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donadille2005

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Ann. Endocrinol., 2005 ; 66, 5 : 466-475
© Masson, Paris, 2005
Hypercortisolismes
P158 COMPARAISON DES RÉPONSES À 0,30
ET 60 MINUTES DES TAUX DE CORTISOL
PLASMATIQUE ET SALIVAIRE APRÈS TEST
AU SYNACTHÈNE 250 ΜG INTRA-VEINEUX
B. Donadille (1), M.-A. Dugué (2), X. Bertagna (1),
P. Thomopoulos (1)
(1) CHU Cochin, Endocrinologie, Paris.
(2) CHU Cochin, Médecine Nucléaire-Laboratoire d’hormonologie, Paris.
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— La forte sensibilité bien établie (PM Stewart, Lancet 1988)
et la bonne tolérance du test au synacthène immédiat (SI) à
250 µg intra-musculaire (IM) permettent sa très grande utilisation dans le dépistage des insuffisances surrénaliennes (IS). La
normalité du SI est signée par un cortisol plasmatique (CP) à
60 minutes > 210 ng/ml. La voie intra-veineuse (IV) peut être
utilisée en présence d’un traitement anti-coagulant ou si
d’autres tests dynamiques sont prélevés dans le même temps.
— Un nombre non négligeable de CP maximaux dès 30 minutes a été rapporté lors de ce test (37 % dans une série de
19 patients : F Bayram, JCEM 2000). De plus, il existerait une
très bonne corrélation entre les réponses à 30 et 60 min (CP30
et CP60), pour un même taux de détection des IS pourvu que
le seuil choisi soit adapté (W Oelkers, JCEM 1998). Le dépistage des IS par la mesure de la réponse après SI de la CP30,
plus rapide, pourrait donc être aussi discriminant.
— Nous avons donc cherché à savoir dans quelle proportion
le CP30 était supérieur au CP60 après SO 250 µg IV, de façon
rétrospective, dans une population de 120 patients en consultation. Pour cela, 120 SI ont été effectués avec prélèvement
systématique des temps 0, 30’ et 60’. Les dosages ont été réalisé par immunoenzymologie chimio-luminescente et RIA
compétitives. Parmi ces 120 patients, seuls 3 CP30 sont supérieurs aux CP60, soit 2,5 % des cas.
— Enfin, nous avons en parallèle prélevé les cortisols salivaires
à ces mêmes temps (CS30, CS60) ; ce d’autant que cette mesure est de réalisation simple, peu coûteuse et de plus indépendante des taux de cortisol binding globulin. Nous avons
donc ensuite pu définir notre norme de CS60 à 12,9 ng/ml,
qui était la limite inférieure observée parmi les patients à CP60
> 210 ng/ml. Afin de dépister au mieux les IS par le SI 250 µg
IV, la mesure du CP60 apparaît donc bien plus licite que celle
du CP30 sauf dans 2,5 % des cas pour notre série.
P159 LE SANG CAPILLAIRE, UNE ALTERNATIVE
À LA SALIVE POUR DÉPISTER LES SYNDRÔMES
DE CUSHING ?
N. Bélaïdi (1), S. Mimouni (1), C. Ourioux (1), B. Gatta (2),
J.-B. Corcuff (1)
(1) Service de médecine nucléaire CHU Bordeaux, 33604 Pessac.
(2) Service d’endocrinologie CHU Bordeaux, 33604 Pessac.
Nous proposons d’utiliser le dosage du cortisol d’un prélèvement
capillaire pour le dépistage des syndromes de Cushing en alternative aux dosages salivaires dans les cas où la collecte, le stockage ou l’envoi des échantillons de salive sont problématiques.
Des gouttes de sang capillaire obtenu grâce à un autopiqueur
de patient diabétique ont été déposées sur un papier buvard
puis séchées à l’air. Pour le dosage du cortisol, des confettis
d’un diamètre 4,25 ou 6,50 mm (environ 5 ou 11 µl de sang)
était découpés et élués dans du sérum déstéroïdé. La procédure
de la trousse de dosage du cortisol sérique a été modifiée par
dilution de la gamme standard et prise d’essai accrue. Des dosages sériques ont été réalisés avec la même trousse (Diasorin).
Il existe une relation statistiquement significative entre les concentrations de cortisol sanguin et sérique (régression linéaire D 4,25
et 6,50 mm, p < 0,001). Une analyse par régression linéaire multiple ne montre pas d’interférence significative de l’hématocrite.
Les coefficients de variations intra- et inter-série sont de 5 et
11 %. Le seuil de détection du dosage du cortisol sur buvard
(2,7 fmol/µl de sang) correspond à environ 85 et 200 nmol/l de
cortisol sérique pour des diamètres de confetti respectivement de
6,50 et 4,25 mm avec cette procédure de dosage.
Réaliser des taches de diamètre bien supérieur à celui du
confetti est générateur d’erreur. En effet, ceci amène à une reproductibilité moins bonne probablement par diffusion inégale
des éléments figurés et du plasma dans le papier buvard qui
ne se trouvent alors pas en proportion constante dans la région poinçonnée.
Les valeurs obtenues au cours de 5 cycles nycthéméraux a minima montrent un parallélisme des variations des concentrations de cortisol sérique et sanguin.
Le dosage du cortisol du sang capillaire peut être utilisé dans
une optique de dépistage. La taille du confetti déterminera la
sensibilité du dosage et donc ses indications cliniques.
P160 LE MORPHO TEP AU FDG DANS LES TUMEURS
SURRENALIENNES BENIGNES
M.-A. Muller (1), P. Olivier (1), M. Muresan (2), G. Weryha (2),
L. Brunaud (3), P.Y. Marie (1), G. Karcher (1), A. Bertrand (1)
(1) Service de Médecine Nucléaire, CHU-NANCY, Vandœuvre.
(2) Service d’Endocrinologie, CHU-NANCY, Vandœuvre.
(3) Service de Chirurgie Digestive, CHU-NANCY, Vandœuvre.
Objectifs : Le Morpho TEP au [18F]-FDG est utilisé en cancérologie dans le bilan des lésions malignes. Nous avons évalué l’apport
de cette technique dans les tumeurs bénignes de la surrénale.
Matériel et méthode : Nous avons analysé rétrospectivement
les patients ayant bénéficié d’un Morpho TEP au FDG dans le
cadre du bilan de tumeurs surrénaliennes hors contexte néoplasique, hors contexte de pheochromocytome et pour lesquelles le diagnostic de bénignité a finalement été porté. L’examen
était réalisé 1 heure après injection de 5,5 MBq/kg de FDG sur
un TEP couplé à un examen scanographique sans produit de
contraste. Une lésion dont la captation était supérieure à celle
du foie était considérée comme hypermétabolique. Le scanner
ou l’IRM étaient considérés comme suspects en l’absence d’aspect typique d’adénome riche en lipide.
Résultats : Nous avons étudié 19 lésions surrénaliennes :
9 opérées (1 myelolipome, 1 adénome de Conn, 7 adénomes
corticosurrénaliens) et 10/19 suivies. Le diagnostic final de
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