TRAVAUX DIRIGÉS LM 125 ESPACES VECTORIELS - APPLICATIONS LINÉAIRES – Les feuilles d’exercices sont aussi disponibles sur ma page web : http ://cermics.enpc.fr/∼pradeath/Enseignement.html Questions de cours Question 1. Rappeler la définition de la somme directe de deux sous-espaces vectoriels et celle de deux sous-espaces vectoriels supplémentaires. Question 2. Soient E et F deux espaces vectoriels et f ∈ L(E, F ). Rappeler la définition du noyau et de l’image de f . Question 3. Soient E et F deux espaces vectoriels et f ∈ L(E, F ). On suppose que f est un isomorphisme de E sur F , montrer que f −1 est un isomorphisme de F sur E. Exercices Sous-espaces supplémentaires. Exercice 1. Soient F et G les deux sous-espaces vectoriels de R4 définis par F = (x, y, z, t) ∈ R4 , x = y = z et G = (x, y, z, t) ∈ R4 , x = t = 0 . Montrer que F et G sont des sous-espaces vectoriels supplémentaires. Exercice 2. Soit P2 l’espace vectoriel des fonctions polynômes réelles de degré inférieur ou égal à 2, et F et G les sous-ensembles de P2 définis par F = {p ∈ P2 , p est une fonction paire} et G = {p ∈ P2 , p(0) = p(1) = 0} . (1) Caractériser les éléments de F et de G. (2) En déduire que F et G sont des sous-espaces vectoriels de P2 . (3) Montrer que F et G sont supplémentaires. Exercice 3. Soit a ∈ R et les sous-espaces vectoriels de R3 suivants : Fa = (x, y, z) ∈ R3 , ax + y − z = 0 et Ga = (x, y, z) ∈ R3 , ax − ay − z = 0, x = z . (1) Trouver une condition nécessaire et suffisante sur la valeur de a pour que la somme de Fa et Ga soit directe. (2) Si a = 0, les sous-espaces vectoriels Fa et Ga sont-ils supplémentaires ? (3) Si a = 1, les sous-espaces vectoriels Fa et Ga sont-ils supplémentaires ? Exercice 4. Soit E = (un )n∈N ∈ RN , (un )n∈N convergente le sous-espace vectoriel des suites réelles convergentes. Montrer que l’ensemble des suites constantes et l’ensemble des suites convergeant vers 0 sont des sousespaces vectoriels supplémentaires de E. 1 Image et noyau. Exercice 5. Soit f un endomorphisme de Rn . Montrer que les trois propriétés suivantes sont équivalentes : Rn = Im(f ) ⊕ ker(f ), (2) 2 (3) Im(f ) = Im(f ), ker(f ) = ker(f ). Exercice 6. (1) 2 (1) Pour des applications linéaires f ∈ L(E, F ) et g ∈ L(F, G), établir l’équivalence g ◦ f = 0 ⇐⇒ Im f ⊂ ker g. (2) Soit f un endomorphisme d’un espace vectoriel E tel que f 2 + f − 2idE = 0, où idE est l’application identité. Montrer que Im(f − idE ) ⊂ ker(f + 2idE ), Im(f + 2idE ) ⊂ ker(f − idE ), E = ker(f − idE ) ⊕ ker(f + 2idE ). Exercice 7. Soit n ∈ N et E = Rn [X] l’espace vectoriel des polynômes réels de degré inférieur ou égal à n. Pour p ≤ n, on note ep le polynôme défini par ep (x) = xp pour tout x ∈ R. Soit f l’application définie sur E par f (P ) = Q où Q(x) = P (x + 1) + P (x − 1) − 2P (x) pour tout x ∈ R. (1) Montrer que f est une application linéaire de E dans E. (2) Calculer f (ep ). Quel est son degré ? En déduire Im f et ker f . (3) Soit Q un polynôme de Im f . Montrer qu’il existe un unique polynôme P tel que f (P ) = Q et P (0) = P 0 (0) = 0. Applications linéaires. Exercice 8. Soit E un espace vectoriel et f ∈ L(E) telle que f 3 = f 2 + f + idE , où idE est l’application identité. Montrer que f est un automorphisme (i.e. f est bijective). Exercice 9. Soit E un espace vectoriel, on note idE l’application identité. Soit u un endomorphisme de E, – on dit que u est un projecteur si u ◦ u = u, – on dit que u est involutif si u ◦ u = idE . (1) Montrer que si u est un projecteur, alors idE − u est un projecteur. Vérifier que Im u = {x ∈ E, u(x) = x} et E = ker u ⊕ Im u. (2) Montrer que si u est involutif, alors c’est un isomorphisme et E = Im(idE + u) ⊕ Im(idE − u). (3) Montrer que si u est un projecteur, alors 2u − idE est involutif. Montrer que tout endomorphisme involutif peut se mettre sous cette forme. 2