Asservissement Cours Résumé Sciences de l’Ingénieur Asservissement Cours L’énergie nécessaire à la grandeur de sortie ne provient pas directement de la commande. Elle est apportée dans le système via un préactionneur (ou amplificateur). Système de commande en chaîne directe Un système fonctionne en chaîne directe s’il n’y a pas de contrôle sur la manière dont la consigne a été exécutée. INTRODUCTION A L’AUTOMATIQUE Système automatique Définitions Un système automatique est un système assurant des fonctions avec peu ou sans intervention humaine. L’automatique est la discipline scientifique traitant, d’une part, de la caractérisation des systèmes automatisés et d’autre part du choix, de la conception, et de la réalisation du système de commande. Il s’agit donc de modéliser le comportement complexe des systèmes : Réalisant leurs fonctions en relative autonomie, Assurant un contrôle des performances par la mise en place possible d’une chaîne d’acquisition (boucle de retour). Perturbation Une perturbation est une autre cause agissant sur le système. C’est une grandeur d’entrée qui n’est pas contrôlée. Système de commande en Boucle fermée (chaîne fermée) Un système fonctionne en boucle fermée si une mesure de la sortie est réalisée afin de la comparer à la consigne et d’agir en conséquence. Structure d’un système automatisé : Chaîne fonctionnelle Représentation Une chaîne fonctionnelle est représentée par des blocs reliés entre eux par des liens. Chaque bloc représente un constituant. Grandeurs physiques internes et/ou extérieures informations issues d’autres systèmes consignes de l’opérateur Chaîne Information Acquérir Coder CAPTEUR , INTERFACE HOMME/MACHINE Traiter mémoriser Info pour l’opérateur Communiquer restituer UNITE DE TRAITEMENT : Automates programmables, circuits logiques, Info vers d’autres systèmes MO t t Commandes Tout ou Rien, réseaux, bus, … Système asservi Définition d’un système asservi Un système asservi est un système bouclé dans lequel la grandeur de retour est comparée à la grandeur d’entrée par élaboration d’un signal, appelé écart. Ce signal écart est adapté et amplifié afin de commander la partie opérative. A retenir, un système asservi est un système : o à amplification de puissance o en boucle fermée Ordres Alimenter Stocker Tuyaux, raccords, fils Moduler Convertir Chaîne d’énergie PREACTIONNEUR : Distributeur, contacteur tripolaire, ACTIONNEUR : Vérin, moteur,… Transmettre Chaînes, engrenages, embiellages, … Agir Energie(s) d’entrée (Pression, tension) Système de commande continu MO t t Les systèmes étudiés dans ce cours sont constitués de grandeurs physiques continues. La grandeur de sortie (mettant en jeu généralement des énergies importantes) est pilotée par la grandeur d’entrée ou commande (faible énergie). Il est alors possible de définir une relation entrée-sortie. Figure 2 : Schéma bloc d’un système asservi Système régulateur ou suiveur On distingue généralement les systèmes régulateurs où la consigne est constante (l’asservissement corrige les effets des perturbations) et les systèmes suiveurs où la consigne évolue continûment (l’asservissement suit la consigne). Un réfrigérateur est un système régulateur tandis que la fusée Ariane est un système suiveur. Figure 1 : Description d'un système de commande Lycée Henri Poincaré Page 1 sur 16 Lycée Henri Poincaré Page 2 sur 16 Asservissement Cours Asservissement Performances d’un système asservi Cours Amortissement L’amortissement est caractérisé par le rapport entre les amplitudes successives des oscillations de la sortie. Plus ces oscillations s’atténuent rapidement, plus le système est amorti. Régime permanent Le régime permanent correspond au moment où le signal de sortie est établi (temps grands) Précision système peu amorti Pour caractériser la qualité de l’amortissement on peut retenir deux critères : le taux de dépassement, qui caractérise l’amplitude maximale des oscillations, le temps de réponse à 5 % Il est à noter que pour certaines applications (l’usinage par exemple) un comportement oscillant n’est pas autorisé et tout dépassement est inacceptable. Stabilité La stabilité est la capacité du système à converger vers une valeur constante pour t → +∞ . système bien amorti système fortement amorti s D 1.05 0.95 1 O t t 5% NOTION DE MODELISATION On distingue trois phases dans la modélisation : 1. Isoler le système étudié en positionnant la frontière et en recensant les entrées sorties. 2. Effectuer une décomposition en sous-systèmes plus facilement exploitable. 3. Établir un modèle de connaissance ou de comportement pour chaque sous-système. Un modèle de connaissance est un modèle obtenu à partir de lois physiques. Cette modélisation est analytique et possède un sens physique fort. Régime transitoire Un modèle de comportement est un modèle dans lequel le sous-système est remplacé par une boîte noire. Le comportement réel est identifié au mieux à partir de résultats expérimentaux. Rapidité La rapidité est caractérisée par le temps que met le système à réagir à une variation brusque de la grandeur d’entrée. Cependant la valeur finale étant le plus souvent atteinte de manière asymptotique on retient alors comme principal critère d’évaluation de la rapidité d’un système, le temps de réponse à n% (en pratique le temps de réponse à 5%). Cadre de l’Etude Système monovariable Un système monovariable est un système ne possédant qu'une seule entrée et qu’une seule sortie. C’est le temps au bout duquel la réponse du système reste dans une bande de 5% centrée sur la valeur visée. s 1+n% Système invariant Un système invariant est un système dont les caractéristiques de comportement ne se modifient pas dans le temps (« le système ne vieillit pas ») 1 1- n% t O Lycée Henri Poincaré t n% Page 3 sur 16 Système continu Un système est continu est un système où les variables d’entrée et de sortie sont définies pour tout instant t. Lycée Henri Poincaré Page 4 sur 16 Asservissement Cours Système linéaire Un système linéaire est un système où l’effet (signal de sortie) sera toujours proportionnel à la cause (signal d’entrée). La relation de comportement d'un système linéaire peut se mettre sous la forme d'une équation différentielle linéaire à coefficients constants. Modélisation des systèmes linéaires continus invariants Représentation par schémas blocs Un système sera représenté par un schéma bloc ou (schéma bloc fonctionnel), dans lequel on pourra distinguer : Sommateur Lien point de derivation Cours H(p)= - On définit : Les pôles : les racines du dénominateur Les zéros : les racines du numérateur α classe du système : si α≠0 alors p=0 est un pôle du dénominateur. On dit que le système comporte α intégrateurs. K gain Opérations sur les schémas blocs Transmittances en série E(p) H1(p) H2(p) ε ( p) – M(p) Fonction de transfert associée à un système Le modèle mathématique (ou modèle dynamique) de comportement d'un système monovariable, linéaire, continu et invariant peut être décrit une équation différentielle à coefficients constants : d ( n ) s (t ) ds (t ) d ( m )e(t ) de(t ) an + b 0e(t) avec n > m + K + a1 + a 0 s(t) = bm + K + b1 m n dt (a p +L+a p+a ) ⋅ S(p)=(b n 1 0 FTBF ( p ) = S(p) mp m ) +L +b1p+b0 ⋅ E(p) La relation entrée-sortie du système se met sous la forme H(p) F ( p) 11++GH(p) ( p ) ×G(p) F ( p) S(p) S ( p) F ( p) = E ( p) 1 + G ( p) × F ( p) FTBO( p ) = M ( p) = F ( p) × G ( p) ε ( p) Remarque : Le système bouclé peut être transformé en un système à retour unitaire 1 G ( p) F ( p) × G ( p) Système bouclé à retour unitaire H(p) représente le comportement du système indépendamment du signal d'entrée. Le schéma bloc dans le domaine de Laplace, définit le modèle mathématique du système : H(p) E(p) Afin de déterminer les fonctions de transferts en chaîne directe et en boucle ouverte, la boucle de retour est coupé. Fonction de transfert en boucle ouverte : La transmittance du système est une fraction rationnelle en p. S(p) REPONSE TEMPORELLE DES SYSTEMES DU PREMIER ET DU SECOND ORDRE. Système du 1ier ordre Définition Un système du premier ordre est un système où la relation entre l'entrée et la sortie peut se mettre sous la forme d'une équation différentielle du premier ordre : S(p)=H(p) ⋅ E(p) En ordonnant les deux polynômes suivant les puissances croissantes de p, on obtient l’écriture suivante, encore appelée forme canonique de la fonction de transfert : Lycée Henri Poincaré H1(p) H2(p) H3(p) Fonction de transfert en boucle fermée S(p) b m pm +L +b1 p +b 0 N(p) = = D(p) E(p) a n pn +L + a1 p +a 0 E(p) E(p) G(p) On appelle fonction de transfert ou transmittance la fonction H(p): H(p)= ≡ ≡ dt Les transformées de Laplace permettent alors de travailler aisément avec ce type d'équation (voir le chapitre transformée de Laplace ) : n S(p) S(p) H(p) F(p) d ( n ) s (t ) ds (t ) d ( m )e(t ) de(t ) +b0e(t) + K + a1 + a 0 s(t) = bm + K + b1 n dt dt dtm dt dt H3(p) Structure en boucle fermée E(p) + A chaque bloc fonctionnel correspond une équation différentielle linéaire à coefficients constants : dt S(p) K 1 + b1′ p + ... = E(p) pα 1 + a1′ p + ... Bloc + Les blocs : Chaque sous-système est représenté par une boîte noire (bloc fonctionnel). Chaque bloc fonctionnel possède une seule entrée et une seule sortie (système monovariable). an Asservissement Page 5 sur 16 s(t) + τ.s&(t) = K.e(t) K est le gain statique, τ est la constante de temps du système. Lycée Henri Poincaré Page 6 sur 16 Asservissement Cours La fonction de transfert de ce système est donc : H(p) = Asservissement Cours Pour déterminer la sortie d'un système du second ordre, il faut distinguer trois cas en fonction de la nature S(p) K = E(p) 1 + τ.p des pôles de H(p) ( Δ = 4 ω02 (ζ 2 − 1) ). H(p) possède : deux pôles complexes conjugués (ξ<1), on dira que l'on est en régime pseudopériodique. deux pôles réels distincts (ξ>1), on dira alors que l'on est en régime apériodique, un pôle double (ξ=1), on dira que l'on est en régime apériodique critique, Réponses temporelles aux signaux tests Réponse indicielle : e(t ) = e0u (t ) Réponse temporelle : La transformée de LAPLACE de e(t) e est égale à E(p) = 0 . p La sortie du processus est donc égale à: Ke0 . S(p) = p (1 + τ p ) En décomposant en éléments simples, on obtient : ⎛ ⎞ ⎜1 1 ⎟ S ( p) = Ke0 ⎜ − ⎟ ⎜ p ( 1 + p) ⎟ τ ⎝ ⎠ Réponse indicielle : e(t ) = e0u (t ) Régime pseudopériodique (0 < ξ < 1) s(t) = K e0 [1 – e–ω0ξt (cos( 1 – ξ2 ω0 t) – ξ 1−ξ 2 sin( 1 – ξ2 ω0 t))]u(t) En déterminant la fonction originale de S(p), on en déduit la réponse indicielle d'un système du premier ordre : ( s(t) = K .e0 . 1 − e −t τ ) . u(t) Propriétés remarquables : • La valeur à convergence vaut : lim s ( t ) = t →∞ K .e0 • Le temps de réponse à 5% est obtenu pour un temps • Pour le temps t = τ , on obtient : • La pente à l’origine vaut K .e0 t = 3τ : s ( 3τ ) = 0,95.K .e0 s (τ ) = 0, 63.K .e0 Propriétés remarquables : La tangente à l’origine est horizontale. La valeur à convergence permet d’identifier le gain statique K. Le dépassement D1 permet d’identifier le coefficient d’amortissement ζ tandis que temps de dépassement t1 permet d’identifier la pulsation non amortie ω0 . Temps du kème dépassement τ tk = k .π ω0 1 − ζ 2 Système du 2nd ordre Amplitude du kème dépassement Définition L’équation différentielle d’un second ordre est de la forme : Pseudo pulsation &&s(t) + 2 . ξ . ω0 . s(t) & + ω02 . s(t) = K . ω02 . e(t) Pseudo période K : gain statique, ξ : coefficient d'amortissement, ω0 : pulsation propre non amortie du système. La fonction de transfert s'écrit donc : H(p) = 1+ Lycée Henri Poincaré K 2.ξ .p ω0 + Dk = K .e0 .exp ⎛ − kπζ ⎜ ⎜ 1−ζ 2 ⎝ ⎞ ⎟ ⎟ ⎠ ω p = ω0 1 − ζ 2 T= 2π 2π = ω p ω0 1 − ζ 2 p2 ω02 Page 7 sur 16 Lycée Henri Poincaré Page 8 sur 16 Asservissement Cours Régime apériodique critique (ξ =1) s(t) = K.e0 .{1 − (1 + ω0 .t).e −ω0 .t } . u(t) Propriétés : Pente à l’origine nulle, aucun dépassement. ξ= 1 K=1 e0 = 4.5 Asservissement Cours La réponse temporelle présente des dépassements pour représentent les cas particuliers suivants : • ζ = 1 réponse apériodique critique ζ > 1 (pseudo périodique). Les courbes en gras • ζ ≈ 0, 7 réponse optimisant le temps de réponse à 5 %(le premier dépassement vaut 1,05.K.e0) La pulsation ω ne modifie pas l’amplitude des dépassements. Amortissement optimal Le coefficient d'amortissement est dit optimal si le premier maximum est lui même dans la bande des ±5%. Dans la pratique on utilise la valeur 0.7 comme coefficient d'amortissement optimal. Abaque du temps de réponse Abaque du dépassement Régime apériodique (ξ >1) La transmittance H(p) s'écrit donc sous la forme : H ( p ) = K ω02 1 ⎞⎛ 1 ⎞ ⎛ ⎜ p + ⎟⎜ p + ⎟ T 1 ⎠⎝ T2⎠ ⎝ 1 1 s(t) = K e0 [1 – 2 (1 + a) e– t/T1 – 2 (1–a) e– t/T2]u(t) Plusieurs cas sont à examiner suivant la valeur des racines T1 et T2. Par exemple si T2 ≈ 100 T1, on obtient : ω0 ξ = 1.01 ξ = 1.5 ξ=3 = 1 10T1 ⇒ ξ ≈ 5,05 Par contre un amortissement T2 ξ = 1,01 correspond à un rapport des racines T 1 = 1,04 ξ=5 K=1 e0 = 4.5 DEFINITION L'analyse harmonique d’un système consiste à le soumettre à une entrée sinusoïdale et à étudier sa sortie en régime permanent en fonction de la pulsation du signal d’entrée. Propriétés : Lorsque les deux constantes de temps T1 et T2 sont très différentes (rapport de l’ordre de 3) alors le système peut être assimilé à un premier ordre de constante de temps T2 éventuellement retardé de T1. Influence des paramètres caractéristiques REPONSE FREQUENTIELLE DES SYSTEMES DU PREMIER ET DU SECOND ORDRE. ω0 et ζ Déphasage Considérons un système linéaire soumis à une entrée sinusoïdale : e(t) = e0 sin(ωt) On montre qu’après extinction du régime transitoire, la réponse s(t) est sinusoïdale de même pulsation, mais avec une amplitude sω et une phase φω fonctions de la pulsation : s(t) = sω sin(ωt + ϕω ) Pour chaque valeur de ω, on va définir les deux quantités suivantes : le gain G ω = t e(t) s(t) sω e0 la phase ϕω On caractérise ainsi l’évolution du gain et de la phase en fonction de la pulsation. FONCTION DE TRANSFERT EN REGIME HARMONIQUE Lycée Henri Poincaré Page 9 sur 16 Lycée Henri Poincaré Page 10 sur 16 Asservissement Cours Asservissement Soit H(p) la fonction de transfert d’un système linéaire. On peut démontrer qu’en remplaçant la variable p de Laplace par jω, cette fonction de transfert s’écrit : H(jω) est un nombre complexe : de module H(jω ) = Gω d’argument arg ( H(jω ) ) = ϕω H(jω ) = Cours K ⎧ ⎪ H ( jω ) = 2 ω 4ξ 2ω 2 ⎪ (1 − 2 ) 2 + ⎪ ω0 ω02 ⎨ ⎪ 2 ⎪ ϕω = − arg((1 − ω ) + 2 jξ ω ) = − arctan ⎛⎜ 2ξω0ω ⎟⎞ et ϕω ∈ [ −π , 0] 2 2 ω02 ω0 ⎝ (ω0 − ω ) ⎠ ⎩⎪ sω jϕω e e0 REPRESENTATION DU COMPORTEMENT HARMONIQUE Propriétés et tracé de la courbe asymptotique : Pour 0<ξ≤1 Ordres de grandeurs et modes de représentation On utilise des échelles logarithmiques (logarithme décimal, noté : log) pour graduer les axes ou les courbes. Les échelles de variation de ces grandeurs sont si étendues qu’il est préférable de faire figurer les logarithmes de ces quantités. On définit alors le gain en décibels (dB) par Si G dB = 20 log H ( jω ) en dB ξ < 2 / 2 , alors la dérivée maximum en Afin de représenter H(jω) , on utilise principalement les représentations de BODE, de NYQUIST et de BLACK. ωn gain vaut : GdB Diagramme de BODE Si d H ( jω ) s’annule en ωn = ω0 dω 1 − 2ξ 2 , il y a donc un qui est appelé pulsation de résonnance et la valeur de la résonnance en ⎛ K = 20 log ⎜ ⎜ 2ξ 1 − ξ 2 ⎝ ⎞ ⎟ ⎟ ⎠ ξ > 2 / 2 (fortement amorti), il n’y a pas de résonnnace. Représentation d’un système du premier ordre La transmittance s'écrit sous la forme : H(p) = K 1+τ p ⇒ H(jω) = Allure des diagrammes : K 1 + jτω K ⎧ ⎪ H ( jω ) = 1 + τ 2ω 2 ⎪ ⎨ ⎪ ϕ = arg( H ( jω )) = − arctan(τω ) et ϕ ∈ ⎡ − π , 0 ⎤ car τω > 0 ω ⎢⎣ 2 ⎥⎦ ⎪⎩ ω G (dB) 1er ordre 0.01 /τ φ (rad) 20.log K 3dB 20dB/déc 10dB 1/τ 0.1 /τ 10 /τ 100 /τ : Pour ξ>1 ω 0.01 /τ 0.1 /τ 1/τ Phase en degrés 100 /τ 10 /τ gain en décibels les deux pôles sont réels, la fonction de transfert peut se mettre sous la forme : K H(j ω) = [1 + j T1 ω] [1 + j T2 ω] La fonction de transfert est la multiplication de deux premiers ordres de constante de temps T1 et T2 avec La valeur ω0 = 1/τ de la pulsation est appelée pulsation de cassure; la courbe de phase présente un point d’inflexion pour cette valeur Le diagramme réel est distinct du diagramme asymptotique. L'écart maximal entre les deux diagrammes est de 3 dB à la pulsation de cassure. Ces écarts relativement faibles font que l'on peut se satisfaire pour la plupart des applications du seul diagramme asymptotique. ⎛1 1⎞ ⎜ < ⎟. ⎝ T2 T1 ⎠ Allure des diagrammes : Représentation d’un système du second ordre H ( p) = 1+ K 2ξ p ω0 + p2 ω02 ⇒ H ( jω ) = K ω 2 2 jξω (1 − 2 ) + ω0 ω0 Représentatio Lycée Henri Poincaré Page 11 sur 16 Lycée Henri Poincaré Page 12 sur 16 Asservissement Cours n de systèmes d’ordre n Cours TRANSFORMEE DE LAPLACE. Afin de représenter un système d’ordre n, il est intéressant de le décomposer en fonction élémentaire du premier, deuxième ordre et en intégrateur ou dérivateur. k H ( p) = α p Asservissement ∏ (1 + τ p)∏ (1 + 2ξ i i j p / ω0 j + p 2 / ω0 j 2 ) j ∏ (1 + τ p)∏ (1 + 2ξ p / ω k k l 0l + p 2 / ω0l 2 ) l Le module de la fonction de transfert en décibels est égal à la somme des modules de chaque fonction élémentaire. L’argument de la fonction de transfert est égal à la somme des arguments de chaque fonction élémentaire. Afin de construire les diagrammes de Bode en gain et en phase, il s’agit de d’ordonner les différentes pulsation de coupure, puis en avançant vers les ω croissants de tracer les différentes asymptotes en utilisant les propriétés de superposition. G (dB) G (dB) H(p)=K H(p)=p 20.log(K) Utilisation des transformées de Laplace : La transformée de Laplace permet de : Transformer une équation différentielle linéaire en une équation algébrique plus facilement exploitable. De revenir dans le domaine temporel par la transformée de Laplace inverse (cas simple) De donner les caractéristiques principales du système en termes de performances sans calculer la réponse temporelle (cas + complexes) Transformée de Laplace Equation différentielle avec second membre ω Manipulation algébrique +∞ F(p) = L ( f (t )) = ∫ e− p.t . f(t) dt La transformée de Laplace inverse sera notée : f(t) H(p)=1/p π π -20dB/déc PROPRIÉTÉS φ (rad) Dérivation Ce théorème très important pour le traitement, par la transformée de Laplace, des systèmes linéaires π/2 π/2 ω 0 continus permet la linéarisation des équations différentielles. La transformée de Laplace de ω 0 −π/2 −π/2 −π −π G (dB) 1/τ 0 avec f&(t) vaut : f(0) = lim+ f(t) t →0 Si toutes les conditions initiales sont nulles (on parle de fonction causale) : f(0)= f'(0) =... = (n-1) f (0)= 0, l'expression précédente se réduit à : tel que ε< 2/2 2 H(p)=1+2.ε.p/ω 0 +p 20dB/déc ω ( ) L f&(t) = p.F(p) − f(0) G (dB) H(p)=1+τ.p 0 p est un nombre complexe = L -1( F ( p)) 1 φ (rad) Solution complète Définition ω 0 Décomposition en éléments simples Equation algébrique 20dB/déc 0 Transformée de Laplace inverse ω0 0 /ω 20 40dB/déc ( ) L f (n) (t) = p n . F(p) intégration L ω ( ∫ f(τ ) . dτ ) = F(p)p t 0 valable uniquement pour une intégration de 0 à t -20dB/déc π φ (rad) π π/2 0 1 -40dB/déc 1+2.ε.p/ω 0 +p2/ω 20 φ (rad) H(p)= H(p)=1/(1+τ.p) Théorème de la valeur initiale et finale Lorsque vous désirez obtenir des informations sur la fonction originale f(t) (au voisinage de t = 0 et t = infini) sans calculer la transformée de Laplace inverse de F(p),vous pouvez utiliser les théorèmes suivants : lim f(t) = lim p . F(p) t →0 π/2 1/τ ω 0 ω0 −π/2 −π −π et lim f(t) = lim p . F(p) t →+∞ p →0 Théorèmes valables dans la mesure où la limite existe ω Retard −π/2 p → +∞ ∀ τ ∈ ℜ L ( (f(t − τ ) ) = e-p.τ . F(p) TRANSFORMEE DE LAPLACE INVERSE Lycée Henri Poincaré Page 13 sur 16 Lycée Henri Poincaré Page 14 sur 16 Asservissement Cours Cette opération consiste à rechercher la fonction temporelle qui correspond à une expression F(p) donnée. Pour cela, il faut décomposer la fonction F(p) en éléments simples (éléments pour lesquels on connaît les transformées de Laplace inverses). Asservissement formes du cosinus et sinus amorti : 1 A ij (A kl .p + B kl ) N(p) = A 0 + ∑in=1 ∑mj=1 + ∑ok =1 ∑lp=1 j D(p) (p + α i ) ((p + β k ) 2 + ω 2k ) l H(p) S(p) 2 1 5/2 3 4 1 2 1 2 / 5 3 4 cos 3 4 1 2 1/2 1 3 4 1 2 1/2 1 1 Ainsi, le calcul algébrique est toujours effectué sur la fonction S(p) = H(p) .E(p) E(p) est dépendant du type de réponse que l’on souhaite déterminée. Pour une réponse impulsionnelle l’entrée E(p) est une impulsion (Dirac) donc E(p)=1 Pour une réponse indicielle, l’entrée E(p) est un échelon unitaire donc E(p)=1/p 1 1 1 En SI, le but est de déterminer les réponses temporelles s(t) de système à partir de la connaissance de sa fonction de transfert H(p). E(p) 2 1 Il faut donc identifier les pôles de F(p), factoriser la fonction, puis déterminer les différentes constantes relatives à chaque élément simple : F(p) = Cours √3 √3 2 . √3/2 1 2 5 √3 . sin 3 4 √3 2 . Calcul algébrique : Exemple de décomposition rencontré en SI : Racine simple : Racine double : Racines complexes : 1 1 Le calcul des coefficients α,β,γ se fait par identification Par identification exemple: 2p +3 α β p +γ = + ( p 2 + p + 1)( p + 1) p + 1 p 2 + p + 1 2p +3 α ( p 2 + p + 1) + ( β p + γ )( p + 1) = ⇒ α = 1, β = −1 et γ = 2 2 ( p + p + 1)( p + 1) ( p + 1) ( p 2 + p + 1) Transformée inverse de Laplace La fraction rationnelle associée à S(p) étant décomposée en éléments simples, il s’agit d’utiliser le tableau des transformées usuelles. Exemple : complexe cas de racine 2 1 1 1 Il faut faire apparaitre Lycée Henri Poincaré les Page 15 sur 16 Lycée Henri Poincaré Page 16 sur 16