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​La division des pouvoirs par Montesquieu:
La séparation des pouvoirs législatif, exécutif, judiciaire est un principe fondamental des
démocraties représentatives. Au contraire, les régimes dictatoriaux recherchent une
concentration des pouvoirs. Ces pouvoirs sont influencés par des contre-pouvoirs
(associatifs, syndicats professionnels, presses, opinion publique...). L'indépendance et la
séparation de ces pouvoirs est un idéal délicat quand bien même la bonne volonté est à
l'œuvre. Dans sa constitution les grandes lignes de la séparation des pouvoirs sont définies
répartissant les fonctions ou missions de l'État, en confiant leur exercice exclusif à différents
corps ou élus, spécifiant les règles de leurs indépendances, et les moyens de protection des
pressions.
Certaines instances consultatives d'état, plus ou moins indépendantes, par exemple en
France le Conseil d’État, le Médiateur de la République, le Défenseur des droits,ont aussi
pour rôle de tempérer préventivement ou curativement, rechercher des solutions à des
problèmes précis, donner de la hauteur aux dialogues entre parties, élaborer des
quantifications, préparer des évolutions des règles. La séparation des pouvoirs ne concerne
donc pas que l'État au sens strict, mais d'une manière générale tout organe chargé de
trancher entre plusieurs parties, afin d'éviter les collusions et les conflits d'intérêts, et qui doit
donc rechercher l'impartialité dans ses décisions.
​Origine:
La séparation des pouvoirs a été dans un premier temps théorisée par Aristote puis par
John Locke et enfin reprise par Montesquieu. Toutefois, compte tenu des différences de
régimes politiques que ces deux derniers connaissent - le premier étant en Angleterre
(régime politique : Monarchie parlementaire), le second en France (régime politique :
Monarchie absolue) - Montesquieu, après un voyage en Angleterre, va « importer » sa
version de la séparation des pouvoirs.
La classification de Montesquieu définie dans De l'esprit des lois concerne en effet la
limitation du pouvoir par le pouvoir « pour qu’on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que, par
la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir » :
le pouvoir législatif, confié à un parlement (ou législateur), à savoir, en France, l'Assemblée
nationale jointe au Sénat ;
le pouvoir exécutif, confié à un gouvernement composé d'un Premier ministre et des
ministres, à la tête duquel se trouve un chef d'État ou de gouvernement. En France, le
Premier Ministre ainsi que l'intégralité du gouvernement sont nommés et révocables par le
Président ;
le pouvoir judiciaire, confié aux juridictions, même si d'après la Constitution française de
1958 on ne parle pas de « pouvoir » mais d'« autorité » judiciaire.
En France, le pouvoir judiciaire se subdivise en deux ordres juridiques distincts : d'une part
l'ordre judiciaire (civil, commercial et pénal), chargé de trancher les litiges entre particuliers,
d'autre part l'ordre administratif, compétent pour trancher les litiges opposant l'Administration
et les particuliers. Pour éviter la confusion et inclure le juge administratif, l'on parle parfois en
France de « pouvoir juridictionnel ».
Ce principe de séparation qui ne s'applique qu'au pouvoir politique, a remplacé le principe
plus ancien et plus large de séparation qui distinguait et hiérarchisait dans l'ensemble de la
vie sociale les fonctions religieuses ou spirituelles (culte, enseignement, culture, assistance)
qui étaient attribuées au Clergé, les fonctions politiques (justice, armée, administration) qui
étaient exercées par la Noblesse, et les fonctions économiques et financières. Cette
séparation des trois ordres, qui existait chez les Gaulois ou les Romains, était l'expression
d'une tradition constitutionnelle antérieure, la tripartition dans les sociétés indo-européennes.
Ainsi, comme le remarque Simone Goyard-Fabre, Montesquieu n'a pas spécialement
théorisé la notion de séparation des pouvoirs, puisqu'il parle en réalité de limitation du
pouvoir par le pouvoir[1].
La Constitution française, est l'une des rares où l'exécutif est mentionné avant le législatif,
par contre les constitutions belge et suisse respectent la norme. En revanche, le judiciaire
est invariablement le « troisième pouvoir » : à cet effet, Montesquieu considère le pouvoir
judiciaire comme « la bouche de la loi », en deçà des pouvoirs exécutif et législatif.
Les expressions « quatrième pouvoir » et « cinquième pouvoir » sont parfois utilisées pour
qualifier respectivement les institutions telles que le pouvoir médiatique et le pouvoir
monétaire.
Les philosophes ont conclu à la nécessité de la séparation des pouvoirs afin de lutter contre
l'oppression.
Montesquieu:
Charles Louis de Secondat, baron de La Brède et de Montesquieu, est un penseur politique,
précurseur de la sociologie, philosophe et écrivain français des Lumières, né le 18 janvier
1689 à La Brède (Guyenne, près de Bordeaux) et mort le 10 février 1755 à Paris.
Jeune homme passionné par les sciences et à l'aise avec l'esprit de la Régence,
Montesquieu publie anonymement les Lettres persanes (1721), un roman épistolaire qui fait
la satire amusée de la société française vue par des Persans fictifs et met en cause les
différents systèmes politiques et sociaux, y compris le leur.
Il voyage ensuite en Europe et séjourne plus d'un an en Angleterre où il observe la
monarchie constitutionnelle et parlementaire qui a remplacé la monarchie autocratique.
De retour dans son château de La Brède au sud de Bordeaux, il se consacre à ses grands
ouvrages qui associent histoire et philosophie politique : Considérations sur les causes de la
grandeur des Romains et de leur décadence (1734) et De l'Esprit des lois (1748), dans
lequel il développe sa réflexion sur la répartition des fonctions de l'État entre ses différentes
composantes, appelée postérieurement « principe de séparation des pouvoirs ».
Montesquieu, avec entre autres John Locke, est l'un des penseurs de l'organisation politique
et sociale sur lesquels les sociétés modernes et politiquement libérales s'appuient. Ses
conceptions — notamment en matière de séparation des pouvoirs — ont contribué à définir
le principe des démocraties occidentales.
Montesquieu prévoit la « distribution des pouvoirs » au chapitre 5 de De l'esprit des lois.
Montesquieu distingue trois pouvoirs : la « puissance législative », la « puissance judiciaire
des choses qui dépendent du droit des gens », chargée particulièrement des affaires
étrangères et de la défense, et la « puissance exécutrice de celles qui dépendent du droit
civil », qui correspondent respectivement à ce que l'on nomme aujourd'hui les pouvoirs
législatif, judiciaire et exécutif. Ceux-ci devraient être séparés et dépendants les uns des
autres afin que l'influence de l'un des pouvoirs ne prenne pas l'ascendant sur les deux
autres. Ainsi, Montesquieu est l'un des penseurs ayant inspiré le principe de séparation des
pouvoirs, aujourd'hui encore considéré comme un élément essentiel des gouvernements
républicains et démocratiques. Cette conception était radicale en ce qu'elle contestait la
structure en trois États de la monarchie française : le clergé, l'aristocratie et le peuple,
représentés au sein des États généraux, effaçant ainsi le dernier vestige du féodalisme.
Selon Pierre Manent, il n'y a principalement chez Montesquieu que deux pouvoirs : l'exécutif
et le législatif, qu'un jeu institutionnel doit mutuellement restreindre. Le principal danger pour
la liberté viendrait du législatif, plus susceptible d'accroître son pouvoir. Les deux pouvoirs
sont soutenus par deux partis qui, ne pouvant ainsi mécaniquement pas prendre l'avantage
l'un sur l'autre, s'équilibrent mutuellement. Il s'agit selon Manent de « séparer la volonté de
ce qu'elle veut » et ainsi, c'est le compromis qui gouverne, rendant les citoyens d'autant plus
libres.
Montesquieu s'appuie sur l'importance de la représentation. Les corps intermédiaires sont
les garants de la liberté — la Révolution française montrera toute son ambiguïté quand elle
supprimera les corporations, défendant à la fois la liberté du travail et dissipant les corps
intermédiaires, laissant l'individu seul face à l'État — et le peuple doit pouvoir simplement
élire des dirigeants.
Montesquieu distingue alors trois formes de gouvernement— dans les deux premiers, la
transparence est indispensable —, chaque type étant défini d'après ce que Montesquieu
appelle le « principe » du gouvernement, c'est-à-dire le sentiment commun qui anime les
hommes vivant sous un tel régime :
la monarchie, « où un seul gouverne, mais par des lois fixes et établies »[11], fondée sur
l'ambition, le désir de distinction, la noblesse, la franchise et la politesse[12] ; le principe en
est l'honneur ;
la république, « où le peuple en corps, ou seulement une partie du peuple, a la souveraine
puissance », comprenant deux types :
la démocratie, régime libre où le peuple est souverain et sujet. Les représentants sont tirés
au sort parmi les citoyens qui sont tous égaux. Elle repose sur le principe de vertu
(dévouement, patriotisme, comportements moraux et austérité traditionaliste, liberté, amour
des lois et de l'égalité).Montesquieu voit ce système comme plus adapté aux communautés
de petite taille ;
l'aristocratie, régime où un type de personnes est favorisé à travers les élections. Repose
sur le principe de modération (fondée sur la vertu et non sur une « lâcheté ou paresse de
l'âme ») pour éviter le glissement à la monarchie ou le despotisme
Le principe en est la vertu.
et le despotisme, régime d'asservissement où « un seul, sans loi et sans règle, entraîne tout
par sa volonté et par ses caprices ». dirigé par un dictateur ne se soumettant pas aux lois,
qui repose sur la crainte.
Selon Montesquieu:
Montesquieu la présente dans De l’Esprit des lois dans le but d’empêcher l’arbitraire et les
abus liés à l’exercice de missions souveraines. Plus célèbre théorie constitutionnelle, et
souvent invoquée à ce titre dans les régimes démocratiques, la séparation des pouvoirs a
toutefois été plus ou moins rigoureusement mise en pratique.
Selon le jugement actuel, il est surprenant de constater que, pour Montesquieu, la
monarchie permet plus de liberté que la république puisqu'en monarchie il est permis de
faire tout ce que les lois n'interdisent pas alors qu'en république la morale et le dévouement
contraignent les individus.
Les régimes libres dépendent de fragiles arrangements institutionnels. Montesquieu affecte
quatre chapitres De l'esprit des lois à la discussion du cas anglais, un régime libre
contemporain dans lequel la liberté est assurée par la balance des pouvoirs. Montesquieu
s'inquiétait que, en France, les pouvoirs intermédiaires comme la noblesse s'érodaient, alors
qu'à ses yeux ils permettaient de modérer le pouvoir du prince.
Comme nombre de ses contemporains, Montesquieu tenait pour évidentes certaines
opinions qui prêteraient aujourd'hui à controverse. Alors qu'il défendait l'idée qu'une femme
pouvait gouverner, il tenait en revanche qu'elle ne pouvait être à la tête de la famille. Il
acceptait fermement le rôle d'une aristocratie héréditaire et de la primogéniture, qui permet
de conserver les patrimoines.[réf. nécessaire]
Alors que, selon Thomas Hobbes, l'homme a pour passion naturelle la quête de pouvoir,
Montesquieu ne voit de danger que dans « l'abus du pouvoir », considérant que celui qui
dispose d'un pouvoir est naturellement porté à en abuser. Il convient dès lors d'organiser les
institutions, notamment en instaurant une séparation des pouvoirs : « pour qu'on ne puisse
abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir[16].
»
Influence sur Catherine II:
Montesquieu influença particulièrement Catherine II de Russie qui prétend avoir puisé
abondamment dans De l'esprit des lois pour rédiger le Nakaz, un ensemble de principes.
Elle avoua à d'Alembert qui le rapporta : « pour l'utilité de mon empire, j'ai pillé le président
de Montesquieu sans le nommer. J'espère que si, de l'autre monde, il me voit travailler, il me
pardonnera ce plagiat, pour le bien de vingt millions d'hommes. Il aimait trop l'humanité pour
s'en formaliser. Son livre est mon bréviaire ». L'impératrice reprit de lui le principe de la
séparation des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire et condamna le servage à défaut de
l'abolir, mais au cours de son règne, les conditions faites aux serfs furent plutôt aggravées.
Le but de cette distinction est d'empêcher qu'une seule personne ou un groupe restreint de
personnes concentrent excessivement en leurs mains tous les pouvoirs de l'État : « C'est
une expérience éternelle, que tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser ; il va
jusqu'à ce qu'il trouve des limites »[4].
Son objectif est d'instaurer la liberté ; celle-ci sera mieux à même d'être effective dans un
système modéré. La séparation des pouvoirs est donc un moyen pour arriver à cette fin.
Il propose donc de distribuer les pouvoirs à différents organes, pour que les pouvoirs des
uns limitent les pouvoirs des autres. Ces organes pouvant avoir des intérêts non
convergents, il estime que les droits des sujets sont mieux garantis. L'établissement d'un
régime despotique devient également plus difficile (quoique non impossible).
Reprenant Locke, il opère une distinction tripartite appelée Trias Politica :
il conserve la fonction législative, exercée par la puissance législative, en proposant comme
en Angleterre un parlement national unique avec deux chambres représentant deux corps :
la noblesse et le peuple ;
il fusionne les fonctions fédérative et exécutive de Locke, exercées par la puissance
exécutive, le monarque ;
il considère comme une troisième fonction : la fonction judiciaire, qui ne doit pas être
identifiée à un corps social particulier et qui doit appliquer la loi et non exprimer une opinion
particulière.
« Il y a, dans chaque État, trois sortes de pouvoir : la puissance législative, la puissance
exécutrice des choses qui dépendent du choix des gens et la puissance exécutrice de celles
qui dépendent du droit civil. […] Lorsque, dans la même personne ou dans le même corps
de magistrature, la puissance législative est réunie à la puissance exécutrice, il n'y a point
de liberté ; […] il n'y a point encore de liberté, si la puissance de juger n'est pas séparée de
la puissance législative et de l'exécutrice ».
Au sein du pouvoir législatif, Montesquieu a par ailleurs théorisé la division du pouvoir
législatif en deux chambres (bicamérisme). Pour lui, le bicamérisme est une condition
essentielle à la théorie de l'équilibre des pouvoirs, c'est-à-dire lorsque « le pouvoir arrête le
pouvoir».
Trias Política de Montesquieu
Fonction
Corps social identifié
Fonction législative (crée les lois)
Parlement bicaméral : chambre basse (le peuple) et
chambre haute (la noblesse)
Fonctions exécutive et fédérative (exécution des lois et conduite des relations
internationales)
Roi
Fonction judiciaire (applique les lois) Pas d'identification (tirage au sort)
Sa théorie fait plutôt référence à une distribution des pouvoirs qui assure un équilibre entre
les institutions. Ces puissances vont « de concert » : les organes sont séparés mais leurs
fonctions peuvent être partagées (séparation organique mais non fonctionnelle).
Chacun d'entre eux a à la fois la faculté de statuer et d'empêcher : « J'appelle faculté de
statuer, le droit d'ordonner par soi-même ou de corriger ce qui a été ordonné par un autre.
J'appelle faculté d'empêcher, le droit de rendre nulle une résolution prise par quelqu'un
d'autre ».
Dans l'esprit de Montesquieu, seule la puissance de juger doit être séparée des autres
pouvoirs, car la justice doit être indépendante. Cela permet d'éviter le risque toujours
présent d'un retour au despotisme (absolutisme royal), vu que l'exécutif et le législatif ne
sont pas séparés mais simplement distribués entre le roi et les chambres.
Toutefois, Montesquieu préconise que le pouvoir judiciaire ne soit pas une institution
permanente. En effet, « la puissance de juger ne doit pas être donnée à un sénat
permanent, mais exercée par des personnes tirées du corps du peuple, dans certains temps
de l'année, de la manière prescrite par la loi, pour former un tribunal qui ne dure qu'autant
que la nécessité le requiert »[5].
Ainsi, Montesquieu envisageait :
pour l'exécutif,
vis-à-vis du législatif, le roi peut approuver (par la sanction royale) ou rejeter une loi (par
l'usage du droit de veto, c'est-à-dire la faculté d'empêcher le législatif) ;
vis-à-vis du judiciaire : Montesquieu prévoit la possibilité d'un pouvoir judiciaire (arrestation)
confié à l’exécutif par le législatif, pour un temps très court, en cas de possibilité d’atteinte
grave à l’État ;
pour le législatif,
vis-à-vis de l'exécutif, il peut contrôler l’application des lois qu’il a votées (faculté d'empêcher
l'exécutif) ;
vis-à-vis de la fonction juridictionnelle :
le législatif est le seul à pouvoir accorder l’amnistie (suppression du caractère illégal d'un
acte) ;
le législatif peut s’ériger en tribunal en deux circonstances particulières :
en matière de procès pénal, les nobles ne peuvent être jugés que par leurs pairs ;
en matière de procès politique, la chambre basse accuse et la chambre haute juge
(procédure de l'impeachment qui s'était développée en Grande-Bretagne).
Montesquieu argumente que chaque Pouvoir ne devrait exercer que ses propres fonctions,
c'était assez explicite ici:
« Lorsque dans la même personne ou dans le même corps de magistrature, la puissance
législative est réunie à la puissance exécutrice, il n’y a point de liberté ; parce qu’on peut
craindre que le même monarque ou le même sénat ne fasse des lois tyranniques, pour les
exécuter tyranniquement.
Il n’y a point encore de liberté, si la puissance de juger n’est pas séparée de la puissance
législative et de l’exécutrice. Si elle était jointe à la puissance législative, le pouvoir sur la vie
& la liberté des citoyens serait arbitraire ; car le juge serait législateur. Si elle était jointe à la
puissance exécutrice, le juge pourrait avoir la force d’un oppresseur.
Tout seroit perdu, si le même homme, ou le même corps des principaux, ou des nobles, ou
du peuple, exerçaient ces trois pouvoirs : celui de faire des lois, celui d’exécuter les
résolutions publiques, et celui de juger les crimes ou les différends des particuliers. »
— De l'esprit des lois, Livre XI[6]
La séparation des pouvoirs exige une source différente de légitimation, ou un acte différent
de légitimation provenant de la même source, pour chacune des puissances distinctes. Si le
pouvoir législatif nomme les pouvoirs exécutif et judiciaire, comme l'a indiqué Montesquieu, il
n'y aura pas de séparation ou de partage des pouvoirs, puisque le pouvoir de nomination
comporte le pouvoir de révoquer.
​Nom:Akli
Prénom :Anaïs
Classe: 3AM8.
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