Thyristors, triacs & diacs Nous avons ici trois composants qui se ressemblent. Nous allons donc les étudier ensemble. Les Thyristors Les Thyristors... Quel composant étrange peut bien cacher un nom pareil ? Ne vous inquiétez pas... Ce composant n'est pas bien compliqué. D'accord, jusqu'à présent, nous avons étudié des composants dits "bipolaires", c'est à dire, à deux pôles, deux bornes. Et celui-là en à trois... Mais vous allez voir que ce composant à la même fonction qu'un autre que vous connaissez déjà, qui est la diode, et que la troisième borne sert juste à... Mais je ne vais pas tous vous dire maintenant ! Vous allez tout découvrir bientôt. Nous n'allons pas découper ce cours comme les autres chapitres, (Comment c'est fait, quelles sont les fonctions etc...) car ce composant, ainsi que les deux suivant (triacs et diacs) ne sont finalement que des dérivés des diodes... 1/ Qu'est-ce qu'un thyristor ? Comment ce représente-t-il ? 2/ A quoi ça sert ? 3/ En existes-t-ils différentes sortes ? Qu'est ce qu'un thyristor ? Comment ça se schématise ? Commençons par la schématisation. Un thyristor se représente de cette façon : Voyons... On reconnaît une diode, mais avec une patte en plus ! Cette patte, elle s'appelle la GÂCHETTE (notée G) (En fait, on peut se passer des lettres A, C et G : La gâchette est souvent la patte en diagonale, bien que la lettre G soit souvent écrite). C'est par cette patte que va arriver un courant, une tension, même très faible, mais qui va rendre la diode passante. QUOI ? DE-KOI-Y-COZE-LA ? - "Je m'explique", vous dis-je - "Oui, je crois que ça vaut mieux", me répond-on alors. Vous vous souvenez : la diode, elle laisse passer le courant dans un seul sens. Eh bien, le thyristor, il fait exactement pareil ! Mais il ne le fait qu'à une seule condition : qu'on lui ait donné l'ordre de laisser passer le courant... Cet ordre, il vient sous forme d'une impulsion électrique sur sa gâchette. Dès que l'ordre est reçu par la gâchette du thyristor, celui-ci laisse passer le courant dans sons sens passant, c'est à dire, de l'anode (notée A), vers la cathode (notée C). Lorsqu'il n'y a plus l'impulsion électrique, le thyristor continue de laisser passer le courant. Pour que le courant ne passe plus, il faut tout simplement le couper. La lampe ne s'allume pas tant qu'il n'y a pas d'impulsion sur la gâchette Bien sûr, dans ce schéma, il faut imaginer que la borne, à gauche de l'interrupteur, et reliée au "+" d'une pile, et que la cathode est reliée au "-"... Pour que la lampe s'allume, il faut envoyer une impulsion à la gâchette. Voilà, par exemple, l'une des applications d'un thyristor. ð ATTENTION: la gâchette d'un thyristor est TRES sensible. Vous trouverez souvent, dans des schémas électroniques, des systèmes anti-parasites pour éviter que le thyristor ne s'amorce "tout seul" a causes des parasites (je parle bien sûr de parasites électromagnétiques, et non d'insectes !!!!) … ð Dans ce chapitre, nous n'étudierons pas ces filtres anti-parasite… Ne mélangeons pas tout. A quoi peut servir un thyristor ? Imaginons un montage ou vous voulez faire en sorte que, si on appuis une fraction de seconde sur un bouton, une lampe s'allume et reste allumée, même si on relâche ce bouton. Vous utiliserez un thyristor ! Voici le schéma : Regardez bien : Le courant arrive de la pile. L'interrupteur représenté à gauche de la pile est représenté ouvert, mais il faut imaginer qu'il est fermé. Le courant ne peut pas passer par le thyristor : la lampe est éteinte. On pousse le bouton-poussoir. Le courant arrive à la gâchette ce qui permet au thyristor de laisser passer le courant de l'anode vers la cathode, en passant par la lampe : celle-ci s'allume. On relâche le bouton-poussoir, le courant continue de passer. Pour éteindre la lampe, il faut ouvrir l'interrupteur. Mais même si on le referme après, la lampe ne s'allumera plus. Il faudra, pour cela, appuyer sur le boutonpoussoir. Le thyristor sert donc dans toutes les applications où l'on veut mettre en marche quelque chose pendant longtemps en envoyant un signal pendant un très court instant, d'autant que le signal en question, celui qui arrive à la gâchette, n'a pas besoins d'être fort, un faible signal suffit ! (ce qui rend le thyristor sensible aux parasites, on l'a déjà dit) ATTENTION : Le thyristor ne laisse passer le courant que dans un seul sens, comme la diode (d'où le nom de sa fonction de "redresseur commandé". Pour faire passer un courant dans les deux sens, comme un courant alternatif, il faut utiliser un Triac. On constate que Thyristor, Triac et Diac sont de la même famille... Existe-t-il différentes sortes de thyristors ? Là, la réponse est simple : NON, à ma connaissance, il n'existe pas de "photothyristor" ou de "thyristor varicap", comme une diode. Tout ce que l'on peut dire, c'est qu'il existe des thyristors qui on une tension maximale différente : certain vont griller au-delà de 12 Volts, alors que d'autres vont résister jusqu'à 1000 Volts. Mais à part ça... non, rien. Les triacs Le triac à (presque) exactement la même fonction que le Thyristor, vu précédemment. Pour comprendre le triac, il faut donc avoir compris le Thyristor Ce dernier, comme l'explique la précédente leçon, laisse passer le courant uniquement s'il en a reçu l'ordre sur sa gâchette. Et, lorsqu'on supprime l'impulsion à la gâchette, le courant continue de passer. Le thyristor fait la même chose, mais, alors que le thyristor ne laisse passer le courant que dans un seul sens, le triac, lui, laisse passer le courant dans les deux sens, toujours à condition d'avoir eu au départ un ordre sous forme d'impulsion électrique, sur sa gâchette. En fait, le triac est l'équivalent de deux thyristors placés en sens contraire et commandés par une seule gâchette. Le schéma du triac est le suivant : (la gâchette reste la branche en diagonale) Rappelons sue le schéma d'un thyristor est les suivant (ne pas tenir compte de la différence de l'épaisseur du trait) : (les lettres A, G et C peuvent être omises...) On voit bien que le triac est en fait l'équivalant de deux thyristors... Le triac laisse donc passer le courant dans les deux sens, comme un interrupteur, et uniquement s'il reçoit un ordre, il est donc commandé, d'où le nom de sa fonction : "interrupteur commandé"... Les diacs Le diac ressemble au triac. Nous nous poserons donc une seule question : Quelles sont les différences entre Diac et Triac ? Quelles sont les différences entre diac et triac ? Vous vous souvenez, le triac, il laisse passer le courant dans un sens ou dans l'autre A CONDITION D'EN AVOIR REÇU L'ORDRE SUR SA GÂCHETTE. Le diac, lui, va laisser passer le courant dans un sens ou dans l'autre, mais cette fois, L'ORDRE SERA DONNÉ PAR LA TENSION A SES BORNES. Par exemple, si un diac, d'une tension de seuil de 32 volts, reçoit un courant, il peut se passer deux choses : => Soit la tension qu'il reçoit est inférieur à 32 volts, auquel cas rien ne se passe : le courant ne passe pas => Soit la tension atteint 32 Volts, auquel cas le courant passe. Le diac est souvent associé à deux autres composant : le thyristor, ou le triac et le condensateur L'animation permettant toujours de mieux comprendre, en voici une : (nous remarquons que ça commence à ressembler à un vrai schéma électrique...) Admettons la chose suivante : le générateur de courant continue produit une tension d'environ 35 Volts. Donc, UPN = 35 V La résistance R permet deux choses : 1. Réduire la tension, car sinon, le diac serait tout de suite passant; On utilise d'ailleurs plus souvent un pont diviseur de tension, plutôt qu'une résistance seule. 2. Permettre au condensateur de se charger plus lentement, et, de ce fait, avoir une temporisation Au fur et à mesure que le condensateur se charge, la tension à ses bornes ( UAN ) augmente. Lorsque celle-ci atteint la tension de seuil du diac, celui-ci laisse passer le courant. Le condensateur se décharge donc à travers lui, et la tension à ses bornes diminue Lorsque UAN <32 V, le diac ne laisse plus passer le courant. mais pendant le très court instant où le courant est passé, le triac, qui peut être remplacé par un thyristor si le courant est continu, à été amorcé. Le courant passe donc et allume la lampe, qui ne s'éteindra que si on ouvre l'interrupteur. Lecondensateur peut se charger plus ou moins lentement, selon la valeur de la résistance: on a une temporisation. Les applications de ce composant ? A vous d'en trouver ! Chaque fois que vous aurez besoins que le courant passe à partir d'une certaine tension, sachez que le diac vient à votre secours. Les différentes sortes de diacs ? Personnellement, je ne connaît pas de "photodiac" ou de "diac variable". La seule différence que vous pourrez trouver, c'est des tensions de seuil différentes... http://www.electronique-pour-tous.com [email protected] Document diffusé gratuitement et interdit à la vente