – 6 ) – 2
= 3 × ( –6 ) – 3 + 3 – 2
= 3 × ( –7 ) + 1
On retient la dernière écriture car on a le reste 1 dans ı et inférieur strictement à 3.
Le cas général se traite comme l’exemple précédent pour lequel on observe :
Autres
exemples
20 = 3 × 6 + 2
et
0 2<3
– 20 = 3 × ( – 7 ) + 1
et
0 1<3
Le quotient de la division euclidienne de ( – 20 ) par 3 est ( – 7 ) et le reste est 1.
division euclidienne de ( – 503 ) par 26
On a : 503 = 26 × 19 + 9 et 0 9 < 26
– 503 = 26 × ( – 19 ) – 9
= 26 × ( – 20 ) + 26 – 9
= 26 × ( – 20 ) + 17 et 0 17 < 26
Le quotient de la division euclidienne de ( – 503 ) par 26 est q = – 20 et le reste est r = 17 .
division euclidienne de ( – 1036 ) par 4.
On a :
1036 = 4 × 259 (reste nul car 1036 est multiple de 4)
donc :
– 1036 = 4 × ( – 259 )
Le quotient de la division euclidienne de ( – 1036 ) par 4 est ( – 259 ) est le reste est r = 0 .
Propriété Quel que soit l’entier relatif a (a dans Å) et l’entier naturel non nul b (b dans ı* ), il existe un
unique nombre q dans Å, et un unique nombre r dans ı vérifiant :
a = bq + r
et
0 r<b.
q s’appelle le quotient et r s’appelle le reste de la division euclidienne de a par b.
Remarque
Cette propriété généralise la division euclidienne vue sur les entiers naturels, et permet d’avoir toujours la même condition sur le reste :
0 ≤ reste < diviseur
Séquence 3 – MA03
29
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B
Lien entre division euclidienne par n (n )
et congruente modulo n
*
Soit a dans Å et n dans ı .
La division euclidienne de a par n se traduit par :
a = nq + r
donc
a – r = nq
donc
a r [n] .
et
0≤r<n
donc a – r multiple de n,
Ce résultat qui aura des applications importantes, fait l’objet de la propriété suivante :
Propriété C
un entier relatif a est congru modulo n à son reste r dans la division euclidienne de a par n
x y ( mod n ) ⇔ x et y ont même reste dans la division euclidienne par n.
Quelques exemples
Exemple Quel est le reste dans la division euclidienne de 2006 503 par 7 ?
(Il ne s’agit bien sûr pas de calculer ce nombre 2006 503 ).
Réponse
La division euclidienne de 2006 par 7 donne :
2006 = 7 × 286 + 4
Le reste est 4 donc 2006 4 (mod 7)
La compatibilité de la relation de congruence avec l’élévation à une puissance permet de dire que :
pour tout exposant n de
2006 503
=
4 503
ı
*
on aura aussi
2006 n 4 n (mod 7)
et en particulier
(mod 7).
Il va être beaucoup plus simple d’examiner les puissances successives de 4 :
on a :
(mod 7)
4 4
4 2 16 donc :
42 2
(mod 7)
car 16 = 7 × 2 + 2
d’où :
43 4 × 2
(mod 7)
(en multipliant les 2 membres par 4)
c’est-à-dire :
43 8
(mod 7)
ou encore :
43 1
(mod 7)
car 8 = 7 × 1 + 1
Ce dernier résultat est très important, car il va simplifier beaucoup les choses du fait que :
( 4 3 ) 2 1 2 1 (mod 7)
( 4 3 ) 3 1 3 1 (mod 7)
…
( 4 3 ) 4 1 4 1 (mod 7)
( 4 3 ) k 1 k 1 (mod 7)
30
Séquence 3 – MA03
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pour k quelconque de ı
*
Ne perdons pas de vue que :
2006 503 ≡ 4 503 (mod 7)
Effectuons la division euclidienne de 503 par 3.
503 = 3 × 167 + 2
4 503 = 4 ( 3 × 167 + 2 ) = ( 4 3 ) 167 × 4 2
Donc
D’après les calculs faits avant on a :
( 4 3 ) 167
1 167 1
42
et
(mod 7)
2
(mod 7)
(mod 7)
donc
( 4 3 ) 167 × 4 2
2
c’est-à-dire
4 503
2
2006 503 2
(mod 7)
(mod 7) ou encore
2 étant tel que : 0 2 < 7 , est le reste dans la division euclidienne de 2006 503 par 7.
Remarque
Exemple La méthode mise en œuvre dans cet exemple est très importante.
Calculer le reste dans la division euclidienne par 7 du nombre :
19 52 × 23 41
Réponse
19 5 [ 7 ] d’où 19 52 5 52 [ 7 ]
Intéressons-nous aux puissances successives de 5.
52
4
[7]
53
6
[7]
–1
[7]
donc
( 53 )2
( –1 )2
[7]
c’est-à-dire
56
1
[7]
*
d’où pour tout k de ı on aura 5 6k 1
[7]
car 1 k = 1
Effectuons la division euclidienne de 52 par 6 :
52 = 6 × 8 + 4
donc
or
5 52 = 5 6 × 8 + 4 = 5 6 × 8 × 5 4
56 × 8 1
[7]
54 2
et
[7]
d’où en multipliant membre à membre, on obtient :
5 52 2
Il en résulte : 19 52 2
[7]
[7].
Effectuons un travail analogue pour 23 41 .
Séquence 3 – MA03
31
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23
2
[7]
22
4
[7]
23
8 1 [7]
donc
23 41 2 41
[7]
donc
2 3k 1
[7]
41 = 3 × 13 + 2
donc
2 41 = 2 3 × 13 + 2 = 2 3 × 13 × 2 2 1 × 4 4
[7]
Récapitulatif :
19 52 2
d’où
[7] et
19 52 × 23 41 8 1
23 41 4
[7]
[7]
Conclusion : le reste de 19 52 × 23 41 dans la division euclidienne par 7 est 1.
Il est parfois utile de faire apparaître des nombres négatifs asses tôt dans les calculs de congruences ;
ici :
Remarque
19 ≡ 5 [7] donc aussi 19 ≡ – 2 [7]
23 ≡ 2 [7]
D’où 19 52 × 23 41 ≡ ( – 2 ) 52 × 2 41 ≡ 2 52 × 2 41 ≡ 2 93 ≡ ( 2 3 ) 31 [7]
Or 2 3 = 8 ≡ 1 [7] donc ( 2 3 ) 31 ≡ 1 31 ≡ 1 [7]
Cette méthode évite d’étudier les puissances de 5 modulo 7.
32
Séquence 3 – MA03
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Lien entre critères de divisibilité
usuels en base dix, et congruences
A
Utilisation des chiffres
n = x p x p – 1 ……x 2 x 1 x 0
(dix)
Soit le nombre
Il s’agit de l’écriture avec les chiffres écrits les uns à côté des autres.
Critère
de divisibilité par 2, par 5 ou par 10
n = x p x p – 1 ……x 2 x 1 × 10 + x 0
10 0 modulo 2 ou modulo 5 ou modulo 10 car 10 = 2 × 5
donc n x 0 (mod 2) ou (mod 5) ou (mod 10)
Il en résulte que n est divisible par 2, par 5 ou par 10 si c’est le cas du nombre des unités.
Critère
de divisibilité par 4, par 25 ou par 100
n = x p x p – 1 ……x 2 × 100 + x 1 x 0
100 0 modulo 100 ou modulo 4 ou modulo 25
car 100 = 4 × 25
donc n x 1 x 0 (mod 100) ou (mod 4) ou (mod 25)
Il en résulte que n est divisible par 4, par 25 ou par 100 si c’est le cas du nombre formé par ses 2 derniers chiffres à droite.
Critère
de divisibilité par 8, par 125 ou par 1000
n = x p x p – 1 …x 3 × 1000 + x 2 x 1 x 0
1000 0 modulo 1000 ou modulo 8 ou modulo 125 car 1000 = 8 × 125
donc n = x 2 x 1 x 0 (mod 1000) ou (mod 8) ou (mod 125)
Il en résulte que n est divisible par 8, par 125 ou par 1000 si c’est le cas du nombre formé par ses 3
derniers chiffres à droite.
Critère
de divisibilité par 3 ou par 9
p
n = x p 10 + x p – 1 10
p–1
2
+ … + x 2 10 + x 1 × 10 + x 0
10 1 modulo 3 ou modulo 9
donc pour tout exposant k ∈ ı * : 10 k 1 k 1 (mod 3) ou (mod 9)
D’où
n xp + xp – 1 + … + x2 + x1 + x0
(mod 3) ou (mod 9)
c’est-à-dire : dans une congruence modulo 3 ou modulo 9 un nombre n est congru à la somme de ses
chiffres.
Il en résulte que n est divisible par 3 ou par 9 si c’est le cas de la somme de ses chiffres.
Séquence 3 – MA03
33
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Exemples
• 12429 1 + 2 + 4 + 2 + 9 [3] ou [9]
0 [3] ou [9]
• 42429 4 + 2 + 4 + 2 + 9 [3] ou [9]
42429 3 [3] ou [9]
42429 0 [3]
42429 3 [9]
Le reste de la division euclidienne de 42429 par 9 est 3.
Critère
de divisibilité par 11
p
n = x p 10 + x p – 1 10
p–1
2
+ … + x 2 10 + x 1 × 10 + x 0
On sait que 10 – 1 donc 10 k ≡ ( – 1 ) k ( mod11 ) .
Si k est pair : 10 k ≡ 1 (mod 11) et si k est impair 10 k ≡ – 1 (mod 11).
Il en résulte que n ≡ x 0 – x 1 + x 2 – x 3 + x 4 – x 5 … (mod 11); on prend le chiffre des unités, on lui
retranche le chiffre des dizaines, puis on ajoute le chiffre des centaines, puis on retranche le chiffre
des « mille », puis on ajoute le chiffre des « dix-mille », etc…; on dit que l’on fait « la somme alternée
» des chiffres à partir du chiffre des unités. On vient de prouver que dans une congruence modulo 11,
un nombre est congru à « la somme alternée » de ses chiffres à partir du chiffre des unités.
Il en résulte que n est divisible par 11 si c’est le cas pour la « somme alternée » de ses chiffres.
B
Quelques exemples
Exemple Clément a fait à la main la multiplication suivante :
11257 × 3268 = 36 787 776 . En utilisant les congruences modulo 9, prouver que le résultat est
faux.
Réponse
• 11257 ≡ 1 + 1 + 2 + 5 + 7 (mod 9), c’est à dire 11257 ≡ 7 (mod 9)
3268 ≡ 3 + 2 + 6 + 8 (mod 9), c’est à dire 3268 ≡ 1 (mod 9)
Il en résulte que : 11257 × 3268 ≡ 7 × 1 (mod 9)
≡ 7 (mod 9)
• Examinons la valeur modulo 9 du résultat proposé par Clément :
36 787 776 ≡ ( 3 + 6 ) + ( 7 + 8 ) + ( 7 + 7 ) + ( 7 + 6 ) (mod 9)
≡
0 +
15 + 14 +
13 (mod 9)
≡
0 +
6 +
5 +
4
(mod 9) donc 36 787 776 ≡ 6 (mod 9)
Le premier nombre est congru à 7 et le deuxième est congru à 6 modulo 9; il en résulte que ces
deux membres ne sont pas égaux, et donc le résultat de Clément est faux.
Exemple Sans utiliser de calculatrice, peut-on affirmer que le nombre 4 792 178 est divisible par 11 ?
Réponse
Ce nombre est divisible par 11 si et seulement si il est congru à zéro modulo 11. On va utiliser le résultat établi précédemment modulo 11, le nombre 4 792 178 est congru à la somme « alternée » de ses
chiffres à partir du chiffre des unités.
34
Séquence 3 – MA03
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4 792 178 ≡ 8 – 7 + 1 – 2 + 9 – 7 + 4 (mod 11)
≡ 6 (mod 11)
Ce nombre n’est pas congru à zéro modulo 11, donc 4 792 178 n’est pas divisible par 11.
Exemple Trouver les deux chiffres x et y du nombre N = 28x75y (écriture décimale), pour que ce nombre N
soit divisible par 72.
Réponse
On sait que 72 = 8 × 9 et que 8 et 9 sont premiers entre eux. Pour que le nombre N proposé soit
divisible par 72, il suffit donc qu’il soit divisible par 8 et par 9.
N divisible par 8 ⇔ 75y divisible par 8
(1)
N divisible par 9 ⇔ 2 + 8 + x + 7 + 5 + y ≡ 0 (mod 9)
(2)
Exploitons la ligne (1) en faisant différents essais avec la calculatrice (y est un entier compris entre 0
et 9).
Seul 752 est divisible par 8 ( 752 = 8 × 94 ) , donc si y existe, il vaut nécessairement 2.
Reportons cette valeur de y dans l’information (2) :
2 + 8 + x + 7 + 5 + y = 10 + x + 12 + 2 = 24 + x ≡ 6 + x (mod 9)
On cherche x entier naturel entre 0 et 9 tel que :
6 + x ≡ 0 (mod 9) ; nécessairement x = 3.
Si N satisfait aux conditions alors N = 283 752.
On contrôle que 283 752 = 72 × 3941
Conclusion :
Le nombre N cherché est 283 752.
C
Principe de la preuve par 9
Exemple
d’une multiplication
Peut-on savoir sans poser l’opération et sans utiliser sa calculatrice si le résultat de la
multiplication : 15 368 × 178 peut donner : 2 745 504 ?
Utilisons les congruences modulo 9.
15 368 1 + 5 + 3 + 6 + 8 ≡ 9 + 14 ≡ 0 + 1 + 4 = 5 et 178 7 + ( 1 + 8 ) ≡ 7
On a : 15 368 5
donc
[9] et 178 7
15 368 × 178 5 × 7
35
8
et
[9]
[9]
[9]
[9]
2 745 504 2 + 7 + 4 + 5 + 5 + 0 + 4
0 [9]
On est certain que : 15 368 × 178 ≠ 2 745 504
même nombre modulo 9.
[9]
car ces deux membres ne sont pas congrus au
Séquence 3 – MA03
35
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Si on prend une calculatrice, pour l’exemple précédent on trouve le bon résultat suivant :
15 368 × 178 = 2 735 504 .
Remarque
Mais si par exemple on permute deux chiffres, les congruences ne permettront pas de constater une
erreur.
Le principe général est le suivant :
si
xy = z
et si
x x′ [9], y y′ [9] et
z z′ [9]
alors on doit nécessairement avoir :
x′y′ z′
[9]
il s’agit bien d’une condition nécessaire, mais elle n’est pas suffisante. Cela permet tout de même de
pouvoir affirmer qu’un résultat est faux.
Disposition pratique
xy = z
x x′
[9]
y y′
[9]
z z′
[9]
x'
z'
y'
x'y'
Pour que l’opération soit bonne il est nécessaire d’avoir z′ x′y′ [9].
?
15 368 × 178 = 2 745 504
5
0
7 × 5 = 35 0 [9]
Cas
7
7x5
donc 2 745 504 n’est sûrement pas la bonne réponse.
d’une division euclidienne
Divisons a par b :
et
a = bq + r
Supposons
a a′
[9]
b b′
[9]
q q′
[9]
r r′
[9]
0≤r<b.
Alors nécessairement on doit avoir : a′ b′q′ + r′
?
• Peut-on avoir 3 787 893 = 12 356 × 258 + 45
8
0
6
6x8+0
La réponse est non car 6 × 8 0 [9]
• Peut-on avoir
3 178 893 = 12 356 × 258 + 45 ?
8
3
Cette fois-ci on a bien :
6 × 8 = 48 4 + 8
36
Séquence 3 – MA03
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[9]
6
6x8+0
[9]
6×8
6×8
6×8
donc
donc
donc
12
1+2
3
[9]
[9]
[9]
MAIS on ne peut PAS quand même conclure à l’exactitude du résultat (et d’ailleurs il est faux).
Disposition pratique :
b'
a'
a′ ≠ b′q′ + r′
si
Principe
[9]
q'
b'q'+r'
alors le calcul est faux.
général d’une preuve par 9
?
xy = z
?
a = bq + r
b'
x'
z'
y'
x′y′ z′
• Si
[9]
alors la multiplication est FAUSSE
x′y′ z′
• Si
a'
x'y'
• Si
q'
b'q'+r'
a′ b′q′ + r′
[9]
alors la division est FAUSSE
[9]
la multiplication peut être bonne,
mais sans certitude.
• Si
a′ b′q′ + r′
[9]
la division peut être bonne, mais
sans certitude.
La simplicité de ces preuves réside dans le fait que les nombres x′ , y′ , z′ , a′ , b′ , q′ et r′ qui interviennent sont très petits et les calculs se font très aisément « de tête ».
On
Exemple
peut aussi faire des preuves par 11
Sans faire l’opération, peut-on savoir si on a :
123 654 × 987 656 = 122 162 884 224 ?
• Preuve par 9
3
6
5
6
On a bien 6 = 6, mais cette preuve ne permet pas de conclure.
• Preuve par 11
?
C’est le même principe : on veut tester xy = z
Soit x ≡ x′ [11] ; y ≡ y′ [11] ; z ≡ z′ [11]
Si x′y′ z′
[11] la multiplication est fausse
Si x′y′ z′
[11] la multiplication peut être bonne, mais sans certitude.
Disposition :
x'
z'
y'
x'y'
ici x ≡ 4 – 5 + 6 – 3 + 2 – 1 ≡ 3 [11]
y ≡ 6 – 5 + 6 – 7 + 8 – 9 ≡ – 1 [11]
z ≡ 4 – 2 + 2 – 4 + 8 – 8 + 2 – 6 + 1 – 2 + 2 – 1 ≡ – 4 [11]
x′ = 3 ; y′ = – 1 ; z′ = – 4
On a : – 3 – 4 [11] donc la multiplication est sûrement fausse.
3
-4
Séquence 3 – MA03
-1
-3
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Le petit théorème de Fermat
A
Le petit théorème de Fermat
Le but de ce paragraphe est de démontrer le théorème suivant :
Si p est un nombre premier et a un entier naturel non divisible par p, alors a p – 1 – 1 est divisible
par p, c’est à dire a p – 1 ≡ 1 (mod p).
Commentaire
Ce théorème est souvent appelé « petit théorème de Fermat », par opposition au « grand théorème de
Fermat » dont l’énoncé est : Lorsque n est un entier supérieur ou égal à trois, l’équation x n + y n = z n ,
n’a pas de solutions en nombres entiers, hormis la solution x = y =z = 0 ».
Fermat a énoncé ce théorème sans en laisser de démonstration. La preuve en a été faite finalement en
1997, plus de trois cents après, et après que des générations de mathématiciens aient tenté, sans succès,
de le démontrer. Mais parmi ceux qui n’ont pas réussi, certains ont « apporté une pierre », et contribué à
l’édifice de la solution présentée par le mathématicien anglais Andrew Wiles (1997).
Une démonstration du petit théorème consiste à écrire la liste des multiples de a jusqu’à ( p – 1 )a :
a, 2a, 3a, … ( p – 1 )a
Etape 1
Montrons que deux quelconques de ces p nombres ont des restes distincts et non nuls dans la division
par p.
Pour cela on fait un raisonnement par l’absurde.
Supposons que l’un de ces nombres, par exemple ka pour 1 ≤ k ≤ p – 1 soit divisible par p.
p étant premier, non diviseur de a, diviserait k ; mais cela est impossible car k est plus petit que p.
Il en résulte qu’aucun des nombres de la liste admet 0 comme reste dans la division par p.
Supposons que deux de ces nombres, par exemple ka et ka′ pour 1 ≤ k ≤ p – 1 et 1 ≤ k′ ≤ p – 1
ait le même reste dans la division par p. Cela veut dire que ka ≡ k′a (mod p) donc
( k – k′ )a ≡ 0 mod p) donc p divise ( k – k′ )a . Mais p est premier et ne divise pas a, donc p doit
diviser k – k′ c’est-à-dire k ≡ k′ (mod p) ; ceci est impossible car ces deux nombres k et k′ sont distincts et compris entre 1 et p – 1 .
Conclusion : ces p nombres a, 2a, 3a, …, (p – 1)a admettent p restes distincts non nuls dans la division par p.
A l’ordre près, ces restes sont donc 1, 2, 3, …, p – 1.
Etape 2
Montrons que le produit de ces p nombres est congru à ( p – 1 ) ! dans la congruence modulo p.
Le produit de ces p nombres est congru modulo p, au produit des restes de chacun d’eux dans la division euclidienne par p ; c’est à dire :
a × 2a × 3a × … × ( p – 1 )a ≡ 1 × 2 × 3 × … × ( p – 1 )
ap – 1
(mod p), c’est-à-dire :
× ( p – 1 ) ! ≡ ( p – 1 )! (mod p) .
Les deux membres de la congruence sont divisibles par ( p – 1 ) !.
On pourra diviser les deux membres par ( p – 1 ) ! et obtenir une congruence vraie modulo p si on
prouve que p et ( p – 1 ) ! sont premiers entre-eux.
38
Séquence 3 – MA03
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On sait que p est premier, et que p ne divise aucun des nombres 1, 2, 3, …, (p – 1) qui lui sont inférieurs; cela prouve que p et ( p – 1 ) ! sont premiers entre eux; et ainsi on a bien :
a p – 1 ≡ 1 (mod p) c’est à dire a p – 1 – 1 divisible par p.
B
Prolongement du petit théorème de Fermat
Déduisez du petit théorème de Fermat le résultat suivant :
Si p est un nombre premier et a un entier quelconque, alors a p ≡ a (mod p), c’est-à-dire a p – a divisible par p.
(On ne suppose plus ici a non divisible par p, seulement a > 0).
En effet :
Si
a divisible par p on a aussi ap divisible par p donc on a bien la différence ap – a divisible par p.
a non divisible par p, d’après le petit théorème de Fermat, on a : a p – 1 ≡ 1 (mod p) et en multipliant les deux membres de la congruence par a, on obtient a p ≡ a (mod p) , c’est à dire a p – a
divisible par p.
Si
C
Exemples
Exemple Sachant que 101 est un nombre premier,
a) Trouver le reste de 2100 dans la division par 101.
b) Trouver le reste de 3102 dans la division par 101.
Réponse
a) Puisque 101 est premier et ne divise pas 2, le petit théorème de Fermat permet d’affirmer que
2 100 ≡ 1 (mod 101), donc le reste de la division de 2 100 par 101 est 1.
b) Puisque 101 est premier et ne divise pas 3, le petit théorème de Fermat permet d’affirmer que
3 100 ≡ 1 (mod 101); en multipliant les deux membres de la congruence par 32 on obtient : 3 102 ≡ 3 2
(mod 101), donc le reste de la division de 3 102 par 101 est 9.
Exemple Trouver le reste de 8900 dans la division par 29.
Réponse
Le nombre 29 est premier et ne divise pas 8; d’après le petit théorème de Fermat, on peut affirmer
que : 8 28 ≡ 1 (mod 29) .
La division euclidienne de 900 par 28 donne : 900 = 28 × 32 + 4 .
Donc 8 900 = 8 ( 28 × 32 ) + 4 = ( 8 28 ) 32 × 8 4
Or 8 28 ≡ 1 ( mod 29 ) donc ( 8 28 ) 32 ≡ 1 32 ≡ 1 (mod 29)
D’où : 8 900 ≡ 8 4 (mod 29) ; 8 2 = 64 ≡ 6 (mod 29)
On a : 8 2 = 64 ≡ 6 (mod 29) donc 8 4 ≡ 6 2 ≡ 36 ≡ 7 (mod 29)
Il en résulte : 8 900 ≡ 7 (mod 29) , donc le reste de la division de 8 900 par 29 est 7.
Séquence 3 – MA03
39
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Exemple Prouver que quelque soit l’entier naturel a non nul, a 13 – a est divisible par 26.
Réponse
D’après le prolongement du petit théorème de Fermat on peut affirmer que a 13 ≡ a (mod 13) car
13 est premier ; cela veut dire a 13 – a divisible par 13.
Si a est pair, a13 est pair, donc a 13 – a est pair d’où a 13 – a est divisible par 2.
Si a est impair, a13 est impair, donc a 13 – a est pair d’où a 13 – a est divisible par 2.
Dans tous les cas on a : a 13 – a divisible par 13 et 2, nombres qui sont premiers entre eux, donc
a 13 – a est divisible par leur produit 26.
Exemple Montrer que 300 3000 – 1 est divisible par 1001.
Réponse
La décomposition de 1001 en produit de facteurs premiers est : 1001 = 7 × 11 × 13 , donc si un
nombre est divisible par 7, par 11 et par 13, il est divisible par leur produit 1001.
Montrons que 300 3000 – 1 est divisible par 7, par 11 et par 13.
Les nombres 7, 11 et 13 sont premiers et ne divisent pas 300.
Par ailleurs 300 3000 = ( 300 6 ) 500 et 300 3000 = ( 300 10 ) 300 et 300 3000 = ( 300 12 ) 250 .
D’après le petit théorème de Fermat, on déduit :
300 3000 = ( 300 6 ) 500 ≡ 1 500 ≡ 1 (mod 7) ,
donc 300 3000 – 1 divisible par 7.
300 3000 = ( 300 10 ) 300 ≡ 1 300 ≡ 1 (mod 11) , donc 300 3000 – 1 divisible par 11.
300 3000 = ( 300 12 ) 250 ≡ 1 250 ≡ 1 (mod 13) , donc 300 3000 – 1 divisible par 13.
Conclusion
Le nombre 300 3000 – 1 étant divisible par les facteurs premiers 7, 11 et 13 est divisible par leur produit 1001.
40
Séquence 3 – MA03
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ésumé
Définition de la relation de congruence modulo n (n dans *)
Soit n un entier naturel non nul donné ;
soient x et y deux entiers relatifs quelconques.
On dit que x est congru à y modulo n si la différence x – y est un multiple de n et on note :
xy
(mod n) ou encore x y
xy
(mod n) ⇔ x – y
[n]
ou encore x y (n)
multiple de n.
Propriété des congruences
compatibilité avec l’addition et la soustraction dans Å : si
alors
xy
x′ y′
[n] et
x + x′ y + y′
[n]
[n] et x – x ′ y – y ′ [n]
compatibilité avec la multiplication et l’élévation à une même puissance dans Å :
si
xy
alors
xx′ yy′
[n] et
[n] et
x′ y′
xp
≡
yp
[n]
[n]
simplification d’une congruence : soient x et y deux entiers divisibles par un même entier naturel k ;
x y
n
-- (on divise aussi le module)
• si ( x ≡ y [n] et n divisible par k) alors -- ≡ -k k
k
x y
• si ( x ≡ y [n] et n et k premiers entre eux ) alors -- ≡ -- [ n ]
k k
un entier relatif a est congru modulo n au reste obtenu dans la division euclidienne de a par n
xy
(p dans )
[n] ⇔ x et y ont le même reste dans la division euclidienne par n
Le petit théorème de Fermat
Si p est un nombre premier et a un entier naturel non divisible par p, alors a p – 1 ≡ 1 (mod p).
Séquence 3 – MA03
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xercices d’entraînement
Exercice Congruences modulo 10.
Trouver le chiffre des unités de 1 234 56721.
Exercice Congruences modulo 11.
Paul a écrit son numéro de téléphone sur un papier pour Annie; mais il a plu sur le papier et un chiffre
que l’on note « a » est illisible : 02 98 a3 81 98.
Annie se souvient que Paul lui a dit : « Mon nombre fétiche est 11 et, justement, mon numéro est divisible par 11 ».
Pouvez-vous aider Annie à retrouver le chiffre manquant ?
Exercice Les carrés dans les congruences modulo 3.
Démontrer que pour tout entier n non multiple de 3 on a : n 2 ≡ 1 ( mod 3 ) .
En déduire que quels que soient les entiers relatifs a et b, le nombre ab ( a 2 – b 2 ) est divisible par 3.
Exercice Utilisation des compatibilités de l’addition et de la multiplication avec les congruences.
Les entiers seront écrits ici en base dix.
En remarquant que : 999 = 27 × 37 , démontrer que pour tout entier positif n on a :
10
3n
1 (mod 37)
En déduire le reste de la division par 37 du nombre A = 10
Exercice 10
+ 10
20
+ 10
30
Observation de phénomènes périodiques dans la recherche des restes.
Déterminer, en utilisant les congruences, les restes de la division par 7 des nombres suivants :
3 ; 32 ; 33 ; 34 ; 35 ; 36 ; 37 .
p
Si p est un entier positif, démontrer que 3 et 3
p+6
Quel que soit l’entier naturel n, démontrer que 2005
par 7.
ont le même reste dans la division par 7.
n
n
et 3 ont le même reste dans la division
Déterminer n pour que ce reste soit 5.
Exercice Situation assez complexe où on peut procéder par élimination des cas.
Démontrer que si trois nombres entiers relatifs x, y et z sont tels que la somme x 3 + y 3 + z 3 est
divisible par 3, alors la somme x + y + z est aussi divisible par 3.
Démontrer que si x 3 + y 3 + z 3 est divisible par 9 alors l’un au moins des trois nombres x, y ou z
est divisible par 3.
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Exercice Dans la division euclidienne par 7, il y a 7 restes possibles. Un tableau peut aider à voir tous les cas.
Déterminer les entiers relatifs n tels que n 3 + 1 0
Déterminer les entiers relatifs n tels que
n3
–1 0
(mod 7).
(mod 7).
En déduire que pour tout entier relatif n, le nombre
n ( n 3 + 1 ) ( n 3 – 1 ) est divisible par 42.
Exercice Il s’agit de résoudre un problème de calendrier en utilisant l’arithmétique.
Trois bateaux partent en croisière du même port. L’un part tous les jours, un autre part tous les 9 jours
et le dernier part tous les 15 jours.
Ils partent ensemble le lundi 27 avril.
À quelle date repartiront-ils à nouveau ensemble un lundi ?
(On tiendra compte des mois de 30 jours, de 31 jours, et du mois de février qui comporte 28 jours les
années non bissextiles, c’est-à-dire non multiples de 4, et 29 jours sinon).
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ides aux exercices
Exercice Utiliser le fait qu’un nombre est congru modulo 10 à son chiffre des unités, et savoir utiliser la compatibilité des congruences avec l’élévation à une même puissance.
Exercice Connaître et savoir utiliser le critère de divisibilité par 11.
Exercice Penser à décomposer en plusieurs cas.
Exercice Bien connaître la définition de congruence et les propriétés de compatibilité avec les opérations.
Exercice Quand on trouve 3 6 1
37
Exercice ≡ 3 × 1 ≡ 3 [7] ;
38
≡
32
[7], on est assuré de retrouver ensuite les valeurs trouvées avant car
[7] ; 3 9 ≡ 3 3 [7] ;…
On peut observer que :
x3 – x = x( x2 – 1 ) = x( x – 1 )( x + 1 )
pour prouver que x 3 est congru à x modulo 3
Un examen de tous les cas peut être à faire.
Exercice On peut penser remplir un tableau du genre
n congru à
0
1
n 3 congru à
n 3 + 1 congru à
n 3 – 1 congru à
42 = 7 × 6 avec 7 et 6 premiers entre eux.
Exercice 44
Voir que l’exercice se ramène à une recherche de p.p.c.m.
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2
3
4
5
6
Utilisation d’un tableur
A
Recherche des diviseurs d’un nombre
Problème
Construire un outil logiciel qui permette de trouver tous les diviseurs d’un entier. Cet outil pourra être
ensuite réutilisé pour résoudre des problèmes.
Principe de
résolution
Il s’agit de diviser N qu’on étudie par chaque entier inférieur à l’entier N et de vérifier si le quotient est
entier. Si il l’est on note le diviseur dans une colonne et le quotient dans une autre.
Exercice
Fabriquer une feuille qui permette de trouver tous les diviseurs de 455.
Une cellule, par exemple F1, contient le nombre N à étudier.
La colonne A contient la liste des entiers. Cette liste est obtenue en mettant 1 dans A2, puis la formule
« =A2 + 1 » dans A3 et en recopiant A3 vers le bas. Remarque : on peut limiter ces entiers aux entiers
inférieurs ou égaux à la racine carrée de 455 ; pour cela, dans la cellule A3 on utilise la commande
SI(A2<=rac(455) ; A2+1 ; »») et on recopie A3 vers le bas.
La colonne B la liste des quotients. Cette liste est obtenue en écrivant la formule « =$F$1/A2 » dans
B2 et en recopiant vers le bas.
Les troisième et quatrième colonnes contiennent les diviseurs de N. Comme savoir si un nombre est
un diviseur de N, il suffit de vérifier que son quotient est entier, pour cela on utilise la fonction « partie
entière » notée « ent » dans le langage d’Excel. ent(n) donne le plus grand entier inférieur ou égal à n
ainsi que la commande SI.
Donc danc C2 on écrira « =SI(ent(B2) = B2 ; B2 ; "") ». Dans la cellule D2 on pourra écrire
« =SI(ent(B2) = B2 ; A2 ; "")».
Recopier ces formules vers le bas.
On lit les diviseurs de 455, ce sont les nombres : 1, 5, 7, 13, 35, 65, 91 et 455.
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B
Détermination du reste dans une division euclidienne
Déterminer le reste de la division euclidienne de 3^2 002 par 97. (3^2002 veut dire 32002)
La fonction mod(nombre ; diviseur) donne le reste dans la division euclidienne du nombre par le diviseur.
On a : 3^48 congru 1 (modulo 97) (voir utilisation du tableur ci-dessous)
2002 = 48*41 + 34 d’où 3^2002 = (3^48)^41*3^34. Ce nombre est congru à 3^34 (mod 97) puisque 3^48 congru 1 (mod 97)
Or 3^48 est congru à 24 (modulo 97)
On a : 0<=24<97, donc 24 est le reste de la division euclidienne de 3^2002 par 97.
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