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CAS CLINIQUE SOPK BLEU

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Syndrome des ovaires polykystiques
(SOPK)
Prise en charge en PMA
Anne Lefébure
Fréquence ?
• Maladie endocrinienne de la femme jeune la plus fréquente
– 5% en âge de procréer selon Adams et al. Br. Med J 1986
• Cause majeure d’infertilité par anovulation
Comment définir un SOPK
Définition très largement discutée
• Association d’au moins deux des critères suivants:
– Oligoanovulation ou anovulation (oligo- aménorrhée)
– Hyperandrogénémie ou hyperandrogénisme
– Ovaire polykystique à l’échographie
Et exclusion de l’hyperplasie congénitale des
surrénales, tumeurs secrétant des androgènes,
et syndrome de Cushing
Critères cliniques
• Perturbations du cycle menstruel dans 70% des cas (oligo ou
aménorrhée)
– Moins de 8 règles par an
• Hyperandrogénie
– Hirsutisme
– Acné
– Alopécie androgénique
• Hyperinsulinisme
– Acanthosis nigricans
• Obésité (androïde= tour de taille > 88 cm)
–
–
–
–
Au moins 30% des femmes pris en charge pour SOPK
Mais taux variable en fonction donnée géographique (75% USA)
Définition: BMI > 30 kg/m²
Association fréquente à l’hyperandrogénie, hyperinsulinisme
SOPK et critères échographiques
SOPK
Entre J3 et J5
• Au moins un ovaire polykystique
échographique:
• > 12 follicules de 2 à 9 mm par
ovaire et/ou volume ovarien > 10
ml
Ovaire
multifolliculaire
Critères biologiques
Ehrmann DA NEJM 2005
• Taux élevé de LH ou de LH/FSH
n’est plus nécessaire au diagnostic
•Variation cyclique de la LH
Vérifier la glycémie à jeun
Manifestations cliniques associées:
Intolérance
au glucose
et diabète
HTA
• Méta-analyse 2006 n=720
• DG OR 2,94 [1,7-5,08]
• HTA OR 3,67 [1,98-6,8]
• PE OR 3,87 [1,95-6,17]
• Préma OR 1,75 [1,16-2,6]
Complications
obstétricales
Boosma et al. Hum Reprod 2006
•Arrêt de
maturation
folliculaire
•20 à 74%
Infertilité
par
anovulation
• Sévérité non
corrélée avec le BMI
• Facteur 30
Apnée du
sommeil
Hull MG et al. Gynecol
Endocrinol 2004
SOPK
Excès de
fausses
couches ?
•Rôle de
l’insulinorésistance
Athérome et
thrombophilie
Cancer de
l’endomètre
Obésité
Dyslipidémie
Vgontzas J et al. Clin Endocrinol
Metab 2001
• Fréquence augmentée par
rapport à la population générale
•Hyper-oestrogénie relative
•128 CE = 8,5% SOPK
•CE < 50 ans: 62,5 % SOPK
p<0,005
Hardiman et al. Lancet 2003
/
Pillay e Human Rep 2006
UN DESORDRE SYSTEMIQUE OU INTRA OVARIEN ?
GENETIQUE
•30 à 50 %
ENVIRONNEMENT
OBESITE
ABDOMINALE
• > 50 %
•Fœtal +
•Enfant
•Adulte
•PROFIL HORMONAL
 LH
 Insuline
 IGF BP1
 GH
 Androgènes
 SHBG
 Cortisol
•CYCLES
•REPRODUCTION
Dysrégulation
intra
ovarienne
Physiopathologie de l’hyperandrogénémie
Obésité,
génétique
Physiopathologie de la dysovulation
•Augmentation des récepteurs à la LH
Pas de follicule dominant
Hyper androgénémie
Hyper secrétion
d’androgènes
Entrée en croissance des
follicules primordiaux
inhibition de l’apoptose de
la granulosa
Anovulation
Accumulation de petits
follicules
Inhibition de la
synthèse de SHBG
Diminution de la
progestéronémie
Augmentation LH/FSH
Hyper-insulinisme
Prise en charge de l’infertilité liée
au SOPK
Prise en charge
Modifications des
habitudes de vie
Envisager une perte pondérale BMI < 25
•Objectifs:
•Evaluation après 6 mois de mesures hygiéno-diététiques
Caractéristiques
Résultats après perte
pondérale
Prise en charge
Modifications des
habitudes de vie
Citrate de
clomifène
Citrate de clomifène (CC)
•
•
•
•
•
•
Traitement de première intention de l’infertilité par
oligoanovulation
C’est un modulateur spécifique du récepteur à l’estradiol
de première génération
Inhibition de la fixation des œstrogènes sur leur
récepteur hypothalamohypophysaire
Dose croissante à débuter par 50 mg/jour pendant 5
jours en début de cycle
Dose maximale de 250 mg/j
6 cycles de stimulation
Monitorage échographique et biologique vers J10
Efficacité:
Sous CC, 80% d’ovulation après 3 cycles
35 à 40% des patientes obtiennent une grossesse
•Imani Fertil Steril 2002; Imani J Clin endocrinol Metab
1998
Facteurs prédictifs de
résistance ?
Résultats
Analyse multivariée facteurs
prédictifs de non réponse
Prise en charge
Modifications des
habitudes de vie
Citrate de
clomifène
Metformine ?
Metformine (Glucophage®)
•
•
•
•
Augmente l’utilisation périphérique du glucose
Diminution de la production hépatique de glucose
Dosage de 850 mg X 2 ou 500 mg X 3 par jour
Augmentation progressive pour éviter les effets
secondaires digestifs
• Contre indication: Insuffisance rénale et hépatique
• Effets secondaires : acidose lactique
• Pas AMM en dehors du diabète de type II.
• Utilisation :
•En première intention ?
•En association au CC ?
•En association aux gonadotrophines ?
Metformine seule en première intention
• Essai randomisé prospectif
•38 patientes
•Evaluation du nombre de cycle
ovulatoire
•Amélioration par rapport au
placebo
•Mais pas de différence entre
les 3 autres groupes
Metformine versus placebo et modification du
style de vie pendant 6 mois
• N= 143 femmes obèses
• Met 69; Placebo 74
• Pas de différence entre les deux
groupes sur le nombre de cycle
• La perte de poids est donc le facteur
essentiel pour la fréquence des cycles
ovulatoires
Tang et al. Human Reprod 2006
Pas de Metformine en première
intention
• Conclusion:
•Gain significatif sur le nombre de cycles
ovulatoires de l’adjonction Metformine au CC en
cas de résistance initiale au CC.
Metformine et CC en première intention ?
• Essai randomisé multicentrique en double aveugle de large
effectif (n=228)
• Traitement de première intention
•50% de patientes non obèses
•2 groupes : CC + placebo / CC + Met
• Met arret dans 16 % pour effets
secondaires
• Conclusion
•Pas d’association en
première intention
Metformine et Gonadotrophines (stim et FIV) ?
• 8 essais randomisés inclus
•Pas de différence significative pour la FIV et
la stimulation concernant les grossesses et les
naissances
Inhibiteurs de l’aromatase
• Pas effet antioestrogénique du CC (utérus et col)
• Stimulation de l’ovulation
• Augmentation du nombre de grossesse par rétablissement
de l’ovulation
Mitwally et al. Fertil Steril 2001
Contre indication car effet malformatif
Drilling ovarien
• PRINCIPE
• Traitement chirurgical : coagulation ovarienne diathermique
ou au laser
• 4 à 10 points à la surface de chaque ovaire
• Profondeur 4 à 10 mm
• MECANISME
• Obscur: déstruction du stroma ovarien produisant des
androgènes
Gomel et al. Reprod Biomed Online 2004
Drilling ovarien : résultats
• Efficacité élevée en terme de grossesse
– Gjonnaess et al. : 66% de grossesses sur 219 patientes
– Naether et al. : 70% de grossesses sur 206 patientes
• Meta analyse Cochrane publiée en 2005 comparant LOD vs
gonadotrophines
–
–
–
–
6 études incluses
Pas de différence significative en terme d’enfant vivant.
Fréquence moindre de grossesses multiples avec LOD
Moins coûteux
• LOD vs. Metformine
– Supériorité de la metformine en terme de nombre de cycles
ovulatoires
– Mais population de patientes obèses
Rai et al. Hum Reprod 2000
Alternative thérapeutique de choix chez les patientes
résistantes au CC, non obèses ?
Gonadotrophines
• En cas d’échec des autres stratégies thérapeutiques
• Ou indication de FIV
• Risque hyperstimulation ovarienne (HSO) compte
tenu de l’hypersensibilité au FSH.
• Types de protocoles:
– Step-up (SU)
•
•
•
•
Augmentation progressive des doses de FSH
Bon résultats en terme de conception
Mais risque élevé d’HSO, de grossesses multiples et d’annulation de stimulation
Grossesses multiples (34%) et HSO (4,6%) pour Hamilton et al.
– Chronic Low dose
•
•
•
•
Dose stable et faible de FSH
Augmentation des ovulations monofolliculaires (75%) et moins de HSO.
Plus de grossesses (33%)
Hedon et al. hum reprod 1998
Conclusion
• Penser perte de poids en premier +++
• TT de première intention: CC
• Metformine pas mieux que la perte de
poids
• Metformine si résistance au CC
• En cas d’échec:
– Drilling ovarien, gonadotrophines
Options thérapeutique
Modifications
des habitudes
de vie
Citrate de
clomifene
CC et
metformine
Drilling ovarien
Gonadotrophines
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