Négociation et Relations Sociales (NRS) I – OBJECTIF GENERAL Le cours de négociation et rélations sociales dispensé en filière ressources humaines et communication vise à permettre aux apprenants à apprehender de façon pratique et méthodologique les techniques et stratégies de la négociation en milieu professionnel. II – OBJECTIFS SPECIFIQUES A l’issue de la formation , les étudiants doivent ètre capable de : - Situer les négociations sociales dans le contexte socio économique actuel - Adopter l’esprit de négociateur - Appliquer les méthodes de négociateur - Préparer les éléments de la négociation et élaborer une stratégie de négociation pertinente - Caracteriser les differents profils de négociateur et réduire les tensions inhérentes à l’acte de négocier - Expliquez les mécanismes de tout conflit et y appliquer les methodes de resolution. NEGOCIATION ET RELATIONS SOCIALES(NRS)LE CONSEIL D’ENSEIGNEMENT RHCOM 1 Négociation et Relations Sociales (NRS) INTRODUCTION GENERALE Dans la vie sociale, dans ses diverses composantes, les individus poursuivent des intérêtsdifférents. Cela créetrès souvent des difficultés pour la cohésion sociale. C’est pourquoi, la négociation est vue comme une manière structurée de gérer les contradictions qui pourraient naitre de ces intérêtsdifférents que chacun défend ou poursuit. La nécessité donc de négocier est assez évidente. Cependant, une chose est de vouloir négocier, une autre est de savoir négocier. En réalité,négocier, c’est faire du négoce. Etymologiquement, ce terme vient du latin négotium qui veut dire ne pas être en repos. Négocier, c’est donc échanger, marchander. Cela suppose que réciproquement l’un désire ce que possède l’autre mais voudrait le posséder moins cher. Ceci détermineà la fois une satisfaction (obtenir ce que l’on désire) et une insatisfaction(donner ce que l’on possède). Ces désirs ont des intérêts souvent différents : moraux,économiques, affectifs... C’est cela qui rend complexe toute négociation et aussi qui facilite. En fait, très peu de négociations se passent rapidement, elles s’insèrent dans des séries de négociation, passées et futures. Enfin de compte, l’objectif de la négociation et des relations sociales est de mettre à la disposition de chacun des techniques pouvant servir aussi bien pour la négociation sociale, Commerciale que pour la résolution des conflits dans l’entreprise ou entre Etats. CHAPITRE I : INTRODUCTION A LA NEGOCIATION ET AUX RELATIONS SOCIALES LECON I : DEFINITIONS ET HISTORIQUE DE LA NRS INTRODUCTION Engagez une négociation, c’est estimer qu’un autre état peut êtrepréférable à l’état actuel. La comparaison doit se faire à trois (3) niveaux : - L’état actuel, - L’état futur si la négociationréussie et - L’état futur si la négociationéchoue En effet, une négociation qui échoue n’est pas équivalente en résultatà ce que donnerait l’absence de négociation. La différence, c’est qu’on a reconnu qu’on avait intérêt ànégocier, et qu’on reconnait le statut d’autrui. Et comme la négociation est un échange qui doit être avantageux pour les parties, il faut veiller a ce que l’avantage retiré par l’adversaire ne soit pas pour lui un avantagedéfinitif qui le conduira à un état de supériorité dangereux à terme. NEGOCIATION ET RELATIONS SOCIALES(NRS)LE CONSEIL D’ENSEIGNEMENT RHCOM 2 Négociation et Relations Sociales (NRS) IDEFINITION La négociation est un arrangement tacite entre deux ou plusieurs parties. Elle est aussi le processus par lequel deux ou plusieurs parties tentent d’établir ce que chacune prendra et donnera ou accomplira et recevra par l’intermédiaire d’une transaction : c’est la recherche en commun du règlement des divergences. Ce processus est conjoint et implique au moins deux parties car, personne ne négocie seul. Cette négociation peut êtremenée directement par les acteurs du conflit ou par leur représentant ou par le biais d’une tierce personne ou groupe de personne. Ce processus connait un début, un développement et une fin. II- OBJET ET ACTEURS DE LA NEGOCIATION En réalité, trois (3) notions essentiellescaractérisent toute négociation : - La notion d’acteurs (adversaires) - La notion de divergences ou problème(conflit) - La notion d’aboutir a un arrangement (partenaires) En effet, les acteurs sont la fois adversaires, à cause de leurs divergences et partenaires puisqu’ils se rencontrent pour rechercher un arrangement. Ils ont à la fois des intérêts communs et opposes. En fait, la compréhension de ces intérêts (communs et opposes) caractérise la dynamique de la négociation. Cette dernière est envisagée comme un jeu, à savoir une suite d’échanges entre des acteurs interdépendants. Ce jeu permet de distinguer deux (2) méthodes de négociation : • La négociation sur les positions : chaque partenaire présente sa position puis en fonction de sa force fait des concessions pour parvenir un accord. On rencontre ici deux (2) cas de figure : - La négociation conflictuelle ou distributive : chaque partenaire adopte une attitude rigide en cherchant à imposer ses conditions à l’autre. Leurs intérêts sont entièrement opposés : le gain de l’un entraine une perte équivalente de l’autre. - La négociationintégrative ou coopérative : les partenaires adoptent une attitude souple en évitant l’affrontement. Leurs intérêts sont entièrement communs : ils gagnent ou perdent ensemble. • La négociationraisonnée : les partenaires cherchent un accord qui va garantir leurs intérêtscommuns, sur la base de critères objectifs et rationnels. III- HISTORIQUE ET PRSENTATION SOMMAIRE DE L’ORIGINE DES POUVOIRS DANS L’ENTREPRISE Les relations sont souvent génératrices de conflits et donnent un aperçu des pouvoirs direction-employés dans l’entreprise à travers les différentesécolesde la pensée organisationnelle. NEGOCIATION ET RELATIONS SOCIALES(NRS)LE CONSEIL D’ENSEIGNEMENT RHCOM 3 Négociation et Relations Sociales (NRS) 1- L’école classique (début de XX e siècle) Pour cette école, le conflit est considère comme un « mal » qui peut être supprimé. C’est l’hypothèse essentielle sur laquelle reposent les théoriesclassiques ou mécanismes,développés par Frederick Taylor, M. Weber , Henry Fayol. Selon les théoriesclassiques, en principe, tout doit fonctionner au mieux dans l’organisation dès que l’homme adéquat(aprèssélection et formation) est mis a la place adéquate, dans une organisation adéquate. Si un conflit nait et persiste, soit les règlesd’organisation, soit le choix des individus sont erronés. Ils doivent être changés pour supprimer le « mal ». Bilan partiel : A l’écoleclassique, lanégociation était presqu’inexistante, car le pouvoir était détenu exclusivement par les employeurs. 2- L’école des relations humaines (entre les deux guerres et après guerre) Pour cette école, le conflit est considéré comme une « maladie » de l’organisation qui doit êtreguérie. Cela permet de restaurer, dans l’organisation, un ensemble dont les caractéristiques de bonne sante son l’entente et la paix. Selon les auteurs de cette théorie, E. Mayo, Abraham Maslow, F. Herzberg, si on satisfait les besoins psycho sociaux des individus, on aboutit alors à l’organisation la meilleure possible, au fonctionnement sans conflit. Le conflit est donc éliminé par la satisfaction des besoins psycho sociaux des subordonnes. Bilan partiel : A l’école des relations humaines, la négociation va prendre tout son sens, car le pouvoir entre direction et employés dans l’entreprise va être partage. 3- L’école moderne ou sociotechnique (de 1980 a nos jours) Pour cette école, la seule satisfaction des besoins psycho sociaux ne suffit pas àéviter les conflits dans l’organisation. C’est dire que la psychologie seule ne suffit pas àdéterminer tous les aspects du comportement des individus en groupe. Selon les auteurs de cette théorie,Little,Druker,Mintzberg, Blake et Mouton, on peut au mieux éviter les conflits en associant les travailleurs aux décisions qu’ils sont chargés eux-mêmes d’exécuter. Seule l’implication des travailleurs dans la gestion de l’entreprise ou dans les prises de décisions peut éviter les conflits. Bilan partiel : A l’écolemoderne, la négociation va avoir un caractère plus scientifique et se pratiquer au quotidien. Le pouvoir va être partage entre employeur et employés. Mais, ici, le bon négociateurprofitera de l’autre. ! NEGOCIATION ET RELATIONS SOCIALES(NRS)LE CONSEIL D’ENSEIGNEMENT RHCOM 4 Négociation et Relations Sociales (NRS) LECON II- LES STYLES DE MENAGEMENT Comment les dirigeants gèrent ils les individus avec les techniques de négociation ? Telle est la préoccupation qui sera résolue sous ce point. 1- Les débuts de la négociation L’organisation bureaucratique (M. Weber) a pose les bases d’une normalisation des relations sociales dans l’entreprise (lesrègles de fonctionnement). Cette approche affirme que les gestionnaires devraient mener leur organisation d’une manière systématique et logique à partir d’un ensemble de règles pour prendre des décisionscohérenteset impartiales, évitant ainsi les abus de pouvoir des dirigeants. Weber propose l’application des principes suivants : la division du travail, la structure hiérarchique, la sélection du personnel, les règles et règlementsnormalisés, le caractère impersonnel des décisions...Mais, c’est avec l’école relationniste que la négociation va connaitre un essor considérable. 2- Les rapports entre la négociation et le management Le management est l’art de transformer les idéesen action, de mobiliser les hommes autour d’un idéal tandis que la négociation est l’art de régler les conflits par un arrangement. La négociation est un instrument de management. 3- Les trois (3) styles de managements ou de commandement - Le style autocratique ou autoritaire : A travers ce style, le manager donne des instructions et des ordres mais sans être agressif et qui sont orientées vers la réalisation des taches des travailleurs. - Le style démocratique ou participatif : A travers ce style, le manager demande souvent des informations, pose des questions qui sont orientées vers les taches des employés. - Le style laisser-faire ou débonnaire : A travers ce style, le manager a une attitude ludique et plaisante au cours de ses interactions quotidiennes, d’où la perte de vue dans la réalisation des tâches des employés. CONCLUSION Dans toute relation interpersonnelle des conflits existants, la manière dont ils sont pris en charge joue un rôle capital dans la qualité de la relation. Lorsqu’on y fait face de manière constructive, ils adéquatement mener a un dialogue plus profond et plus satisfaisant. Mais,lorsqu’à l’inverse on se préoccupeadéquatement les relations peuvent en souffrir. NEGOCIATION ET RELATIONS SOCIALES(NRS)LE CONSEIL D’ENSEIGNEMENT RHCOM 5 Négociation et Relations Sociales (NRS) CHAPITRE II : LES REPRESENTATIONS EN MILIEU PROFESSIONNEL INTRODUCTION La gestion dans le cadre légal est mise en évidence par tous instruments définis par le législateur. En effet, comme instruments gestion, on rencontre dans l’entreprise : le comité d’entreprise, représentants du personnel, le comité de santé et de sécurité (CSS), institutions sociales de gestion et de formation des salariés. les de les les LECON 1 : LE SYNDICALISME EN MILIEU PROFESSIONNEL IDEFINITION ET OBJECTIFS 1- Définition Le syndicalisme est défini comme un groupement d’individus qui vise à atteindre,par le moyen de la négociation, des objectifs communs sur des sujets tels que les salaires, les conditions de travail, les avantages sociaux, etc. 2- Les objectifs du syndicalisme Il pour objectif la sécurité de l’emploi, l’amélioration des conditions de travail, des conditions salariales, l’équité et la justice, l’éducation ou la formation des salariés, la représentation des salariés par rapport a l’employeur… II- LES TYPES DE SYNDICALISMES De façongénérale on distingue quatre types de syndicalismes : 1- Le syndicalisme apolitique Ce type de syndicalisme refuse d’intégrer un parti politique. Il se caractérise par sa volonté de liberté d’action, de direction sans pour autant s’opposer systématiquement au pouvoir publics. Lespartisans du syndicalisme apolitique soutiennent que le syndicat doit être en dehors de toute idéologie politique. 2- Le syndicalisme d’opposition Il se veut tout indépendant dans sa direction, dans ses moyens et révolutionnaire dans ses buts. Pour cela il doit lutter d’une part contre le patronnât et d’autre part contre l’Etat. Ce syndicalisme peut se passer d’un parti politique puisqu’il s’estime capable tout seul de détruire le système capitaliste par la grève et la révolution 3- Le syndicalisme de contrôle Ce syndicalismeprône l’intégration au système en place afin d’exercer un certain contrôle. Ce qui lui donne d’ailleurs de réclamer un droit d’intervention dans la vie politique,économique et sociale du pays et ceci par la présence de certains représentants syndicaux dans les organes décisionnels ou consultatifs. Bien que n’étant pas tout a fait autonome, il ne renonce pas a la revendication. 4- Le syndicalisme associé au pouvoir Il est en relais entre le parti au pouvoir et les travailleurs. Son rôle principal est de consolider le régime en place et de prôner la pacification sociale c'est-à-dire NEGOCIATION ET RELATIONS SOCIALES(NRS)LE CONSEIL D’ENSEIGNEMENT RHCOM 6 Négociation et Relations Sociales (NRS) le développement sans heurtni violence sociale. Quant à sa fonction de revendication, elle est simplement exprimée par une présentation de doléance. III- LE ROLE DES SYNDICATS Actuellement le rôle essentiel c’est la négociation collective c'est-à-dire la discussion des salaires, des conditions de travail et éventuellement tout problème pouvant s’y rattacher. Le système de négociation collective constitue en fin de compte l’action la plus élaborée dont dispose le mouvement ouvrier. On le restreint généralement à la procédure d’élaboration des conventions collectives entre employeurs e syndicats. Cependant, certains aspects de l’activité syndicale doivent êtreétudiésparallèlement : l’administrationjournalière des conventions, les relations entre les pouvoirs publics et la représentation des intérêts des travailleurs sur le plan national. 1- La négociation avec les employeurs Elle constitue l’aspect névralgique de l’activité syndicale c’est en fonction de lanégociation qu’on prépare parfois la grève, qu’on s’efforce de fortifier et d’unifier le syndicat. C’est également sur ces résultats que les leaders et le cas échéant, les organisations sont jugées. 2- L’administration des conventions C’est dans l’organisation journalière des conventions que s’exerce le mieux l’influence réciproque de la communauté ouvrière et de la hiérarchie directoriale. La pratique est assez différente d’un pays à un autre et même selon les branches industrielles. En général, on parle de délégué syndicaux qui présente et défendent les griefs des ouvriers devant les autorités compétentes. Il existe un nombre appréciable de cas ils sont désignés par les instances syndicales supérieures. 3- La négociation avec les pouvoirs publics Ce sont le plus souvent les confédérations qui assurent la représentationgénérale des travailleurs. Partout les représentations des organisations de syndicat sont invitées à exprimer les points de vue dans les organisations consultatives dont l’influence peut parfois êtreconsidérable. Il constitue en même temps des groupes de pression important auprès des parlements et administrations. Une grande partie de l’effort des centrales syndicales est consacrées à des activités de cet ordre. NEGOCIATION ET RELATIONS SOCIALES(NRS)LE CONSEIL D’ENSEIGNEMENT RHCOM 7 Négociation et Relations Sociales (NRS) LECON 2 : LES AUTRES REPRESENTATIONS ILE ROLE DES REPRESENTATIONS DU PERSONNEL Les représentants du personnel, ce sont des groupements de salariés, quelle que soit leur tendance politique, qui a pour objectif commun la protection et la promotion des intérêts de leurs membres en matière de salaire, de conditions de travail et de sécurité, d’horaire de travail, d’avantages sociaux… II- L’ORGANISATION DES REPRESENTANTS DU PERSONNEL 1- Les délégués du personnel Le nombre de délégués : les délégués sont obligatoirement élus dans tous établissement assujettis a la loi N®95-15 du 12 janvier 1995 portant code du travail,où sont groupés plus de dix (10) travailleurs. Les effectifs à considérer pour l’élection du délégué du personnel sont les travailleurs inscrits ou non au registre d’employeur : apprentis,stagiaires, travailleurs engagés à l’essai… Le nombre des délégués du personnel est fixé comme suit : - de 11 à 25 travailleurs : 1 délégué titulaire et 1 délégué suppléant ; - de 26 à 50 travailleurs : 2 délégués titulaires et 2 déléguéssuppléants ; - de 51 à 100 travailleurs : 3 délégués titulaires et 3 déléguéssuppléants ; - de 101 à 250 travailleurs : 5 délégués titulaires et 5 déléguéssuppléants ; - de 251 à 500 travailleurs : 7 délégués titulaires et 7 déléguéssuppléants ; - de 501 à 1000 travailleurs : 9 délégués titulaires et 9 déléguéssuppléants. NB : plus 1 délégué titulaire et 1 suppléant par tranche supplémentaire de 500 travailleurs. 1.1- Les missions Les délégués du personnel font des réclamations portant sur le droit existant. 1.2- L’élection Les délégués du personnel sont élus par tous les travailleurs : cadres et assimiléesingénieurs, agents de maitrise, chefs de service,techniciens,employés et ouvriers. Les électeurs sont les travailleurs des deux (2) sexes,âgés de 18 ans révolus, qui ont travailles six (6) mois au moins dans l’entreprise et qui jouissent de leurs droits civiques. Sont éligibles, les électeursâgés de 21 ans accomplis, citoyens ivoiriens, sachant s’exprimer en français et ayant travaillé sans interruption pendant au moins 12 mois. 1.3- La durée du mandat L’élection des délégués du personnel à lieu tous les deux (2) ans, dans le mois qui précède l’expiration normale de leurs fonctions. 2- Les délégués syndicaux Le nombre de délégués : conformément aux dispositions de l’article 56 du code du travail, l’organisation syndicale représentative peut designer un délégué syndical au sein de l’entreprise ou de l’établissement qui compte au moins 100 NEGOCIATION ET RELATIONS SOCIALES(NRS)LE CONSEIL D’ENSEIGNEMENT RHCOM 8 Négociation et Relations Sociales (NRS) travailleurs. Il sera désigne un délégué syndical complémentaire par tranche de 300 travailleurs sans dépasser le nombre de trois (3) délégués syndicaux quel que soit l’effectif de l’établissement. 2.1- La mission Les délégués syndicaux font des revendications portant sur les modifications du droit existant. 2.2- L’élection Le délégué syndical est désigné avec l’approbation de la majorité des travailleurs membres de son syndicat qui en informe le chef d’entreprise ou son représentant et l’inspecteur du travail du ressort. Tout délégué syndical peut être destitue en cours de mandat par l’approbation au scrutin (vote) secret ou sur pétitionécritesignée de la majorité des travailleurs ayant approuvé sa désignation. 2.3- La durée du mandat Le mandat du délégué syndical peut durer aussi longtemps que l’organisation syndicale demeure représentative des travailleurs. Cependant, le cumul du mandat de délégué syndical et de celui de délégué du personnel est interdit. Tableau synoptique des représentants du personnel Représentation Election Durée Nombre de délégués Mission Cumul des 2 mandats Délégué du personnel Représentant des travailleurs auprès de l’employeur Tous les travailleurs (ouvriers, cadres...) 2ans Croissant en fonction de l’effectif,(à plus de 10 travailleurs) Réclamation du droit existant Interdit Délégué syndical Représentant des membres de son syndicat dans entreprise Majorité des travailleurs membre dudit syndicat Indéterminée s’il est majoritaire dans le syndicat Inferieur ou égal à 3 délégués quelque soit l’effectif Existant Interdit 2-4Quelques centrales syndicales de Cote d’Ivoire : FESACI : Fédération des Syndicats Autonomes de Côte d’Ivoire ; UGTCI : Union Générale des Travailleurs de Côte d’Ivoire ; DIGNITE : Confédération des Syndicats Libres de Côte d’Ivoire ; UNAF-CI : Union Nationale des Syndicats non Affiliés de Côte d’Ivoire ; CGECI : Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire. NEGOCIATION ET RELATIONS SOCIALES(NRS)LE CONSEIL D’ENSEIGNEMENT RHCOM 9 Négociation et Relations Sociales (NRS) 2.3- Le comité d’entreprise 2.3.1- La mission Ce comité est obligatoire dans les entreprises d’au moins 50 salariés. Son objet est d’assurer une expression collective des salariés. Ce comité reçoit des informations périodiques sur des sujets portant sur la gestion et la marche générale de l’entreprise(volume et structure des effectifs, durée du travail..), l’introduction de nouvelles technologies, la formation professionnelle, les Périodes de congé, la durée et l’aménagement du temps de travail, la gestion des activités socioculturelles … Sur ces sujets, ce comité donne uniquement son avis. 2.3.2- la composition Ce comité comprend le chef d’entreprise ou son représentant et les représentantsdu personnel 2.4- Le Comité de Santé et de Sécurité(CSS) 2.4.1- La mission Ce comité est obligatoire dans les entreprises d’au moins 50 salariés. Il contribueà la protection de la santé de tous les travailleurs, à la participation aux inspections de l’entreprise, à la prévention des risques professionnels, à l’information des nouveaux embauchés ou aux travailleurs affectés à de nouvelles tâches. 2.4.2- La composition Ce comité comprend le chef d’entreprise ou son représentant, le chef de service de la sécurité, le médecin de l’entreprise, les représentants du personnel, le responsable de la formation, le secrétaire(choisi parmi les représentants du personnel). 2.4.3- La durée du mandat La durée du mandat des membres du CSS est de deux (2) ans renouvelables. NEGOCIATION ET RELATIONS SOCIALES(NRS)LE CONSEIL D’ENSEIGNEMENT RHCOM 10 Négociation et Relations Sociales (NRS) LECON 3 : LES PARTENAIRES EXTERIEURS I- L’INSPECTION DU TRAVAIL 1- La mission L’inspection du travail s’intéresse à toutes les questions liées aux conditions des travailleurs, aux rapports professionnels et à l’emploi (article 91.1 du code de travail). 2- Le pouvoir Les inspecteurs du travail ont le pouvoir de pénétrer librement et sans avertissement préalable, à toute heure du jour comme de la nuit, dans tout établissement , pour contrôle , d’avoir des avis et des consultations de médecins et techniciens sur l’hygiène et la sécurité, de se faire accompagner dans leur visite des représentants du personnel , des membres du CSS de l’entreprise visitée , de procéder a des examens , contrôles ou enquêtes pour s’assurer que toutes les dispositions législatives et réglementaires sont effectivement observées… NB : 10.000fr à 100.000fr d’amende et deux (2) mois à un (1) ans d’emprisonnement pour quiconque empêche la désignation des représentants du personnel ou des membres du CHCST. Toute personne, sans justification sérieuse, qui ne se présente pas a la convocation de l’inspecteur est passible d’une amende civile ne dépassant pas 100.000fr. II- LA CAISSE NATIONALE DE PREVOYANCE SOCIALE (CNPS) 1- La mission La CNPS a pour objet la gestion du régime général obligatoire de prévoyance sociale du secteur privé et assimilé. Elle s’occupe des : - Prestations familiales 5.75% - Pensions ou allocations de vieillesse (retraite) : 8% avec 3.2% pour le salarié - Allocations de surveillances de survivants : mort du salarié - Pensions d’invalidité : accident ou maladie non professionnelle - Prestations de risques professionnels : 2% à 5 %pour les accidents de travail et les maladies professionnelles NB : tout travailleur ou salarié du secteur privé ou assimilé est soumis au code du travail, homme ou femme, ivoirien ou étranger. A l’exception de la branche retraite (vieillesse), toutes les autres branches sont entièrement à la charge de l’employeur. NEGOCIATION ET RELATIONS SOCIALES(NRS)LE CONSEIL D’ENSEIGNEMENT RHCOM 11 Négociation et Relations Sociales (NRS) III- LA CAISSE GENERALE DE RETRAITE DES AGENTS DE L’ETAT (CGRAE) 1- La mission Instituée par la loi N®62-405 du 7 novembre 1962, la CGRAE a pour objet d’assurer au profit des bénéficiaires : • La gestion des cotisations et subventions octroyées pour le régime obligatoire des pensions et le régimecomplémentaire et volontaire de retraite, • La gestion financière des réserves et des excédents. 2- La prestation de service Ce sont , en général , des prestations en espèces qui sont versées aux bénéficiaires ( fonctionnaire , agent de l’Etat…) sous la forme de pensions de retraite, d’allocations viagères ou pécules , de rentes d’invalidité , de capital décès , d’allocations familiales , de remboursement de cotisations , d’indemnités de départ volontaire. CONCLUSION Les relations du travail dans l’organisation mobilisant aujourd’hui encore une bonne partie du temps des employeurs, nombreux sont ils qui voient dans la gestion de ces relations une attribution essentielle de leur charge. NEGOCIATION ET RELATIONS SOCIALES(NRS)LE CONSEIL D’ENSEIGNEMENT RHCOM 12 Négociation et Relations Sociales (NRS) RECAPITULATIF LES ACTEURS DU DIALOGUE SOCIAL EN ENTREPRISE : leur droit et devoir I. LES DROITS ET DEVOIRS DES MEMBRES DU CSS DROITS Liaisons avec les autres instances Informations et documents à disposition Statut Interventions • Un collège de membres titulaires CE/DP désigne les membres du CSS • Les organisations syndicales représentatives peuvent un représentant syndical au CSS si l’établissement compte au moins 300 salariés • Le CSS doit disposer : - Du bilan annuel de la situation générale et du programme de prévention - D’un registre spécial où sont consignés les risques de danger grave et imminent - Du rapport annuel du médecin du travail - De tous les documents d’information techniques, les consignes d’utilisation des équipements… • Les membres du CSS sont des salariés protégés auxquels il est interdit d’imposer une modification du contrat de travail et qui sont soumis à une procédure particulière en cas de licenciement DEVOIRS • Dans les domaines où le CSS est consulté et est destinataire d’informations particulières, ses membres sont tenus à une obligation de secret professionnel et de discrétion • Dans l’exercice du droit d’alerte les membres du CSS doivent avertir l’employeur mais ils ne peuvent pas faire arrêter le travail NEGOCIATION ET RELATIONS SOCIALES(NRS)LE CONSEIL D’ENSEIGNEMENT RHCOM 13 Négociation et Relations Sociales (NRS) Missions principales • Réunions • • • Interventions • - Relations avec les salariés • Relations avec des intervenants extérieurs • Liaisons avec les autres instances • Informations et documents à disposition • • - Statut • • • DROITS Les DP ont pour mission de présenter des réclamations individuelles ou collectives à l’employeur Les DP présentent les réclamations des salariés permanents de l’entreprise, mais aussi des salariés d’entreprises temporaires extérieures (sous- traitants...) et des travailleurs temporaires Les DP sont reçus collectivement au moins une fois par mois par l’employeur, service, spécialité professionnelle L’employeur répond aux demandes des DP, par écrit sur un registre spécial, au plus tard dans les 6 jours ouvrables suivant la réunion Les DP sont consultés sur les domaines suivants : Congés payés Repos compensateur Inaptitude d’un salarié Respect des droits des personnes et des libertés individuelles (avec droit d’alerte) Les DP peuvent prendre tous les contacts nécessaires à leurs missions, notamment avec les salariés à leurs postes de travail, dans le cadre de leurs heures de délégation Les DP sont habilités à saisir l’inspecteur du travail pour toute plainte ou observation du personnel dans les domaines de compétence de celui-ci Les DP peuvent se faire assister, pendant les réunions par un assistant syndical qui peut être une personne extérieure à l’entreprise Les DP désignent les membres du CSS conjointement avec les membres du CE Les DP peuvent communiquer au CE et au CSS les suggestions et demandes du personnel Les DP doivent pouvoir consulter les registres suivants : Registre unique du personnel Contrats de mise à disposition des salariés temporaires Sont remis aux DP, après les élections, les textes suivant : La convention collective applicable dans l’entreprise Les textes des accords collectifs applicables dans l’entreprise et l’établissement Les DP sont des salariés protégés aux quels il est interdit d’imposer une modification du contrat de travail et qui sont soumis à une procédure particulière en cas de licenciement NEGOCIATION ET RELATIONS SOCIALES(NRS)LE CONSEIL D’ENSEIGNEMENT RHCOM 14 Négociation et Relations Sociales (NRS) DROITS ET DEVOIRS DES DELEGUES DU PERSONNEL Devoirs • Les DP ne sont pas les seuls à pouvoir assister un salarié : ils ne peuvent exiger d’être présents aux entretiens entre l’employeur et un salarié. Si le salarié en fait la demande, ils peuvent l’assister pour certains entretiens (entretien préalable à une sanction par exemple) • Les DP, lors de leurs contacts avec les salariés, ne doivent pas << apporter de gêne importante à l’accomplissement du travail des salariés>> • Les DP ne peuvent exiger d’accompagner l’inspecteur du travail si celui-ci intervient de sa propre initiative Relations avec les salariés Relations avec des int ervenants extérieurs • Les DP doivent remettre au chef d’entreprise une note écrite exposant leurs demandes au moins 2 jours avant la réunion Réunions DROITS ET DEVOIRS DES DELEGUES SYNDICAUX Missions principales • • Interventions • Relations avec • DROITS Les DS animent la section syndicale, représentent le syndicat auprès de l’employeur et présentent à ce dernier les revendications des salariés Les DS sont obligatoirement les interlocuteurs de l’employeur pour toute négociation collective au sein de l’entreprise Les DS sont habilitées de plein droit à négocier les accords d’entreprise et en particulier à participer chaque année à la négociation annuelle sur les salaires, la durée et l’organisation du temps de travail Les DS peuvent prendre tous les contacts nécessaires à leurs missions notamment avec NEGOCIATION ET RELATIONS SOCIALES(NRS)LE CONSEIL D’ENSEIGNEMENT RHCOM 15 Négociation et Relations Sociales (NRS) les salariés • Relations avec des intervenants extérieurs • Liaisons avec les autres instances • Information et documents à disposition • - Statut Relations avec les salariés Réunions • les salariés à leurs postes de travail, dans le cadre de leurs heures de délégation Les DS (mais aussi d’autres salariés) peuvent collecter, pendant les heures de travail, les cotisations syndicales. Ils peuvent aussi distribuer des tracts aux salariés, << aux heures d’entrée et de sortie du travail>> exclusivement Les DS peuvent inviter un délégué syndical extérieur à l’entreprise pour participer à une réunion. L’accord de l’employeur (et même son information) est obligatoire si la réunion a lieu hors du local syndical Les organisations syndicales représentatives dans l’entreprise peuvent désigner un représentant syndical au CE et / ou au CSS Les DS doivent disposer : Du rapport annuel sur l’égalité professionnelle Du bilan annuel du travail à temps partiel Des documents d’information remis au CE pour l’élaboration du plan de formation Du bilan social Des conventions ou accords collectifs Les DS sont des salariés protégés auxquels il est interdit d’imposer une modification du contrat de travail et qui sont soumis à une procédure particulière en cas de licenciement DEVOIRS • Les DS, lors de leurs contacts avec les salariés ne doivent pas <<apport de gêne importante à l’accomplissement du travail des salariés>> • Les sections syndicales peuvent réunir, une fois par mois, l’ensemble des adhérents au syndicat. Ces réunions doivent avoir lieu en dehors du temps de travail des participants et ne peuvent y assister, en théorie, que les adhérents à la section NEGOCIATION ET RELATIONS SOCIALES(NRS)LE CONSEIL D’ENSEIGNEMENT RHCOM 16 Négociation et Relations Sociales (NRS) II. DROITS ET DEVOIRS DES MEMBRES DU CE Missions principales • • Organisation de la CE • • • Interventions • • • • • DROITS Les membres du CE sont informés, au minimum, et souvent consultés dans de nombreux domaines économiques de l’entreprise et ce avant que le chef d’entreprise ne prenne sa décision définitive Les membres du CE sont, par ailleurs, responsables de la gestion des activités sociales et culturelles de l’entreprise La CE est obligatoirement présidé par le chef d’entreprise ou son représentant Un secrétaire du CE est obligatoirement désigné par les membres titulaires du comité. La quasi-totalité des CE élit aussi un trésorier, un secrétaire adjoint, voire un trésorier adjoint Les CE ont l’obligation ou la faculté de créer des commissions spécifiques pour l’examen de problèmes particuliers (commission formation professionnelle, commission logement…) La CE est obligatoirement consulté sur toutes <<les questions intéressant l’organisation, la gestion et la marche générale de l’entreprise et, notamment, sur les mesures de nature à affecter le volume ou la structure des effectifs, la durée du travail, les conditions d’emploi, de travail et de formation professionnelle du personnel>> Le CE <<assure ou contrôle la gestion de toutes les activités sociales et culturelles établies dans l’entreprise au bénéfice des salariés…>> Le CE dispose d’un droit d’alerte s’il a <<connaissance de fait de nature à affecter de manière préoccupante la situation économique de l’entreprise>> Dès le dépôt d’une OPA ou d’une OPE, la CE est convoqué par le chef d’entreprise pour information La CE doit, dans quelques domaines, donner un avis conforme et dispose alors d’un droit de NEGOCIATION ET RELATIONS SOCIALES(NRS)LE CONSEIL D’ENSEIGNEMENT RHCOM 17 Négociation et Relations Sociales (NRS) veto sur les décisions de l’employeur (mise en place d’horaires individualisés par exemple) Les membres de la CE peuvent prendre tous les contacts nécessaires à leurs missions notamment avec les salariés à leurs postes de travail Les membres de la CE peuvent avoir recours : Au commissaire aux comptes de l’entreprise A des expert- comptables A des experts techniques Relations avec les salariés • Relations avec des intervenants extérieurs • - Réunions • La CE doit se réunir une fois par mois sur convocation de la direction • L’ordre du jour est élaboré conjointement par le chef d’entreprise et le secrétaire de la CE • Le procès – verbal des réunions, rédigé par le secrétaire de la CE, doit être approuvé en séance par les élus et la direction • Les membres de la CE désignent les membres du CSS conjointement avec les DP • Les organisations syndicales représentatives dans l’entreprise peuvent désigner un représentant syndical de la CE • La CE est doté de moyens financiers spécifiques : - Une subvention de fonctionnement (0,2% de la masse salariale brut au minimum) - Une subvention destinée aux activités sociales et culturelles • La liste exhaustive des documents à disposition de la CE est très importante. En résumé il s’agit de documents ou rapports : - Annuels (rapport annuel d’ensemble, rapport sur la gestion prévisionnelle de l’emploi, sur l’égalité professionnelle…) - Spécifiques et périodiques (bilan social, plan de formation…) - Trimestriels (situation trimestrielle de l’emploi, évolution générale des commandes…) • Les membres de la CE sont des salariés protégés auxquels il est interdit d’imposer une Liaisons avec les autres instances Moyens financiers de la CE Informations et documents à disposition Statut NEGOCIATION ET RELATIONS SOCIALES(NRS)LE CONSEIL D’ENSEIGNEMENT RHCOM 18 Négociation et Relations Sociales (NRS) modification du contrat de travail et qui sont soumis à une procédure particulière en cas ce licenciement Organisation de la CE Interventions • • • Relations avec les salariés • Réunions • • Moyens financiers de la CE • Devoir Les membres de la CE doivent désigner un secrétaire et rédiger un règlement intérieur de la CE Dans les domaines où la CE est consulté et est destinataire d’informations particulières, ses membres sont tenu à une obligation de secret professionnel et de discrétion La CE émet un avis, ce n’est pas une instance de décision ou de négociation Les membres de la CE, lors de leurs contacts avec les salariés, ne doivent pas <<apporter de gêne importante à l’accomplissement du travail des salariés>> L’ordre du jour doit être communiqué aux membres de la CE au moins 3 jours avant la réunion Un procès – verbal est obligatoirement rédigé par le secrétaire de la CE et il doit, après son adoption en séance, être affiché et diffusé dans l’entreprise par le secrétaire de la CE Afin de bien dissocier l’utilisation de la subvention de fonctionnement de celle dédiée aux activités sociales, deux budgets séparés sont exigés NEGOCIATION ET RELATIONS SOCIALES(NRS)LE CONSEIL D’ENSEIGNEMENT RHCOM 19 Négociation et Relations Sociales (NRS) CHAPITREIII : LA NEGOCIATION SOCIALE Du fait de son implication dans la situation conflictuelle, un individu peut manager ou non son interlocuteur. Le choix qu’il opérera déterminera sa stratégie à savoir sa manière d’aborder la négociation. Les partenaires d’une négociation jouent un rôle important dans le résultat à venir du fait de leurs statuts, de leurs compétences, leurs styles, leurs personnalités, etc. Ainsi les acteurs sont influencés par le contexte et agissent en tenant compte de celui-ci. Une telle démarche est rendue possible selon les types et les stratégies de négociation. LECON I : Les types de négociation La typologie de la négociation est le pendant de l’enjeu de la stratégie choisie dans une partie de négociation. 1-Les types de négociation selon l’enjeu La variété des situations détermine le niveau de l’enjeu de la négociation ; c’està-dire le potentiel qu’un acteur représente sur une période significative. Cet enjeu varie lui selon : - Les acteurs en présence ; - La nature du conflit ou du problème posé. Ainsi nous avons les négociations à fort enjeu et les négociations à faible enjeu. La négociation à fort enjeu se caractérise par sa durée, le nombre de rencontres entre les parties en présence, la recherche d’informations, etc. l’importance intrinsèque de l’un des acteurs lui donne souvent un pouvoir sur l’autre. La négociation à faible enjeu quant à elle se caractérise par un faible investissement de la relation interpersonnelle. Ici, le faible potentiel d’un des acteurs l’amène à accepter les conditions imposées par l’autre dans le cadre des contrats d’adhésion. Dans de nombreux cas cependant, la recherche de bonnes relations pérennes entre les acteurs les conduit à s’inscrire dans une négociation équilibrée. NEGOCIATION ET RELATIONS SOCIALES(NRS)LE CONSEIL D’ENSEIGNEMENT RHCOM 20 Négociation et Relations Sociales (NRS) II-Les types de négociation selon l’approche stratégique. Ces types de négociation dépendent des choix stratégiques que l’on opère durant la phase de négociation. LECON II - Les stratégies de négociation I-La stratégie distributive ou conflictuelle de la négociation Elle se caractérise par : - Une approche fondée sur la compétition, la rivalité, l’opposition, le marchandage, la prise de position ferme, etc. ; - Le fondement théorique : la théorie des jeux à somme nulles traduites par la relation gagnant-perdant ; - Le déroulement de la négociation axé sur la confrontation, le maintien des positions, la méfiance, la mauvaise foi, le mensonge, etc. ; - Les conséquences se traduisent par la grande quantité de temps investi, impact négatif sur les relations entre les parties, la non considération des solutions de rechange, des difficultés inhérentes à l’exécution des accords, etc. II-La stratégie intégrative ou coopérative Elle se traduit par : - Une approche fondée sur la coopération, la confiance, la recherche en commun de solution, la volonté mutuelle d’augmenter les gains ; - Le fondement théorique : théorie des jeux à somme nulle de type croissant ou positif pour chaque partie, notion de gagnant-gagnant ; - Le déroulement de la négociation est axé sur la confiance, les propositions concrètes, l’écoute et la compréhension mutuelles, la divulgation de renseignements, la recherche de solution de rechange ; - Les conséquences : la satisfaction des besoins de chacun, les meilleures solutions possibles, la facilité d’exécution, le maintien d’une relation de confiance entre les parties. NEGOCIATION ET RELATIONS SOCIALES(NRS)LE CONSEIL D’ENSEIGNEMENT RHCOM 21 Négociation et Relations Sociales (NRS) III-Affrontement négociation entente Indifférence Rupture Conflit ouvert hostilité Négociation conflictuelle coopérative ou distributive intégrative Union Adhésion Accord négociation ou zone de concession zone de consensus épreuve de force contreparties négociation : amendements « gagnant-perdant » négociation : « gagnant-gagnant » Négociation raisonnée Négociation constructive SCHEMA DES NEGOCIATION APPROCHES STRATEGIQUES DE LA CHAPITREIV : LE PROCESSUS DE LA NEGOCIATION Un bon négociateur « n’écrase » pas un ennemi pour arracher une victoire. Le bon négociateur doit savoir que pour trouver une solution durable au problème rencontré ou à une opposition quelconque il lui faut au contraire satisfaire les aspirations de l’autre partie en même tant que les siennes. Cela parait évident au 1er abord cependant en situation conflictuelle des situations peuvent être empêchées en se mettant a sa propre place rendant du coup une empathie difficile par conséquent la perception des objectifs et des aspirations de l’autre partie n’est pas du tout évidente. Ces mêmes sentiments faussent également votre jugement et modifient vos priorités allant parfois jusqu’à vous faire oublier les buts que vous vous étiez initialement fixés. Le processus de la négociation selon tous les grands théoriciens en la matière admet donc des étapes indispensables à son déroulement ; la phase de la préparation, le déroulement de la négociation proprement dite et la phase de la conclusion. NEGOCIATION ET RELATIONS SOCIALES(NRS)LE CONSEIL D’ENSEIGNEMENT RHCOM 22 Négociation et Relations Sociales (NRS) LECON I- La démarche du processus de la négociation 1. La préparation de la négociation La préparation de la négociation quelque soit le type de négociation auquel on à affaire repose essentiellement sur l’énumération d’une argumentation solide. Seuls des arguments convaincants à souhait peuvent aider le négociateur à emmagasiner des gains lors du déroulement de la négociation, il faudra donc pour cela que le négociateur dans cette phase de préparation imagine le scénario de la future négociation. La préparation de l’argumentation commence par la détermination des objectifs que vous désirez atteindre, les concessions que vous n’accepterez pas ou sur lesquelles vous aurez à céder, les objectifs que votre futur interlocuteur vous semble poursuivre et la tactique que vous adopterez pour satisfaire vos aspirations et celles de l’interlocuteur, etc. 2. Le déroulement de la négociation L’étape du déroulement de la négociation constitue la phase pratique et concrète dans le processus de la négociation ou de la négociation proprement dite. Il s’agit ici dans un premier temps du contact physique les acteurs de la négociation. Ce contact se caractérise par la rencontre réelle entre les différents acteurs. Il n’est donc pas question ici d’un rencontre virtuelle comme c’est le cas par exemple d’un échange téléphonique, c’est une rencontre, un cadre d’échange physique. Ce contact physique constitue dans ses premiers instants, un moment extrêmement délicat car il s’agira pour les acteurs de se découvrir ou de se redécouvrir et de se faire une idée des personnalités respectives. La phase du déroulement est dans un deuxième temps, relative à la confrontation des idées. Il s’agira ici de développer et de soutenir les arguments précédemment énumérés ; c’est-à-dire que tous les arguments mentionnés lors de la phase de la préparation doivent servir à aller vers les objectifs. C’est la raison pour laquelle cette étape est dite « l’étape de la discussion ». La confrontation des arguments ici selon leur importance et surtout leur pertinence doit aider à NEGOCIATION ET RELATIONS SOCIALES(NRS)LE CONSEIL D’ENSEIGNEMENT RHCOM 23 Négociation et Relations Sociales (NRS) l’évolution de la négociation, ce qui passe bien entendu par des concessions, des compromis, le marchandage, etc. Le déroulement est aussi fortement influencé par la nature de l’enjeu selon que nous soyons en négociation à fort enjeu ou en négociation à faible enjeu. 3. La gestion des accords ou la conclusion de la négociation Cette troisième étape de la négociation qui en constitue la dernière permet d’implanter et de mettre en œuvre l’accord s’il existe. Cette phase permet également de souligner l’importance et d’évaluer la négociation qui est entreprise. La conclusion d’une négociation est un moment aussi délicat, en ce sens qu’à ce niveau précis, il s’agit pou les différents acteurs d’évaluer leurs gains ainsi que leurs pertes. L’accord même s’il existe peut s’avérer dans certains cas fragile et le débat peut être relancé à tout moment. C’est la raison pour laquelle il faut éviter de revenir sur des points déjà discutés lors de la conclusion. Cependant, un bref résumé de la négociation peut être fait de sorte à rappeler les points essentiels ayant conduit à l’accord. Au cas où il n’y a pas eu de consensus suite aux différentes discussions engagées, la conclusion ne doit en aucun cas être un moment de colère, de nervosité, ni d’adversité notoire car cette conclusion peut en elle-même constituer les prémices d’un accord lors d’un futur rendez-vous. En tout état de cause, l’aboutissement d’une négociation quelque soit l’issue, doit être suivie et entretenue. LECON II -Les techniques de la négociation Les techniques ou tactiques de la négociation sont des moyens permettant la mise en œuvre de la stratégie choisie. Elles représentent des manières de faire ou d’être, utilisées ponctuellement dans le cadre de la négociation pour atteindre les objectifs visés. I .Les techniques d’ordre matériel Le contexte de la négociation comprend deux éléments essentiels : le lieu et le temps. Ces deux variations peuvent être négociées par les protagonistes avant NEGOCIATION ET RELATIONS SOCIALES(NRS)LE CONSEIL D’ENSEIGNEMENT RHCOM 24 Négociation et Relations Sociales (NRS) la rencontre. Elles influencent la négociation car elles sont porteuses de normes, de règles, de rituels, de comportements attendus, etc. Les techniques liées au lieu sont relatives à l’endroit ou au cadre pour abriter la négociation (sur notre propre terrain, chez l’autre partie ou en terrain neutre), à l’aménagement de l’espace(forme de la table, types de sièges, lumière, température, salubrité, etc.), à la répartition des places dans l’espace (face à face, côte à côte, éloigner les uns des autres, etc. suivant qu’il s’agisse d’une négociation entre deux personnes ou deux groupes.). Les techniques liées au temps sont relatives à l’heure de la rencontre (opportune ou non), à l’attente et au retard (volontaire ou non), au temps accordé (durée de la négociation), aux interruptions momentanées (téléphone, pause lavabo), au saucissonnage de la négociation (négociation discontinue sur une longue période). II-Les techniques d’ordre psychologiques 1.1 Les techniques de la négociation distributive ou tactiques d’influence négative La polémique fondée sur la recherche Contrer systématiquement, « pingde l’épreuve de force, de pong » verbal Dévier le sujet l’affrontement Demander une contrepartie pour chaque concession Le passage en force fondé sur une Exercer une relation de domination, relation déséquilibrée d’intimidation S’imposer par l’effet d’autorité, de charisme, d’insistance (répétition), de démonstration, d’évidence, de méthode (argumentation) Mettre au pied du mur (c’est ainsi et pas autrement) La manœuvre fondée sur la tromperie, Faire diversion (détourner l’attention, la manipulation contester des points secondaires pour obtenir l’accord sur les points importants Dissimuler ou travestir Ruser, truquer Utiliser l’amalgame « noyer le poisson » NEGOCIATION ET RELATIONS SOCIALES(NRS)LE CONSEIL D’ENSEIGNEMENT RHCOM 25 Négociation et Relations Sociales (NRS) Discutailler Chercher à culpabiliser Utiliser l’effet de surprise Utiliser l’ajournement, remettre à plus tard Rejeter la décision sur une tierce personne faisant autorité Utiliser le « tout ou rien » Faire appel à l’affectif Utiliser l’inertie « jouer la montre » La mauvaise foi Le double langage La disqualification fondée sur la perte Les attaques, la diffamation, la de crédibilité de l’autre calomnie, la rumeur Les procès d’intention Le chantage, la dérision La corruption L’absence d’écoute NEGOCIATION ET RELATIONS SOCIALES(NRS)LE CONSEIL D’ENSEIGNEMENT RHCOM 26 Négociation et Relations Sociales (NRS) 2.2-Les techniques de la négociation intégrative Ce type de négociation a pour fondement la confiance mutuelle et fait appel à peu de tactiques. L’écoute active Les tactiques d’influence positives Les « 6 C » Ecoute Reformulation Réaction faible Question, observation Empathie Promesse Recommandation, conseil Reconnaissance Appel à la raison, aux normes, à la morale Considérer (la situation) Constituer (les outils de négociation) Consulter (questionner, écouter et reformuler) Convaincre (argumenter, traiter les objectifs) Concrétiser (conclure, prendre congés) Consolider (pérenniser la relation) NEGOCIATION ET RELATIONS SOCIALES(NRS)LE CONSEIL D’ENSEIGNEMENT RHCOM 27 Négociation et Relations Sociales (NRS) CHAPITRE V : LA GESTION DES CONFLITS INTRODUCTION Toute relation interpersonnelle quelque soit sa profondeur connait des conflits. Peu importe le degré d’intimité, de compréhension ou de compatibilité, il y a toujours des moments où les idées, les actes, les besoins ou les objectifs ne correspondent pas à ceux des personnes qui nous entourent. Les sujets de désaccord possibles sont innombrables et très variés. Tout comme les conflits sont un fait de la vie, les émotions qui les accompagnent (lesblessures, la colère, la frustration, le ressaisissement, la déception) le sont également. Ces sentiments étant quelque peu déplaisant, on est souvent tenté de vouloir les éviter ou de prétendre qu’ils n’existent pas. Mais, de la même façon que les conflits sont inévitables, les émotions qui les accompagnent surviennent également. Au départ, cela peut sembler déprimant si les problèmes sont inévitables même dans les relations les meilleures. Est-ce à dire que l’homme est condamné à revivre les mêmesdisputes, à éprouver les même blessures ? Laréponse est heureusement non. Même si les conflits font partir de toutes relations signifies, il est possible de modifier la façon d’y faire face. Leçon I : GENERALITES SUR LES CONFLIT !S I- LA DEFINITION, LA TYPOLOGIE ET LES NIVEAUX DE CONFLITS 1- La définition Le conflit peut êtredéfini de plusieurs façons. Il s’agit d’une opposition ou d’une divergence d’opinion,d’intérêts, de manque de considérationentre deux parties (au moins) qui sont directement en contact dans leur environnement de travail. L’une d’entre elles perçoit l’autre comme un obstacle l’empêchement d’atteindre ses objectifs et vise versa. 2- La typologie des conflits On rencontre, en général trois (3) types de conflits. 2.1- Le conflit d’objectif C’est une situation dans laquelle les buts ou les issues choisies par les deux (2) parties sont divergents. Exemple : des ouvrières d’une entreprise présentent une impossibilité d’êtreà la fois de bonnes employées et de bonnes mères de famille. Elles choisissent leurs foyers au détriment de leur emploi, lorsqu’il y a des tensions familiales. 2.2- le conflit cognitif C’est une situation dans laquelle les idées ou les pensées respectives des deux (2) parties sont vues comme incompatibles. Exemple : la nouvelle directive, NEGOCIATION ET RELATIONS SOCIALES(NRS)LE CONSEIL D’ENSEIGNEMENT RHCOM 28 Négociation et Relations Sociales (NRS) pour la gestion de ces ouvrières, avait des idées qui contrastaient fortement avec celles du PDG. Elle voulait que les ouvrières travaillent quand elles ont le temps, peu importe l’heure. L’essentiel était de faire les 8h de travail par jour. 2.3- le conflit affectif C’est une situation dans laquelle les émotions et les sentiments respectifs des deux (2) parties sont incompatibles. Exemple : comme le conflit cognitif persistait, cela entraina des sentiments d’hostilité entre la directrice et le PDG au point où finit par démissionner. 2.3- les niveaux ou formes de conflit On rencontre quatre (4) niveaux ou formes de conflits : • Les conflits intra-personnels : c’est une situation conflictuelle que vit un individu. • Les conflits entre individus ou conflits individuels : c’est une situation conflictuelle à travers laquelle deux (2) ou plusieurs individus sont opposés, par exemple, pour une promotion, une secrétaire, un bureau… • Les conflits entre un individu et un groupe ou conflit intragroupe : ce sont les conflits d’oppositions entre les besoins ou objectifs d’un individu et ceux du groupe. • Les conflits entre groupes ou conflits intergroupes : c’est une situation conflictuelle vécue entre différentsgroupes, services ou groupements…d’une même organisation. II- LES CAUSES DES CONFLITS Dans une organisation ou dans un service émanent, de façongénérale, de l’accroissement de la complexité et de l’interdépendance des individus et des groupes. Cela constitue les sources principales de ces conflits. En clair partout où il y a interactions entre les hommes et les groupes, entre deux ou plusieurs groupes, on rencontrefréquemment des tensions et des conflits. C’est pourquoi, les chances d’avoir des conflits dans une organisation ou dans un service dépendent de l’incompatibilité des objectifs de ses membres, de la façon de partager les ressources de l’organisation, de l’interdépendance des activités ou tâches à accomplir. III- LES CONSEQUENCES DES CONFLITS 1- L’impact positif du conflit Le conflit peut avoir un impact positif dans les organisations en permettant des fois de trouver une solution constructive à un problème. Le fait de chercher à résoudre un conflit peut amener les parties à changer la manière dont elles font les choses. En effet, un conflit peut non seulement provoquer une innovation et NEGOCIATION ET RELATIONS SOCIALES(NRS)LE CONSEIL D’ENSEIGNEMENT RHCOM 29 Négociation et Relations Sociales (NRS) un changement mais également rendre le changement plus acceptable. Par ailleurs, l’introduction volontaire d’un conflit dans un processus de prise de décision peut êtrebénéfique. C’est l’exemple d’une minorité en lutte avec une majorité au cours d’une réunion. Enfin, une rivalité qui entraine un conflit au sujet d’un ou de plusieurs objectifs peut quelque fois aboutir à des résultatsbénéfiques. Le fait de mettre, par exemple, des employés en concurrence les incite à se surpasser mutuellement et à fournir un surcroit d’efforts. 2- L’impact négatif du conflit Un conflit peut avoir de graves incidences négatives et détourner certains efforts de leur but. Au moment où l’on s’efforce de faire converger les ressources de l’organisation vers des buts déterminés,le conflit peut les gaspiller en temps et en argent. De même, un conflit peut affecter négativement le bien-être psychologique desemployés. S’il est grave, cela peut entrainer des tensions et de l’anxiété. S’il se prolonge pendant un certain temps, le conflit peut rendre difficile les rapports de solidarité, de confiance, de cohésion et affecter négativement les résultats obtenus par organisation. IV- LES STYLES DE CONFLITS De façongénérale, les conflits font plus de tort que de bien. Le style caractérise la manière dont un individu se comporte dans une situation conflictuelle. On rencontre : 1- Le style abstentionniste ou perdant – perdant ou l’évitement Les parties considèrent le conflit peu important et négligent de le résoudre. Elles décident de laisser le conflit se résoudre de lui-même. Elles éprouvent donc des malaises à vouloir le résoudre. 2- Le style oppressif ou style gagnant – perdant ou la domination Il y a une des parties qui domine et impose une solution à l’autre. Ce style permet parfois au dominateur d’atteindre ses buts personnels. 3- Le style conciliant ou style perdant –gagnant ou l’accommodation L’une des parties se voit plus touchée que l’autre dans le conflit et elle doitnégocier en position de faiblesse. Les personnes conciliantes sont généralementanimées par les autres qui les trouvent trop faibles et soumises. 4- Le style coopératif ou style gagnant – gagnant ou la collaboration Les parties cherchent une solution satisfaisante pour tous les antagonistes. Il y a une volonté de confiance et de collaboration qui permet aux parties de gagner quelque chose à la solution du conflit. 5- Le style de compromission ou style donnant – donnant ou le compromis NEGOCIATION ET RELATIONS SOCIALES(NRS)LE CONSEIL D’ENSEIGNEMENT RHCOM 30 Négociation et Relations Sociales (NRS) Quelque soit le prix, les parties cherchent une solution à tout prix sachant qu’on ne peut pas satisfaire totalement et pleinement tout le monde. Ce style suppose généralement une négociation et une série de concessions. En somme, il n’y a pas un style idéal. Tout dépend de l’objectif que l’on veut atteindre dans une situation conflictuelle. CONCLUSION Les conflits sont inévitables et ils sont mêmes quelque fois facteurs de progrès (impactpositif). Il ne faut donc pas les éviter, les supprimer, ou les déplacer mais au contraire il faut y faire face d’une façon constructive à travers la négociation. NEGOCIATION ET RELATIONS SOCIALES(NRS)LE CONSEIL D’ENSEIGNEMENT RHCOM 31 Négociation et Relations Sociales (NRS) LECON II : LA RESOLUTION DES CONFLITS, LA NEGOCIATION SOCIALE INTRODUCTION Tout responsable, quel que soit son niveau hiérarchique est amené à négocier. Or de nombreuses personnes éprouvent encore des difficultés à conduire une négociation. Elles pensent certainement qu’il faut des qualités exceptionnelles pour négocier. Et pourtant, certains règles ou données fondamentales du comportement des individus permettant déjà de mener des négociations plus vivantes et plus efficaces. ILE PROCESSUS DE NEGOCIATION A ce niveau, on rencontre généralementtrois (3) étapes dans le processus de négociation : 1- L’étape de la préparation de la négociation Préparer la négociation, c’est collecter l’information,l’évaluer, faire des hypothèses,déterminer des buts,évaluerdifférentesstratégies ou différents styles et tactiques. C’est aussi préparervéritablement la première rencontre. En vérité, cette étape permet de faire le diagnostic du conflit, d’analyser le conflit (nature et typologie), d’identifier les parties impliquées et leurs intérêts et de rechercher les solutions. 2- L’étape du déroulement de la négociation Cette étape comporte trois (3) phases : 2.1- La phase préliminaire ou le commencement Les négociations se sont ou ne sont pas encore rencontrés précédemment en d’autres occasions. Cette phase va également permettre d’établir l’ordre du jour ou le plan du travail. 2.2- la phase médiane Lors de cette étape les parties échangent des propositions et des contrepropositions par rapport aux points arrêtés dans l’ordre du jour. Elles font usage des questions, de relances, de synthèses, de reformulations…afin de savoir exactement ce que l’autre veut. On utilise aussi des pauses et des ajournements. 2.3- la phase finale C’est également lors de cette phase que l’on prend une décision en vue d’un règlement acceptable du conflit. C’est le temps de l’accord ou de l’échec. C’est le dernier moment possible ou l’on peut procéder encore à un ajournement. Par ailleurs, s’il y a accord, il doit êtreconsigné clairement par écrit. 3- L’étape de la gestion des accords NEGOCIATION ET RELATIONS SOCIALES(NRS)LE CONSEIL D’ENSEIGNEMENT RHCOM 32 Négociation et Relations Sociales (NRS) Cette étapes montre l’importance d’une mise en œuvre de l’accord et évalué la négociationentamée. Cette évaluation peut se révéler très utile dans les négociations futures. II- LES GENRES DE NEGOCIATION Dans la situation conflictuelle, un individu peut décider de ménager ou non son interlocuteur. Il utilisera les techniques et des procédés appropriés pour la circonstance. 1- Les stratégies de négociation On observe deux méthodes de négociation : 1.1- Le modèle ou méthode de négociation conflictuelle Cette méthode entraine une stratégie de marchandage. Dans cette stratégie, chaque négociateur ou acteur a une plage de négociation : cette plage est l’intervalle entre sa cible (c’est le plafond, le résultatidéal pour lui) et son point de rupture (c’est le plancher, le résultat minimal acceptable pour lui). La fusion des deux plages de négociationdéfinit la plage d’accord possible (c’est la zone ou les acteurs peuvent être d’accord). Le négociateur a intérêt à avoir une cible élevée sans aller toute fois jusqu’à la rendre irréaliste. La négociation elle-même visera à faire pression sur l’autre pour faire évoluer ses propositions dans un sens favorable pour soi. 1.2- Le modèle de négociationcoopérative Il entraine une stratégie de résolution de problèmes en, commun. Dans cette stratégie, les deux négociateurs s’échangent de bonne fois les informations pour explorer toutes les possibilités d’accord, dans le cadre d’une relation ou la confiance prédomine. Aujourd’hui, le modèle de la négociation est basé sur les modèles conflictuel et coopératif. C’est un jeu mixte dans lequel le négociateur sera amène à utiliser à la fois la stratégie du marchandage et la stratégie de résolution de problèmes en commun. Le travail du négociateur consistera donc à organiser son action en fonction d’une stratégie mixte cohérente, pour chaque contexte particulier. 2- Les tactiques de négociation On rencontre deux types de tactiques : les tactiques dures et les tactiques douces. 2.1- Dans la stratégie de marchandage Les tactiques dures sont utilises, à savoir la rétention d’information , la disqualification des arguments de l’autre, les ménages ( intimidation), l’ultimatum ( délai limite) , la remise en cause des acquis ( machine arrière), l’effet de surprise , la mise devant le fait accompli, la culpabilisation, le NEGOCIATION ET RELATIONS SOCIALES(NRS)LE CONSEIL D’ENSEIGNEMENT RHCOM 33 Négociation et Relations Sociales (NRS) procès d’intention, l’alternance du chaud et du froid, l’inertie (faire durer, ne pas êtrepressé ), la technique de salami (négocier point par point sans relier les résultats obtenus ), la technique du pivot (céder sur un point secondaire présenté comme important pour obtenir un avantage important présenté comme secondaire). 2.2- Dans la stratégie de résolution de problème en communs Les tactiques douces sont utilisées, à savoir analyser la situation, les enjeux pour chaque partie, faire preuve de créativité en imaginant diverses options ou solutions mutuellement avantageuses. Développer la pratique de l’écoute active et le questionnement, en faisant des synthèses, en traitant les désaccords de façon positive. Les stratégies et techniques de négociationdéterminent la substance de toute négociation. III- LES SITUATIONS DE NEGOCIATION 1- La relation entre les partenaires Pour qu’une négociation soit efficace, il faut tenir compte des éléments suivants : • Le degré de permanence de la relation : une relation de négociation peut aller du permanent au tout à fait occasionnel. • L’attitude réciproque des parties : en termes de relations sociales, le but de la négociation est d’arriver à un accord sur des objectifs précis, à court terme et sur long terme. • La négociation collective et la négociation individuelle : les négociations individuelles sont des négociations dans lesquelles un individu négocie uniquement pour son propre compte sans avoir ni mandant, ni commettant, ni constituant. Il s’agit de cas relativement rare. En réalité la plupart des négociations sont collectives. 2- L’environnement L’environnement dans lequel se déroule une négociation est important. Il faut distinguer ce qui appartient à l’environnement de la négociation et ce qui peut être l’objet de manœuvre dont les parties peuvent tirer avantage. Il faut déterminer : • Les parties concernées : identifier et décrire leurs caractéristiques. • Les enjeux : analyser ce que les parties ont à gagner et à perdre matériellement et psychologiquement • Les ressources et les contraintes : souvent un événement qui constitue une ressource pour l’une des parties peut être une contrainte pour l’autre. • Les objectifs :déterminer les objectifs des parties en conflits. NEGOCIATION ET RELATIONS SOCIALES(NRS)LE CONSEIL D’ENSEIGNEMENT RHCOM 34 Négociation et Relations Sociales (NRS) 3- Le pouvoir de négociation Le pouvoir de négociation d’une partie repose sur sa capacité à influencer les résultats de la négociation à son avantage. Si l’une des parties n’a aucun pouvoir sur l’autre, nous ne sommes plus dans une relation de négociation. Le pouvoir est donc l’élément le plus important de la négociation. CHAPITRE VI : LA GESTION DES CONFLITS EN ENTREPRISE Le pouvoir est l’essence de la négociation. C’est en cela qu’il est un élément à prendre en compte dans la gestion des conflits. LECON I : LA CONVENTION REGLEMENT INTERIEUR I-La convention collective COLLECTIVE ET LE 1-Définition La convention collective est définie comme étant un accord liée aux conditions d’emploi et de travail conclu entre les représentants d’un ou de plusieurs syndicats ou groupement professionnel de travailleurs et une ou plusieurs organisations syndicales d’employeurs ou de groupements d’employeurs pris individuellement ou collectivement. Une convention collective est définie comme un contrat qui est négocié entre syndicats et employeur déterminant les conditions de travail des employés, les droits et responsabilités de chaque partie. 1.1- Le contenu de la convention collective La convention collective peut comprendre : • Les clauses contractuelles : elles réglementent les rapports entre l’employeur et les salariés en équilibrant leurs droits : le régimesyndical, le droit de la direction, la cotisation syndicale, le règlement des conflits… • Les clauses normatives : ce sont les rapports entre l’employeur et son employé et qui influencent l’indice monétaire : l’ancienneté, le salaire, la sécurité de l’emploi, l’horaire de travail, les avantages sociaux… • Les clauses professionnelles : c’est la possibilité pour les employés de se perfectionner et d’atteindre un niveau plus élevé,d’efficacité et de productivité : la formation, la classification et l’évaluation dans l’emploi… En fait, les acquis de ces conventions collectives sont réviséspériodiquement(chaque 5 ans). Elles précisentgénéralement les règles de promotion, l’affectation du personnel, les congés, les salaires, les horaires, la formation personnel, les mesures disciplinaires, les conditions de sécurité et d’hygiène… En réalité, ces conventions sont les résultatsde longuesnégociations. NEGOCIATION ET RELATIONS SOCIALES(NRS)LE CONSEIL D’ENSEIGNEMENT RHCOM 35 Négociation et Relations Sociales (NRS) 1.2- Les types de conventions collectives Le code du travail détermine trois types de conventions collectives : • La convention collective ordinaire : c’est accord conclu par un groupement de travailleurs et un ou plusieurs employeurs. Cette convention doit êtrerédigée par écrit et doit êtredéposée au tribunal du travail du lieu ou elle a été conclue. Elle produit ses effets seulement à l’égard des parties signataires qui se doivent donc de la respecter. • La convention collective régionale : une convention collective peut êtreétendue à des employeurs et travailleurs non membres des organisations syndicales qui l’ont conclue. Son objectif est d’harmoniser les rapports entre employeurs et travailleurs exerçant dans les professions identiques ou faisant des activitésdifférentes mais utilisant les mêmespremières ou produisant les mêmes biens et services dans une ville, un département, ou sur le territoire national. Elle est conclue par les organisations syndicales les plus reconnues. • La convention collective interprofessionnelle nationale : c’est une convention qui a la spécificité de pouvoir s’étendre à l’ensemble du territoire national et à toutes les professions du secteur privé. C’est le seul type de convention existant en Cote d’Ivoire. Cette convention constitue avec, le code du travail, les documents contenants l’essentiel des dispositions réglementant les relations du travail. 1.2Les mésententes en entreprises En entreprise, on peut rencontrer deux types de mésententes ou de divergences entre les parties (direction et représentants du personnel). Ce sont : le grief et le différend • Le grief : c’est un conflit de droit qui touche l’application ou l’interprétation de clauses de la convention collective. • Le différend : c’est un conflit qui porte sur le renouvellement de la convention collective. A cet effet, cette convention collective est conclue par une duréedéterminée qui ne peut excéderà cinq (5) ans (article 71.5 du code de travail). 2.Le règlementintérieur 2.1- La définition C’est un acte élaboré par le chef d’entreprise par lequel il fixe les modalités d’exécution du travail dans son entreprise tout en tenant compte des dispositions légales et conventionnelles en vigueur. Il est donc défini comme la manifestation de l’autorité patronale au niveau de l’établissement en édictant les conditions de travail. Le règlementintérieur est vu comme une garantie pour les travailleurs contre l’arbitraire de celui qui l’a élaboré. NEGOCIATION ET RELATIONS SOCIALES(NRS)LE CONSEIL D’ENSEIGNEMENT RHCOM 36 Négociation et Relations Sociales (NRS) 2.2- La procédure d’élaboration du règlementintérieur Il est conçu dans les entreprises industrielles, commerciales ou agricoles employant habituellement plus de dix (10) salariés. Il est transmis par l’employeur ou le chef d’entreprise : - Aux délégués du personnel (qui font des observations dans un délai de 15 jours. L’employeur n’est pas obligé d’en tenir compte). - A l’inspecteur du travail (qui le vise en ayant eu les observations des délégués). Il a un mois de travail pour communiquer son avis au chef d’entreprise avec les modifications ou les retraits. Dans les quinze (15) jours qui suivent cet avis, le chef d’entreprise doit le déposer au greffe du tribunal du travail du ressort. 2.3- Le contenu du règlementintérieur Le règlementintérieur se limite exclusivement à l’organisation du travail (horaires), à la discipline en prévoyant les sanctions disciplinaires (avertissement, blâme, mise à pied) et aux prescriptions sur l’hygiène et la sécurité. Le règlement est affiché dans les locaux de l’entreprise à une place convenable, aisément accessible et à la porte des lieux où se fait l’embauchage. LECON II -LES DIFFERERENTS GREVES EN ENTREPRISE I-Définition Elle est définie comme un arrêtconcerté, collectif, temporaire du travail voulu par des travailleurs pour faire aboutir leurs revendications. II-Les formes de grèves Comme manifestations de grève, on a : • La grèvegénérale ou grève surprise : c’est une grèvedéclenchée sans préavis. • La grève sauvage : c’est une grèvedéclenchée par les salariés sans mot d’ordre syndical. • La grèvetourmente : cette grève se passe d’atelier, donc de façon successive. • La grève sur le tas : occupant les lieux de travail pendant la grève. • La grève du zèle : cette grève consiste à faire le travail au ralenti en suivant tous les règlements à la lettre. • La grèveperlée : c’est une succession concertée d’interruption ou de ralentissement dans la cadence de l’activité d’une entreprise à un stade de la production. • Le piquet de grève : c’est lorsque les grévistes sont postés à l’entrée des lieux de travail pour en interdire l’accès aux non grévistes. • Le lock-out : c’est une mesure de protection qu’un employeur prend en fermant tout ou Wpartie d’une entreprise aux salariés grévistes. NEGOCIATION ET RELATIONS SOCIALES(NRS)LE CONSEIL D’ENSEIGNEMENT RHCOM 37 Négociation et Relations Sociales (NRS) III-Les conséquences de la grève Tous les salariés ont le droit de se mettre en grève. Cependant, la grève est précédée d’un préavisdéposé par les représentants des salariés auprès de la direction. Sa durée est de 6 jours ouvrables. Le préavis doit être notifié par écrit. • Les conséquencesgénérales d’une grève : le travailleur ne fournit plus sa prestation de travail. Il cesse toute activité. Tout salaire est la contre partie de la prestation de travail et par voie de conséquences aucun salaire ne lui est dû pendant le temps de grève. • Les conséquencesspécifiques d’une grève Lorsque la grève est licite, elle ne rompt pas le contrat de travail, elle le suspend sauf si le travailleur commet une faute lourde pendant cette grève. L’employeur peut donc retenir sur la paie des grévistes la part de salaire qui équivaut à la durée de grève. Lorsque la grève est illicite, l’employeur peut rompre le contrat de travail (licenciement de gréviste) avec perte de tous ses droits : indemnité de préavis, indemnité de licenciement et dommages-intérêt. Car, la rupture incombe à l’employé. LECON III -LA METHODE DE REGLEMENT DES CONFLITS EN ENTREPRISE Cette méthode commence par la préparation des négociations pour aboutir au règlement proprement dit. ILa préparation des négociations 1-Les facteurs influençant lanégociation Du coté syndical : • La nature du syndicat : ce sont les rivalités entre les membres d’un même syndicat désirant des postes de représentants, • Les employés membres d’un syndicat ayant tendance à rejeter les recommandations de leur exécutif, • Les rapports entre le syndicat affilié à une centrale et les membres de la base. Du coté de l’employeur • Les obligations vis-à-vis des actionnaires auxquels il doit rendre des comptes. Il y a des créancierségalement qui demandent des garanties. 2-La préparation des demandes syndicales et des offres patronales NEGOCIATION ET RELATIONS SOCIALES(NRS)LE CONSEIL D’ENSEIGNEMENT RHCOM 38 Négociation et Relations Sociales (NRS) Employeurs et syndicats utilisent les mêmes sources pour la préparation des demandes et offres : - Les opinions : les employeurs les recueillent lors des réunions du personnel de directeur, des rencontres formelles ou informelles entre les contremaitres et les employés ou encore lors de l’utilisation de questionnaires auprès des employés. Par contre, les syndicats ont l’opinion de leurs membres lors d’assembléegénérales ou de congés - L’analyse du vécu quotidien : au jour le jour, syndicat et employeur notent des expédiences qu’ils analyseront pour en identifier les problèmes et proposer des solutions, - L’étude des griefs : l’analyse de la fréquence des griefs de même nature et le règlementproposé indiqueront les changements à faire à certaines clauses, - Les violations de la convention collective : elles entrainent des griefs, des ralentissements de travail… ces éventualités laissent croire qu’il y a des manquements au contrat de travail. - La recherche de données salariales : employeurs et syndicat vont s’informer sur les rémunérations directes ou indirectes pour chaque catégorie d’emploi et sur les conditions de travail dans des organisations comparables ou dans la région. 3-La formation des comités de négociations - Le comité syndical de négociation : il est habituellement composé d’employés élus, du président du syndicat local et d’un conseiller technique ou d’un agent d’affaire. Ce dernier, vu qu’il n’est pas rémunéré par l’employeur, peut donc s’exprimer plus librement que les autres membres du comité. C’est en réalité,la porte parole officiel du syndicat, - Le comité patronal de négociation : il n’y a pas de politique standard sur sa formation. Tout dépend de la taille de l’organisation et du mandat accordé aux membres de ce comité. Par exemple dans les PME, il comprend l’employeur, un conseiller expert et les principaux directeurs de services - Les comités de stratégie des parties : ils existent pour appuyer les activités des comités de négociations Quand les négociations piétinent, le comité syndical de stratégiesuggère des moyens de pression comme des ralentissements de travail, des journées d’études, etc. Si une grèvesurvient, le comité syndical organise les lignes de piquetage. Quand au comité patronal de stratégie, il élabore des scenarios pour la négociation et planifie des hypothèses de déroulement avec les relations appropriées à chaque hypothèse. Il joue également un rôle d’informateur auprès de la direction et du comité. Lors d’une grève, les membres de ce comité de stratégie essaient de prévoir ce que seront les services essentiels et la manière dont ils seront assurés. NEGOCIATION ET RELATIONS SOCIALES(NRS)LE CONSEIL D’ENSEIGNEMENT RHCOM 39 Négociation et Relations Sociales (NRS) a-Le processus de négociation Ce processus suit la démarche suivante : - L’avis de négociation : la convention collective est conclue pour une duréedéterminée(Art 71.5 CT). Elle doit prévoir dans quelles formes et à quelle époqueelle peut êtredénoncée,renouvelée ou révisée, de mêmeque la durée de préavis qui doit précéder la dénomination(Art 71.6 CT). La préparation en vue des négociations s’effectue généralementaprès cet avis. - Le dépôt des demandes et offres : les demandes seront formulées par écrit et déposées chez l’employeur. Il est souhaitable que ce dernier répondre par écrit, il y aura des demandesacceptées, d’autres carrément refusées et celles où il y aura des compromis. - La signature des accords : une fois que les parties se sont entendues sur les clauses normative, il est préférable de faire une entente de principe sur ce qui est déjà réglé, de façon à ne pas régresser(une entente écrite et signée si possible). Lorsque le moment arrive de négocier les clauses monétaires, on doit le plus souvent faire des offres globales. Les parties syndicales ne peut pas laisser tomber certaines demandes (primes,vacances, congés..) sans savoir ce que l’employeur offre globalement. Les parties, si elles arrivent à un accord, peuvent signer une entente de principe. Au cas contraire, le non accord peut déboucher sur la grève qui est interdite avant épuisement de la procédure de conciliation (10 jours maximum) et du délai de 6 jours ouvrables suivant la modification du procès verbal de non conciliation ou de conciliation partielle des parties, avant épuisement de la procédure d’arbitrage (Art11.différend collectif du travail CT). Le règlement des conflits en entreprise passe donc par plusieurs procédures. b- Les conflits individuels et collectifs - les conflits individuels Les tribunaux du travail sont des différends individuels à l‘occasion du contrat de travail ou d’apprentissage, des accidents du travail et des maladies professionnels, entre les travailleurs ou apprentis et leurs employeurs ou maitres, sur les différends individuels relatifs à la validité et à l’exécution des conventions collectives et des règlements Inhérents. Si le conflit est collectif, le tribunal du travail saisi doit se déclarer d’office incompétent. Le règlement des conflits individuels devant le tribunal : on rencontre : • La phase de conciliation : le code du travail a prévu deux (2) tentatives de conciliation. Une phase avant que le tribunal ne soit saisi (conciliation administrative), une autre phase au début de la procédure devant le tribunal NEGOCIATION ET RELATIONS SOCIALES(NRS)LE CONSEIL D’ENSEIGNEMENT RHCOM 40 Négociation et Relations Sociales (NRS) - La conciliation administrative : elle a lieu devant l’inspecteur du travail qui dresse un procès verbal de conciliation total ou partielle constatant le règlement total ou partiel du conflit ou bien un procès verbal de non échec total ou partiel. - La conciliation judicaire : elle est faite par le tribunal du travail avant tout jugement. Elle est obligatoire. S’il y a échec partiel ou total, on passe à la phase contentieuse. • La phase contentieuse : l’affaire est jugée le plus rapidement possible. Le renvoi à une prochaine audience ne peut êtreprononcé que pour un juste motif. Le tribunal peut prescrire toutes les enquêtes sur les lieux en prenant toutes les informations. Il statue en premier et dernier ressort lorsque le chiffre de la demande ne dépasse 10 fois le SMIG mensuel. Au delà de cette somme, le jugement du tribunal est susceptible d’appel (cour d’appel) dans un délai de 15 jours à compter du prononcé du jugement. La cour suprême peut être saisie en cessation des jugements et arrêts rendus. - les conflits collectifs Pour les conflits collectifs, la procédure suivante est indiquée. • La conciliation : tout différend collectif est obligatoirement soumis à la procédure de conciliation à travers laquelle un fonctionnaire ou autre est nommé par l’autorité de compétence pour régler le différend. Dès que le préavis de grève est notifié à l’inspecteur du travail, celui-ci doit prendre l’initiative d’une négociation avec les parties en conflit. La durée de cette tentative de conciliation devant l’inspecteur du travail ne peut dépasser 5 jours ouvrables. Par ailleurs, pendant cette phase de conciliation, deux (2) cas d’échec peuvent se présenter. L’échec partiel (ou total) ou la carence : Premier cas : la conciliation n’aboutit pas, donc échoue, les parties n’ont pas pu se mettre d’accord (échec partiel ou total). Deuxième cas : il y a absence d’une des deux parties. C’est la carence Le procès verbal d’échec(partiel ou total) ou de carence est adressé au plus tard, par tous les moyens, à chacune des parties, le jour suivant l’expiration du délai des 5 jours ouvrages. Le ministre peut décider d’une deuxième tentative de conciliation. En aucun cas, la durée totale de laprocédure de conciliation ne peut dépasser 10 jours ouvrables à compter de la date de commandement de la première tentative de conciliation. En cas d’échec, c’est le ministre qui propose soit la procédure d’arbitrage soit la procédure de la médiation. • L’arbitrage : Après l’échec de la conciliation, le différend est soumis à la procédure arbitrage qui dispose d’un délai de 6 jours à compter de la date d’échec. L’arbitrage est donc désigné dans un délai de 6 jours ouvrables. Lorsque les parties acceptent cette procédure, elles s’interdisent tout lockNEGOCIATION ET RELATIONS SOCIALES(NRS)LE CONSEIL D’ENSEIGNEMENT RHCOM 41 Négociation et Relations Sociales (NRS) out ou toute grève pendant le déroulement de la procédure et elles acceptent d’en exécuter la sentence. L’organisation arbitrale rend dans un délai de 12 jours ouvrables à compter de la date de réception du dossier, la sentence arbitrale qui peut êtreprorogéeavec l’accord des parties. Cette semence peut faire l’objet de recours porté devant la cour suprême, s’il y a excès de pouvoir ou violation de la loi. La sentence est notifiée dans les 48H aux deux (2) parties. • La médiation : Le médiateur est désigné dans un délaimaximum de 6 jours ouvrages. Il rend dans un délai de 12 jours ouvrables son rapport ou projet de règlement des points en litige. Dans les 48 H, le rapport et la recommandation sont notifiés aux deux (2) parties. Si, dans un délai de 4 jours, à compter de la date de notification du médiateur, aucune des parties n’a manifestée son opposition, la recommandation acquiert force exécutoire. Cette opposition doit se faire par lettre recommandéeadressée à l’inspecteur. En cas d’opposition, les conclusions de la recommandation sont quand même rendues publiques. • L’arbitrage obligatoire : si l’arbitrage ou la médiation n’a abouti, le président de la république peut, s’il estime que la grève ou le lock-out risque d’êtrepréjudiciable à l’ordre public ou à l’intérêtgénéral, décider de soumettre le différend au comité arbitral. Le conflit dans l’entreprise est une des données fondamentales des relations de travail. Ce n’est pas un phénomène ponctuel ou accident de la vie de l’entreprise. TABLEAU RECAPITULATIF DES CINQ (5) STYLES DE GESTION DE CONFLITS les cinq (5) styles de gestion des explications conflits le style abstentionniste ou la les parties considèrent le conflit stratégie perdant/perdant peu important et négligent de le résoudre : c’est l’évitement. le style oppressif ou stratégie l’une des parties domine et impose gagnant/perdant sa solution à l’autre. le style conciliant ou stratégie l’une des parties négocie en perdant/gagnant position de faiblesse, car, se sentant plus touchée que l’autre. NEGOCIATION ET RELATIONS SOCIALES(NRS)LE CONSEIL D’ENSEIGNEMENT RHCOM 42 Négociation et Relations Sociales (NRS) le style coopératif ou stratégie les parties se font confiance et gagnant/gagnant cherchent une solution satisfaisante pour les deux. le style donnant/donnant ou de quel que soit le prix, les parties compromis cherchent une solution sachant qu’on ne peut satisfaire totalement et pleinement tout le monde. C’est la recherche du compromis. LA METHODOLOGIE DE RESOLUTION DES CONFLITS I. L’ANALYSE DE LA SITUATION a. L’identification du problème (central / secondaire) b. L’identification des acteurs (directs / indirects) c. L’identification des intérêts (communs / opposé) i. Intérêts communs ii. Conflit d’intérêt (acteur A / acteur B) II. LA PROPOSITION DES SOLUTIONS III. LE CHOIX DE LA SOLUTION APPROPRIEE ET SA MISE EN ŒUVRE a. Le choix de la solution adéquate b. Les moyens d’action de la solution adéquate IV. LE SUIVI / CONTROLE ET AJUSTEMENT NEGOCIATION ET RELATIONS SOCIALES(NRS)LE CONSEIL D’ENSEIGNEMENT RHCOM 43 Négociation et Relations Sociales (NRS) CONCLUSION GENERALE La médiation est un mode de régulation socialerénovée dans le domaine du travail et nouvelle dans d’autres tels que le scolaire et le familial. Elle comporte ses caractéristiques propres et situe dans une phase de recherche d’identité professionnelle (autonomie) ou d’annexion à d’autres professions (activitésaccessoires). Son exploitation entend répondre à la régulation sociale et à développer une éthique des relations humaines. La médiation s’assigne une mission fondamentale de rétablissement ou d’établissement de la communication. NEGOCIATION ET RELATIONS SOCIALES(NRS)LE CONSEIL D’ENSEIGNEMENT RHCOM 44