Autonomie du drainage bronchique chez les patients atteints de

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IFPEK
Institut de Formation en Masso-Kinésithérapie
RENNES
Autonomie du drainage bronchique chez les patients
atteints de mucoviscidose.
En vue de l’obtention du diplôme d’Etat de
Masseur-Kinésithérapeute
LE PALUD Emmanuel
Année 2011/2012
Selon le code de la propriété intellectuelle, toute reproduction intégrale ou partielle faite
sans le consentement de l'auteur est illégale.
IFPEK
Institut de Formation en Masso-Kinésithérapie
RENNES
Autonomie du drainage bronchique chez les patients
atteints de mucoviscidose.
En vue de l’obtention du diplôme d’Etat de
Masseur-Kinésithérapeute
Sous la direction de CABILLIC Michel
LE PALUD Emmanuel
Année 2011/2012
Remerciements :
A Mr CABILLIC
Aux MK et patients du CRCM de GIENS
Aux MK des différents CRCM ayant répondu aux questionnaires
Résumé :
Les patients atteints de mucoviscidose nécessitent des soins de drainage bronchique
quotidiens. L’objectif de ce travail est d’observer le degré d’autonomie des patients, les
difficultés quotidiennes et les pratiques professionnelles. L’étude s’est basée sur un
questionnaire à l’intention de ces patients et des kinésithérapeutes des CRCM1. Suite aux
réponses reçues, il a pu être mis en évidence le manque d’un outil concernant le drainage
autonome.
Mots clefs: mucoviscidose, drainage bronchique autonome, CRCM
Abstract:
Patients with cystic fibrosis require daily care bronchial drainage. The objective of this
work is to observe the degree of patient autonomy, the daily difficulties and professional
practices. The study was based on a questionnaire for these patients and physiotherapists
of CRCM. Following the responses received, it has been highlighted a lack of a tool for self
draining.
Keywords: Cystic fibrosis, autonomous bronchial drainage, CRCM
1
CRCM : Centre de Ressource et de Compétence de la Mucoviscidose
Sommaire
I.
Introduction ........................................................................................................... 1
1.
Questionnement de départ .............................................................................. 1
2.
Mucoviscidose ................................................................................................. 1
2.1.
Définition, physiopathologie ........................................................................... 1
2.2.
Epidémiologie .................................................................................................. 2
3.
II.
Place de la kinésithérapie dans la mucoviscidose ............................................ 2
Méthode ................................................................................................................. 8
1.
Réalisation d’un questionnaire destiné aux patients du CRCM
Renée
Sabran………………………………………………………………………..…8
2.
Réalisation d’un questionnaire destiné aux MK2 des CRCM ………...………..9
3.
Suivi d’une formation destinée aux parents de patients atteints de
mucoviscidose................................................................................................... 10
4.
III.
Analyse des données……………………………………………………...…...11
Résultats des enquêtes ........................................................................................ 12
1.
Questionnaires adressés aux patients................................................................ 12
2.
Questionnaires adressés aux MK..................................................................... 17
IV.
Discussion.............................................................................................................. 20
1.
Limites de la méthodologie : .......................................................................... 20
1.1. Questionnaire adressé aux patient …………………………………………..20
1.2. Questionnaire adressé aux MK………………………………………..……..20
2.
Analyse des résultats ………………………………………………………..21
2.1. Comparaison des résultats des questionnaires ………………………………21
2
MK : Masseur -Kinésithérapeute
2.2. Analyse globale ………………………………………………….…….........22
3.
Apports de la littérature .................................................................................. 24
4.
Intérêt d’un support pédagogique ................................................................... 26
4.1. Selon le questionnaire patient………………………………………….…….26
4.2. D’après le questionnaire MK………………………………………………...26
4.3. Selon les supports recensés………………………………………….……….26
5.
V.
Perspectives .................................................................................................... 27
Conclusion ............................................................................................................ 28
Bibliographie………………………………………………………………………29
Annexes………………………………………………………………………........31
I.
Introduction :
1.
Questionnement de départ :
Dans le cadre de la formation, j’ai effectué un stage de 8 semaines au CRCM de
Giens. N’ayant jamais effectué de stage dans ce milieu, j’ai découvert la pratique de la
kinésithérapie respiratoire. Suite aux observations effectuées, je me suis interrogé sur les
pratiques de la kinésithérapie réalisées auprès des patients atteints de mucoviscidose.
2.
Mucoviscidose :
2.1.
Définition, physiopathologie :
La mucoviscidose est la maladie génétique congénitale la plus fréquente en France
(plus de 5300 patients) (BELLIS G. (Institut National d’Études Démographiques), 2008). Elle
se transmet sur le mode autosomique récessif (KESSLER R., 2003). La maladie est liée à une
anomalie du gène du chromosome 7 codant la protéine CFTR (Cystic Fibrosis
Transmembrane Conductance Regulator). La mutation la plus connue, parmi les plus de mille
cinq cent actuellement répertoriées, est la DeltaF508. La modification de la protéine limite la
perméabilité membranaire au chlore et augmente l’absorption de sodium. La différence de
potentiel transépithélial est responsable d’une hyper absorption d’eau par l’épithélium. On
observe une formation de mucus déshydraté visqueux et une diminution de la clairance mucociliaire. La stase bronchique formée par ce mucus provoque l’obstruction bronchique,
l’inflammation et la colonisation bactérienne chronique. En conséquence, la compliance
pulmonaire diminue, les bronches et le parenchyme pulmonaire se détruisent. Le déficit
respiratoire domine le tableau clinique car il s’aggrave progressivement avec l’âge par
poussées de surinfection allant jusqu’au décès. Les principaux symptômes respiratoires sont la
toux, les expectorations purulentes, la dyspnée (selon le stade évolutif) et l’hippocratisme
digital. On observe à l’âge adulte des complications comme le pneumothorax, l’hémoptysie
parfois massive, les troubles ostéo-articulaires et l’altération de l’état général (HUBERT,
2008). Le suivi de l’état respiratoire se fait de façon générale par : radiographie, auscultation,
bactériologie, et épreuve fonctionnelle respiratoire (EFR).
1
Malgré la prédominance respiratoire, Il s’agit d’une maladie polysystémique.
On observe des atteintes pancréatiques, digestives, hépato-biliaires, des glandes sudoripares,
et des tubes séminifères par obstruction partielle ou totale des différents canaux
(pancréatiques, séminifères …). Ces atteintes sont responsables d’insuffisance pancréatique
exocrine, de stérilité, iléus méconial, d’azoospermie obstructive, de stéatose, d’hépatomégalie,
de déshydratation … (GAUCHEZ, 2008)
2.2.
Epidémiologie
Selon le registre français de la mucoviscidose de 2008, l’âge moyen des patients
malades en France est de 17,3 ans. On observe un net allongement de la survie de ces patients
car en 1940, 80 % des enfants décédaient alors qu’actuellement environ 70 % des sujets
atteignent l’âge adulte (KESSLER R., 2003). En France, on passe d’une médiane de survie de
5 ans en 1963 (HUBERT, 2008) à 27,5 ans en 2008 (BELLIS G. (Institut National d’Études
Démographiques), 2008). Même si cette maladie reste toujours incurable pour le moment, on
constate une nette amélioration du pronostic vital chez ces patients. Les progrès de l’évolution
thérapeutique pluridisciplinaire ont, depuis ces 50 dernières années, fortement contribué à
l’amélioration de la qualité et de l’espérance de vie des patients. Malgré les avancées
médicales (dépistage néonatal automatique depuis 2002, traitements, recherches …) le
problème respiratoire reste la principale cause de mortalité (REYCHLER, 2003). Pour traiter
cette maladie, la kinésithérapie joue un rôle important dans la prise en charge des patients.
3.
Place de la kinésithérapie dans la mucoviscidose
Selon M. Antonello et coll. : « La kinésithérapie respiratoire, rarement curative d’une
déficience ou d’une dysfonction, trouve volontiers sa place dans la prévention ou le traitement
des complications d’une atteinte respiratoire aigue ou chronique. Palliative, elle participe ainsi
à l’éducation des patients vers la gestion d’une maladie respiratoire chronique. »
(ANTONELLO M., 2003). L’importance de la kinésithérapie n’est pas discutée comme
l’indique G. Reychler et coll. montrant d’après 2 études une dégradation de la fonction
respiratoire chez des patients non traités avec des séances de kinésithérapie (REYCHLER G.,
2009).
2
Ainsi la kinésithérapie respiratoire généralement quotidienne a pour but (REYCHLER,
2003) :
-
D’améliorer la ventilation, la clairance mucociliaire et les échanges gazeux
-
De casser le cercle vicieux hypersécrétion-inflammation-infection
-
De diminuer la résistance des voies aériennes et l’obstruction bronchique
-
De prévenir les problèmes musculo-ostéo-articulaires et de maintenir une capacité à
l’effort tout au long de l’évolution de la maladie
-
Favoriser l’autonomie du patient
Pour atteindre ces objectifs, le kinésithérapeute (MK) va choisir la méthode la plus
adaptée parmi son arsenal thérapeutique de techniques manuelles, instrumentales et
d’exercices physiques. Le choix des techniques, de la durée et de la fréquence des séances se
fait en fonction de l’âge, du bilan kinésithérapique et du niveau de gravité de l’atteinte
(GAUCHEZ, 2008).
La kinésithérapie a un rôle prépondérant dans l’élimination des sécrétions
bronchiques. Cependant, nous ne disposons actuellement pas de marqueurs fiables permettant
d’évaluer l’efficacité des manœuvres de désencombrement (REYCHLER G., 2010). D’après
G. Reychler et H. Fouré « Les différentes techniques de désencombrement bronchique ne
présentent qu’un très faible niveau de preuve, sont largement fondées sur des avis d’experts
et sur l’expérience clinique des professionnels : Ce qui est insuffisant dans le contexte de
l’evidence- based-medicine» (REYCHLER G., 2010). Malgré le faible niveau de preuve, le
MK doit s’adapter au patient pour avoir la meilleure efficacité possible. Par son action sur le
désencombrement, le MK agit dans la lutte contre les déformations thoraciques (GAUCHEZ,
3
2008). En effet, La maladie agit durant la période de croissance, produisant alors une
distension thoracique. On observe alors une modification de conformation de la cage
thoracique, des rétractions musculaires, des douleurs dorsales puis l’installation d’une
cyphose, d’enroulement des épaules et projection du sternum entrainant un morphotype de
déséquilibre musculaire respiratoire incompatible avec une ventilation efficace. En référence à
la citation de M. Antonello et coll., Il est plus facile de préserver une fonction que de la
récupérer. En conséquence, la prévention est d’une importance capitale dans cette maladie. Si
on lutte dés le début activement contre les phénomènes d’aggravation (de l’atteinte
respiratoire cf. figure 2), on observera une limitation des pertes respiratoires, musculaires,
ostéo-articulaires…
Figure 2 : Cercle vicieux de décompensation chez les patients atteints de
mucoviscidose. (GAUCHEZ, 2008)
L’éducation thérapeutique du patient (ETP) s’avère être un moyen nécessaire dans la
lutte contre ces décompensations (HAS, 2007) car elle participe à l’amélioration de la santé et
de la qualité de vie du patient et de ses proches. Elle permet au patient :
-
D’acquérir et de maintenir des compétences d’auto- soins.
-
D’acquérir ou de mobiliser des compétences d’adaptation.
4
D’après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) : « l’éducation thérapeutique du
patient vise à les aider à acquérir ou maintenir les compétences dont ils ont besoin pour gérer
au mieux leur vie avec une maladie chronique. » Elle fait partie intégrante de la prise en
charge du patient. Elle est conçue pour les informer sur la réalité de la maladie, les soins,
l’organisation et les comportements à adopter. (HAS, 2007) Cette éducation thérapeutique
s’adresse à toute personne souffrant d’une maladie chronique et à l’ensemble des proches
quelque soit l’âge, le type, le stade, et l’évolution de la maladie. Selon les recommandations
de la HAS : « L’éducation thérapeutique est réalisée dès que possible et renforcée à chaque
visite. Elle est effectuée par chacun des membres de l’équipe du Centre de Ressource et de
Compétence de la Mucoviscidose (CRCM) et par les professionnels libéraux ; elle nécessite
des temps de soins spécialement dédiés et peut être réalisée dans le cadre de la mise en place
de programmes éducatifs personnalisés. » (HAS, 2006)
Elle se décompose en un modèle systémique divisé en 4 parties (HAS, 2007) :
1- Elaboration d’un « diagnostic éducatif » : pour identifier les besoins et attentes du
patient et des proches.
2- Formuler avec lui les compétences à acquérir et à mobiliser face à son projet (contrat
d’éducation)
3- Planifier, choisir avec le patient les contenus, méthodes et techniques d’apprentissage,
puis concrétiser par des séances individuelles ou collectives.
4- Evaluer ce qu’il a compris, ce qu’il sait faire, s’il applique au quotidien ses
compétences. Il est nécessaire de réévaluer régulièrement pour que l’efficacité soit la
meilleure.
Les études démontrant l’efficacité de l’ETP sont, à ce jour, peu nombreuses. Cependant,
d’après la HAS, des études ont été établies sur l’ETP concernant l’asthme (montrant une
diminution des épisodes d’asthme nocturne, d’absentéisme scolaire et professionnel) et
concernant le diabète de type 1 (impact significatif sur le contrôle métabolique et les
complications) montrant une réelle efficacité des programmes d’éducation thérapeutique
(HAS: Haute Autorité de Santé et INPES : Institut National de Prévention et d'Education pour
la Santé). D’après un article paru en 2005 dans la revue des maladies respiratoires (DAVID
V., 2005), concernant les maladies chroniques : « l’observance n’est que de 50 % et elle varie
de 33% à 78 % selon les pathologies et les traitements ». Pour la mucoviscidose, on trouve
peu
de
publications
traitant
ce
sujet
de
façon
probante.
Cependant,
d’après
5
l’article : mucoviscidose, observance et thérapeutique (WEISS, 2003) « la compliance
globale au traitement dans la mucoviscidose avoisine également 50% dans la majorité des
études ». L’article précise pour la kinésithérapie respiratoire que la compliance est plus
faible, seul 41% l’effectuait correctement et 34% avouait ne pas la réaliser régulièrement.
L’absence d’observance thérapeutique semble accélérer la maladie (augmentation de
fréquence et de gravité des exacerbations aigues et du nombre de consultations). L’article
indique que le patient est d’autant plus compliant au traitement qu’il se sent acteur des
événements qui le concerne. Il déduit que l’autonomie et l’auto- évaluation du patient sont
prédictives de l’observance thérapeutique.
Les patients atteints de mucoviscidose devront vivre avec ce handicap toute leur
existence. En conséquence, favoriser l’autonomie des patients reste, à terme, l’objectif de
toute prise en charge de maladie chronique (REYCHLER G., 2010).
D’après une revue systématique présente sur la base de données Cochrane (SAVAGE
E., 2011), l’éducation d’auto gestion peut améliorer les connaissances et favoriser
l’autonomie. La revue ne trouve pas d’effets positifs sur la fonction pulmonaire mais
l’absence de preuves quantitatives et qualitatives ne permet pas de tirer des conclusions.
D’après G. Reychler et H. Fouré : « il est important d’enseigner aux patients et à leur famille
des techniques de drainage bronchique autonome (comme de Drainage Autogène) pour leur
permettre d’être le plus autonome possible. » (REYCHLER G., 2010). Le MK serait une
personne « ressource » consultée pour un recadrage régulier ou
lors d’épisodes
d’exacerbation, permettant un meilleur degré d’indépendance au quotidien.
Selon la HAS, l’autonomisation du patient doit être favorisée sur (HAS, 2006) :
- La connaissance de la maladie
- Les règles d’hygiène et de prévention au domicile
(pour limiter les infections
bactériennes ou virales)
- L’éducation à visée respiratoire : apprentissage de l’aérosol thérapie et des
traitements inhalés ; connaissance de la physiologie et des signes d’alerte respiratoire ;
maintien d’une activité physique et d’une hydratation optimale, prévention contre les troubles
musculo-squelettiques
et enfin l’apprentissage par le patient des méthodes de drainage
bronchique.
6
D’après D. Delplanque et coll (ANTONELLO M., 2004), l’efficacité et la rentabilité
d’un drainage bronchique autonome (spontané ou conscient après apprentissage) peuvent
s’apprécier sur :
- La fréquence de l’expectoration
- La gestion de l’expectoration (selon toux, nombre et durée des séances, quantité de
sécrétions, pertinence et qualité des techniques employées, qualité de vie engendrée par les
séances)
- L’incidence de l’encombrement sur la maladie chronique
- Le nombre et la gravité d’épisodes infectieux (consommation médicamenteuse,
nombre d’hospitalisation, fréquence des prescriptions MK)
Son inefficacité peut venir :
- D’absence d’apprentissage de techniques de kinésithérapie respiratoire efficaces, de
mauvaise gestion de traitements médicamenteux
- De conséquences de facteurs physiopathologiques et/ou mécaniques (fatigue
musculaire, ou restriction de volume mobilisable ou de débit suffisant)
- De la motivation et de la volonté du patient au niveau de la participation de son
traitement
- Du contexte social
Après un bilan de l’ensemble de ces données, on peut se demander : Comment
améliorer
l’autonomisation
du
drainage
bronchique
du
patient
atteint
de
mucoviscidose ?
L’objectif de cette étude est, au travers d’une enquête, d’évaluer l’intérêt d’un support
pédagogique sur le drainage bronchique autonome destiné aux patients atteints par cette
maladie.
Dans un premier temps, ce travail a pour but de recueillir des informations auprès des
patients du CRCM de Giens (où a été effectué le stage mémoire) afin d’obtenir un reflet des
connaissances et des besoins des patients suivis dans cette structure. Dans un deuxième
temps, les MK de tous les CRCM seront interrogés sur leurs outils, difficultés, et besoins
dans leurs pratiques. Ces 2 étapes s’effectueront à l’aide de questionnaires.
7
II.
Méthode :
1.
Réalisation d’un questionnaire destiné aux patients du CRCM
Renée Sabran
Les CRCM ont permis la structuration, la centralisation des soins et la mise en place
du dépistage néonatal. Ces centres sont situés dans certains hôpitaux et sont dédiés aux
patients atteints de mucoviscidose. Ils ont pour mission d’annoncer et surveiller le
développement de la maladie en coordonnant et réalisant des soins. De façon globale, la
littérature montre un meilleur pronostic pour les patients suivis à un rythme rapproché dans
les centres spécialisés. Dés lors, le CRCM assure une prise en charge globale et
pluridisciplinaire du patient. La structure participe à l’amélioration des connaissances et des
pratiques professionnelles pour améliorer la prise en charge et la qualité de vie des patients.
(BELLON, 2005)
Au niveau de la conception générale, L'objectif de cette étude est d'observer les degrés
d'autonomie des patients lors de leurs drainages bronchiques. Il a été mis en place un
questionnaire au CRCM de l'hôpital public de Giens pour :
 Répertorier les motifs et les durées d’hospitalisation des patients atteints de
mucoviscidose.
 Connaitre les rapports entre les patients et les thérapeutes.
 Apprécier l’importance de l’éducation au niveau des connaissances et des
difficultés rencontrées lors du drainage bronchique autonome.
 Evaluer leurs connaissances sur la maladie et son traitement (exacerbation,
intérêts et indications du drainage bronchique et utilisation du matériel …)
 Apprécier l'intérêt d'un outil d’éducation thérapeutique
Il a été choisi des questions à choix multiples et fermées pour obtenir un questionnaire
facile à renseigner et à exploiter.
8
L’élaboration du questionnaire s'est effectuée en plusieurs étapes. Dans un premier
temps, pour répondre aux objectifs établis précédemment, il a été réalisé un essai en se
documentant à partir du livre « Les techniques d’enquête en sciences sociales » (BERTHIER
N., 2000) . Le questionnaire a été retravaillé auprès du tuteur et des MK du CRCM de Giens.
Il a ensuite été testé auprès d’un patient pour évaluer la bonne compréhension du document.
La validation définitive du questionnaire s'est faite par le tuteur du mémoire, les MK et la
cadre du service du CRCM ainsi que par le médecin chef de l'unité de soins de pneumologie.
Le questionnaire était composé de 26 questions (annexe 1).
La distribution du questionnaire s'est faite sur le terrain de stage au CRCM de Giens. La
population ciblée était constituée de l'ensemble des patients atteints de Mucoviscidose de plus
de 10 ans suivis et encadrés au sein du CRCM.
Les patients ont complété le questionnaire du 28/07/2011 au 02/09/2011 lors des
consultations de suivi et des hospitalisations.
La distribution du document s'est faite sous format papier pour l'ensemble des patients
présents lors de l’étude.
Les principes de base de cette enquête sont le respect de l'anonymat et la libre
adhésion.
2.
Réalisation d’un questionnaire destiné aux MK des CRCM :
Le questionnaire porte sur les pratiques utilisées (techniques, éducation thérapeutique
…),
les difficultés rencontrées avec les patients et l'intérêt d'un outil pour optimiser
l'éducation thérapeutique ainsi que sur la pratique du drainage bronchique. (Annexe 2)
La mise en place de ce questionnaire s'est réalisée avec la même méthodologie que le
questionnaire patient : le premier essai a été remodelé puis validé auprès du tuteur du travail
de fin d'étude et des MK du CRCM de Giens. Le document a fait l’objet d’un pré-test auprès
de 2 MK du centre de Giens : ceci afin de vérifier la bonne compréhension des questions et
des réponses. Le questionnaire était composé de 13 questions fermées et à choix multiples.
Les praticiens sollicités sont l'ensemble des MK travaillant dans un CRCM inscrits à la
fédération des CRCM. Cette organisation a permis de contacter par mail 97 praticiens répartis
9
dans les 49 CRCM actuellement répertoriés en France. Le questionnaire leur a été envoyé par
mail via la fonction formulaire de Google document TM.
3.
Suivi d’une formation destinée aux parents de patients atteints
de mucoviscidose
Lors du stage réalisé au CRCM de Giens, un contact a été pris auprès de H. Gauchez, MK
spécialisé en kinésithérapie respiratoire. Il nous a proposé de suivre une formation proposée
aux parents par l’Association des Masseurs Kinésithérapeutes (AMK) de l’hôpital sud de
Rennes le 09/10/2011.
Cette formation d’une journée organisée par E. Beauvois (MK de Lyon) et S. Jacques
(MK de Rennes) a démarré par une séance de kinésithérapie type auprès d’une jeune patiente :
1-
Bronchodilatation et hydratation de la patiente.
2-
Réalisation d’une séance de yoga de 15 minutes pour accomplir un travail de
mobilisation du thorax et pour stimuler la pompe respiratoire.
3-
Nettoyage des voies aériennes supérieures par le thérapeute
4-
Séance de Drainage Autogène.
Suite à cette démonstration, Eric Beauvois lance le débat sur la définition de la
kinésithérapie et le métier de kinésithérapeute pour en dégager le message le plus important :
L’AUTONOMIE DU PATIENT.
Les parents ont fait part de leurs attentes quant à cette formation : désir d’autonomie,
arsenal thérapeutique, motivation face aux traitements, vérification de l’efficacité des
séances… Le reste de la formation a récapitulé la physiopathologie de la mucoviscidose afin
d’aboutir à 3 règles essentielles :
1. S’hydrater
2. Pratiquer de l’activité physique
3. Avoir une bonne hygiène
La journée de formation s’est achevée par l’explication du matériel d’aide instrumentale
(spirométrie incitative, les sangles et le flutter).
10
4.
Analyse des données
L’outil statistique utilisé pour cette étude est l’analyse descriptive. Le logiciel
Microsoft Excel a servi pour l’élaboration des résultats et des graphiques utilisés dans cette
étude. Le logiciel R a permis de calculer l’ensemble des pourcentages et des intervalles de
confiance.
11
III.
Résultats des enquêtes :
1.
Questionnaires adressés aux patients
Concernant les patients interrogés :
Le questionnaire a été distribué auprès de 32 patients du 8 août au 3 septembre 2011.
L’âge moyen des patients était de 29 ,8 ± 32,1 ans (11-74 ans).
Les patients ayants répondu au questionnaire sont, en majorité, venus de façon
préventive en consultation (46% ; IC 95%3 [0.29 -0.65]) ou en hospitalisation (21% ; IC 95%
[0.09 -0.40]). Un quart des personnes se sont présentées au CRCM de Giens en urgence suite
à une exacerbation. Le reste des patients étaient présents pour réhabilitation respiratoire.
Concernant les pratiques « professionnelles » (techniques, préparation, fréquence des
drainages bronchiques):
Les principaux résultats sont rapportés dans le tableau 1.
Techniques de drainage
bronchique utilisées par les
patients
Augmentation du Flux
Expiratoire (AFE)
Drainage Autogène (DA)
Drainage de posture
Expiration Lente Totale Glotte
Ouverte en Infra Latéral
(ELTGOL)
Toux dirigée
Vibrations manuelles
Ventilation à percussion intra
pulmonaire
Pression Expiratoire Positive
(PEP, Flutter, masque
Acapella…)Toux dirigée
Vibrations mécaniques
Ne sait pas
Nombre de
patients utilisant
la technique
14
Patients utilisant la
technique
(%)
44%
Intervalle de
confiance 3
13
5
5
40%
16%
16%
[0,24-0,59]
[0,05-0,33]
[0,05-0,33]
5
4
2
16%
13%
6%
[0,05-0,33]
[0,04-0,29]
[0,01-0,21]
2
6%
[0,01-0,21]
1
6
3%
19%
[0,00-0,16]
[0,07-0,36]
[0,26;-0,62]
Tableau 1 : Techniques de drainage bronchique utilisées par les patients
3
Intervalle de Confiance (IC) de 95%
12
Leur préparation au drainage bronchique est essentiellement réalisée à l’aide
d’aérosols bronchodilatateurs (70% ; IC 95% [0.44 - 0.79]). Peu d’entre eux se préparent par
de l’activité physique (13% ; IC 95% [0.04 - 0.29]), par l’utilisation de Pression Expiratoire
Positive (n=1), ou par l’hydratation (3%). Deux patients n’effectuent aucune préparation.
Comme indique la figure 3, la durée de chaque drainage bronchique est variable :
Moins de 10 min
14%
10 à 20 min
Plus de 20 min
34%
52%
Figure 3 : Durée moyenne des drainages bronchiques autonomes
90% des patients interrogés estiment que le drainage bronchique améliore leur qualité
de vie (IC 95% [0.73-0.97]).
Concernant les rapports patients/thérapeutes :
30 % des patients (n=10) ne consultent pas de MK et n’ont pas de suivi en dehors du
CRCM. Ces patients sont soit autonomes dans le drainage bronchique, soit n’en pratiquent
pas.
47% des personnes révisent auprès des MK leurs techniques de drainage bronchique.
La révision se fait, pour la grande majorité, lors des consultations au CRCM environ tous les
3 mois.
13
Autonomie dans le drainage bronchique :
Les principaux résultats sont donnés dans la figure 4
3%
6%
25%
Pluri-quotidiennement
Quotidiennement
Selon le ressenti
Jamais
66%
Figure 4 : Fréquence des drainages bronchiques
Le drainage bronchique est réalisé fréquemment par les patients, le gain d’autonomie
permet de limiter les contraintes liées à cet exercice (efficacité augmentée, déplacement réduit
chez le MK, durée de rééducation limitée).
Selon les résultats recueillis :
-
66% des patients effectue le drainage bronchique en dehors des séances de
kinésithérapie (IC 95% [0.46 - 0.81]).
-
81% effectue des drainages entièrement seuls (IC [0.64 - 0.93]).
-
50% des patients interrogés ont été formés au drainage bronchique de façon autonome
(IC 95% [0,31 - 0,67]).
Les patients ont été pour les ¾ formés au sein du CRCM.
-
28% des patients (n=8) sont aidés lors de leurs drainages bronchiques en dehors des
séances de kinésithérapie. Seules 4 personnes sur les 8 aidants au drainage bronchique
sont formées.
-
La majorité des patients sont autonomes dans leurs drainages bronchiques (figure 5)
14
81%
oui
non
19%
Figure 5 : Pourcentage des patients effectuant leurs drainages bronchiques seul(s)
Concernant les difficultés, les besoins du patient, la nécessité d’un support :
Des difficultés peuvent être rencontrées (figure 6) :
oui
18%
non
82%
Figure 6 : Présence de difficultés à acquérir les techniques de drainage bronchique.
Seuls deux patients ont souligné des problèmes concernant le manque de contrôle de la
ventilation et un autre, en raison de son indisponibilité liée à son activité professionnelle.
Un support écrit, résumant les techniques et les indications pratiques concernant la
réalisation de l’auto drainage bronchique, serait très apprécié par 80% des patients consultés
(IC 95% [0.73 - 0.98]).
15
Etat des connaissances :
Pour 97 % des patients (IC 95 % [0,83 - 1]), la prise de fluidifiants bronchiques (type
Pulmozyme®) s’effectue avant le drainage bronchique.
Pour 50% des patients (n=15), la Pression expiratoire positive (PEP) sert à décoller les
sécrétions et pour 44% d’entre eux (n=14) à les remonter. 33% (n=10) estime qu’elle permet
de mieux ventiler et 15% (n=5) à limiter l’infection …
Les patients citent différents intérêts au drainage bronchique (tableau 2) :
Nombre de
patients
Pourcentages
de patients
Favoriser la remontée de sécrétions
27
84%
Indice de
Confiance
95%
[0,67-0,93]
Améliorer la ventilation pulmonaire
23
72%
[0,53-0,86]
Limiter le développement de l'infection
19
59%
[0,41-0,76]
Limiter la prolifération des germes
9
28%
[0,14-0,47]
Eviter l'atélectasie
1
3%
-
Limiter les spasmes bronchiques
1
3%
-
Tableau 2 : Les intérêts du drainage bronchique pour les patients atteints de Mucoviscidose.
L’exacerbation se manifeste pour les patients par :
-
Une augmentation de la toux (81% ; IC 95% [0,64 - 0,93]).
-
Une augmentation du volume et de la purulence des expectorations (75% ; IC 95%
[0,57 - 0,89]).
-
Une perte d’appétit pour 56% (IC 95% [0,38 - 0,74]).
-
Des dyspnées pour ¼ (IC 95% [0,11 - 0,43]).
-
Des douleurs articulaires pour 15% (IC 95% [0,05 0,33]).
Pour la majorité des patients, la prise de poids ou les vomissements ne sont pas des
symptômes de l’exacerbation.
16
2.
Questionnaires adressés aux MK
Entre le 18 août et le 06 octobre 2010, 25 réponses ont été reçues (soit 26% des
questionnaires transmis). Les praticiens sont répartis sur 23 CRCM différents (soit 47 % des
CRCM en France) avec une ancienneté variable (figure 7).
Nombre de MK
14
12
10
8
6
4
2
0
moins de
1 ans
1 à 5 ans
5 à 10 ans Plus de 10
ans
Figure 7 : Ancienneté des MK au sein de CRCM
La majorité, soit 54% des réponses, a été fournie par des praticiens travaillant en
CRCM depuis plus de 5 ans, 21% ayant plus de 10 ans de métier.
17
Pratiques professionnelles (figure 8):
Nombre de MK
25
20
15
10
5
0
DA
PEP
AFE
ELTGOL
Toux sangles
dirigée
et
voldyne
DP
V. méc V. man
Figure 8 : Technique(s) de drainage bronchique utilisée(s) par les MK
DA : Drainage Autogène, PEP : Pression Expiratoire Positive, AFE : Augmentation du Flux Expiratoire, D P :
Drainage de Posture, V. méc : vibrations mécaniques, V. man : Vibrations manuelles
Les techniques les plus utilisées sont : le drainage autogène, la pression expiratoire
positive, l’augmentation du flux expiratoire. Les vibrations manuelles et mécaniques ne sont
pas utilisées.
Rapports patient/ thérapeute :
L’ensemble des praticiens révise le drainage bronchique avec leurs patients. La moitié
révise lors des consultations, l’autre moitié révise tous les 6 mois, voire tous les ans.
L’autonomie :
L’ensemble des thérapeutes éduque leurs patients à l’auto- drainage et 84% des MK
forme les proches des patients aux techniques de drainage bronchique (IC 95% [0,64 ; 0,95]).
18
Difficultés, besoins du patient, nécessité d’un support (figure 9) :
84% des MK ont des difficultés à enseigner à leurs patients le drainage bronchique
autonome (IC 95% [0,64 - 0,95]).
manque de motivation du patient
manque de disponibilité du patient pour l'apprentissage
manque de disponibilité du mk pour l'apprentissage
la difficulté de contrôle de la ventilation
manque de formation du kinésithérapeute
changement d'habitude du patient
Nombre de MK
manque de matériel
0
2
4
6
8
10
12
14
16
Figure 9 : Difficultés rencontrées par les MK / à l’apprentissage du drainage autonome.
La principale difficulté rencontrée par les praticiens est le manque de motivation du
patient (60% ; IC 95% [0 ,39 - 0,79]).
84% (IC 95% [0,64 - 0,95]) des MK enseigne les techniques de préparation au
drainage bronchique.
56% (IC 95% [0,35 ; 0,76]) des professionnels ne dispose pas de documents pour aider
les patients ou leur entourage à l’auto-drainage. L’ensemble des MK (11) disposant de ce type
de document ont été sollicité par mail pour obtenir leurs documents. Trois d’entre eux ont
répondu : Le premier a effectué au sein de son CRCM, ses propres fiches. Le deuxième
utilise, pour les parents, les fiches de l’AMK distribuées lors des formations. Il ne dispose pas
de documentation pour ses patients mais les revoit régulièrement. Enfin, le dernier thérapeute
effectue des croquis pour chaque patient afin d'évaluer leurs connaissances et expériences.
L’ensemble des MK interrogés apprécierait la présence d’un support reprenant les
indications et techniques d’auto-drainage.
19
IV.
Discussion
1.
Limites de la méthodologie :
1.1.
Questionnaire adressé aux patients
Le stage se déroulant sur la période estivale, l’absence de tuteurs MK et de médecins
sur le terrain de stage a retardé la validation du questionnaire. Celui-ci a été distribué avec 2
semaines de retard : ce qui a entrainé une diffusion un peu moins large. Pour les mêmes
raisons, le nombre de patients hospitalisés dans le service était réduit. Le faible échantillon est
responsable d’intervalles de confiance large rendant les résultats peu significatifs. L’étude
permet d’observer des tendances qu’il faudrait vérifier par un questionnaire avec un plus
grand échantillon.
Bien qu'un pré-test du questionnaire ait été effectué auprès d’un patient avant sa
diffusion, certaines personnes ont éprouvé des difficultés au niveau de la compréhension de
certaines termes (ex:atélectasie).
De nombreux patients, se sont intéressés à notre projet et ont souhaité avoir des
retours sur le questionnaire.
1.2. Questionnaire adressé aux MK
Le questionnaire étant anonyme, il n’a pas été possible de relancer les MK afin
d’obtenir les documents dont ils disposaient ou des sites permettant de les retrouver.
Par contrainte de temps, un questionnaire à destination des MK libéraux n’a pu être
réalisé.
20
2.
Analyse des résultats :
2.1.
Comparaison des résultats des questionnaires :
Concernant les pratiques professionnelles (techniques, préparation au drainage bronchique) :
Patients et thérapeutes utilisent l’AFE et le drainage autogène de façon majoritaire. La
pression expiratoire positive n’est pas du tout utilisée par les patients (tableau 1) mais très
utilisée par les praticiens (figure 5).
La grande majorité des patients et des soignants accorde du temps et de l’importance à
la préparation au drainage. Les patients préparent leurs drainages bronchiques majoritairement
avec l’aérosolthérapie de fluidifiants bronchiques délaissant les autres moyens comme le sport
et l’hydratation.
Concernant les rapports patients/thérapeutes :
Patients et MK sont en accord sur la nécessité d’un suivi régulier (à chaque visite en
moyenne).
Concernant l’autonomie :
Les professionnels interrogés forment l’ensemble de leurs patients au drainage
autonome, cependant la moitié des patients consultés le sont en réalité. On constate que
plusieurs patients se drainent seuls sans avoir eu d’apprentissage particulier. De la même
manière 84% des kinésithérapeutes en CRCM forment les parents. Selon le sondage effectué
seul 13% de leurs proches disent avoir suivi une formation.
Concernant les difficultés, les besoins du patient, la nécessité d’un support :
Les patients n’ont globalement pas de difficultés particulières à l’apprentissage du
drainage autonome alors que 80% des kinésithérapeutes éprouvent de grosses difficultés à
l’enseigner. La principale raison de ce problème serait le manque de motivation des patients.
L’ensemble des patients et MK estime qu’un support reprenant les indications et
techniques kinésithérapiques favoriserait l’indépendance et l’autonomisation du patient.
21
Concernant la comparaison faite entre les questionnaires patients et MK, il faut rester
prudent :
Les patients sont tous issus du même CRCM et possèdent donc des références proches en
termes de techniques et d’enseignement. A contrario, les MK sont originaires de différents
CRCM et peuvent éventuellement utiliser des enseignements différents. La diffusion du
questionnaire patient à d’autres CRCM aurait permis d’améliorer la comparaison entre le
questionnaire patient et le questionnaire MK.
Les données statistiques ne sont pas significatives, le nombre de personnes interrogées
reste faible et de ce fait les intervalles de confiance sont élevés.
2.2. Analyse globale :
Concernant les patients et MK interrogés :
La majorité des patients viennent de façon préventive. Il apparait probable que la
population interrogée est suivie et possède des connaissances de base concernant sa
pathologie.
Sur les 49 CRCM existants, 23 ont répondu (47%). Le nombre de questionnaires
renseignés par les MK au sein de ces structures permet d’avoir un aperçu des pratiques
réalisées, d’autant plus que la majorité des réponses (75%) provient de praticiens ayants plus
de 5 ans d’ancienneté.
Concernant les pratiques professionnelles :
La quasi-totalité des patients prépare le drainage bronchique avec l’aérosol de
fluidifiants bronchiques (Pulmozyme®…). Connaissent-ils l’ensemble des techniques et
l’importance de la préparation au drainage bronchique ?
90% des patients estime que le drainage bronchique améliore la qualité de vie. La
moitié l’effectue sur une durée moyenne de 10 à 20 minutes par séance. Un tiers l’effectue
22
pendant plus de 20 minutes. Au vu de ces données, on peut penser que les patients ont
conscience de l’importance du drainage bronchique
Patients et thérapeutes utilisent globalement les mêmes techniques de drainage
bronchique (AFE et Drainage Autogène). Cependant, la pression expiratoire positive est peu
utilisée par les patients (6%) mais très utilisée par les praticiens (80%).
Cette différence entre soignants/soignés amène à deux questions :
- Les patients ont-ils une méconnaissance de l’outil du fait de son absence d’utilisation dans
le CRCM interrogé?
- L’outil n’est-il pas utilisé par les patients pour d’autres motifs ? (coût du matériel, absence
de motivations, manque d’intérêt, absence de matériel …)
Selon les questionnaires distribués auprès des MK du CRCM de Giens (où les patients
ont été interrogés) la PEP est utilisé mais paradoxalement l’outil n’est pas utilisé par les
patients en autonomie. On peut émettre l’hypothèse que les patients n’utilisent pas l’outil,
non pas par méconnaissance, mais plutôt par manque de motivation, de temps, d’intérêt, de
moyens ou de matériel.
Concernant l’autonomie des patients :
Le drainage bronchique se répète plusieurs fois par jour sur des durées importantes (cf.
résultats). Cette fréquence et le temps nécessaire pour ces drainages se révèlent contraignant
s’il faut y rajouter la présence systématique d’un MK (nécessité de déplacements au cabinet,
de trouver un MK disponible lors de voyages…). On peut émettre l’hypothèse que cette
contrainte peut être limitée si le patient gagne en autonomie sur le drainage bronchique.
Selon les résultats recueillis, de nombreux patients sont indépendants vis-à-vis du MK
concernant le drainage bronchique.
84% des MK en CRCM forme les parents au drainage bronchique. Or, d’après le
sondage effectué 13% des proches des patients ont suivi une formation. (Le CRCM interrogé
forme les parents au drainage bronchique.) Un tel écart peut s’expliquer car beaucoup des
patients interrogés sont adultes et autonomes et n’ont donc plus la nécessité de faire appel à
leur entourage.
23
Etat des connaissances des patients :
Globalement, les connaissances de base (maladie, utilité des traitements …) semblent
acquises pour les patients interrogés. Il pourrait être judicieux d’apporter quelques précisions
sur certains points comme l’exacerbation ou l’intérêt de certains traitements.
Concernant les difficultés, les besoins du patient, la nécessité d’un support :
Les patients n’ont pas de difficultés particulières à l’apprentissage du drainage
autonome alors que 84% des MK éprouvent des difficultés à l’enseigner. Le manque de
motivation du patient est la principale cause de ce problème. Dans ce contexte, il parait
intéressant de trouver un outil, rendant plus ludique, plus intéressant l’apprentissage du
drainage autonome. L’accès à un document simple, facile à comprendre pourrait constituer
une aide intéressante.
Par ailleurs l’ensemble des personnes interrogées trouve qu’un support reprenant les
indications et techniques kinésithérapiques pourrait être un apport utile pour améliorer
l’autonomie du patient. Ce document devrait être interactif entre le praticien et le patient afin
que tous deux puissent se mettre en accord sur le choix de la technique à utiliser en fonction
des différentes situations.
3.
Apports de la littérature
Le drainage autogène et l’augmentation du flux expiratoire sont, selon le
questionnaire, les techniques les plus utilisées. Seul, le drainage autogène a fait l’objet de
publications internationales dans le cadre de la mucoviscidose (REYCHLER G., 2010).
Comme l’indique G. Reychler et H. Fouré «L’AFE est la technique majoritairement employée
par les kinésithérapeutes en France ». Le questionnaire conforte l’importante utilisation de
l’AFE auprès des thérapeutes français.
Le
registre de « Vaincre La Mucoviscidose » n’apporte aucune information
supplémentaire concernant les techniques de drainage bronchique utilisées, les préparations et
les difficultés dans le drainage bronchique (enseignement, pratique…). Aucune étude évaluant
cet aspect des données, n’a été trouvée.
24
Une étude parue en 2009 compare l’efficacité de la kinésithérapie respiratoire
(PEPmasque, DA, Active Cycle of breathing technique…) et l’absence d’utilisation de
kinésithérapie respiratoire chez les patients atteints de mucoviscidose. Les auteurs prouvent
l’éfficacité de la kinésithérapie respiratoire à court terme mais ne peuvent tirer de conclusions
sur son effet à long terme. (VAN DER SCHANS C.P., 2009)
D’après Reychler G. et Foure H., manuelles ou instrumentales, aucune des techniques
de dégagement respiratoire n’a fait preuve de sa supériorité sur les autres (REYCHLER G.,
2010).
Le comité Cystic Fibrosis Foundation a effectué une méta-analyse basée sur 99
références pour établir des recommandations sur les questions suivantes : « Quelle est
l'efficacité de la thérapie de désencombrement bronchique par rapport à l’absence de
traitement ? Quelle est l'efficacité d’un traitement par rapport aux autres thérapies (AFE, DA,
PEP…) ? » Le document a été réalisé sur des études publiées entre 1999 et avril 2007. Les
principaux critères évalués étaient la fonction pulmonaire, la saturation artérielle en oxygène,
les exacerbations, la qualité de vie et les préférences du patient. L’efficacité du
désencombrement bronchique a été reconnue à court terme (niveau B de recommandation),
mais pas à long terme. Le comité conclut qu’il n'y a pas de technique d’efficacité supérieure à
d’autres. L’auteur recommande une prescription des différents types de drainage bronchique
individualisé et effectué régulièrement chez tous les patients. L'exercice aérobie est
recommandé comme thérapie d'appoint pour la désobstruction des voies respiratoires et pour
ses bienfaits supplémentaires pour la santé. Un tableau récapitulatif (annexe 3) est donné pour
sélectionner le type de dégagement des voies respiratoires à utiliser selon le patient…
(FLUME P., avril 2009)
Pour H. FOURE, les techniques de modulation du flux expiratoire (instrumentales ou
manuelles) devraient être guidées par l’utilisation d’une spirométrie. Cette dernière devrait
améliorer la reproductibilité et la validité des techniques : ce qui permettrait de choisir la
technique la plus efficace auprès du professionnel et de guider son utilisation. Le patient
pourrait se drainer en bio feed back, choisir l’outil et évaluer les résultats de ses drainages
bronchiques. L’auteur cite : « Un travail d’experts et de constructeurs de spirométres parait
indispensable à la mise en place de ce système ». (FOURE, 2007)
25
4.
Intérêt d’un support pédagogique
4.1. Selon le questionnaire patient
Ainsi que le confirment les résultats, les patients ne semblent pas être en difficultés
pour pratiquer leur drainage bronchique et sont bien informés sur leur pathologie.
Y
accordent-ils de l’importance ? Oui, car ils y consacrent du temps et estiment que ces soins
améliorent leur qualité de vie. Mais le geste est il bien fait ? La grande majorité des patients
interrogés se draine seule en dehors des séances de kinésithérapie. Pourtant, seuls 50 % ont
été formés au drainage bronchique autonome ! Bien entendu, les MK contrôlent la qualité de
la pratique à chaque rendez-vous, mais ce suivi est-il suffisant pour un drainage bronchique
efficace ?
4.2. D’après le questionnaire MK
Tous les thérapeutes éduquent leurs patients à l’auto- drainage mais sont confrontés à
des difficultés lors de l’apprentissage. L’obstacle le plus gênant est le manque de
participation. La moitié des MK ne dispose d’aucun document sur les techniques d’autodrainage. Un seul document officiel de l’AMK a été référencé. Ces informations nous
permettent de souligner un potentiel besoin des MK dans le cadre de l’auto drainage. La
plupart des MK semble souhaiter la mise en place d’un guide apportant des indications et des
pratiques sur le drainage bronchique autonome.
4.3. Selon les supports recensés
Le fascicule « la kinésithérapie » fourni par l’association : Vaincre La Mucoviscidose
en 2011 apporte :
 Des explications relatives à la physiologie de la maladie, aux examens de
surveillance et des conseils d’hygiène de vie
 Une explication sur les techniques les plus utilisées
 Des commentaires sur les relations MK / patient, famille
 Le contenu d’une séance de kinésithérapie type
 Des renseignements sur les aides instrumentales
 Des conseils relatifs à l’éducation et la rééducation en dehors du drainage
bronchique.
26
Le document remis à jour en septembre dernier est extrêmement complet sur les
interrogations des patients, techniques et outils utilisés lorsque l’on parle de kinésithérapie
respiratoire. Il se veut être exhaustif pour pouvoir atteindre un large public.
Le document « Le regard d’une patiente non kiné et « apprentie sorcière » sur un
séminaire de drainage autogène destiné aux kinésithérapeutes » (LAURENT, 2006) a pour
volonté de justifier la pratique et promouvoir l’utilisation du drainage autogène auprès des
patients atteints de mucoviscidose. Ce document réalisé par une patiente encadrée par des
spécialistes de la discipline est très complet mais se limite à la seule utilisation du drainage
autogène et des outils pouvant l’optimiser.
Ce qui semble conforter l’intérêt d’un document facilitant le dialogue soignant/soigné,
stimulant la motivation du patient pour pouvoir se drainer seul.
5.
Perspectives
Suite à l’interrogation des MK des CRCM, il aurait été intéressant de soumettre ce
questionnaire à des MK libéraux, pour connaitre leurs pratiques, difficultés, et besoins lors de
la prise en charge de patients atteints de mucoviscidose.
Autre perspective : l’étude des différents questionnaires a permis de légitimer la mise en
place d’un outil sur le drainage bronchique autonome. Les critères d’élaboration de l’outil
seraient basés sur les recommandations de la HAS (HAS, juin 2008).
Le document serait destiné à l’ensemble des patients en phase stable, en âge de
comprendre, ayant une volonté d’indépendance concernant le drainage bronchique.
Les effets attendus pour le promoteur seraient :
-
La présence d’un support référence lors des drainages bronchiques
-
Une meilleure observance du traitement par la diminution des contraintes
(déplacement chez le MK pour les séances de drainage bronchique, possibilité de
se drainer dés que nécessaire, quand et où on le souhaite …)
-
Une augmentation de l’indépendance.
27
V.
Conclusion
L’étude permet de constater que l’autonomie dans le drainage bronchique chez les
patients atteints de mucoviscidose est un sujet d’actualité qui engendre des discordances.
La problématique de départ était : « Comment peut-on améliorer l’autonomisation du
drainage bronchique chez les patients atteints de mucoviscidose ? ». L’approche faite met en
évidence des difficultés au niveau de l’acquisition du drainage bronchique autonome (surtout
d’après les MK). Ces déficiences peuvent générer des gestes non appropriés ou mal faits,
responsables de drainages inefficaces. Les patients accordent de l’importance à ce sujet car il
permet d’envisager un gain d’autonomie et de gagner en indépendants au niveau de leurs
soins.
Comme il a été évoqué dans le chapitre « perspectives », la mise en place d’un support
faisant le lien entre patients et MK et portant sur les techniques de drainage bronchique est
susceptible d’améliorer l’autonomie chez les patients atteints de mucoviscidose.
Le document à l’intention des professionnels et des patients se voudrait simple, imagé,
allant à l’essentiel des messages à vouloir passer, interactif et personnalisable auprès du
patient et du MK. Cet outil supplémentaire servirait de base à la pratique du drainage
bronchique autonome et de lien entre les MK et les patients pour pouvoir l’améliorer. Son but
serait d’aider le travail du MK et en aucun cas de le remplacer.
28
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30
Annexe 1
Questionnaire patients :
Questionnaire
bronchique
sur
la
pratique
du
drainage
Dans le cadre de mon travail de fin d'étude, j'effectue un questionnaire portant sur le drainage
bronchique chez les patients atteints de mucoviscidose. Ce questionnaire est anonyme. Il se compose de
24 questions et nécessite moins de 5 minutes à sa réalisation.
Age
Pour quel motif vous êtes vous rendu au CRCM ?
Consultation préventive
Consultation suite à une exacerbation
Hospitalisation préventive (cure de 8 jours à 1 mois )
Hospitalisation suite à une exacerbation
Autre :
Quelle (s) technique (s) de drainage bronchique utilisez-vous ?
Augmentation du Flux Expiratoire (AFE)
Drainage Autogène
Vibrations manuelles
Vibrations mécaniques
Drainage de posture
31
Expiration lente totale glotte ouverte en infra-latéral (ELTGOL)
Pression Expiratoire Positive (type Flutter , PEP masque, Acapella)
Ventilation à percussion intrapulmonaire
Toux dirigée
Autre :
Que faites vous pour préparer vos drainages bronchiques ?
Utilisation d'une Pression Expiratoire Positive (type flutter, Acapella ...)
Utilisation d'aérosol
Activités physiques
Autre :
A quelle fréquence effectuez vous vos drainages bronchiques ?
pluri-quotidiennement
quotidiennement
selon le ressenti
rarement
Jamais
A quelle (s) heure (s) effectuez-vous vos drainages bronchiques ?
Effectuez-vous des drainages bronchiques en dehors des séances de kinésithérapie ?
32
oui
non
Effectuez vous des drainages bronchiques seul(e) (en absence d'aides humaines ou matériels) ?
oui
non
Un de vos proches vous aide t-il lors de vos drainages bronchiques ?
oui
non
Si oui, a-t-il été formé au soin de drainage bronchique ?
oui
non
Si oui, quel a été le lieu de formation ?
Centre Hospitalier
CRCM
Cabinet Libéral
Autre :
Avez vous été formé(e) pour réaliser seul(e) votre drainage bronchique ? (si la réponse est
négative, veuillez passer les 3 prochaines questions)
oui
33
non
Quel a été le lieu de formation ?
Centre Hospitalier
CRCM
Cabinet Libéral
Autre :
Avez-vous eu des difficulté(e)s à acquérir la technique ?
oui
non
Si oui, quelles ont été les difficultés(e)s pour acquérir la technique ?
un manque de contrôle de la ventilation
un manque de moyens techniques
un apprentissage difficile
un manque de motivation
Autre :
Révisez-vous avec le kinésithérapeute le ou les techniques de drainage bronchique ?
oui
non
34
Si oui , à quelle rythme ?
toutes les semaines
tous les mois
tous les 6 mois environ
tous les ans
Autre :
Selon vous, le drainage bronchique améliore t-il votre qualité de vie ?
oui
non
Selon vous, que recherche t'on avec la pression expiratoire positive (exemple: Flutter, Acapella,
PEP Masque) ?
Décoller les sécrétions
Remonter les sécrétions
Mieux ventiler les poumons
Limiter l'infection bronchique
Quels sont pour vous les intérêts du drainage bronchique ? (choix multiples)
Favoriser la remontée de sécrétion
Améliorer la ventilation pulmonaire
Eviter l'atelectasie
Limiter les spasmes bronchiques
35
Limiter le développement de l'infection
Limiter la prolifération des germes
Quels sont les signes d'exacerbations ? (choix multiples)
Augmentation du volume et la purulence des expectorations
Perte d'appétit
Dyspnée
Douleurs articulaires
Prise de poids
Vomissement
Augmentation de la toux
Selon vous, la prise de fluidifiants bronchiques par aérosol s'associe AVANT ou APRES le
drainage bronchique ?
Avant
Aprés
Un support reprenant des indications, et décrivant les techniques de drainage bronchique, vous
semblerait-il pratique dans la réalisation d’auto-drainage bronchique ?
oui
non
36
Annexe 2
Questionnaire adressé aux MK :
Questionnaire
travaillant en CRCM
dédié
aux
kinésithérapeutes
Actuellement étudiant en dernière année de kinésithérapie à l'IFMK de Rennes, j’effectue un
mémoire sur l'autonomie dans le drainage bronchique chez les patients atteint de mucoviscidose. Je vous
remercie auparavant de vos réponses au questionnaire composé de 11 items, nécessitant 3 à 4 min pour
me renseigner.
Ville du CRCM :
Nombre d'année(s) d'exercice au CRCM
Quelle(s) technique(s) de drainage bronchique utilisez vous ?
Augmentation du Flux Expiratoire (AFE)
Drainage Autogéne
Vibrations (manuelles ou/et mécaniques)
Drainage de posture
Expiration lente totale glotte ouverte en infra-latéral (ELTGOL)
Pression expiratoire positive (type Flutter, PEP masque, Acapella)
Toux dirigée
Autre :
Éduquez-vous vos patients à l'auto-drainage ?
37
oui
non
Quelle(s) technique(s) de drainage bronchique enseignez-vous à vos patients ?
Augmentation du Flux Expiratoire (AFE)
Drainage Autogéne
Vibrations manuelles
Vibrations mécaniques
Drainage de posture
Expiration lente totale glotte ouverte en infra-latéral (ELTGOL)
Pression expiratoire positive (type Flutter, PEP masque, Acapella )
Ventilation à percussion intrapulmonaire
Toux dirigée
Autre :
Formez-vous les proches (parents, tuteurs...) de vos patients aux techniques de drainage
bronchique ?
oui
non
Rencontrez-vous des difficultés à enseigner le drainage bronchique autonome à vos patients ?
oui
non
38
Si oui , lesquelles ?
la difficulté de contrôle de la ventilation
le manque de disponibilité du kinésithérapeute pour l'apprentissage
le manque de disponibilité du patient pour l'apprentissage
le manque de matériel
le manque de formation du kinésithérapeute
le manque de motivation du patient
Autre :
Enseignez-vous les techniques de préparation au drainage bronchique ?
oui
non
Révisez vous la pratique du drainage bronchique avec vos patient ?
oui
non
Si oui, à quelle périodicité ?
chaque semaine
une fois par mois
tous les 6 mois
une fois par an
39
Autre :
Disposez vous de document(s) pour aider vos patients (et/ou l'entourage) sur la réalisation de
l'auto-drainage ?
oui
non
Un support reprenant les indications, et les techniques de drainages vous parait-il utile pour aider
les parents (et/ou l'entourage) dans l'auto-drainage ?
oui
non
Peut être
40
age du patient
enfants, adolecents et adultes pour les jeunes enfants
Pour les jeunes enfants
Compression de poitrine à hauteDés
fréquence
2-3 ans
Exercice
uniquement à l'hospital
Pression Expiratoire Positive oscillantes
Adolescent et adultes
non
peut ne pas être toléré
utiliser une alternative
oui
oui
variable
non
générateur d'impulsion d'air , gilet de taille appropriéeoui
unité d'acceuil hospitaliére
aucun
embout buccal , dispositif de PEP, manométre
Drainage autogène
Age supérieur à 12 ans
Lors d'exacerbations
Percussionnaire, position, dispositif pour le nourrissonoui
Equipement nécéssaire
Percussionnaire, position
Commence à s'enseigner des 3-4 ans
en dessous de 8 à 10 ans
oui
Assistance nécéssaire
Active Cycle of Breathing Techniques
Commence à s'enseigner des 3-4 ans
en dessous de 8 à 10 ans
Pression Expiratoire Positive
Percussion et drainage postural tout âge
Technique
Précautions nécessaires avec les drains thoraciques, des cathéters ou d'autres dispositifs
dans / sur la poitrine
Fournit une thérapie pour une grande partie de la poitrine
Réglage de la pression et la fréquence peut être individualisé pour optimiser les expectorations produites
Peut être utilisé chez les tout-petits et petits enfants qui ne sont pas de coopération avec
d'autres voies de dédouanement modalités
Beaucoup moins portable que d'autres thérapies
Contre-indiqué en présence de stabilisée tête et / ou de blessure au cou avec active hémodynamique
instabilité
Exercice bronchospasme induit par la désaturation en oxygène
Auxiliaire à l'ACT
Peut fournir des prestations de santé multiples
Mouvement de la poitrine visible
Facile à réaliser
portable
Peut être utilisé comme complément à d'autres physiothérapies
Prend le temps d'apprendre
exige de la concentration
Pas utile lorsqu'il est anxieux
Peut être complété par d'autres techniques,
telles que la percussion, la vibration, et à la poitrine
compressions
Des précautions sont à prendre pour les positions avec la tête vers le bas
Peut être complété par d'autres techniques,
telles que la percussion, la vibration, et à la poitrine
compressions
Des précautions sont à prendre pour les positions avec la tête vers le bas
Peut être complété par d'autres techniques,
telles que la percussion, la vibration, et à la poitrine
compressions
Sinusite, épistaxis, ou infection de l'oreille peuvent contrindiquer
Risque de pneumothorax
Peut nuire au retour veineux chez les patients qui ont une instabilité hémodynamique
portable
Sinusite, épistaxis, ou infection de l'oreille peuvent contrindiquer
Risque de pneumothorax
Peut nuire au retour veineux chez les patients qui ont une instabilité hémodynamique
portable
Il peut être nécessaire de modifier les positions en raison de
reflux gastriques ou une pression intracrânienne élevée
Lésions dues aux mouvements répétitifs
Peut être combiné avec d'autres techniques
Peut se concentrer sur des problèmes spécifiques
Inapproprié pour les patients souffrant de douleurs thoraciques
l'instabilité de la paroi thoracique ou de la colonne vertébrale
utilisable avec nébuliseur
dépend du type d’exercie
très cher
Un coût modéré
Aucun cout
Le coût est faible si elle est faite indépendamment
Minimales, mais les appareils ont besoin d’être remplacés
Cher s'il est effectué par soignant à long terme
Notes
Annexe 3
41
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