Chapitre - Les services de l`État dans l`Aube

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Cires
Tome 2 - Pièce 4 – Chapitre 11-6 – Page 1 sur 26
1 1-6
JUSTIFICATION DE L’USAGE DES MEILLEURES
TECHNIQUES DISPONIBLES
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Cires
Tome 2 - Pièce 4 – Chapitre 11-6 – Page 2 sur 26
SOMMAIRE
1
CONSIDERATIONS GENERALES .................................................................................................. 3
2
ANALYSE COMPARATIVE ENTRE LES TECHNIQUES RETENUES POUR LES INSTALLATIONS
ACTUELLES ET FUTURES DU CIRES ET LES MEILLEURES TECHNIQUES DISPOSNIBLES
GENERALES POUR L’ENSEMBLE DU SECTEUR DES INDUSTRIES DE TRAITEMENT DES
DECHETS. .................................................................................................................................. 3
3
JUSTIFICATION DES PRINCIPALES OPTIONS TECHNIQUES RETENUES POUR LES
INSTALLATIONS DEDIEES A LA PRISE EN CHARGE DES DECHETS TFA ...................................... 12
3.1
CHOIX D’UN STOCKAGE MODULAIRE CONSTITUE D’ALVEOLES INDEPENDANTES .................................................12
3.2
UNE GESTION DES EFFLUENTS BASEE SUR LA SEPARATION DES FLUX ................................................................13
3.3
L’INTERDICTION
3.4
LA STABILISATION DES DECHETS DANGEREUX ............................................................................................14
3.5
DES DISPOSITIONS D’ETANCHEITE RENFORCEES POUR LES ALVEOLES DE STOCKAGE ............................................14
3.6
UN ACCES AU CIRES REDUISANT LES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ...............................................................15
4
JUSTIFICATION DE LA SEPARATION PHYSIQUE DES BATIMENTS DE REGROUPEMENT ET
D’ENTREPOSAGE PLUTOT QU’UN BATIMENT UNIQUE REGROUPANT LES DEUX
FONCTIONS ............................................................................................................................. 16
5
JUSTIFICATION DES PRINCIPALES OPTIONS TECHNIQUES RETENUES POUR LE BATIMENT
DE REGROUPEMENT ACTUEL ................................................................................................... 16
5.1
UNE SECTORISATION DU BATIMENT EN PLUSIEURS LOCAUX SELON LA NATURE DE DECHETS OU DE MATIERES ...........17
5.2
UNE CHAMBRE FROIDE POUR L’ENTREPOSAGE DES DECHETS SOLIDES ORGANIQUES ............................................17
5.3
LE RECOURS A UN CHARIOT ELEVATEUR ELECTRIQUE ...................................................................................17
5.4
LE CHOIX D’UNE EXTINCTION AUTOMATIQUE D’INCENDIE A MOUSSE PULVERISEE ...............................................17
6
JUSTIFICATION DES PRINCIPALES OPTIONS TECHNIQUES RETENUES POUR LE BATIMENT
D’ENTREPOSAGE ..................................................................................................................... 18
6.1
UNE SECTORISATION DU BATIMENT EN TROIS ZONES D’ENTREPOSAGE DISTINCTES.............................................18
6.2
UNE PROTECTION PERIPHERIQUE COMPLEMENTAIRE ....................................................................................19
6.3
UN DALLAGE DU BATIMENT LEGEREMENT INCLINE ......................................................................................19
6.4
DES DISPOSITIONS DE CONCEPTION ET D’EXPLOITATION PERMETTANT UNE PREVENTION DU RISQUE D’INCENDIE
OPTIMALE ..........................................................................................................................................19
7
JUSTIFICATION DES PRINCIPALES OPTIONS TECHNIQUES RETENUES POUR L’EXTENSION
TRI/TRAITEMENT DU BATIMENT DE REGROUPEMENT.............................................................. 20
7.1
IMPLANTATION DE L’EXTENSION TRI/TRAITEMENT......................................................................................20
7.2
IMPLANTATION DES LOCAUX DU RDC .....................................................................................................20
7.3
IMPLANTATION DES LOCAUX DE L’ETAGE..................................................................................................21
7.4
JUSTIFICATION DES PROCEDES................................................................................................................21
7.4.1
Traitement des liquides LS/LH/LA ...............................................................................................21
7.4.2
Choix du procédé de traitement des fioles de scintillation SL/SLV ...........................................22
7.4.3
Choix du traitement des déchets solides compactables et non compactables SC/SNC ...........24
7.4.4
Traitement des paratonnerres et autres sources du nucléaire diffus ........................................26
OU LE COMPACTAGE PREALABLE DE CERTAINS DECHETS ET UN REMPLISSAGE DES VIDES DANS
LES ALVEOLES DE STOCKAGE ..................................................................................................................14
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1
Tome 2 - Pièce 4 – Chapitre 11-6 – Page 3 sur 26
CONSIDERATIONS GENERALES
La directive européenne n° 2008/1/CE portant sur la prévention et la réduction intégrées de la
pollution s’inscrit dans une démarche globale et continue des sites industriels et repose sur trois
grands principes : l’approche intégrée des impacts de l’activité industrielle, l’utilisation des meilleures
techniques disponibles et la révision régulière des permis d’exploitation des Etats membres de l’union
européenne. Les BREF (Best available techniques REFerence documents) sont les documents techniques
établis par la commission européenne et la profession concernée, servant notamment d’outil de
référence à l’industriel afin qu’il puisse se positionner par rapport aux meilleures techniques
disponibles ou MTD.
Pour le domaine d’activité spécifique du Cires (traitement, stockage, regroupement et entreposage de
déchets radioactifs), il n’y a pas de MTD spécifique ; en effet, l’Andra est le gestionnaire en France en
charge de « concevoir, d’implanter et d’assurer la gestion de Centres d’entreposage ou des Centres de
stockage de déchets radioactifs, compte tenu des perspectives à long terme de production et de
gestion de ces déchets ainsi que d’effectuer à ces fins toutes les études nécessaires » (article L542-12
du Code de l’environnement). Ainsi, les principes de conception des Centres de stockage de déchets
radioactifs relèvent d’un domaine spécifique. Par ailleurs, le Cires présente un caractère unique en
France et novateur en Europe (1er Centre de stockage de déchets de très faible activité en Europe), sa
construction venant en déclinaison des principes de gestion de déchets TFA édictés par l’Autorité de
Sûreté Nucléaire (ASN) ; sur cet aspect, les développements apportés dans le chapitre 9 (raisons du
choix du projet) éclairent sur les motivations de la création du Centre.
Nonobstant les spécificités du Cires liées au caractère radioactif des déchets, certaines similitudes de
fonctionnement et de conception avec les méthodes déployées au sein des industries de gestion des
déchets conventionnels existent. En ce sens, le paragraphe 2 du présent chapitre présente une analyse
des techniques retenues sur le Cires en regard des MTD générales définies pour l’ensemble du secteur
des industries de traitement de déchets, sur la base du BREF correspondant à ces activités.
Enfin, dans l’esprit des principes de justification de l’usage des meilleures techniques disponibles, les
paragraphes 3 à 6 présentent les raisons qui ont conduit à retenir les principaux choix techniques pour
les installations actuelles et futures du Centre, en particulier sous l’angle de la limitation des impacts
sur l’environnement (on distingue, dans cette partie, les installations déjà existantes dédiées à la prise
en charge des déchets TFA des futurs bâtiments de regroupement et d’entreposage).
2
ANALYSE COMPARATIVE ENTRE LES TECHNIQUES RETENUES POUR LES INSTALLATIONS
ACTUELLES ET FUTURES DU CIRES ET LES MEILLEURES TECHNIQUES DISPOSNIBLES GENERALES
POUR L’ENSEMBLE DU SECTEUR DES INDUSTRIES DE TRAITEMENT DES DECHETS.
Sur la base du BREF Industries de traitement des déchets (source : résumé technique du BREF Industries
de traitement des déchets–Document de synthèse V1.0–01/12/081, une comparaison entre les
techniques retenues pour les installations actuelles et futures du Cires et les MTD générales pour
l’ensemble du secteur des industries de traitement des déchets a été menée. Elle conduit à l’analyse
présentée dans le Tableau 1. Les dispositions applicables concernant le Cires sont décrites dans la
troisième colonne, selon les conventions suivantes :



1
en caractère gras : dispositions communes applicables aussi bien aux installations actuelles
(installations de traitement et de stockage des déchets TFA, installations de regroupement et
d’entreposage), ainsi qu’à l’installation projetée (extension de tri/traitement du bâtiment de
regroupement)
en caractère normal : dispositions applicables aux seules installations de stockage (bâtiments de
traitement et alvéoles de stockage des déchets TFA)
en caractère italique: dispositions applicables aux installations de gestion des déchets des petits
producteurs (bâtiment de regroupement/tri/traitement et bâtiment d’entreposage),
http://aida.ineris.fr/bref/sommaire.htm
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Cires

Tome 2 - Pièce 4 – Chapitre 11-6 – Page 4 sur 26
en caractère surligné : dispositions applicables à la seule installation future projetée (extension
de tri/traitement du bâtiment de regroupement),
Domaine décrit au titre des
MTD générales pour
l’ensemble du secteur
industries de traitement
de déchets
Description des MTD
associées
1-Mise en œuvre d’un système
de management
environnemental
2-Descriptif complet des
activités menées dans
l’installation
3-Procédures de gestion interne
Management
environnemental
4-Liens avec les producteurs /
détenteurs de déchets
5-Qualification / formation
6-Connaissance du déchet
entrant
7-Mise en œuvre d’une
procédure d’acceptation
préalable
Déchets entrants
8-Mise en œuvre d’une
procédure d’acceptation des
déchets
9-Mise en œuvre de procédures
d’échantillonnage adaptées aux
déchets entrants et au
conditionnement de ceux-ci
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Dispositions applicables concernant
le Cires pour les installations
actuelles et futures
L’Andra dispose d’un système de
management de la qualité et de
l’environnement (SMQE) et est certifiée
ISO 14001 pour l’ensemble de ses
activités.
Les activités menées sur le site sont
décrites dans le dossier de demande
d’autorisation d’exploitation et sont
déclinées de façon opérationnelle dans
le référentiel documentaire du Centre
(procédures, modes opératoires…).
Un département de l’Andra est
spécifiquement en charge des relations
avec les producteurs de
déchets (Département Solutions Clients).
Le personnel intervenant sur le Centre
dispose des niveaux de qualification et
de formation nécessaires, ces niveaux
étant
vérifiés
régulièrement.
Des
formations
complémentaires
sont
assurées autant que de besoin, en
fonction des évolutions.
Un processus d’acceptation préalable est
défini pour les déchets livrés sur le
Centre.
Concernant les déchets TFA, ce
processus est décrit au chapitre 3 (§
4.5.1) de l’étude d’impact.
Concernant les déchets orientés vers les
bâtiments d’entreposage et de
regroupement/tri/traitement, ce
processus est décrit au chapitre 3 (§
4.5.2) de l’étude d’impact
Les déchets font l’objet de contrôles à
réception. Ces contrôles font l’objet
d’une procédure spécifique.
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Tome 2 - Pièce 4 – Chapitre 11-6 – Page 5 sur 26
Domaine décrit au titre des
MTD générales pour
l’ensemble du secteur
industries de traitement
de déchets
Déchets sortants
Description des MTD
associées
Dispositions applicables concernant
le Cires pour les installations
actuelles et futures
10-Disposer d’une installation de
réception
Les transports de déchets sont
réceptionnés systématiquement au
niveau du bâtiment administratif du
Centre, pour contrôles documentaires.
Les colis de déchets sont physiquement
déchargés dans le bâtiment logistique,
le bâtiment de traitement, le bâtiment
de regroupement/tri/traitement ou le
bâtiment d’entreposage. Dans quelques
cas particuliers, ils peuvent être
déchargés directement en alvéole.
11-Connaissance du déchet
sortant
12-Disposer d’un système
garantissant la traçabilité des
déchets
13-Disposer de règles précises
pour le mélange ou l’assemblage
de déchets
Système de gestion
14-Avoir des procédures pour
vérifier la compatibilité des
déchets et assurer leur
séparation/ségrégation lorsque
cela s’avère nécessaire
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Les déchets radioactifs sortants du
Centre sont les déchets ayant transité
dans le bâtiment de
regroupement/tri/traitement et le
bâtiment d’entreposage. Ces déchets
ont déjà été caractérisés avant leur
arrivée sur le Centre, dans le cadre du
processus précisé au point 6.
Par ailleurs, la gestion des déchets
induits produits par l’exploitation du
Centre est décrite au chapitre 3 de
l’étude d’impact. Cette gestion fait
l’objet d’une procédure écrite.
Un système informatique de gestion
permet d’assurer la traçabilité des
déchets depuis leur arrivée jusqu’à leur
stockage ou leur entreposage.
En cas de risque d’incompatibilités
identifiés, les déchets TFA seraient
stockés de façon différenciée. Compte
tenu de la nature chimique des déchets
et des déchets interdits dans les
spécifications des déchets, ce type de
situation n’a jamais été identifié à ce
jour (les déchets TFA relevant
essentiellement de déchets de types
inertes ou non dangereux non inertes).
Concernant le bâtiment de
regroupement/tri/traitement, les
dispositions constructives de ce dernier
reposent précisément sur le principe
d’une séparation entre les différentes
natures de déchets qui y sont regroupés.
Les déchets orientés dans le bâtiment
d’entreposage ne présentent pas de
risques d’incompatibilité.
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Cires
Domaine décrit au titre des
MTD générales pour
l’ensemble du secteur
industries de traitement
de déchets
Tome 2 - Pièce 4 – Chapitre 11-6 – Page 6 sur 26
Description des MTD
associées
15-Amélioration de l’efficacité
des traitements
16-Elaborer un plan structuré de
gestion des accidents
17-Mettre en place un registre
des incidents, des quasiaccidents, des accidents et des
modifications de procédures
18-Avoir un plan de gestion des
bruits et vibration intégré dans
le système de management de
l’environnement
19-Prendre en considération la
mise à l’arrêt et le déclassement
de l’installation dès sa
conception
20-Réduction de la
consommation et de la
production d’énergie
Gestion des utilités et des
matières premières
21-Améliorer en permanence
l’efficacité énergétique de
l’installation
22-Evaluer les consommations
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Dispositions applicables concernant
le Cires pour les installations
actuelles et futures
Les traitements mis en œuvre sur le
Centre concernent le compactage et la
solidification/stabilisation de déchets
dans le bâtiment de traitement, ainsi
que l’assemblage des déchets liquides et
le traitement des SL/SLV dans le
bâtiment regroupement/tri/traitement.
Lorsque le retour d’expérience du
fonctionnement de ces installations
montre des possibilités d’amélioration,
ceci donne lieu, soit à des modifications
techniques sur les procédés, soit à des
ajustements des critères d’acceptation
spécifiés auprès des producteurs de
déchets.
Le Centre dispose d’un POI (Plan
d’Opérations Interne) qui décrit
l’organisation mise en place en cas
d’accident.
Les situations anormales font l’objet
d’une traçabilité au travers de fiches de
non-conformités et de plans d’actions
visant à éviter leur renouvellement.
L’Andra fait réaliser, tous les trois ans,
une mesure des niveaux d’émission
sonore du Centre. La périodicité et la
localisation des points sont précisés
dans le plan de surveillance de
l’environnement du Centre.
Ces aspects sont spécifiquement décrits dans
le chapitre 12 de l’étude d’impact.
Les actions d’amélioration en matière de
consommation de matières premières et
de gestion des utilités font l’objet d’un
plan d’actions intégré dans le plan
développement durable de l’Andra et
dans le plan de management
environnemental du Cires.
Un diagnostic énergétique a été réalisé
sur le Cires au cours de l’année 2008. Il
a conduit à émettre un certain nombre
de préconisations afin d’améliorer les
performances du Centre sur ces aspects.
Tous les fluides et matières premières
utilisées font l’objet d’une comptabilité
précise.
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Cires
Domaine décrit au titre des
MTD générales pour
l’ensemble du secteur
industries de traitement
de déchets
Tome 2 - Pièce 4 – Chapitre 11-6 – Page 7 sur 26
Description des MTD
associées
23-Explorer les possibilités
d’utilisation de déchets en
substitution de certaines
matières premières
24-Dispositions particulières
relatives au stockage destinées à
prévenir les émissions
accidentelles et diffuses et éviter
les réactions entre substances
incompatibles.
25-Rétention de cuves
26-Marquage des canalisations
et réservoirs
Stockage et manutention
27-Prendre des mesures pour
éviter les problèmes liés à
l’accumulation de déchets
28-Dispositions particulières à
prendre pour la manutention des
déchets afin de réduire les
émissions fugitives et les
déversements et limiter les
réactions non désirées.
29-S’assurer que les
regroupements ou mélanges de
déchets conditionnés ne sont
réalisés que sur ordre et
surveillance et effectué par du
personnel entraîné
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Dispositions applicables concernant
le Cires pour les installations
actuelles et futures
L’Andra évalue actuellement, avec
certains producteurs de déchets, la
possibilité de recevoir des déchets de
type terres et gravats en vrac livrés en
bennes. Sous cette forme, ces déchets
finement divisés seraient alors utilisés
en substitution partielle de l’actuel
matériau de remplissage consommé en
alvéole pour combler les vides
interstitiels du stockage.
Les dispositions correspondantes mises
en œuvre actuellement sur le Cires, ou
prévues pour la future extension
tri/traitement du bâtiment de
regroupement sont décrites dans le
présent chapitre.
Les cuves ou contenants contenant des
liquides contaminés (radiologiquement
ou chimiquement) sont
systématiquement associés à des
rétentions. Ces rétentions peuvent
prendre différentes formes : paroi
externe de type double peau ;
suremballage, fosse en béton, bassin de
stockage…
Les canalisations, réservoirs, et cuves
font l’objet d’un marquage. Par ailleurs,
un plan des réseaux du Centre est tenu
à jour. Les équipements font l’objet d’un
programme de vérifications périodiques
dont les résultats sont tracés.
Les déchets de procédés générés par le
Centre sont régulièrement collectés et
éliminés vers des filières appropriées.
Les dispositions de manutention des
colis de déchets sont décrites dans le
présent chapitre.
Les engins de manutention du Centre
sont entretenus et contrôlés
périodiquement. Le personnel qui les
utilise dispose des qualifications
requises (CACES…).
Le regroupement de certains déchets
(paratonnerres, sources diverses…) dans
le bâtiment de regroupement
/tri/traitement est réalisé par du
personnel formé, selon des conditions
de sécurité et de radioprotection
formalisées par écrit.
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Cires
Domaine décrit au titre des
MTD générales pour
l’ensemble du secteur
industries de traitement
de déchets
Autres techniques
courantes
Tome 2 - Pièce 4 – Chapitre 11-6 – Page 8 sur 26
Description des MTD
associées
Dispositions applicables concernant
le Cires pour les installations
actuelles et futures
30-S’assurer que, pendant le
stockage, la ségrégation dictée
par les règles d’incompatibilité
est effective
Des vérifications et des inspections sont
périodiquement réalisées dans le
bâtiment de
regroupement/tri/traitement pour
s’assurer du respect des règles
applicables en la matière.
31-Manutentionner les fûts et
conteneurs de façon à éviter les
émissions dans l’air
Les dispositions correspondantes sont
décrites dans le présent chapitre, aussi
bien pour les déchets TFA que pour les
déchets orientés vers les bâtiments de
regroupement/tri/traitement et
d’entreposage.
32-Pour des déchets
susceptibles d’engendrer des
émissions dans l’atmosphère,
procéder au broyage,
déchiquetage ou criblage dans
les zones équipées de systèmes
de captage d’air reliés à des
équipements de traitement et de
réduction des émissions
33-Broyer, déchiqueter ou cribler
des fûts et conteneurs contenant
des substances inflammables ou
très volatiles dans un espace
clos sous atmosphère inerte
Traitement des émissions
dans l’air
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34-Réaliser les étapes de lavage
en prenant en compte certains
points
35-Restreindre l’utilisation de
réservoirs, de cuves et de fosses
à ciel ouvert
36-Utiliser un système
totalement fermé doté
d’extraction ou maintenu en
dépression pour limiter les
émissions fugitives
37-Dimensionnement du
système d’extraction /
traitement
38-Utilisation et entretien des
équipements de traitement
39-Dispositifs d’épuration pour
les gaz inorganiques
Les dispositions prises sur le Centre en
terme de limitation et de traitement des
rejets atmosphériques sont décrites
dans le présent chapitre et sont
succinctement rappelées ci-après :
Des dispositions de confinement des
déchets TFA : les déchets TFA sont livrés
dans des conditionnements adaptés en
fonction du niveau de contamination
surfacique qu’ils présentent.
Pour les opérations d’injection en
alvéoles, ces opérations concernent des
emballages étanches équipés d’un
orifice d’évent doté d’un filtre THE.
Dans le bâtiment de traitement :
confinement des procédés
susceptibles de générer des
émissions radioactives et
raccordement à un système de
ventilation ; ce système permet de
maintenir en dépression les
enceintes contaminées et d’y
renouveler l’air,
filtration des rejets par des filtres
Très Haute Efficacité (THE),
En cas d’ouverture de colis conduisant à
des risques de dispersion de
contamination, ces opérations sont
réalisées dans le local de contrôle de
colis du bâtiment de traitement.
Concernant les déchets livrés dans les
bâtiments de regroupement / tri /
traitement et d’entreposage, les déchets
sont livrés dans des emballages
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Cires
Tome 2 - Pièce 4 – Chapitre 11-6 – Page 9 sur 26
Domaine décrit au titre des
MTD générales pour
l’ensemble du secteur
industries de traitement
de déchets
Description des MTD
associées
Dispositions applicables concernant
le Cires pour les installations
actuelles et futures
étanches et fermés, hormis certaines
pièces unitaires qui ne présentent pas de
risque de dispersion de contamination.
40-Disposer de procédures pour
la détection et la réparation des
fuites
41-Réduction des émissions
dans l’air
41-Réduction des émissions
dans l’air
42-Réduire la consommation et
la contamination de l’eau en
appliquant certaines techniques
43-Vérifier la qualité des
effluents
44-Eviter que les effluents bypass les installations de
traitement
Gestion des eaux
résiduaires
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45-Collecter les eaux de pluie
tombant sur les zones de
traitement avec les eaux de
lavage des réservoirs, les
déversements accidentels, les
eaux de lavage des fûts…
46-Séparer les réseaux de
collecte des eaux
potentiellement fortement
contaminées de ceux des eaux
qui le sont moins
Les opérations d’assemblage et de
traitement de déchets dans l’extension
tri/traitement conduisant à des ruptures
de confinement seront réalisées sous
sorbonne (LS/LH et LA) ou dans des
boites à gants (traitement SL/SLV,
reconditionnement SC/SNC) reliées à la
ventilation nucléaire.
Les équipements participants à la
maîtrise des émissions atmosphériques
font l’objet d’une maintenance
préventive et de vérifications
périodiques (telles que, par exemple, les
contrôles d’efficacité des filtres THE du
bâtiment de traitement).
Compte tenu de la nature des déchets,
de leur activité et des traitements qu’ils
sont susceptibles de subir sur le Centre,
il n’y a pas d’équipements de traitement
de gaz sur le Centre. Les émissions
diffuses et canalisées de gaz radioactifs
font l’objet d’une évaluation d’impact
présentée dans le présent dossier.
Cf. points 20 et 49
Les critères de rejet des eaux sont
vérifiés au travers d’un plan de
surveillance écrit.
Les effluents susceptibles d’être
contaminés sont physiquement séparés
des circuits de collecte des eaux non
contaminés ; les effluents nécessitant un
traitement sont collectés dans des cuves
dédiées.
Les procédés de traitement du Cires sont
disposés dans des bâtiments couverts et
ne sont, de fait, pas exposés aux
intempéries.
La gestion des eaux et effluents sur le
Cires est basée sur ce principe.
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Cires
Domaine décrit au titre des
MTD générales pour
l’ensemble du secteur
industries de traitement
de déchets
Tome 2 - Pièce 4 – Chapitre 11-6 – Page 10 sur 26
Description des MTD
associées
47-Disposer d’une dalle
entièrement bétonnée couvrant
la totalité de la zone de
traitement
48-Recueillir les eaux de pluie
dans un bassin dédié pour y
effectuer des contrôles et le cas
échéant un traitement en vue
d’une utilisation dans
l’installation
49-Favoriser le réemploi des
eaux résiduaires et l’utilisation
de l’eau de pluie dans
l’installation
50-Avoir un système permettant
le contrôle de la qualité des eaux
et des boues rejetées
51-Identifier les eaux résiduaires
susceptibles d’être contaminées
par des substances dangereuses
52-Choisir et mettre en œuvre
les techniques de traitement
appropriées
53-Améliorer la fiabilité des
contrôles et de la dépollution
54-Evaluer le devenir des
produits chimiques dans
l’environnement
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Dispositions applicables concernant
le Cires pour les installations
actuelles et futures
Les procédés de traitement du Cires sont
disposés dans des bâtiments couverts
dont le dallage est en béton. Ce dallage
est équipé de points de collecte.
Les eaux pluviales du Cires transitent
dans un bassin d’orage avant rejet dans
l’environnement. Ce bassin est équipé
d’une vanne permettant son isolement.
Le bâtiment d’entreposage situé sur un
petit bassin versant spécifique est
équipé de son propre bassin de
régulation équipé également d’une
vanne permettant son isolement.
Un réseau d’eau industriel alimenté par
pompage depuis le bassin d’orage
permet une possibilité d’utilisation de
l’eau de pluie pour le fonctionnement de
l’installation de solidification /
stabilisation.
La qualité des eaux rejetées est vérifiée
sur la base de mesures périodiques
réalisées sur des prélèvements. La
localisation et la périodicité de ces
contrôles sont prescrites dans l’arrêté
d’autorisation d’exploitation et sont
déclinées dans le plan de surveillance du
Centre.
Cf. point 46
Les techniques de traitement sont les
suivantes :
Pour les eaux domestiques et
sanitaires : système
d’assainissement non collectif,
Pour les lixiviats des alvéoles :
solidification.
Ces actions s’inscrivent dans le cadre
plus général de la démarche
d’amélioration continue dans laquelle
l’Andra s’inscrit, en cohérence avec les
normes ISO 9001 et 14001.
Une étude de migration à long terme des
substances radioactives et chimiques,
depuis les alvéoles de stockage a été
réalisée ; les résultats sont présentés
dans le présent dossier.
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Cires
Domaine décrit au titre des
MTD générales pour
l’ensemble du secteur
industries de traitement
de déchets
Tome 2 - Pièce 4 – Chapitre 11-6 – Page 11 sur 26
Description des MTD
associées
55-Ne rejeter les eaux
résiduaires qu’une fois tous les
traitements réalisés et les
contrôles finaux effectués
56-Réduire les rejets dans l’eau
57-Disposer d’un plan de
gestion des résidus au sein du
système de management de
l’environnement
Gestion des résidus
générés par les procédés
de traitement
Les eaux pluviales du Centre font l’objet
de contrôles sur échantillons dont les
résultats sont connus après rejet. Ces
eaux ne contiennent pas d’effluents
susceptibles d’être contaminés, compte
tenu du principe de séparation des
réseaux décrits dans le présent dossier.
Les effluents de procédés susceptibles
d’être contaminés ne sont pas rejetés
dans l’environnement.
Cf. point 55
La gestion des déchets induits produits
sur le Centre fait l’objet d’une procédure
spécifique.
58-Favoriser l’utilisation de
conditionnements réutilisables
Les déchets TFA métalliques à
compacter à la presse à paquets sont
majoritairement livrés dans des
emballages réutilisables.
59-Réemployer les fûts en bon
état et si leur état ne le permet
pas, les envoyer vers un
traitement adéquat
Sans objet
60-Conserver un inventaire des
déchets présents dans
l’installation
Les déchets présents sur l’installation
font l’objet d’une traçabilité appropriée
en distinguant les déchets présents dans
les alvéoles et les déchets présents dans
les bâtiments du Centre.
61-Réutiliser les résidus d’un
traitement comme matière
première pour un autre
traitement
62-Planifier et assurer la
maintenance des surfaces des
zones opérationnelles
Contamination des sols
63-Utiliser une dalle
imperméable et un système de
drainage à l’intérieur du site
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Dispositions applicables concernant
le Cires pour les installations
actuelles et futures
Sans objet
La propreté radiologique des
installations fait l’objet de contrôles
périodiques définis dans un programme
de surveillance écrit.
Les zones susceptibles d’être à l’origine
d’une dispersion de contamination
sont :
Les alvéoles, les déchets y étant
confinés grâce aux dispositions
décrites dans le présent dossier,
Le bâtiment logistique, le bâtiment
de traitement, le bâtiment
d’entreposage et le bâtiment de
regroupement / tri / traitement,
Dans ces conditions, les risques de
contamination des sols sont
extrêmement limités.
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Domaine décrit au titre des
MTD générales pour
l’ensemble du secteur
industries de traitement
de déchets
Description des MTD
associées
Dispositions applicables concernant
le Cires pour les installations
actuelles et futures
64-Réduire la surface de
l’installation et minimiser
l’utilisation de canalisations et
de cuves souterraines
Sans objet pour ce qui concerne l’aspect
surface. Les cuves enterrées se limitent
aux cuves de fuel servant à
l’alimentation des engins et du groupe
électrogène du Centre. Les canalisations
enterrées pouvant contenir des liquides
susceptibles d’être pollués sont en
nombre très limité et ne servent que de
façon très ponctuelle (ces canalisations
étant vides quasiment de façon
permanente).
Tableau 1 - Comparaison entre les techniques retenues pour les installations actuelles et future du
Cires et les MTD générales pour l’ensemble du secteur des industries de traitement des déchets
Les développements qui précèdent montrent que les techniques mises en œuvre actuellement sur le
Cires et celles prévues pour les futures activités de tri/traitement s’apparentent fortement aux MTD
générales correspondant au BREF du secteur des industries de traitement des déchets. Certaines
techniques mises en œuvre sur le Cires diffèrent des techniques appliquées dans le domaine des
déchets conventionnels du fait des spécificités liées au caractère radioactif des déchets.
3
JUSTIFICATION DES PRINCIPALES OPTIONS TECHNIQUES RETENUES POUR LES INSTALLATIONS
DEDIEES A LA PRISE EN CHARGE DES DECHETS TFA
La description technique du Centre actuel est présentée au chapitre 3 de l’étude d’impact. Le choix des
options techniques résultent des objectifs principaux auxquels doit répondre le concept du stockage :


apporter à la collectivité le service de prise en charge des déchets TFA à un coût
économiquement acceptable,
garantir la protection de l’homme et de l’environnement à court et à long terme vis-à-vis des
risques radiologique et chimique.
L’objectif de protection de l’homme et de l’environnement est assuré par les principes suivants :



isoler les déchets de l’environnement,
garantir le contrôle et la surveillance du Centre et de son environnement,
garantir la reprise éventuelle des déchets.
Les développements qui suivent montrent comment ces principes se déclinent au travers des
principales options techniques retenues pour le stockage.
3.1
CHOIX D’UN STOCKAGE MODULAIRE CONSTITUE D’ALVEOLES INDEPENDANTES
Le concept de stockage retenu avec une trentaine d’alvéoles indépendantes creusées dans l’argile
présente les avantages suivants :
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



Tome 2 - Pièce 4 – Chapitre 11-6 – Page 13 sur 26
en réduisant l’emprise de chaque alvéole, il permet un stockage des déchets à l’abri des
intempéries grâce à la mise en œuvre d’un bâtiment déplaçable au-dessus de chaque alvéole en
exploitation. Cette disposition permet d’éviter la lixiviation des déchets et de maîtriser à la
source les volumes d’effluents liquides potentiellement contaminés et le risque associé de
dispersion dans l’environnement,
en cas d’incompatibilité physico-chimique entre déchets de différentes natures, ce principe de
stockage modulaire permet d’affecter spécifiquement une ou plusieurs alvéoles à certains
déchets particuliers (à ce jour, cette disposition ne s’est pas avérée nécessaire compte tenu des
caractéristiques des déchets reçus sur le Centre),
après exploitation, pendant la phase de surveillance, chaque alvéole restera équipée d’un ou
deux puits de visite permettant le contrôle et la collecte d’éventuels lixiviats présents à la base
des déchets. Cette disposition permettra de surveiller indépendamment chacune des alvéoles et
de détecter d’éventuelles anomalies de fonctionnement ; le diagnostic s’en trouvera ainsi facilité
et en cas de réparations nécessaires, l’intervention sera limitée strictement à l’alvéole
incriminée,
en cas d’éventuelle reprise nécessaire des déchets sur tout ou partie du stockage pendant la
phase de surveillance, les dispositions techniques à mettre en œuvre s’en trouveraient facilitées.
Ainsi, le choix d’un stockage modulaire présente des avantages indéniables ; il rejoint en cela certaines
dispositions de l’arrêté du 31 décembre 2002 relatif au stockage de déchets dangereux.
A noter que le mode de stockage, complètement abrité des intempéries grâce au recours à un bâtiment
déplaçable, est une caractéristique propre aux Centres de stockage de déchets radioactifs actuellement
exploités par l’Andra (Cires et CSA). Ce principe, issu du retour d’expérience du Centre de stockage de
la Manche (CSM) – Centre également géré par l’Andra et actuellement en phase de surveillance –
constitue la meilleure technique permettant de limiter les quantités d’effluents radioactifs par contact
de l’eau avec les déchets. Le retour d’expérience de l’exploitation du Cires est, à cet égard, très
satisfaisant.
3.2
UNE GESTION DES EFFLUENTS BASEE SUR LA SEPARATION DES FLUX
La gestion des effluents sur le Centre de stockage est basée sur le principe d’une séparation physique
des circuits de collecte et de traitement des eaux, en fonction de leur origine et des risques de
pollution associés. Cette séparation permet de distinguer les effluents susceptibles d’être contaminés
de ceux ne présentant pas de risque de pollution.
Les effluents susceptibles d’être contaminés radiologiquement ou chimiquement comprennent les
lixiviats collectés en fond d’alvéoles et les éventuels effluents de procédés issus des bâtiments de
traitement et logistique (et ultérieurement les effluents des procédés de l’extension Tri/traitement).
Ils sont destinés à être recyclés au niveau de l’installation de solidification / stabilisation du bâtiment
de traitement ou éventuellement dirigés vers des stations de traitement d’effluents extérieures au
Cires. Le recours à une petite installation de solidification mobile, à proximité directe des alvéoles, est
également possible pour le traitement des lixiviats.
Les autres effluents sont constitués des eaux pluviales des toitures des bâtiments, de l’aire de
stockage, de la zone de dépôt des terres, des parking et voiries et des eaux usées des locaux situés en
zone non réglementée. Ils sont dirigés dans un bassin d'orage (ou un bassin de régulation dans le cas
du bâtiment d’entreposage) avant rejet dans l’environnement.
Les eaux usées subissent un traitement de type assainissement individuel par filtration sur lit drainant
avant rejet dans le bassin conformément à la réglementation. Ce mode de traitement est le plus
adapté, compte tenu de l’absence de réseau d’assainissement proche du Centre et de l’effectif en
personnel présent sur le Centre.
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En conclusion, cette gestion séparée des effluents permet la réduction de l’impact de l’installation sur
l’environnement, par des dispositifs adaptés aux différentes sources d’effluents.
3.3
L’INTERDICTION
OU LE COMPACTAGE PREALABLE DE CERTAINS DECHETS ET UN REMPLISSAGE DES VIDES DANS LES
ALVEOLES DE STOCKAGE
Le retour d’expérience acquis sur différents types de stockage de déchets ménagers ou industriels
montre que l’un des risques potentiels après exploitation est le tassement progressif des déchets au
cours du temps. Ce phénomène peut se traduire par des mouvements de la couverture disposée audessus du stockage et conduire éventuellement à une dégradation de ses performances d’étanchéité et
à une infiltration accrue dans les déchets.
Dans la majorité des cas, ce phénomène est imputable à la présence de déchets fermentescibles dont
la décomposition entraîne une diminution progressive du volume des déchets ; par ailleurs, cette
transformation organique est à l’origine de la production de gaz combustibles de type méthane ou
hydrogène sulfuré présentant des risques d’incendie ou d’explosion. Pour cette raison, les déchets de
type fermentescible ne sont admis qu’en quantité limitée dans le stockage TFA.
Le risque de tassement existe aussi du fait du taux de vide important pour certains déchets
(plastiques, calorifuges, certains déchets métalliques) ; dans ce cas, leur densité apparente est
incompatible avec les contraintes de stabilité mécanique de la couverture à long terme.
Un compactage préalable de ces déchets avant stockage est donc nécessaire ; à cet effet, le bâtiment
de traitement des déchets du Cires dispose de deux presses, une presse à paquets adaptée au
compactage de ferrailles, et une presse à balles dédiée aux déchets de plus faible densité. Les presses
retenues sont des équipements standards classiquement utilisés pour ce type de traitement et dont le
retour d’expérience montre la fiabilité.
Outre les dispositions qui précèdent, la nécessité de la stabilité mécanique de la couverture à long
terme conduit à stocker les déchets par couches dans les alvéoles. Sur chaque couche, du sable est
déposé pour combler les vides résiduels et contribuer ainsi au blocage des déchets. Le choix de ce
matériau de remplissage est lié à sa facilité de mise en œuvre et à la présence de carrières proches du
Centre. Dans certains cas, du gravier peut être également utilisé.
3.4
LA STABILISATION DES DECHETS DANGEREUX
La stabilisation permet de réduire le caractère polluant des déchets dangereux et de les stabiliser au
sein d’une matrice solide.
A cette fin, les déchets dangereux à stabiliser sur le Cires sont mélangés avec un liant hydraulique et
un produit réactif adapté à la nature du déchet. Le mélange est entreposé pour séchage avant son
stockage en alvéole. Ce traitement résulte de la prise en compte des dispositions de l’arrêté du 31
décembre 2002 relatif au stockage de déchets dangereux. Le procédé retenu par l’Andra pour le Cires
est similaire à ceux mis en œuvre sur les Centres de stockage de déchets dangereux.
3.5
DES DISPOSITIONS D’ETANCHEITE RENFORCEES POUR LES ALVEOLES DE STOCKAGE
Outre le choix d’un substratum en argile géologiquement propice au confinement des déchets à long
terme constituant la base des alvéoles de stockage, l’isolement des déchets est complété par la mise
en place d’une membrane synthétique entourant totalement les déchets et par le recouvrement des
alvéoles par une couverture en argile.
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Tome 2 - Pièce 4 – Chapitre 11-6 – Page 15 sur 26
Le choix de la membrane synthétique entourant les déchets s’est porté sur une membrane en
Polyéthylène Haute Densité (P.E.H.D), ce matériau présentant de nombreux avantages :






excellentes propriétés d'étanchéité,
très bonnes propriétés de durabilité : on estime ainsi que ce type de matériau conserve ses
propriétés d’étanchéité au-delà de plusieurs dizaines d’années ; les conditions de sa mise en
œuvre sur le Cires en garantissent la protection vis-à-vis des eaux météoriques et aux risques de
poinçonnement ou de déchirure,
facilité de mise en œuvre : cette membrane est déployée par rouleaux de quelques mètres de
largeur, la liaison entre les lés de membrane étant assurée par soudure,
facilité de contrôle des soudures entre lés de membrane,
retour d’expérience important du fait d’une large utilisation pour de nombreuses applications
industrielles, en particulier pour les Centres de stockage de déchets,
aptitude à supporter des contraintes d’étirement sans perte des propriétés d’étanchéité ; cet
aspect revêt une importance particulière par rapport aux risques de tassements sous-jacents
dans le stockage.
Malgré ces qualités, l’Andra considère qu’au-delà de quelques dizaines d’années, il n’est pas possible
de garantir la pérennité de ce type de membrane synthétique.
Par conséquent, il est fait l’hypothèse pénalisante qu’au-delà de cette période, cette membrane ne
jouera plus aucun rôle d’étanchéité. A cette date, les activités résiduelles des radionucléides à vie
courte et moyenne auront fortement décrues, voire totalement disparu pour certains d'entre eux. La
rétention des radioéléments à vie longue et des substances chimiques sera alors garantie par les
propriétés du substratum géologique argileux, la limitation des infiltrations dans le stockage étant
assurée par la couverture surmontant les alvéoles de stockage.
Pour cette couverture, l’Andra a décidé de réutiliser l’argile du site, initialement excavée lors des
terrassements préliminaires à la construction du Centre et lors du creusement des alvéoles. Ce choix
est lié aux raisons suivantes :



3.6
très bonnes propriétés d’étanchéité de cette argile, confirmée par les différentes mesures
réalisées localement lors des travaux de reconnaissance géologique du site,
pérennité de l’argile, matériau naturel et durable par excellence,
retour d’expérience existant sur ce type de couverture. En particulier, l’Andra a réalisé de très
nombreuses études et essais de couverture pour ses Centres de stockage et dispose d’une
expérience très riche en la matière ; à cet égard, la réalisation sur le CSA d’une planche
expérimentale instrumentée, reconstituant une petite surface de couverture argileuse à l’échelle
1, a permis d’acquérir des données scientifiques confirmant l’efficacité de ce type d’ouvrage.
UN ACCES AU CIRES REDUISANT LES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX
L’implantation du Cires dans les bois situés sur la commune de Morvilliers a conduit l’Andra à étudier
différentes possibilités d’accès au site. Celles-ci conduisaient à envisager deux types d’accès :


un accès par le Nord du site, avec raccordement à la voie d’accès existante au CSA (destiné à
faciliter les synergies de fonctionnement entre le CSA et le Cires). Cette solution conduisait à
réaliser une traversée dans le massif forestier d’environ 2,5 km,
un accès par le Sud du site, raccordé à la départementale D960, privilégiant la réduction des
impacts environnementaux et le maintien d’une homogénéité du massif forestier.
Le choix de l’Andra s’est porté sur la deuxième solution, soit la réalisation d’un accès au plus court,
d’une longueur de 800 m et d’une emprise en largeur de 20 m.
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4
Tome 2 - Pièce 4 – Chapitre 11-6 – Page 16 sur 26
JUSTIFICATION DE LA SEPARATION PHYSIQUE DES BATIMENTS DE REGROUPEMENT
D’ENTREPOSAGE PLUTOT QU’UN BATIMENT UNIQUE REGROUPANT LES DEUX FONCTIONS
ET
Les bâtiments d’entreposage et de regroupement dédié à la gestion des déchets issus des filières hors
électronucléaire ont été construits en 2012 en deux endroits distincts. Le choix de créer deux
bâtiments géographiquement séparés (plutôt qu’un seul bâtiment regroupant les deux fonctions)
résultait des principales considérations suivantes :


5
natures de risques différentes entre les deux fonctions : la fonction regroupement se caractérise
surtout par des risques chimiques classiques (présence de produits inflammables, putrescibles,
voire infectieux), le risque radiologique y étant limité ; à l’inverse la fonction entreposage se
caractérise par des risques radiologiques spécifiques (déchets à caractère irradiant et/ou
susceptibles de générer du radon) alors que sur le plan chimique, ces déchets ne présentent pas
de risques particuliers (déchets à caractère inertes – terres, gravats ou déchets métalliques),
principes d’exploitation différents : les activités courantes et les flux de la fonction
regroupement renvoient à des tâches logistiques nécessitant une présence de personnel
permanent et à des mouvements (entrées / sorties) de colis répétés ; à l’inverse, la fonction
entreposage est caractérisée par des flux ponctuels, avec une présence de personnel épisodique.
JUSTIFICATION DES PRINCIPALES OPTIONS TECHNIQUES RETENUES POUR LE BATIMENT DE
REGROUPEMENT ACTUEL
Les techniques retenues pour le bâtiment de regroupement actuel sont relativement simples, compte
tenu de la nature des activités qui s’y déroulent.
Le choix des options techniques résulte des objectifs principaux suivants :




la prise en compte du retour d’expérience acquis sur une installation du même type déjà
existante, en l’occurrence le bâtiment 204 (ou Centre de Regroupement Nord – CRN – sur le
Centre CEA de Saclay),
l’optimisation de l’exploitation du bâtiment,
le recours à des techniques performantes en termes de protection de l’environnement aussi bien
en fonctionnement normal qu’en situations dégradées.
la limitation de l’impact pour le personnel d’exploitation,
Dans ce contexte, les principaux choix techniques qui ont été retenus sont décrits dans les
paragraphes suivants.
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5.1
Tome 2 - Pièce 4 – Chapitre 11-6 – Page 17 sur 26
UNE SECTORISATION DU BATIMENT EN PLUSIEURS LOCAUX SELON LA NATURE DE DECHETS OU DE MATIERES
Sur cet aspect, la sectorisation du bâtiment en 5 locaux spécifiquement dédiés aux différents types de
déchets reçus présente plusieurs avantages par rapport à une solution de type local unique :


5.2
une gestion facilitée des dispositions de prévention et de lutte contre l’incendie (sectorisation
physique permettant de limiter la propagation d’un incendie à l’ensemble du bâtiment,
dimensionnement au strict nécessaire du dispositif d’extinction automatique affecté au local
contenant les déchets inflammables),
une gestion facilitée des incompatibilités chimiques éventuelles entre déchets.
UNE CHAMBRE FROIDE POUR L’ENTREPOSAGE DES DECHETS SOLIDES ORGANIQUES
Le maintien en température négative est nécessaire pour certains déchets solides organiques (cadavres
d’animaux principalement). Ces déchets sont transportés en camions frigorifiques et sont orientés
dans le bâtiment de regroupement/tri/traitement dans une chambre froide dédiée.
L’entreposage de ce type de déchets dans des congélateurs individuels (comme c’était le cas sur le site
du CRN à Saclay où étaient auparavant entreposés ces déchets) n’a pas été retenue lors des études de
conception du bâtiment de regroupement pour les raisons suivantes :


à volume de déchets identique, le recours à des congélateurs individuels nécessite une place au
sol plus importante qu’une chambre froide (laquelle offre de meilleures possibilités de
rangement optimisées),
la solution chambre frigorifique présente une consommation électrique moindre que le recours à
des congélateurs multiples.
L’alimentation électrique de la chambre froide est secourue.
5.3
LE RECOURS A UN CHARIOT ELEVATEUR ELECTRIQUE
Le recours à un chariot élévateur électrique pour la manutention des déchets dans le bâtiment de
regroupement/tri/traitement a été privilégié par rapport à une solution de type chariot élévateur
thermique pour les raisons suivantes :


5.4
minimisation du risque de départ de feu lié à la présence d’un potentiel calorifique élevé (fuel ou
gaz), et d’un moteur thermique,
absence d’émission de gaz d’échappement.
LE CHOIX D’UNE EXTINCTION AUTOMATIQUE D’INCENDIE A MOUSSE PULVERISEE
Le local dans lequel seront regroupés les déchets inflammables de type solvants est équipé d’un
dispositif d’extinction automatique d’incendie asservi à la détection. Plusieurs solutions ont été
évaluées quant au choix de l’agent d’extinction (eau, mousse, gaz…) le plus approprié.
Le choix s’est porté sur une extinction automatique à la mousse. Les autres solutions possibles n’ayant
pas été retenues pour les raisons suivantes :


le recours à un agent d’extinction de type gaz présente un risque d’anoxie pour le personnel, en
cas d’évacuation tardive ou impossible du local,
l’utilisation d’eau pulvérisée conduit à générer des volumes de déchets liquides
supplémentaires ; par ailleurs le traitement ultérieur de ces volumes sera complexifié par la
nature du mélange obtenu (eau d’extinction + solvants présents dans les colis).
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Tome 2 - Pièce 4 – Chapitre 11-6 – Page 18 sur 26
En définitive, la mousse présente les avantages suivants :



produit non toxique pour le personnel et biodégradable,
agent d’extinction bien adapté aux types de produits entreposés,
aptitude à noyer rapidement tout le volume du local, sans nécessiter une étanchéité parfaite de
celui-ci.
6
JUSTIFICATION DES
D’ENTREPOSAGE
PRINCIPALES
OPTIONS
TECHNIQUES
RETENUES
POUR
LE
BATIMENT
A l’instar du bâtiment de regroupement, le choix des options techniques du bâtiment d’entreposage
résultait du même type de considérations :




la prise en compte du retour d’expérience acquis sur les installations déjà existantes (en
l’occurrence l’INB 56 à Cadarache, l’INB 72 à Saclay, l’établissement SOCATRI à Pierrelatte) ;
l’optimisation de l’exploitation du bâtiment,
le recours à des techniques performantes en termes de protection de l’environnement aussi bien
en fonctionnement normal qu’en situations dégradées.
la limitation de l’impact pour le personnel d’exploitation.
Dans ce contexte, les principaux choix techniques qui ont été retenus sont décrits dans les
paragraphes suivants.
6.1
UNE SECTORISATION DU BATIMENT EN TROIS ZONES D’ENTREPOSAGE DISTINCTES
Sur cet aspect, la sectorisation du bâtiment en 3 locaux distincts permet d’adapter le niveau de
protection vis-à-vis de l’exposition du personnel en fonction du niveau d’activité des déchets.
Ainsi, les déchets présentant les débits de dose les plus importants (de l’ordre de quelques centaines
de Sv/h au contact, principalement pour les têtes de paratonnerres au 226Ra, et sources diverses) sont
entreposés dans un local (local E01) dont l’épaisseur, en béton armé, est de 40 cm de pour les murs et
30 cm au minimum pour le plafond (écran de protection)
Les déchets présentant les débits de dose intermédiaires (de 20 à une centaine de Sv/h au contact
essentiellement pour des déchets de type terres et gravats issus d’opérations d’assainissement de sites
pollués) sont entreposés dans un local (local E02) dont l’épaisseur, en béton armé, est de 20 cm pour
les murs et 30 cm au minimum pour le plafond (écran de protection).
Enfin, les déchets présentant les débits de dose les plus faibles (moins de quelques dizaines de Sv/h
au contact essentiellement pour des déchets de type terres et gravats ou des paratonnerres 241Am) ne
nécessitent pas de dispositions particulières et sont entreposés dans un local (local E03) métallique.
Par rapport à une solution de type local unique, cette sectorisation permet de limiter l’exposition du
personnel ; ainsi, la manutention des colis les moins irradiants étant réalisée dans des locaux
physiquement séparés du local E01, le personnel d’exploitation n’est pas exposé inutilement aux colis
les plus irradiants lors de ces opérations.
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6.2
Tome 2 - Pièce 4 – Chapitre 11-6 – Page 19 sur 26
UNE PROTECTION PERIPHERIQUE COMPLEMENTAIRE
La mise en œuvre d’un merlon de terre autour du bâtiment d’entreposage, d’une hauteur sensiblement
identique à la hauteur d’entreposage des déchets, vise à supprimer l’exposition externe par
rayonnement direct depuis les déchets vers les zones proches, dans lesquelles peut évoluer le public
(par exemple sur le chemin forestier situé en bordure Est de la limite de propriété du Centre) ou le
personnel du Centre (bâtiment administratif et zone entreprises).
En ce sens, ce merlon d’une épaisseur de quelques mètres en moyenne permet de supprimer
complètement cette contribution à l’impact pour les personnes évoluant dans les zones voisines. Dans
ces conditions, l’émergence supplémentaire rajoutée par rapport au bruit de fond naturel est
uniquement imputable à l’irradiation par rétro diffusion par l’atmosphère (effet de ciel).
6.3
UN DALLAGE DU BATIMENT LEGEREMENT INCLINE
Le sol des locaux d’entreposage du bâtiment d’entreposage est légèrement pentu (pente dans le sens
Est / Ouest), de façon à canaliser les éventuelles présences d’eau dans le bâtiment (liées par exemple à
des égouttures depuis les engins de manutention, à d’éventuels fuites de toiture…) vers un point de
collecte identifié et permettant une reprise ultérieure aisée de ces effluents.
Par ailleurs, en regard d’un scénario d’incendie de chariot élévateur à moteur thermique évoluant dans
le bâtiment, cette disposition permet d’éviter toute propagation d’un éventuel feu de flaque vers les
empilements de colis. En effet, les colis de déchets sont gerbés sur plusieurs hauteurs jusqu’à
constituer des empilements de 6 m de hauteur maximale. Les piles sont rangées dans le sens de l’Est
vers l’Ouest, du point haut vers le point bas du local.
6.4
DES
DISPOSITIONS DE CONCEPTION ET D’EXPLOITATION PERMETTANT UNE PREVENTION DU RISQUE D’INCENDIE
OPTIMALE
Les déchets présents dans le bâtiment d’entreposage ne présentent pas de caractère inflammable ou
facilement inflammable. Les déchets sont livrés dans des conditionnements fermés (hormis
éventuellement quelques pièces unitaires métalliques). Ces conditionnements sont quasiment tous de
type métallique. A la base, le risque d’inflammation de la matière entreposée est donc extrêmement
réduit.
Les dispositions suivantes ont été retenues afin de réduire les scénarios de départ de feu dans le
bâtiment :




les équipements du bâtiment sont alimentés électriquement depuis des coffrets électriques
disposés en dehors du bâtiment,
les équipements situés à l’intérieur du bâtiment sont mis hors tension, en dehors de toute
présence de personnel (hormis pour les blocs autonomes d’éclairage de sécurité),
les seuls équipements tournants sont les centrales de soufflage et d’extraction ; celles-ci sont
disposées en toiture du bâtiment,
la présence d’engins de manutention ou de transport (chariots élévateurs, tracteurs, remorques)
est interdite à l’intérieur des locaux, en dehors de présence de personnel.
Dans ces conditions, le risque de départ de feu à l’intérieur des locaux d’entreposage est lui-même
extrêmement réduit, par conception et du fait des dispositions organisationnelles prévues.
Le seul scénario d’incendie identifié porte sur un départ de feu au niveau du moteur d’un des engins
de manutention pendant une opération d’entreposage des colis.
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Tome 2 - Pièce 4 – Chapitre 11-6 – Page 20 sur 26
Bien que d’occurrence très réduite, ce type de situation a été pris en compte au travers des
dispositions suivantes :


7
lors des opérations de déchargement de colis dans le bâtiment, un équipier de première
intervention est préventivement présent à proximité des zones de manutention, de façon à
pouvoir agir rapidement sur un éventuel départ de feu,
le dallage du bâtiment est pentu de façon à canaliser un éventuel feu de flaque (cf. § 6.3 cidessus).
JUSTIFICATION DES PRINCIPALES OPTIONS TECHNIQUES
TRI/TRAITEMENT DU BATIMENT DE REGROUPEMENT
RETENUES
POUR
L’EXTENSION
En cohérence avec les choix de conception qui furent retenus pour la construction du bâtiment de
regroupement, le choix des options techniques de l’extension tri/traitement résulte des considérations
suivantes :



7.1
la prise en compte du retour d’expérience acquis sur l’établissement SOCATRI à Pierrelatte,
le recours à des techniques performantes en terme de protection de l’environnement aussi bien
en fonctionnement normal qu’en situations dégradées,
la limitation de l’impact pour le personnel d’exploitation.
IMPLANTATION DE L’EXTENSION TRI/TRAITEMENT
Le bâtiment en extension est accolé au bâtiment de regroupement actuel afin d’optimiser la
mutualisation des fonctions en limitant les temps de transfert des déchets. En effet, les déchets traités
dans le bâtiment de tri/traitement sont tous préalablement entreposés dans le bâtiment de
regroupement.
Le bâtiment est réalisé sur deux étages afin d’optimiser la surface au sol : au rez-de-chaussée se
trouvent les locaux pour les procédés, ainsi qu’un local de suivi des procédés et un local technique
électrique. A l’étage se trouvent les locaux de ventilation et de contrôle cheminée, ainsi que la centrale
de traitement d’air (CTA) positionnée sur la toiture.
7.2
IMPLANTATION DES LOCAUX DU RDC
Plusieurs principes ont été retenus afin d’obtenir l’implantation la plus optimisée :




Les locaux contenant les procédés de traitement des liquides organiques (local assemblage et
local procédé SL/SLV) seront éloignés au maximum des locaux d’entreposage du bâtiment de
regroupement afin d’éviter les effets dominos en cas d’incendie ou d’explosion. Ainsi, ces
locaux seront implantés à l’extrémité ouest du bâtiment. Cette implantation permettra
également de disposer d’issues de secours donnant directement sur la voie pompiers,
permettant une évacuation du personnel plus rapide et une intervention plus aisée des secours
directement depuis l’extérieur.
Le local procédé SL/SLV présentera un accès direct sur la voie de circulation extérieure afin
d’évacuer les déchets traités directement vers le stockage.
Le local suivi et le sas de contrôle seront implantés au plus proche des futurs vestiaires afin de
faciliter l’accès pour le personnel. Ils seront également éloignés des locaux susceptibles de
présenter des émanations de gaz radioactifs (3H, 14C).
Le couloir de distribution sera réduit au maximum afin de conserver le maximum de surface
pour la partie « procédés ».
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

7.3
Tome 2 - Pièce 4 – Chapitre 11-6 – Page 21 sur 26
Une porte donnant sur l’extérieur sera créée dans le local de traitement des paratonnerres afin
de se laisser la possibilité d’y réaliser des travaux d’équipements résiduels après la mise en
service du reste de l’installation.
Afin de faciliter les accès, chaque local sera desservi depuis le couloir de distribution par une
porte matériel et une porte personnel.
IMPLANTATION DES LOCAUX DE L’ETAGE
Les équipements de ventilation et de contrôles de l’air au niveau de la cheminée seront séparés dans
deux locaux différents afin d’avoir une ambiance plus saine (thermiquement et acoustiquement) pour
le personnel accédant aux équipements de surveillance radiologique.
Le local ventilation sera positionné au-dessus du couloir de distribution afin de faciliter la distribution
des gaines de ventilation dans les locaux.
Pour un aspect sécurité, le toit au-dessus des locaux à risque d’explosion (local assemblage et local
procédé SL/SLV) sera de type bac acier avec exutoires de fumées, et est indépendant du reste du
bâtiment. Ainsi, dans le cas d’une explosion dans un de ces locaux, le toit jouera le rôle de fusible.
7.4
7.4.1
JUSTIFICATION DES PROCEDES
Traitement des liquides LS/LH/LA
Les déchets LS / LH / LA (liquides solvants / huiles minérales et organiques / liquides aqueux) seront
traités dans le local assemblage (
Figure 7-1). Les liquides, ne pouvant être stockés dans les centres de l’Andra, seront expédiés à
l’incinération, ou pour une partie des liquides aqueux transférés à l’Installation de
stabilisation/solidification du Cires sous réserve de leur compatibilité avec ce procédé.
Figure 7-1 - vue du local assemblage
Toutes les manipulations de LS/LH (échantillonnage, assemblage) seront faites dans une Sorbonne
Atex.
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Concernant les LA, les bonbonnes seront manipulées dans la Sorbonne, le transfert de liquide
s’effectuant dans une transicuve disposée à proximité de la sorbonne : une aspiration locale lors des
opérations d’échantillonnage et d’assemblage permettra d’éviter toute dispersion de vapeur.
Des échantillons, prélevés dans les bonbonnes LS/LH et LA, dans les transicuves de LA et dans les fûts
de LS/LH, seront conservés dans un local réfrigéré coupe-feu 2h et relié à la ventilation procédé. Les
étagères d’échantillon de LS/LH et de LA seront séparées.
7.4.2
Choix du procédé de traitement des fioles de scintillation SL/SLV
Le procédé de traitement des fioles de scintillation utilisé jusqu’à présent par la société SOCATRI
permet une séparation entre les liquides contenus dans les fioles et la partie solide constituée des
fioles elles-mêmes (en verre ou en polyéthylène), les deux parties étant envoyées à l’incinérateur
Centraco de façon distincte. Cette séparation entre la partie liquide et la partie solide est dictée par les
spécifications d’acceptation de l’incinérateur qui ne permettent pas la réception de fioles remplies.
Ainsi, le traitement actuel des fioles de liquides scintillant est le suivant : les fioles sont préalablement
broyées, les fioles en verre séparément des fioles en PE. La partie solide des broyats est grossièrement
égouttée et placée en fûts PE de 120L, et la partie liquide des solvants pompée dans des fûts
métalliques de 200L. Les broyats en verre n’étant pas incinérables, ils sont incorporés dans les fûts de
120L en petites quantités, le complément pour remplir le fût étant composé de broyats de PE. Les fûts
sont ensuite incinérés en l’état.
Dans le cadre du projet d’extension tri/traitement, l’Andra a étudié la possibilité de stocker sur le Cires
les broyats de fioles (verre et PE) et de limiter ainsi la part des déchets à incinérer à la seule fraction
liquide. Cette stratégie présente les avantages suivants :



réduction des volumes incinérés,
réduction des transports entre le Cires et Centraco, les broyats étant stockés in situ,
réduction des coûts de traitement, le coût de traitement par incinération étant supérieur au coût
de stockage.
Dans ce contexte, l’Andra a mené des études de faisabilité en laboratoire visant à vérifier la
compatibilité de plusieurs solutions de traitement envisagées avec les critères d’acceptabilité
applicables aux déchets stockés en alvéoles du Cires. En l’occurrence, il s’agissait de vérifier que la
teneur résiduelle en liquides scintillants présents sous forme de traces sur les broyats de fioles
respecte le critère de limitation en carbone organique total (COT) tel que présent dans l’arrêté
préfectoral d’autorisation d’exploitation du Cires (cf. article 4.2.1.1.4 – critères chimiques d’admission
en zone de stockage) : après réalisation d’un test de lixiviation destinée à vérifier si le déchet présente
un caractère polluant réduit, les seuils suivants sur la fraction extraite de l’éluat doivent être respectés
(exprimée en mg/kg de déchets stabilisé sec) :














COT < 1000 mg/kg,
Cr < 70 mg/kg
Pb < 50 mg/kg
Zn < 200 mg/kg
Cd < 5 mg/kg
Ni < 40 mg/kg
As < 25 mg/kg
Hg < 2 mg/kg
Ba < 300 mg/kg
Cu < 100 mg/kg
Mo < 30 mg/kg
Sb < 5 mg/kg
Se < 7 mg/kg
Fluorures < 500mg/kg
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Pour garantir l’atteinte de ces seuils (et en particulier le seuil applicable au COT, paramètre concerné
par les liquides scintillants - produits à caractère organique -), il s’agissait de sélectionner un procédé
de nettoyage des fioles suffisamment performant pour permettre l’obtention :


soit d’un déchet directement stockable ;
soit, à défaut, d’un déchet apte à subir un traitement complémentaire par stabilisation
permettant de garantir le caractère polluant réduit précisé par les seuils indiqués ci-dessus.
Dans un premier temps, l’Andra a étudié la faisabilité d’un procédé de nettoyage des fioles, après
broyage, par trempage dans l’éthanol. Ce procédé couramment utilisé dans l’industrie pour le
recyclage des métaux souillés, permet d’obtenir de bons résultats. Dans le cas du projet d’extension
tri/traitement, ce procédé permettait un nettoyage suffisant des fioles compte tenu du caractère
miscible dans l’éthanol de la plupart des produits liquides scintillants utilisés ; celui-ci n’a pas été
retenu pour les raisons suivantes :


recours à un produit inflammable augmentant les risques d’incendie dans le procédé,
nécessité de recours à l’incinération pour traitement final de l’éthanol après utilisation.
La solution alternative qui est retenue favorise un mode séparation mécanique entre phases liquide et
solide par centrifugation, afin de réduire autant que possible les traces résiduelles de liquides
scintillant sur les broyats de fioles.
Si nécessaire, deux traitements complémentaires sont prévus afin de garantir l’atteinte du niveau de
performance visé : nettoyage complémentaire à l’eau éventuellement additionnée d’un produit lessiviel
et/ou stabilisation des broyats par mélange avec un coulis de mortier.
En fonction du niveau de pollution résiduel des fioles et des caractéristiques des liquides scintillants,
les modes de traitement possibles seront :



Broyage,
Centrifugation,
Stockage des broyats.
Ou





Broyage,
Centrifugation,
Lavage des broyats à l’eau éventuellement additionnée d’un produit lessiviel,
Séchage par centrifugation,
Stockage des broyats.
Ou




Broyage,
Centrifugation,
Mélange des broyats avec un coulis de mortier,
Stockage des broyats.
En cas de recours à de l’eau pour lavage complémentaire des broyats de fioles, celle-ci serait traitée par
stabilisation par l’installation de solidification/stabilisation (ISS) du bâtiment de traitement
Des essais en laboratoires ont été menés afin de valider ces procédés de traitement ; ils ont porté sur
les points suivants :


essais de centrifugation sur fioles reconstituées et broyées,
essais de nettoyage à l’eau sur broyats,
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

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tests de lixiviation sur broyats essorés et lavés,
essais de stabilisation sur eau de nettoyage marquée à différentes concentrations en liquides
scintillants, les résultats concluants de ces essais ont conduit à définir l’installation de
traitement des SL/SLV qui sera essentiellement constituée de deux postes, une boîte à gants
procédé et un poste de bétonnage.
La boite à gants procédé SL/SLV sera composée de six modules :






Module
Module
Module
Module
Module
Module
d’ouverture des fûts et de tri des fioles
de broyage
de centrifugation
de rinçage
de séchage
de remplissage
Le poste de cimentation se composera de plusieurs éléments (Figure 7-2) :





une zone d’entreposage tampon pour les fûts remplis de broyats non cimentés,
un convoyeur à rouleaux pour alimenter en fûts le poste de cimentation,
une trémie d’alimentation en mortier disposée dans le voile Nord du local (trémie alimentée par
camion toupie stationnée à l’extérieur),
un mélangeur de fût
une zone d’entreposage et de maturation des fûts bétonnés.
Figure 7-2 - vue du poste de cimentation
7.4.3
Choix du traitement des déchets solides compactables et non compactables SC/SNC
L’évolution du guide d’enlèvement et du conditionnement de ce type de déchets conduira au
reclassement des déchets actuels SI/SNI (solides incinérables / solides non incinérables), en déchets
SC/SNC (compactables / non compactables). Ils seront conditionnés après tri des producteurs du non
électronucléaire dans des emballages adaptés (fûts métalliques de 200 L ou 100 L). Quelques colis
relevant des catégories SI (solides incinérables) et SO (solides organiques) existeront toujours ; ils
concernent des déchets qui, ne respectant pas les critères TFA ou FMA, devront être orientés vers
l’incinération.
Pour le stockage des colis SC/SNC en alvéoles TFA ou ouvrages FMA (avec ou sans compactage et/ou
injection, opérations réalisées dans d’autres bâtiments du Cires et du CSA), il convient de réaliser un
contrôle de conformité des colis, en termes de vérification du contenu physique des colis (vérification
d’absence de déchets interdits). Ce contrôle pourra être également réalisé sur les colis SI et SO à
destination de l’incinérateur. Ce contrôle par échantillonnage doit pouvoir être réalisé sur une
proportion minimale de 20 % du nombre des colis solides.
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A l’issue du contrôle, si le colis n’est pas conforme, il sera renvoyé au producteur pour remise en
conformité. Cependant, si l’opération de remise en conformité est simple (ouverture du fût pour retrait
de déchets interdits), l’extension tri/traitement du Cires permettra la possibilité d’une telle opération
réalisée sous ventilation.
Le local RX (R13) permettra le contrôle visuel du contenu des fûts de déchets SC et SNC.
Il comprendra un poste informatique, une potence et un scanner à rayons X. La potence permettra le
déplacement des fûts qui peuvent parfois atteindre 100 kg.
Cet équipement sera conforme à l’arrêté du 22/08/2013 fixant les règles de conception pour des
installations utilisant des appareils à rayons X.
Un procédé similaire de contrôle des déchets avec une machine RX est utilisé actuellement sur les sites
de la Hague et de Centraco. Le retour d’expérience est positif.
Sur ce type d’équipement dont les avantages principaux sont les suivants :


Contrôle de conteneur sans nécessité d’ouverture du colis
Contrôle rapide
Le local R12 permettra la remise en conformité des colis jugés non conformes lors du contrôle RX.
Deux options ont été envisagées pour réaliser cette opération :


Utilisation d’une boîte à gants (Figure 7-3)
Utilisation d’une casemate en béton avec des sas entrée/sortie et dans laquelle les opérateurs
interviennent en tenue et en air respirable.
L’étude a conduit à de retenir la solution « Boîte à Gants », à la fois plus simple d’utilisation et plus
pratique en évitant aux opérateurs d’intervenir en tenue ventilée.
Figure 7-3 - Vue de la boîte à gants de reconditionnement
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7.4.4
Tome 2 - Pièce 4 – Chapitre 11-6 – Page 26 sur 26
Traitement des paratonnerres et autres sources du nucléaire diffus
Actuellement, les têtes de paratonnerres sont collectées sur tout le territoire français et regroupées
dans le bâtiment de regroupement du Cires. Les paratonnerres étant mis en fût sur les sites de façon
unitaire, un regroupement des têtes est réalisé dans le bâtiment de regroupement permet déjà
d’optimiser le remplissage des fûts.
Ainsi, pour les têtes de paratonnerres, l’opération d’assemblage conduit à reprendre chaque tête
placée unitairement dans un fût de 50 L, pour la transférer dans un fût de 100 L, chaque fût de 100 L
permettant de regrouper huit (8) têtes ensemble. Après fermeture, le fût de 100 L est disposé dans un
fût de 200 L, l’espace annulaire entre les deux emballages étant doté de plots de calage en mousse. Le
colis ainsi constitué est ensuite transféré au bâtiment d’entreposage du Cires.
Pour d’autres types de déchets solides de petites dimensions (sels de thorium ou d’uranium, certaines
sources de faible activité, solides organiques), des opérations d’assemblage de ce type sont également
effectuées.
Cette opération permet d’optimiser les volumes de déchets, elle peut encore être améliorée.
A cette fin, l’installation de tri/traitement permettra de disposer d’un atelier de démontage des têtes
de paratonnerres : les éléments radioactifs des têtes de paratonnerres (Radium ou Américium) seront
séparés de leur support métallique, et conditionnés en boîtes métalliques de contenance 1L à 3L. Les
pastilles radioactives seront bloquées par une résine ou mortier, et les boîtes refermées pour être
placées dans un colis apte à un futur stockage FAVL ou MAVL. Cette dernière opération se fera dans le
bâtiment d’entreposage du Cires. Les supports métalliques des paratonnerres contaminés seront
conditionnés pour un stockage en alvéole TFA.
Cet atelier pourra également servir à d’autres sources diverses issus de filières hors électronucléaire,
dans le même but de réduire leur volume pour un premier entreposage, et de les reconditionner en
colis compatibles avec un stockage.
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