Guide départemental des plantations en vienne Personnes physiques ou morales exerçant une activité agricole Collectivités locales, associations, exploitants agricoles, propriétaires privés Collectivités locales, syndicats de rivière, exploitants agricoles, particuliers, entreprises et associations Agroforesterie, mesure 222 Appel à projets “Boqueteaux” Pays des 6 vallées www.pays6vallees.fr Collectivités locales, syndicats de rivière, exploitants agricoles, particuliers, entreprises et associations • Achat des plants et fournitures associées, • Travaux de plantation et location de matériel nécessaire aux travaux. Collectivités locales, associations Appel à projets “Reconquête des Paysages” Pays Civraisien www.payscivraisien.fr Région Poitou-Charentes www.poitou-charentes • Conception du projet paysager, • Achat des plants et fournitures associées, • Travaux de plantation et location de matériel nécessaire aux travaux. Collectivités locales, associations Semaine Régionale de l’Arbre et de la Haie • Achat des plants et fournitures associées, • Travaux de plantation et location de matériel nécessaire aux travaux, • Dépenses d’animation et sensibilisation. • Installation d’arbres uniquement, • Conception du projet, • Elimination de la végétation préexistante, • Préparation du sol, • Fourniture, • Installation des plants, paillage et entretien. • Conception du projet paysager, • Achat des plants et fournitures associées, • Travaux de plantation et location de matériel nécessaire aux travaux. • Conception du projet paysager, • Animation pédagogique, • Achat des plants et fournitures associées, • Travaux de plantation, location de matériel. • Plantation de haies et boqueteaux au sein du périmètre d’Aménagement Foncier. Communes, associations foncières, particuliers Travaux connexes Aménagements Fonciers • Etudes préalables à la plantation, • Plantations et restauration de haies, bois, bosquets, vergers et ripisylves, • Plans de gestion, • Actions de sensibilisation, • Acquisition du foncier nécessaire, • Préparation du sol, achats des plants et des matériels liés à la plantation (tuteurs, protections, paillage…). Collectivités territoriales, établissements publics et associations DEPENSES ELIGIBLES Programme d’Aide au Développement des Communes (PADC) BENEFICIAIRES • Plantation minimale de 200 mètres linéaires , • Paillage à caractère écologique , • Plants d’essences champêtres / traditionnelles à la Région, avec une priorité donnée aux jeunes plants, • Intérêt collectif significatif : les plantations autour des maisons ne sont pas aidées. • Plantation minimale de 200 mètres linéaires , • Paillage à caractère écologique, • Espèces indigènes d’origine locale, • Intérêt collectif significatif : les plantations autour des maisons ne sont pas aidées, • Cohérence avec la charte architecturale et paysagère. • Surface minimale 0,5 ha d’un seul tenant, largeur minimale de 20 m, • Plantation d’essences forestières diversifiées (minimum 10 essences différentes choisies parmi une liste déterminée), • Minimum 1000 plants, densité supérieure à 1 300 plants/ha, • Pérennité de la plantation pour minimum 15 ans. • Surface minimale de 3 ha d’un seul tenant, • Terres non boisées avec une utilisation agricole durant minimum 2 ans consécutifs au cours des 5 dernières années, • Terres en prairies naturelles exclues, pas de culture OGM, • Densité de 30 à 200 arbres/ha, • Essences feuillues uniquement, pas d’arbre non forestier. • Projet élaboré par des professionnels, • Choisir des espèces indigènes, d’origine locale si possible, • Haies champêtres : préférer l’utilisation de jeunes plants, • Utiliser un paillage biodégradable, herbicides interdits. • Organiser une animation publique ou scolaire, • Promouvoir l’opération (presse et affichage), • Choisir des espèces indigènes, d’origine locale si possible, • Utiliser un paillage biodégradable, herbicides interdits. • Travaux décidés dans le cadre d’un Aménagement Foncier et approuvés par la commission locale d’Aménagement Foncier, • Convention de gestion pour les particuliers, • Plantation selon les critères ci-dessus. • Plantations sur des emprises sous maîtrise d’usage et d’ouvrage publique, • Plantations d’essences locales, • Existence d’une convention entre le maître d’ouvrage et les riverains pour l’entretien, • Plan de gestion sur 5 ans, • Application de seuils minimaux : haie : 200 m ; verger et arbres isolés : 20 arbres ; bois, bosquets, ripisylves : 500 m2 d’un seul tenant. REGLEMENT TECHNIQUE • Max 80 % des dépenses éligibles, majorée à 5€/ml de haie, • Montant minimum de dépenses éligibles de 700 € TTC. • Max 80 % des dépenses éligibles, • Montant minimum de dépenses éligibles de 700 € TTC. • Forfait de 2 €/ plant, plafonné à 3500 €/ha et limité à 15 000 € par projet. • Maximum 80% des dépenses éligibles, plafonné à 750 €/ ha • Prestations immatérielles (conseil, conception et maîtrise d’œuvre) : Max 12% du montant HT des dépenses matérielles. • Conception du projet : 10 à 80% des sommes engagées, plafond à 20 000 €. • Réalisation du projet : 10 à 80% des sommes engagées, plafonné à 40 000 €. • Maximum 80% des sommes engagées, représentant au minimum 2 000 €, plafonné à 15 000 €. • Subvention de 80 % du montant HT dans la limite de 0,50 ha pour les boqueteaux. • Subvention de 20 % du montant HT, plafonné à 10 000 € par an avec un objectif de 80% de financement public. MONTANT DE L’AIDE Aides financières en faveur de la plantation, des arbres et des haies champêtres dans la Vienne DISPOSITIFS Département de la Vienne lavienne86.fr Fiche 1 SOMMAIRE Les types de plantations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 La multifonctionnalité des arbres et des haies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 Pourquoi vouloir conserver et planter des arbres ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 La haie au cœur du Développement Durable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 Anticiper la plantation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Concevoir un projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Positionner la plantation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Préparer la plantation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Les plants d’origine locale : amorcer les réflexions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 6 8 8 9 Pour une plantation de haie réussie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 Planter “dans les règles de l’art” . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 Protéger la plantation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 Plantation d’un arbre tige . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 Plantation d’un arbre fruitier greffé : spécificités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Entretien et suivi d’une jeune plantation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 Les tailles de formation de la haie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 L’agroforesterie : l’arbre dans la parcelle agricole . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 Glossaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 Les types de plantations Ces formes arborées sont présentes sur l’ensemble du département de la Vienne, avec des compositions et une organisation spatiale différentes selon les unités paysagères (voir poster ci-joint). Haie bocagère La haie bocagère est une formation linéaire arborée comportant des arbres, des arbustes et des buissons de “pays”. Elle est composée d’espèces présentes dans nos campagnes et forme une ligne dense plus ou moins large. Elle est située en bord de champ, le long des chemins ou des routes. Elle délimite une parcelle, longe un bâtiment, borde un cours d’eau... Dans ce dernier cas, on l’appelle aussi "ripisylve". Haie bocagère Bosquet et boqueteau Ce sont des espaces composés d’arbres, d’arbustes et de buissons ou occupés par un groupe d’arbres. Bosquet : superficie de 5 ares à 0,5 ha Boqueteau : superficie de 0,5 ha à 4 ha Alignement Bosquet Il s’agit d’une ligne d’arbres plantés à intervalles réguliers, espacés entre eux d’au moins un mètre et le plus souvent de la même espèce. Alignement Verger Un verger est un terrain dévolu à la culture d’arbres fruitiers, appelée arboriculture fruitière. Mais des arbres fruitiers peuvent aussi être insérés dans des haies, cela s’appelle alors des haies fruitières. Verger La multifonctionnalité des arbres et des haies Pourquoi conserver et planter des arbres ? Les plantations remplissent des rôles dans de nombreux domaines. Certains atouts sont quantifiables (ex : production de bois de chauffage et de fruits) et profitent souvent aux propriétaires de ces arbres et haies. Mais ces végétaux jouent de nombreux autres rôles qui relèvent de l’intérêt général (protection des sols, brise-vent, régulation du climat, accueil de la biodiversité, amélioration de la qualité et de l’écoulement de l’eau, diversification des paysages…). Ces rôles sont plus difficiles à appréhender et à quantifier et donc plus méconnus. 4 La présence, la densité et la répartition d’arbres et de haies sur un territoire ont un impact dans les domaines économiques, environnementaux et sociaux. Ce sont donc des éléments majeurs des principes du Développement Durable. La haie au cœur du développement durable Important ! Pour être efficace et jouer l’ensemble des rôles qui lui sont attribués, une haie champêtre doit avoir : • une épaisseur de 1,5 m minimum à 1 m du sol (après taille), • une banquette enherbée d’au moins 1 m de large au pied, de part et d’autre, • un houppier* développé et en bon état. Un entretien sévère, de surcroît avec du matériel mal adapté, occasionne des plaies et fragilise la haie (sensibilité aux maladies et faible résistance aux grands vents). Une haie propice à la biodiversité doit être composée, de préférence, de plusieurs strates, bien étoffées : • la strate buissonnante, regroupe les espèces ligneuses de petite taille (hauteur inférieure à 3 m). Ex : cornouiller, troène, viorne… Elle est importante pour la densité de la haie, la biodiversité. • la strate arbustive est composée d’espèces dont la hauteur varie entre 3 et 7 m. Ex : charme, érable, néflier, noisetier… C’est en grande partie sur cette strate que repose l’objectif de production de bois de chauffage (plaquette). • la strate arborée, où l’on retrouve les grands arbres (hauteur supérieure à 7 m). Ex : châtaignier, chêne, merisier… Les arbres de haut-jet* qui la composent sont souvent destinés à produire du bois d’œuvre ou du bois de chauffage. • Il ne faut pas non plus oublier les plantes grimpantes, véritables liants végétaux, comme le lierre et le chèvrefeuille. 5 Anticiper la plantation Les plantations doivent s’effectuer de fin-novembre à mars. Mais, pour un projet réussi, il est important de s’y prendre au moins six mois à l’avance, et de respecter, autant que faire se peut, le calendrier des travaux suivant : année N M J J Conception A année N+1 S Travaux du sol O N Achat des plants D J Plantation et protection F M A M Paillage Itinéraire technique à respecter pour une plantation réussie Important ! Quand le travail est fait par une entreprise, il faut aussi prévoir une phase de consultation. Concevoir un projet Le choix du lieu de plantation, du type de plantation, des essences et de leur proportion se fait en fonction des réponses aux questions suivantes : • Une haie pour quels objectifs ? Pour la production de bois, le paysage, la biodiversité, la protection des cultures… • Quelles sont les formes arborées (haies, bosquets, alignement…) qui composent le paysage alentour et quelles espèces les caractérisent ? • De quel type de sol s’agit-il ? Profondeur, structure, pH, engorgement en eau… • Où planter ? Par rapport aux contraintes naturelles (ex : vents dominants, écoulement de l’eau, talus, fossé), à la limite de propriété, aux réseaux existants (aériens ou enterrés), par rapport aux haies déjà existantes et à relier entre elles, des points noirs paysagers à masquer… • Quels accès créer ou conserver ? Par rapport aux axes de circulation, aux besoins de l’exploitant… Il ne faut pas hésiter à se rapprocher d’une structure spécialisée dans le domaine dès ce stade et se renseigner sur les dispositifs d’aides financières disponibles sur le territoire (voir fiche n° 1). Haie double à privilégier Haie simple : à n’utiliser qu’en cas de contraintes techniques ou réglementaires 6 La constitution de la haie • le nombre de lignes : il est conseillé de planter des haies composées de deux lignes et plus (en quinconce). Plus une haie est large, plus elle remplit ses multiples rôles. • l’espacement entre les plants : - sur la même ligne (de 1 à 2 m) - entre les lignes (de 0,5 à 1 m) • la répartition des espèces : à l’intérieur d’une séquence, elle ne doit pas être régulière et répétitive (pas de séquence dite “à l’espèce”). Il est préférable de concevoir des séquences en fonction des catégories de végétaux (arbres, arbustes et buissons). Les espèces de même catégorie seront mélangées et réparties au hasard. Cela permet d’obtenir une haie à l’aspect naturel. Le choix des espèces Les espèces doivent être choisies en fonction des conditions pédoclimatiques* et des usages futurs de la haie (hauteur souhaitée…). Il est préférable d’utiliser des espèces présentes dans la palette végétale du territoire. Les espèces horticoles* sont déconseillées (cotoneaster, laurier…), sauf éventuellement près du bâti. Il faut également veiller à ne pas utiliser d’espèces invasives (robinier faux acacia, ailante, buddleia…). La “liste provisoire des arbres et arbustes indigènes du Poitou-Charentes” du CBNSA (Conservatoire Botanique National Sud-Atlantique) peut servir de référence, ainsi que le poster ci-joint. Lors de la commande des plants auprès du pépiniériste, il est recommandé de bien préciser le genre et l’espèce pour éviter les espèces horticoles ou non “locales”. L’association de plusieurs espèces présente bien des avantages : meilleur garnissage, résistance aux maladies et parasites, meilleur équilibre écologique et harmonie paysagère au cours des saisons. Quelques espèces courantes Important ! En Poitou-Charentes, la plantation d’Aubépine – Crataegus – est soumise à autorisation, du fait des risques liés à la propagation du feu bactérien*. Pour toute plantation, une demande doit être effectuée auprès de la DRAAF (Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt). Charme Carpinus betulus Frêne commun Fraxinus excelsior Chêne Quercus sp. Fusain d’Europe Euonymus europaeus Cornouiller sanguin Cornus sanguinea Noisetier coudrier Corylus avellana Erable champêtre Acer campestre Prunellier Prunus spinosa 7 Positionner la plantation Les distances à respecter varient selon le statut de la parcelle où est effectuée la plantation et celui de la parcelle voisine. Les plantations qu’effectuent les collectivités sur leur domaine public n’ont pas de distance réglementaire à respecter. Voici la réglementation pour un propriétaire privé : Le long d’une autre propriété privée Selon l’article 671 du Code Civil, la distance à laquelle il faut placer une plantation par rapport au fond voisin dépend de la hauteur de celle-ci à taille “adulte”. Il est donc indispensable de prendre en compte la croissance normale et prévisible de la plantation. Plantation à 2 m minimum Hauteur inf. à 2 m Haie buissonnante ou haie taillée Limite de propriété Limite de propriété D’après les usages locaux édités par la Chambre d’Agriculture, dans la Vienne “en zone rurale”, la plantation des arbres isolés, vergers et alignements d’arbres, doit être réalisée à 4 m de la limite de propriété. Hauteur sup. à 2 m Haie arborée et arbre isolé ou en alignement Important ! Plantation à 0,5 m minimum Le long d’une voie nationale, départementale ou communale Pour les plantations en bordure de route nationale, départementale et communale, une demande d’alignement auprès des services gestionnaires de la voirie (RN : Etat, RD : Département, VC : Mairie) doit être effectuée. Cela permet de connaître l’emplacement de la limite du domaine public routier. Le long d’un chemin rural D’après l’article D161-22 du Code Rural, les plantations d'arbres et de haies peuvent être faites le long des chemins ruraux sans conditions de distance, sous réserve que soient respectées les servitudes de visibilité et les obligations d'élagage. Préparer la plantation Désherbage mécanique Important ! Travailler un sol trop humide peut provoquer des risques de tassement, lissage et compactage. 8 Travaux du sol C’est une des étapes les plus importantes de la plantation ! Elle a notamment pour but de favoriser la reprise et l’enracinement des plants. A l’emplacement de la future plantation, sur environ 2,5 m de large pour une haie double, par exemple : 1- Désherbage mécanique, si nécessaire : dans l’été, commencer par débarrasser le sol des herbacées (rotovator). 2- Sous-solage* : fin d’été-automne, sur terrain profond et bien ressuyé (sauf sur terrains argileux humides, pierreux ou sableux). Il peut permettre d’ameublir le sol en profondeur et de casser la semelle de labour. 3- Labour 4- Emiettage : au rotovator ou à la herse. Sur des petites longueurs ou sur talus : possibilité de travailler à la minipelle, au tractopelle ou avec une dent de sous-solage. L’achat et la conservation des végétaux On utilise en général de jeunes plants (de 1 à 2 ans, hauteur : 30 cm minimum et de préférence de 40 à 60 cm) car ils sont plus faciles à installer, peu coûteux et ils démarrent facilement. Ils doivent être vigoureux, exempts de maladies et bien conformés (ex : système racinaire développé et sans blessure). Types de conditionnement des plants : Les “racines nues” (RN) Les racines sont visibles, il n’y a pas de terre autour Plants en godet ou motte forestière Les racines sont dans un substrat terreux (choisir de préférence des “godets antichignons”*) Conservation (en cas de plantation différée) : • les “mettre en jauge”, c’est-à-dire placer les plants dans du sable, ou à défaut, de la terre fine (jusqu’à 2 mois). Il faut que les racines soient complètement recouvertes. Cette opération est indispensable car elle permet de protéger les racines du gel et du dessèchement. • dans un hangar, à l ’abri du gel, mais attention au dessèchement de la motte. Il faut les arroser régulièrement ou les tremper dans un bac plein d’eau pour réhumidifier complètement la motte. Important ! Si la plantation ne se fait pas aussitôt après réception des plants : veiller à leur bonne conservation. Le dessèchement est la cause principale des échecs de plantation. Jauge de sable pour la conservation de plants en racines nues Les plants d’origine locale : amorcer les réflexions Dans la nature, les plantes herbacées, les arbres, les arbustes, poussant de manière spontanée, vivent à l’intérieur d’une aire de répartition limitée et sont originaires d’un territoire donné. Ils sont donc adaptés à leurs conditions de sol, de milieu et de climat. A partir de ce constat, peuvent être prélevées dans la nature des graines, ou éventuellement des boutures, afin de produire des plants dont l’origine est avérée : il s’agit de ‘plants d’origine locale’. Ces plants sont destinés à être plantés sur le même territoire que leur origine géographique. Ils seront alors originaires du milieu où ils se trouvent. Ainsi, les végétaux d’origine locale sont une réponse concrète et durable pour : - préserver les identités et les structures de nos milieux naturels et de nos espaces ruraux, - répondre aux enjeux liés à la dégradation de la biodiversité. Ils sont également un atout pour l’adaptation des plantations aux changements climatiques Actuellement des démarches et expérimentations sont en en cours, mais il est encore trop tôt pour disposer de plants d’origine locale sur des grandes quantités et de nombreuses espèces, en dehors d’un contrat de culture* anticipé 1 à 2 ans à l’avance. 9 Pour une plantation de haie réussie Planter “dans les règles de l’art” Conditions de plantation Le soin apporté à la plantation conditionne la vitalité de la future haie. Plusieurs années de croissance peuvent ainsi être gagnées. Il est conseillé de planter : • durant la période d’arrêt de végétation, entre novembre et mars, • hors période de gel Planter en fin d’année permet aux plants de bénéficier des pluies hivernales pour s’installer et développer de nouvelles racines. Les plantations tardives sont souvent plus sensibles à la sécheresse. Il est préférable d’éviter de planter : • par vent fort, • sur un terrain détrempé. Sur terrains engorgés, mieux vaut différer la plantation au printemps. Le piquetage Il s’agit de matérialiser les lignes de plantation et les emplacements des plants si besoin. La préparation des plants Pour les plants en racines nues, veiller à ne pas laisser les racines exposées au vent ou au soleil. Ne sortir les plants de leur jauge ou de leur sac qu’au moment de la plantation et les couvrir de sacs ou de tissus humides. Une jauge de sable "mobile" peut être réalisée dans le godet d’un tracteur, par exemple. Préparer les racines selon le type de plants : Plants en racines nues (RN) : "l’habillage" Si besoin, tailler les racines trop longues ou abîmées au sécateur. Equilibrer parties aériennes et racinaires. Attention : ne pas rabattre les hauts-jets (bourgeon terminal et racine pivot). Collet “Praliner” les racines en les trempant dans un mélange d’1/3 de bouse de vache fraîche, 1/3 de terre et 1/3 d’eau. Le mélange doit bien “coller” aux racines. NB : il existe des pralins commerciaux. Le pralinage permet : d’éviter le dessèchement des racines, il favorise l’adhérence entre les racines et la terre. Plants en mottes Bien imbiber la motte dans l’eau sans la casser. La mise en place du plant Mettre le plant en terre à l’aide d’une pelle-bêche ou d’une houe. Pour positionner les plants en RN correctement : • le collet* doit être positionné au niveau de la surface du sol, • veiller à bien disposer les racines sans les replier ou les tordre. Recouvrir les racines de terre fine et combler le trou, puis tasser pour ne pas laisser de poches d'air. 10 Pour les mottes : bien remettre 1cm de terre sur la motte pour éviter le dessèchement. Protéger la plantation Le paillage* des plantations Il est nécessaire de couvrir le sol durant les 2-3 premières années de la plantation pour deux raisons principales : • protéger les jeunes plants de la concurrence exercée par les végétaux herbacés, • conserver un maximum d’humidité au pied de la plantation. Pour cela, il existe deux types de matériaux : Paille de blé • les matériaux naturels biodégradables issus de sous-produits agricoles et forestiers (ex : pailles, écorces, copeaux…) Avantages : valorisation de sous-produits, approvisionnement local et coût du transport réduit, apport de matière organique, bonne tenue du paillage dans le temps Inconvénients : approvisionnement plus complexe, qualité variable, pose manuelle, volume important Type de paillage Epaisseur Quantité (volume ou poids) Paille de blé 20 cm 15-20 kg/m² Paille de lin 20 cm 15-20 kg/m² Copeaux bois 10-15 cm 0,12 m3/m² Ecorces 15-20 cm 0,2 m3/m² Paille de lin Copeaux bois • les produits manufacturés : biodégradables (ex : feutre, film à base d’amidon de maïs) ou non biodégradables (ex : films synthétiques et toiles tissées). Avantages : approvisionnement simple et assuré auprès des fournisseurs, qualité stable (standard), pose mécanisable, plantation facile Inconvénients : prix élevé, coût écologique (fabrication, transport), mauvaise intégration paysagère Non seulement, les produits synthétiques (films, toiles) ne sont pas biodégradables, mais ils sont aussi difficilement recyclables. Leur ramassage est souvent compliqué (lambeaux) et leur taux de souillure (terre) les rend inacceptables en circuit de recyclage. Ecorces Type de paillage Caractéristiques Feutre biodégradable (fibres végétales) Densité : 1 400g/m2 • Effet paillant et durabilité variable selon les types de sol • Volume important et besoin d’un stockage abrité • Pousse des herbacées dans les fentes de plantation • Enlèvement des agrafes nécessaire • Certains feutres ne sont pas 100% fibres végétales et présentent une part non négligeable de plastique, donc pas à 100 % biodégradables Film à base d’amidon de maïs Epaisseur : 110 µm • Peu encombrant • Tenue dans le temps variable • Composition et écobilan flous Feutre biodégradable Film à base d’amidon de maïs Remarques 11 Exemple d’une plantation réalisée avec de la paille de blé Pour une haie double, il faut compter une botte de 300 kg (poids sec) pour pailler environ 15 m linéaires sur environ 1,3 m de large, c’est-à-dire 2 tonnes pour 100 m de plantation. Il est préférable d’utiliser de la paille “propre” (faible présence de grains et semences d’herbacées). On peut également installer de la paille humide si elle n’est pas trop dégradée. Il est conseillé de poser la paille après la plantation. Planter à travers la paille est peu commode et plus long. Cette technique occasionne également un dépôt de terre sur la paille, ce qui va faciliter la repousse des herbacées. La disposition de la paille se fait à la main ou à la fourche. Avec une botte ronde : dérouler la balle à coté de la ligne de plantation puis disposer la paille en plaque sans l’aérer. Avec une botte rectangulaire : détacher les plaques compactes et les disposer autour des plants, sans les aérer et de manière bien jointive. Mise en place de la paille de blé Les protections contre les animaux En cas de présence de gibier, il faut prévoir des protections adaptées. Les chevreuils, sangliers, lapins, lièvres, rongeurs etc. peuvent occasionner des dégâts importants (brouter, écorcer et déterrer), jusqu’à la destruction des plants. On protégera prioritairement les arbres de haut-jet* et les arbres fruitiers avec des filets en maille plastique. Les attaques sur les buissons sont moins gênantes puisqu’elles permettent aux jeunes plants de se ramifier et de se densifier (recépage naturel), à condition qu’elles ne soient pas trop fréquentes. Protection “chevreuil” Animaux Hauteur minimum de la protection (cm) Tuteurs Technique de pose Lièvres et lapins 60 Bambou - 90cm Bambous à enfiler à travers les mailles de la gaine Piquet - 150cm • A agrafer au piquet en plusieurs points sur la hauteur • Réaliser un “ourlet” en haut de la protection pour la rigidifier et éviter son frottement sur l’arbre Chevreuils Protection “lapin” 12 120 Plantation d'un arbre tige On peut choisir de planter deux types de plants : des baliveaux* ou des arbres tiges*. Les consignes pour le choix des essences, la période et les conditions de plantation, la conservation et la préparation des plants, le pralinage, le paillage etc. sont identiques à celles de la plantation d’une haie mais ces pratiques doivent être suivies avec encore plus d’attention. Important ! Penser aux dimensions de l’arbre adulte et ne pas le planter trop près d’un bâtiment ou trop près des limites de terrain ou d’un réseau aérien. Réalisation d’une "fosse de plantation" Travailler le sol sur 1 m² de surface et, si possible, au moins 60 cm de profondeur : • Décaper l’herbe. • Réserver la bonne terre arable (10 à 30 cm) puis ameublir le fond du trou sans sortir la terre. • Reboucher le trou avec la terre arable. Si le terrain est trop pierreux ou de qualité médiocre, il est préférable d’apporter de la terre végétale. • Evacuer les pierres et le pelon (herbe décapée). Fosse rebouchée avec terre arable Terre “du fond” ameublie “Fosse de plantation” Important ! Veiller à ne pas mélanger la terre fertile de surface avec celle, moins riche, du fond. 13 La mise en place du plant • Dans la terre ameublie, recreuser un trou légèrement supérieur au volume des racines. Au fond, faire un petit dôme pour disposer les racines dessus. • Installer le tuteur (diamètre 4 à 10 cm) et l’arbre dans le trou. Le tuteur doit être positionné face aux vents dominants. Veiller à bien disposer le collet au niveau du sol et à ne pas plier les racines. • Reboucher le trou en maintenant l’arbre bien droit, tout en arrosant pour tasser la terre autour des racines, même s’il pleut. • Fixer l’arbre au tuteur à l’aide d’une attache souple, sans trop serrer. Elle doit être placée au niveau des 10 premiers centimètres du haut du piquet. Si elle est placée trop bas, l’arbre risque de frotter contre le tuteur, occasionnant ainsi des blessures. • Poser une protection gibier si nécessaire (type : enroulée autour du tronc). • Pailler la plantation sur 1 m² (voir tableau page 9). Protection Attache Paillage Tuteur Plantation d’un arbre “tige” Plantation d’un arbre fruitier greffé : spécificités • Choisir un porte-greffe* adapté au sol et, de préférence, choisir des variétés fruitières anciennes et locales. • Pour les vergers : observer l’orientation de la parcelle et planter les arbres les plus hauts au nord et les plus bas au sud afin que leur ombre ne nuise pas à l’ensoleillement des autres. • Respecter les distances de plantation conseillées en fonction des porte-greffes* choisis (10 m entre chaque arbre pour ceux greffés sur "francs"). • Pour les arbres fruitiers greffés au pied : repérer le point de greffe (ne pas confondre avec le collet) il ne doit surtout pas être recouvert. 14 Entretien et suivi d’une jeune plantation Les trois premières années, le suivi et l'entretien des plantations sont indispensables pour garantir la bonne croissance des plants et obtenir une haie vigoureuse. Veiller à la maîtrise des herbacées Il est nécessaire de supprimer les plantes ayant pu pousser à travers le paillage et de procéder à un apport supplémentaire de paillage, si nécessaire. L’utilisation d’un bon paillage à la plantation, avec une bonne épaisseur permet souvent d’éviter le paillage complémentaire la première année. Important ! Environ 5 ans après la plantation, il sera absolument nécessaire d’enlever les protections gibiers, car elles ne seront alors plus utiles. Cela permettra d’avoir une plantation dont l’aspect sera plus naturel. Repositionner les protections gibiers Avec le vent, le passage des engins etc. les protections mises en place à la plantation peuvent être soulevées, voire enlevées et les piquets cassés ou couchés. Plantation nécessitant un renforcement du paillage Regarnir en plants Afin d’éviter les trouées dans les haies et optimiser leur fonctionnalité, il est conseillé de procéder au remplacement des plants morts. La plupart des pépiniéristes proposent une garantie annuelle, permettant un remplacement gratuit de l’arbre en cas de non-reprise. Important ! Il est inutile, voire néfaste, de pratiquer un arrosage systématique, car il engendre, chez les végétaux, la formation d’un système racinaire trop superficiel, accentuant la sensibilité des plantes à la sécheresse. Faut-il arroser ? Le choix des essences (rustiques et adaptées aux conditions pédoclimatiques) ainsi qu’une “bonne" épaisseur de paillage permettent de faire face, sans arrosage, à des conditions de sécheresse "standard”. Il est donc préférable de vérifier régulièrement l’humidité sous le paillage et arroser uniquement si cela s’avère nécessaire. Une attention plus particulière devra être portée aux plantations d’arbres-tiges et d’arbres fruitiers, plus sensibles au déficit hydrique. Rappel : tout arrosage doit être effectué en fonction de la réglementation en vigueur. 15 Les tailles de formation de la haie A partir du moment où une jeune haie a bien démarré, on peut envisager des actions de formation qui permettront à la haie de jouer ses rôles (bois d’œuvre, bois de chauffage, paysage, biodiversité…) et qui seront compatibles avec le passage d’engins agricoles. Rabattre les buissons Recéper les arbres intermédiaires Créer des arbres têtards Former des arbres de haut-jet Objectifs Densifier la haie. Former des cépées* intéressantes pour le bois de chauffage et la densité de la haie. Former des arbres intéressants pour le bois de chauffage, la biodiversité et l’identité paysagère. Obtenir un tronc droit et unique pour le bois d’œuvre. Former des troncs hauts permettant le passage des engins agricoles. Essences concernées Bourdaine, Camérisier à balais, Cornouillers sp., Fusain, Nerprun, Prunellier, Troène… Charme, Châtaignier, Frênes sp., Erables sp., Saules sp.… Chênes sp., Frênes sp., Saule blanc, Charme, Châtaignier, Erable champêtre… Chênes sp., Châtaignier, Merisier, Alisier, Cormier, Poirier, Frênes sp., Noyer, Tilleuls sp.… Mode opératoire Rabattre de moitié les pousses de l’année durant 2 à 5 ans après la plantation. A environ 8-15 cm de diamètre : coupe nette Lorsque le plant de l’arbre à la est vigoureux hauteur voulue (2-5 ans après (1 à 2 m). la plantation), coupe au ras du sol (1 à 2 cm). 5 ans plus tard, bûchage des rejets. Remarque : le recepage peut aussi être pratiqué. bon mauvais Bourrelet de recouvrement Important ! Il faut veiller à réaliser des coupes de qualité : • ni trop près du tronc (pour ne pas endommager le bourrelet de recouvrement*), • ni trop éloignées (risque de formation de “chicot”*). Pour favoriser la cicatrisation, elles doivent être nettes et toujours inclinées pour éviter la stagnation de l’humidité. 16 Repérage et coupe des rameaux vigoureux pouvant concurrencer l’axe de l’arbre. Outils Cisaille à haie Epoque 20/11 à 10/03 Périodicité Remarque Annuelle, durant 2 à 5 ans après la plantation. Sécateur de force, scie, tronçonneuse Scie, tronçonneuse Scie et perche d’élagage, sécateur de force 20/11 à 10/03 01/12 à 15/02 01/06 à 31/08 1 seule fois, 2 à 5 ans après la plantation. 1er bûchage à 5 ans, puis tous les 10-15 ans. Tous les ans durant les 20 premières années. Les arbres têtards sont considérés comme plus productifs que les cépées. Ne jamais couper plus d’1/3 des branches. Hauteur minimale du tronc : 3 à 4,5 mètres. Opérations facultatives, à étaler entre la 2e et la 5e année après plantation. L'agroforesterie : l’arbre dans la parcelle agricole Une pratique ancestrale C’est “un système de production associant arbres et plantes cultivées ou pâturées dans une parcelle agricole”. Dans les systèmes agroforestiers de plaine, les arbres et les haies sont en périphérie de parcelles. Dans les secteurs d’élevage, l’arbre est au cœur des parcelles (ex. : prés-vergers…). L’agroforesterie moderne, ou agroforesterie intraparcellaire, est une technique qui introduit les arbres au cœur des parcelles cultivées, en s’inscrivant dans une logique d’optimisation de l’espace et du temps. Une vision moderne L'agroforesterie intraparcellaire s'adapte aux pratiques agricoles actuelles : • une faible densité d'arbres (30 à 100 arbres /ha), • des lignes à large espacement, adapté à la mécanisation, • des techniques de taille et d'entretien appropriées et indispensables. On recommande de planter des arbres en mélange d'espèces forestières pour limiter les risques sanitaires et économiques (propagation des maladies et ravageurs…). Cela permet aussi d’échelonner les dates de maturité des arbres et de décaler la récolte et le renouvellement. Exploitation agroforestière Exploitation classique Seulement 100 ha Culture Ligne d’arbres Besoin de 130 à 160 ha Produits agricoles équivalents Culture Forêt L’association des deux productions sur une même parcelle est donc plus rentable à surface équivalente. Cependant l’intérêt économique ne sera réel qu’une fois les arbres récoltés au bout de 15 à 50 ans selon les essences. Une réponse aux enjeux agricoles et environnementaux L’agroforesterie intraparcellaire apporte une réponse à de nombreux enjeux agricoles et environnementaux : • Fertilisation du sol grâce aux branches et feuilles en surface, et aux fines racines en profondeur, • Amélioration du contrôle biologique des ravageurs des cultures par la faune auxiliaire, • Augmentation de la rétention en eau du sol grâce à un taux d’humus plus élevé, • Réduction de l'évaporation du sol et de la transpiration de la culture grâce à l’ombre portée, • Récupération du lessivage* par les racines situées en profondeur, • Fixation du carbone atmosphérique et lutte contre l’effet de serre. Agroforesterie et PAC (Politique Agricole Commune) Les parcelles agroforestières comportant moins de 200 arbres/ha sont éligibles aux aides de la PAC, au même titre que les parcelles exclusivement cultivées. Elles peuvent être comptabilisées parmi les surfaces en "particularités topographiques", obligatoires pour chaque exploitation et fixées à 3 % de la SAU en 2012 et amenées à évoluer pour la prochaine PAC. L'agroforesterie en Poitou-Charentes Depuis 2010, dans le cadre de la mesure 222 du PDRH (Plan de Développement Rural Hexagonal), une aide financière à l'installation de parcelles agroforestières est mise en place en PoitouCharentes. C'est un co-financement Europe-Région qui peut atteindre 70 à 80 % du coût de la plantation. Quelques conditions : • exercer une activité agricole • surface minimale : 3 ha (susceptible d'évoluer) de terre agricole, exceptées les prairies naturelles • densité : 30 à 200 arbres hectares • formulaire et notice sont en ligne sur le site de la DRAAF : http://draaf.poitou-charentes.agriculture.gouv.fr 17 Glossaire Amendement : apport au sol de substances qui vont modifier ses propriétés physiques et chimiques pour améliorer sa qualité. Arbre-tige : arbre qui a été conduit pour obtenir un tronc. Il est décrit par la circonférence du tronc mesurée, en cm, à 1m du sol (ex. : un tilleul 8/10 a un tronc entre 8 et 10 cm de circonférence). Auxiliaire des cultures : animaux (oiseaux, insectes…), prédateurs ou parasites naturels des ravageurs de culture (insectes, mammifères, mollusques…). Baliveau : jeune arbre non ébranché (c’est à dire, dont l’axe principal est ramifié depuis la base). Il est décrit par sa hauteur donnée en cm (ex. : un baliveau 150 est un baliveau de 1,50 m de haut). Bois d’œuvre : bois pouvant être valorisé économiquement en charpente, menuiserie ou ébénisterie. Bourrelet de recouvrement : sur un arbre, tissus refermant une blessure et formant une bosse. Bois Raméal Fragmenté (BRF) : source d’amendement et/ou de paillage issue du broyat de rameaux en sève, de moins de 8 cm de diamètre, dont l’usage influe favorablement sur les qualités biologiques des sols. Cépée : arbre formé de plusieurs tiges partant d’une même souche. Chicot : morceau de bois mort formé à la suite d’une coupe de branche réalisée trop loin du tronc et qui n’a pas pu être recouverte par le bourrelet de recouvrement. Collet : léger bourrelet ou changement de couleur situé au-dessus des premières racines. Contrat de culture : accord passé entre un commanditaire, qui fournit graines et boutures, et un pépiniériste, qui produit des plants à partir de ce matériel végétal et les revend au premier. Corridor écologique : axe, matérialisé ou non, permettant aux individus d’une population de se déplacer au sein de leur zone vitale et d’un habitat à un autre. Feu bactérien : maladie dont l’agent pathogène responsable est la bactérie Erwinia amylovora. Elle touche de nombreuses espèces de la famille des rosacées (pommier, poirier, cognassier, néflier…). Godet anti-chignon : godet à la forme particulière (en étoile) qui permet de limiter la création de “chignon racinaire” (longues racines emmêlées tournant au fond du pot que l’on trouve dans les godets ou conteneurs "classiques" aux parois lisses). Les plants ainsi produits présentent un système racinaire de forme naturelle et sans déformation permettant un taux de reprise maximum. 18 Haut-jet : arbre à grand développement, conduit sur un tronc unique et droit. Horticole (espèce) : plante d’ornement issue de l’horticulture (création variétale), qui n’est pas apparue naturellement. Houppier : ensemble des branches d’un arbre. Lessivage : transport d'éléments (argiles, ions, engrais, minéraux, pesticides…) entraînés par les eaux, des couches supérieures vers les couches plus profondes et les nappes. Paillage : technique qui consiste à recouvrir le sol de matériaux biodégradables ou synthétiques pour limiter la concurrence des herbacées et conserver l’humidité. Pédoclimatique : caractérise les conditions extérieures au niveau du sol et du climat affectant une plante. Pédopaysage : ensemble des caractéristiques des sols (types de sol, profils et horizons pédologiques) et des éléments du paysage (végétation, occupation du sol, géomorphologie, cours d’eau, substrat ou roche-mère) dont l'organisation spatiale permet de définir des unités cohérentes. Polyculture : production d’espèces végétales différentes dans une même exploitation agricole. Porte-greffe : sur un arbre fruitier greffé, partie de l’arbre comportant les racines et sur laquelle a été inséré un greffon (la variété fruitière). Les porte-greffes francs donnent des arbres grands et vigoureux, les porte-greffes semi-nanifiants ou nanifiants donnent de plus petits sujets. Portance : caractéristique qui définit la capacité d’un sol à supporter les charges qui lui sont appliquées. Sous-solage : technique agricole permettant de redonner de la perméabilité au sol en améliorant le drainage naturel et la circulation capillaire horizontale de l'eau sur les sols labourés. Le sous-solage se pratique avec un instrument aratoire nommé sous-soleuse ou décompacteur qui peut être muni d'un outil spécial dit “dent Jallu”. Pour en savoir plus Contacts Bibliographie Département de la Vienne Direction de l’Environnement et de l’Agriculture 3, place Aristide Briand - 86000 Poitiers Tél : 05 49 55 87 35 lavienne86.fr “Haies composites réservoirs d’auxiliaires”, CTIFL, 2000 “Oiseaux et mammifères auxiliaires des cultures”, CTIFL, 2000 J. Bertrand, “Agriculture et biodiversité”, Editions Educagri, 2001 C. Cogneaux, “Plantes des haies champêtres”, Editions du Rouergue, 2009 F. Coulon, P. Pointereau, I. Meiffren, “Le pré-verger”, Solagro, 2005 C. Dupraz, F. Liagre, “Agroforesterie, des arbres et des cultures” 2e édition, Editions de la France Agricole, 2011 F. Liagre, “Les haies rurales”, Editions de la France Agricole, 2006 A. Reif, T. Schmutz, “Plantation et entretien des haies en Europe”, IDF, 2001 D. Soltner, “Planter des haies”, Editions Sciences et techniques agricoles, 1991 D. Soltner, “L’Arbre et la haie”, Editions Sciences et techniques agricoles, 1995 Prom’Haies Poitou-Charentes Maison de la Forêt et du Bois 79190 Montalembert Tél : 05 49 07 64 02 [email protected] www.promhaies.net Conservatoire Régional d’Espaces Naturels de Poitou-Charentes 44, boulevard Pont-Achard - 86000 Poitiers Tél : 05 49 50 42 59 [email protected] www.cren-poitou-charentes.org Croqueurs de Pommes de la Vienne Siège social - Mairie de Biard 21 rue des écoles - 86580 Biard Coordonnées du Président : M. Robert Caillon Tél : 06 18 34 06 50 [email protected] Vienne Nature 14, rue Jean Moulin - 86240 Fontaine de Comte Tél : 05 49 88 99 04 [email protected] www.vienne-nature.asso.fr Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) de la Vienne 389 avenue de Nantes - 86000 Poitiers Tél : 05 49 88 55 22 [email protected] http://vienne.lpo.fr Chambre Départementale d’Agriculture de la Vienne BP 50.001 - 86550 Mignaloux-Beauvoir Tél : 05 49 44 74 74 [email protected] www.vienne.chambagri.fr Fédération Départementale des Chasseurs de la Vienne 2134, route de Chauvigny - 86550 Mignaloux Beauvoir Tél : 05 49 61 06 08 [email protected] www.chasseenvienne.com Références Internet Association Française “Arbres et Haies Champêtres” : www.afahc.fr Association Française d’Agroforesterie : www.agroforesterie.fr Bureau d’étude “Agroof” spécialisé en agroforesterie : www.agroof.net Association Nationale “Les Croqueurs de Pomme” : www.croqueurs-de-pommes.asso.fr Elaboration conjointe du contenu Département de la Vienne, Prom’Haies Poitou-Charentes Crédit photo : Prom’Haies Poitou-Charentes Impression : sur papier 100% recyclé par Sipap Oudin Département de la Vienne Direction de l’Environnement et de l’Agriculture 3, place Aristide Briand - 86000 Poitiers Tél : 05 49 55 87 35