INVENTAIRE DE LA BIODIVERSITÉ ATELIER PARTICIPATIF N° 4, SAMEDI 20 AVRIL 2013 THÈME « LES MILIEUX EXPOSÉS AU SUD ET LES PLANTES AROMATIQUES » Cet atelier participatif s’est déroulé dans un milieu ouvert. Un milieu ouvert est un espace qui n’est pas boisé, une sorte de steppe exposée au soleil. En 2001, un gros incendie a ravagé une partie de la colline de Volx, détruisant tous les végétaux sur son passage. Le but de cet atelier est d’essayer d’identifier les plantes qui ont recolonisé ce milieu et de comprendre quelles stratégies elles mettent en place pour résister au climat méditerranéen. Sur le sentier qui nous mène au milieu que nous voulions étudier, nous avons rencontré une plante rare : l’Aristoloche Pistoloche. C’est une petite plante herbacée méditerranéenne qui se développe sur les sols rocheux, surtout calcaires. Cette plante sert de nourriture aux chenilles de papillon et fleurit en mai-juin. Les papillons qui dépendent de cette plante sont les Proserpines, dont les larves se développent principalement sur cette espèce. « La Proserpine (Zerynthia rumina) est un papillon protégé à l’échelle nationale depuis 1993. Son aire mondiale de répartition se limite au Maghreb, à l’Espagne et aux départements français possédant un climat méditerranéen. Le papillon vole aux alentours de Digne-les-Bains en plusieurs populations qui sont menacées par la dégradation de leur habitat. En effet, de nombreuses zones favorables à la Proserpine et à son unique plante nourricière, l’Aristoloche crénelée (Aristolochia pistolochia), se referment en raison de la déprise agricole et de l’enrésinement inhérent. Cette modification du milieu a pour conséquence un morcellement et un dépérissement des peuplements d’Aristoloches, espèce héliophile (qui aime le soleil). Les conditions d’ensoleillement et la nature du sol ne permettent plus à la plante hôte de se maintenir et donc à la Proserpine de se reproduire » (d’après l’association Proserpine).L’espèce Zerynthia rumina est inscrite sur la liste rouge des insectes de France métropolitaine (arrêté du 23 avril 2007 abrogeant l’arrêté du 22 juillet 1993 fixant la liste des insectes protégés sur le territoire français métropolitain) Il serait peut être intéressant de prévenir la mairie pour qu’elle classe ce site comme protégé ou qu’elle mette des panneaux de prévention. Famille Crassulaces Lamiacée Nom commun Sedum Thym commun Poacées Aphylante de Montpellier Brachypode rameux Astréacées Immortelles Remarques Plante succulente Feuilles réduites à des graines membraneuses à la base des tiges. C’est un de ses moyens de lutte contre la sécheresse. Pas de feuilles adaptation au climat méditerranéen Brouté par les moutons et les chevaux, ramification importante à la base d’où le « rameux », feuilles étroites aptitude à la sécheresse Odeur de curry des fleurs sèches, fleur de couleur jaune citron Famille Fabacées Lamiacées Labiées Anacardiacées Fagaceae Caprifoliacées Buxacées Cupressaceae Nom commun Aristoloche Pistoloche Dorycnie à 5 feuilles Sartium-faux genet d’Espagne germandrée Lavande aspic (latifolia) Pistachier Térébinthe Remarques La seule plante nourricière pour le papillon Proserpine Ou encore appelé badasse ou thym blanc, fréquenté par les abeilles Très odorant en fleurs, fût utilisé pour fabriquer des toiles Odorante, mellifère et très utilisée en parfumerie Feuilles caduques. On fabriquait la térébenthine avec sa sève. Feuilles très souvent touchées par la galle. Ses feuilles s’enroulent pour former des espèces de cornes qui contiennent les œufs parasites Chêne vert pubescent Chèvrefeuille Buis Genévrier Cade Non dioïque. Bois très dur, antimites. L’huile de cade était autre fois utilisée pour ses vertus cicatrisantes, antiseptiques et désinfectantes. Tableau : liste des espèces rencontrées L’espace que nous avons étudié n’est que peu protégé par les arbres. Il se compose surtout de petits arbustes et de quelques jeunes chênes et arbousiers. Ce milieu est également colonisé par les plantes aromatiques et quelques plantes succulentes (appelées communément plantes grasses). La plupart du sol est recouvert d’Aphyllante de Montpellier. Cette plante n’a pas de feuilles. Cette caractéristique est typique des végétaux qui s’adaptent au climat méditerranéen. Le fait qu’elle n’ait pas de feuilles va lui permettre de perdre moins d’eau via la transpiration. Cette plante fleurit abondamment au printemps. Les plantes grasses gardent l’eau dans leurs feuilles, leur tige ou leurs racines. La présence de poils, de cire sur les feuilles leur permet de stocker l’eau et d’éviter qu’une partie ne s’échappe. De même que pour les plantes aromatiques, en réduisant la taille, la forme de leurs feuilles au fil des générations, ces plantes réussissent à conserver un maximum d’eau. Des années après l’incendie, le milieu a été recolonisé par des petites plantes à croissance rapide et quelques petits arbres. Il y a eu 9 participants à cet atelier, et Julie Mlakar du CPIE était l’animatrice. Malheureusement, l’atelier a du se finir brutalement suite à la pluie, nous n’avons pas pu continuer l’exploration.