54 LE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR DES PME

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LE DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR DES PME- LA MESURE PRINCIPALE
DE POLITIQUE ACTIVE DANS LE DOMAINE DE L’EMPLOI
Bâldan Florentina Cristina
Université de Piteúti, Rue Aurel Vlaicu, No. 43A, Piteúti, 0724368690, [email protected]
Avrămescu Tiberiu Cristian
Université de Piteúti, Rue Tudor Vladimirescu, Bl. P 2-3, Sc. F, Ap. 2, 0727847589,
[email protected]
Les politiques actives représentent l’ensemble des mesures prises par les autorités publiques afin d’assurer
une mobilisation optimale de l’offre d’emploi en vue d’une adaptation améliorée aux exigences de
l’appareil productif, le développement du capital humain, l’augmentation de l’efficience du fonctionnement
du marché du travail. Ce genre de politiques du marché du travail met l’accent sur la réalisation d’un
cadre institutionnel apte à faciliter la mobilité du facteur travail. De même, on essaie par l’intermédiaire
des politiques actives de minimiser les pertes de capital humain qui apparaissent suite à des changements
technologiques rapides et à la non concordance entre l’objectif de la maximisation du quota du profit et
celui de la réalisation de l’emploi total. Par conséquent, les PME accomplissent une fonction importante et
qui ne peut être remplacée dans une économie de marché; la dynamique de leur développement étant l’une
des conditions nécessaires à un développement économique durable.
Politique active, Emploi, Marché du travail, PME
La rééquilibration du rapport entre les mesures actives et les mesures passives d’emploi et de protection
sociale a eu lieu à l’aide des orientations et des mesures soutenues dans le cadre du « Plan National
d’Action pour l’Emploi de la Main d’Oeuvre »
L’objectif principal de ce programme a été la stimulation de l’emploi de la main d’œuvre et la diminution
du chômage par la diversification des mesures actives, l’augmentation du volume et de la valeur des
ressources allouées du budget du fond de chômage pour les mesures actives.
Dans ce contexte, les politiques d’emploi doivent contribuer désormais à combattre les effets du chômage
structural, à encourager la participation de la main d’œuvre en particulier pour des groupes-clé (chômeurs
jeunes, le groupe d’âge 15-24 ans, chômeurs de longue durée) et à augmenter l’efficience des politiques
d’intégration et de réintégration sur le marché du travail par l’utilisation d’un ensemble de mesures
stimulatrices d’activation des personnes trouvées en chômage.
Par conséquent, on va actionner en particulier pour combattre les effets du chômage structural par
l’application des programmes spécifiques de mesures actives.
L’analyse des montants pour des mesures actives et préventives pour les chômeurs et les personnes
inactives, pris du total du budget des assurances pour le chômage pendant l’année 2004 montre une
croissance de 33, 09% par rapport aux montants alloués pendant l’année 2003, avec une valeur de 23, 65%
du total des dépenses budgétaires pour 2004; le budget alloué aux cours de formation professionnelle
pendant l’année 2004 s’est doublé par rapport à l’année 2003, les allocations pour des mesures destinées à
la prévention de la marginalisation sociale des jeunes enregistrent une croissance de 12, 88 fois plus grande
par rapport à 2003; le montant alloué à la consultance et l’assistance pour le commencement d’une activité
indépendante est de 4, 38 fois plus grand par rapport à celui alloué en 2003, et la subvention des emplois
pour encadrer des personnes avec un handicap a une allocation de 13,7 fois plus grande par rapport à celle
de 2003.
La tendance croissante de l’importance des mesures actives pour l’ensemble des dépenses du budget des
assurances pour le chômage se maintient en 2005 aussi, avec une valeur de 24,96% et pour l’année 2006,
avec une valeur de 29,31%, ce qui montre un soutien durable de la politique de lutte contre le chômage.25
Les petites et moyennes entreprises doivent être vues comme les promoteurs principaux de l’innovation et
de l’emploi de la main d’œuvre, tout comme de la réalisation de la cohésion avec le modèle européen
intégré.
Même si on a réalisé des progrès significatifs dans le processus de transformation et de transition vers une
économie de marché, pourtant, les conditions cadre et le milieu macroéconomique ont constitué les
obstacles contre le développement des initiatives entrepreneuriales et du secteur privé des petites et moyens
entreprises.
25
La Source des données: l’ Agence Nationale pour l’ Emploi de la Main d’Oeuvre, www.anofm.ro.
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Par suite, dès le début des années 1990, le Gouvernement de la Roumanie, assisté par l’Union Européenne,
la Banque Mondiale et d’autres institutions financières, a introduit certaines mesures en vue de
l’accélération du développement du secteur des PME. Ces mesures se proposaient de créer un milieu de
réglementation permissif, favorable, tant du point de vue législatif que du point de vue fiscal: fournir de
l’aide financière pour le développement et le soutien des PME, améliorer la compétitivité et stimuler le
développement de la culture entrepreneuriale.
Les PME prédominent absolument dans l’économie roumaine, tout comme dans celle des pays européens,
en représentant plus de 98% de l’ensemble des entreprises et ayant une contribution substantielle à la
réalisation du PIB et à la création des emplois.
Tableau no. 1. Le nombre des PME actives, selon la catégorie de la taille
La taille des
entreprises
Micro
1999
2000
2001
2002
2003
2004
294.597
(90,2%)
279.893
(88,5%)
280.448
(87,9%)
285.207
(87,7%)
313.485
(87,9%)
358.242
(89%)
Petites
25.987 (8,0%) 29.417 (9,3%) 31.249 (9,8%)
Moyennes
6.102 (1,8%) 6.864 (2,17%) 7.455 (2,3%) 7.989 (2,45%) 8.342 (2,3%)
Total
326.686
(100%)
316.174
(100%)
319.152
(100%)
32.010
(9,84%)
325.206
(100%)
34.883 (9,8%) 36.080 (8%)
356.710
(100%)
8.674 (2%)
402.996
(100%)
Source: Le Ministère des Finances Publiques et l’INS.
Pendant l’année 2004 presque 403.000 PME étaient actives, ce qui signifie une croissance d’environ 24%
par rapport à l’année 1999 et respectivement 13% par rapport à l’année 2003, la plus grande croissance
enregistrée depuis une année à l’autre dans la période de référence. Les données pour la période 1999-2004
mettent en évidence une évolution un peu oscillatoire, selon les catégories de la taille.
Tableau no.2. Le nombre des PME actives privées selon le secteur d’activité
Secteur d’activité
1999
2000
2001
2002
2003
2004
Agriculture
10.055
9.494
8.929
10.011
10.430
11.390
Industrie
39.457
40.252
41.609
45.586
50.117
54.657
Constructions
10.956
11.705
13.990
16.312
20.378
25.115
Services
266.218
254.723
254.625
253.297
275.785
311.834
Total
326.686
316.174
319.152
325.206
356.710
402.996
Source: Le Ministère des Finances Publiques et l’INS.
Tableau no.3. Nombre moyen des salariés des PME selon les secteurs d’activité
Milles. Personnes
Secteur
d’activité
1999
2000
2001
2002
2003
2004
Agriculture
240
196
189
159
152
143
Industrie
1991
1873
1901
1891
1848
1741
Constructions
309
316
309
300
325
323
Services
744
689
1010
986
1013
1006
55
Total
3284
3074
6483
3336
3338
3213
Source: Calculé selon l’Annuaire Statistique de Roumanie, l’année 2005, www.insse.ro.
Tous les secteurs enregistrent des valeurs démographiques positives, la dynamique la plus accentuée
enregistrée en 2004 étant dans les constructions de 23,2%, dans les services 13, 1%, dans l’industrie et
l’agriculture d’environ 9%. Cette évolution remarquable dans le domaine des constructions représente la
conséquence de plusieurs facteurs : l’extension de l’infrastructure urbaine et résidentielle comme suite au
développement du secteur immobilier, aux travaux industriels et d’infrastructure routière ( la construction
des autoroutes, la réhabilitation des routes et les alimentations avec de l’eau dans le milieu rural, etc. à
l’aide de l’UE, tout comme de certains programmes gouvernementaux), les travaux dans le sous-secteur
énergétique, celui commercial des chaînes de magasins et dans le domaine socioculturel, la tradition et
l’expertise locale dans le domaine des constructions accumulée au long du temps
L’évolution du secteur des PME, après l’année 2000, a été encouragée par l’octroi des crédits du budget
des assurances pour le chômage afin de fonder et de développer de petites et moyennes entreprises en vue
de la création de nouveaux emplois. Ces crédits sont octroyés dans des conditions avantageuses ayant un
intérêt de seulement 25% de l’intérêt de référence de la Banque Nationale.26 La durée des crédits peut être
de jusqu’à trois ans, y inclus la période de grâce, et dans le cas où l’agent économique sollicite un nouveau
crédit, il est possible de le lui octroyer à condition du remboursement total du crédit antérieur. Grâce aux
crédits octroyés afin de créer de nouveaux emplois, 3.045 personnes ont été encadrées pendant l’année
2004, dont 1.607 chômeurs.
Par l’octroi de ces crédits dans des départements ayant un taux du chômage au-dessus de la moyenne
nationale, on a employé 1.750 personnes, ce qui signifie 57,47% du total des personnes encadrées grâce à
cette mesure active.
La plupart des emplois occupés suite à l’octroi des crédits se sont enregistrés dans les départements : Bacău
(358), Hunedoara (231), Prahova (216), Buzău (154), Suceava (149).
Les bénéficiaires de ces crédits sont :
Les PME;
Les unités associatives: coopératives artisanales et coopératives de consommation;
Les associations familiales;
Les personnes physiques autorisées à déployer des activités indépendantes;
Les chômeurs qui s’obligent à fonder des PME, des unités associatives, des associations familiales
ou de devenir des personnes physiques autorisées.
La contribution des petites et moyennes entreprises au développement économique et implicitement à la
création des emplois est mise en évidence aussi par la valeur du chiffre d’affaires réalisé par ces
entreprises, valeur qui atteignait presque 58% pendant 2004, comme le montre le tableau no. 4.
−
−
−
−
−
Tableau no.4. Valeur du chiffre d’affaires réalisé par les PME
Année
1999
2000
2001
2002
2003
2004
Valeur du chiffre d’affaires réalisé
par les PME
54,0%
55,9%
57,2%
55,9%
57,4%
57,5%
Source: Calculé selon l’Annuaire Statistique de Roumanie, l’année 2005, www.insse.ro.
On peut tirer la conclusion que le développement du secteur des PME constitue une solution viable pour la
Roumanie, en ce qui concerne l’augmentation du degré de l’emploi de la main d’œuvre et de lutte contre le
chômage. C’est pourquoi, quelques directions d’action s’imposent, telles que :
−
−
26
La suppression des barrières administratives et bureaucratiques qui déterminent des coûts
supplémentaires pour la création de l’entreprise et pendant le fonctionnement de l’entreprise;
La simplification des réglementations ayant impact dans le domaine des petites et moyennes
entreprises, tout comme l’assurance d’un cadre stable de réglementation du milieu d’affaires;
Rapport d’ activité pour l’année 2004, www.anofm.ro/informatii_publice/web/c3.htm, page 6.
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−
−
−
−
−
−
−
−
L’octroi des prêts non remboursables et des financements spécifiques à long terme pour le soutien
des PME existantes, en particulier, de celles qui sont actives dans l’industrie légère, tourisme et
services, par des investissements directs en vue du développement de leur capacité de production ;
Cofinancements pour des opérations de leasing;
L’encouragement de la participation des PME aux séminaires, conférences, foires et expositions
organisés dans le pays ou à l’étranger en vue du développement des activités d’export;
Des investissements dans le domaine de la haute technologie innovatrice en vue de l’augmentation
de la qualité et de la protection des ressources naturelles ;
L’introduction des standards internationaux de qualité;
Des activités de consultance pour les PME à l’aide des centrales de consultance, en vue du
développement des affaires;
L’assurance de certains cours d’instruction pour le développement continu de la main d’œuvre des
PME existantes;
Le développement des habilités entrepreneuriales et des moyens spécifiques aux petites et
moyennes entreprises pour l’accès aux marchés extérieurs.
Bibliographie:
1.
2.
3.
4.
5.
6.
Ungureanu, Emilia (coordonnateur) - Économie politique, Édition Économique, Bucarest, 2004,
page 372;
*** - Rapport d’ activité pour l’année 2004, www.anofm.ro/informatii_publice/web/c3.htm, page
6;
*** - L’Agence Nationale pour l’ Emploi de la Main d’Oeuvre, www.anofm.ro;
*** - www.mmssf.ro/website/ro/munca/PNAo2004_2005.pdf, page 6;
*** - Le Plan National de Développement 2007-2013, www.mmssf.ro, page 50;
*** - L’Annuaire Statistique de Roumanie, l’année 2005, www.insse.ro
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