Ta b l e r o n d e d ’ e x p e r t s s u r l e D M a v e c M A S T E R m a i l P o w e re d b y M A S T E R m a i l Ò Le direct mail est bel et bien présent Ó Ad van Poppel I ble. Par exemple: une facture est aussi une forme de communication directe vers le client. Elle nÕest gŽnŽralement pas si agrŽable ˆ recevoir, mais elle constitue malgrŽ tout une occasion dÕy associer une expŽrience positive en lui ajoutant quelque chose.Ó FRANNE NAGELS (VOLVO CARS BELUX): ÒJe ne puis que confirmer ce qui a ŽtŽ dit: le MD est super-important. Avec le seul cross-mŽdia, il est un peu difficile ˆ cerner. Il y a les mailings et notre magazine - qui sont des choses tangibles - et ˆ c™tŽ de cela, il y a Facebook, le bannering, le remarketing et le retargeting. Nos objectifs avec le MD sont de booster nos ventes, de cibler les bonnes personnes en leur faisant passer un message tr•s spŽcifique au bon moment.Ó LIESBETH VRANKEN (UNI- Le mailing, ou direct mail (DM), est l’un des principaux moyens d’atteindre le consommateur, dans un contexte tant B2B que B2C. Nouvelles Graphiques et Mastermail ont invité quelques utilisateurs importants de DM à participer à une table ronde sur le sujet. Q uelle est l’importance en général du marketing direct dans vos activités marketing? JO MARIEN (BANQUE ING) : Ò Pour la banque, le marketing direct (MD) est actuellement tr•s important et il le sera de plus en plus. En tant que banque, nous avons en nos mains un certain nombre de canaux que dÕautres entreprises nÕont pas, par exemple, les messages joints aux extraits de compte, le home banking, ou lorsque le client vient prendre de lÕargent au distributeur... Nous envoyons des e-mailings, des SMS marketing, des mailings papier... Le direct dans tous ces canaux et sous tous ses aspects prend de plus en plus dÕimportance. Le chiffre dÕaffaires annuel provient pour 30 ˆ 35 % des canaux directs.Ó PATRICK VAN HAVER (ARTEXIS-EASYFAIRS) : Le marketing direct est tr•s important. Il ne sÕagit dÕailleurs plus dÕune simple question de mailings, mais dÕune histoire ˆ 360¡. Il sÕagit de canaux qui sÕentrem•lent et je mÕefforce que cela reste de la mani•re la plus large possi- CEF) : Ò Tout ce qui est marketing direct (mailing, e-mail, tŽlŽphone, SMS, face-to-face) prend une grande proportion par rapport aux campagnes above-theline. LÕabove-the-line menŽ en collaboration avec la cha”ne ÔVierÕ gŽn•re bien des leads, mais ils ne sont pas de la m•me qualitŽ que les pistes gagnŽes via le MD.Ó TINA JANSSENS (UNIZO) : Ò Nous sommes une association de dŽfense dÕintŽr•ts ; nous vendons des adhŽsions. Il sÕagit dÕun lien, quÕil faut crŽer avec les personnes que vous souhaitez atteindre. La crŽation de ce lien passe un peu par un envoi papier personnalisŽ. Nous communiquons avec lÕensemble de la Flandre qui entreprend et notre public est dÕune diversitŽ incroyable. Une bonne partie de notre marchŽ Ð le boulanger, le plombier, etc. Ð communique peu par e-mail. Voilˆ pourquoi nous travaillons ˆ ce point intensŽment via les canaux classiques. Comme les mailings ou les lettres personnalisŽes, destinŽes ˆ construire une relation et ˆ gŽnŽrer de la confiance avec les gens.Ó Mailing ou marketing Les participants à la table ronde (d.g.à.d.) : Jo Marien, Patrick Van Haver, Dieter Offermans, Franne Nagels, Jo Lodewijckx, Stéphane Verbrugge, Tina Janssens, Eva Loeckx, Dani‘lle Vanwesenbeeck, Liesbeth Vranken. NOUVELLES 40 GRAPHIQUES 05 Quand l’on dit marketing direct, la première chose à laquelle les gens pensent est-elle Ta b l e r o n d e d ’ e x p e r t s s u r l e D M a v e c M A S T E R m a i l le mailing? Pour qui ici le MD est-il d’abord le mailing? TINA JANSSENS (UNIZO) : “ Le marketing direct constitue un processus complet. On ne peut pas dire que le MD est une enveloppe pleine. Mais chez Unizo, le MD passe majoritairement par une enveloppe, qui pour nous constitue effectivement un produit clair. Je pense malgré tout qu’il doit s’agir d’un mix de médias. Le message diffusé à la radio doit se trouver renforcé par la lettre que les gens vont recevoir à la maison. S’ils appellent une agence, la personne qui prend le téléphone doit savoir qu’une lettre a été envoyée, ou qu’une campagne est en cours. Faute de quoi, le message tombe à l’eau. Si une invitation est postée sur un site Web ou qu’un concours est mentionné et que les gens surfent sur ce site, ils doivent en trouver trace.” PATRICK VAN HAVER (ARTEXIS-EASYFAIRS): “Je pense aussi que c’est logique. Avant, si nous devions contacter notre client, nous avions trois possibilités : le téléphone, le fax ou une lettre. Avec la multiplication des canaux, les professionnels du marketing ont commencé à penser autrement. Aujourd’hui, il faut d’abord se demander : quel est mon contenu, quelle est l’histoire que je souhaite raconter ? Ensuite, il faut voir à qui je veux l’adresser – en d’autres termes, quels sont mes groupes-cibles ? Les bases de données constituent une composante cruciale de tout ce qui a trait au MD. Après cela, on verra via quel canal on va envoyer son message. Cela peut être très divers. L’un de ces canaux est le mailing.” JO MARIEN (BANQUE ING): “Les 30-35% que je viens d’évo- quer comprennent aussi la communication above-the-line qui va renforcer un mailing ou e-mailing. Je parle de campagnes dans une approche à 360°. Il est alors logique que tous ces canaux soient mis en œuvre, et ils doivent en outre se renforcer.” DANIËLLE VANWESENBEECK (MASTERMAIL) : “ Mais le défi est malgré tout de trouver une agence qui est forte en above et en même temps qui maîtrise aussi le canal direct.” FRANNE NAGELS (VOLVO BELUX) : “ J’aimerais poser la question ainsi : qui connaît une agence spécialisée en marketing direct, dans tous les aspects du marketing direct ? À laquelle on peut vraiment s’adresser pour tout?” JO MARIEN (BANQUE ING): “ Cela demande aussi une connaissance technique et je pense qu’il existe tout de même des agences qui possèdent en interne quelques savoir-faire en la matière.” Jo Marien : “ Le chiffre d’affaires annuel d’ING provient pour 30 à 35 % des canaux directs. ” d’abord y avoir une stratégie marketing, et puis une stratégie de communication. Si le marketing ne tient pas la route, on ne pourra jamais communiquer de manière optimale.” STÉPHANE VERBRUGGE (BPOST) : “ J’ai moi-même beaucoup de contacts avec les agences, et je remarque – et c’est intéressant – à quel point l’on peut être surpris par les nouvelles agences, la manière dont elles manient aujourd’hui le marketing direct. Car aujourd’hui, le marketing direct n’est plus seulement une lettre. Même un emballage est un canal-média de marketing direct. Je pense grosso modo que tous les médias convergent vers une stratégie de marketing direct, vers une stratégie one-to-one. Mais peut-on trouver une agence capable de faire tout cela? Tant de spécialisations internes entrent en jeu. Les agences sont là face à de grands défis : comment rester pertinentes pour leurs clients?” DANIËLLE VANWESENBEECK (MASTERMAIL): “J’ai eu une discussion avec un directeur d’agence sur le MD. Je lui ai fait comprendre que pour nous en fait, il est frustrant de travailler avec des agences. Je ne songe pas tellement au côté marketing du Stratégie Iriez-vous alors jusqu’à dire que la connaissance one-to-one doit résider chez le client, l’annonceur ? Le marketeur d’aujourd’hui est-il une personne qui connaît tous les canaux directs et above-the-line et est capable de tout intégrer? JO MARIEN (BANQUE ING): “ Dans la banque, ces compétences sont réparties. Nous avons des marketeurs et nous avons des spécialistes de la communication auxquels les professionnels du marketing font appel. J’ai des gens qui sont spécialisés dans les mailings, les e-mails, les messages sur le home-banking.” PATRICK VAN HAVER (ARTEXIS-EASYFAIRS) : “ Il doit NOUVELLES P o w e re d b y M A S T E R m a i l 41 GRAPHIQUES 05 direct mail, mais à sa technicité. Les frais de port, par exemple, mangent une part relativement importante du budget dégagé pour un publipostage. Mais si l’on s’y prend bien et que l’on est attentif au poids et aux formats, on peut réduire ces frais le plus possible. Ce savoir n’est absolument pas présent dans les agences. Il l’a reconnu. Et il a dit: “ Nous nous sommes à ce point focalisés ces dernières années sur les nouvelles tendances, que la connaissance des canaux classiques a quelque peu reculé. ” Nous en faisons nous-mêmes l’expérience. Mais pour un annonceur, il est malgré tout très important d’avoir quelqu’un pour rectifier le tir. Faites en sorte que l’imprimé soit un centimètre plus court et vous pourrez économiser beaucoup d’argent.” LIESBETH VRANKEN (UNICEF): “Et en fin de compte, tout tourne autour du ROI, le retour sur investissement. Certaines agences sont très fortes du point de vue créatif, mais cette créativité leur fait un peu oublier les aspects techniques, et leur ROI en ressort bien inférieur à celui, par exemple, d’un mailing standard envoyé dans une enveloppe US.” EVA LOECKX (VOLVO CARS BELUX) : “ Pour la production Ta b l e r o n d e d Õ e x p e r t s s u r l e D M a v e c M A S T E R m a i l Patrick Van Haver : ÓLe direct mail est chez Artexis-Easyfairs presque toujours le premier canal.Ó d’un magazine, il est important que l’agence me donne des conseils comme: prenez bien attention de penser en 16pages par numéro, car c’est plus rentable sur la presse. Ou encore : tenez compte qu’avec ce format, nous jetons beaucoup de papier, car on ne peut pas en placer deux côte à côte sur la presse. J’apprécie que mon agence réfléchisse avec moi sur la façon de produire l’imprimé, quels en seront les déchets, comment nous pouvons optimiser tout ça. Si l’on parle de 100 invitations VIP, d’accord, mais pour 125 000 magazines à distribuer, un centime en plus ou en moins représente des milliers d’euros de différence.” JO MARIEN (BANQUE ING): “ Chacun d’entre nous évolue dans un marché bien déterminé. Pour l’UNICEF, l’enveloppe à deux fenêtres est certainement très importante. Les clients ouvrent d’office une lettre de leur banque. Nous n’avons pas de problème concernant l’enveloppe, je veux dire, ou alors dans une beaucoup moindre mesure. Nous le savons de par nos tests. Le marketing direct est tellement complexe et il présente tant d’aspects différents – c’est du moins mon expérience – et cela change tellement en fonction du secteur, P o w e re d b y M A S T E R m a i l Dani‘lle Vanwesenbeeck : ÓLÕautomatisation du marketing peut •tre appliquŽe au direct mail. Le responsable marketing continue ainsi de communiquer avec clients sans devoir y consacrer trop de travail.Ó qu’il faut prendre ces choses très au sérieux.” LIESBETH VRANKEN (UNICEF) : “ Je suis totalement d’accord avec cela, c’est très spécifique au marché et au secteur. Ce que nous avons appris à l’UNICEF, je ne peux pas le reprendre tel quel et l’appliquer chez Volvo, par exemple.” Dissuasif Vous dites que le MD, et certainement le mailing, est si complexe et présente tellement d’aspects... Cela tend-il à dissuader les gens de miser sur le MD? PATRICK VAN HAVER (ARTEXIS- EASYFAIRS): “Absolument. Nous travaillons actuellement sur un exercice visant à recruter des visiteurs par l’entremise des exposants. Nous avons fait un test il y a deux ans. Nous avions quatre possibilités : envoyez-moi des cartes, envoyezmoi via des codes e-mail, chargez ma base de données pour un mailing, faites un e-mail sur mon fichier d’e-mails. Les bases de données que nous avons reçues étaient tout simplement abominables. La gestion d’une base de données est vraiment une spécialité. C’est là aussi que le b‰t blesse. Et ce n’est pas unique- NOUVELLES Franne Nagels : ÒLa complexitŽ dÕune marque de voiture est que vos acheteurs (potentiels) peuvent •tre dans diffŽrentes phases. CÕest un dŽfi de pouvoir dire : joyeux anniversaire et, ˆ propos, votre Volvo a aussi 4 ans.Ó ment une question de cherté (car il faut vite compter un demieuro/pièce pour un simple mailing), mais aussi de technicité. Par o• commencer, comment mettre sous pli, etc. Le défi est aussi de faciliter tout cela.” LIESBETH VRANKEN (UNICEF): “Que ce soit si complexe, c’est justement ce que je trouve intéressant à l’affaire. Et aussi le fait que l’on donne un solide briefing aux partenaires qui impriment : il faut que ce soit personnalisé de telle façon, tel segment, tel paragraphe et telle photo, car selon qu’il s’agit d’un homme ou d’une femme, il faut une autre photo ou une autre si- 42 GRAPHIQUES 05 gnature. Tout cela rend le travail passionnant.” Cela veut dire que la base de données doit être bonne. Je prends l’exemple de Volvo. Vous devez avoir les coordonnées de toute personne qui achète une Volvo, même dans le processus avantvente. FRANNE NAGELS (VOLVO CARS BELUX): “La complexité d’une marque automobile tient au fait que les gens peuvent être dans différentes phases. Chez nous, vous en avez qui sont dans une phase de réachat ou dans la phase de lune de miel. Vous en avez qui attendent leur véhicule. C’est aussi la phase d’ownership L’avenir doit être simple. Comme une pression sur un bouton. Utilisation simple et rapide de nos produits. Gestion aisée et efficace de vos processus et applications. Le tout dans un système intelligent. Nous appelons cela : Simply Smart. › heidelberg.com/drupa drupa 2016 au hall 1. 31 mai au 10 juin. Ta b l e r o n d e d ’ e x p e r t s s u r l e D M a v e c M A S T E R m a i l JO MARIEN (BANQUE ING): ÒNous devons pouvoir prŽsenter une offre pertinente, ou en dÕautres termes, nous devons conna”tre les besoins, les prŽoccupations, du client. Ces informations, nous les tirons de la base de donnŽes, de tous les points de contact possibles, ceux que nous enregistrons ou des ŽlŽments que le client nous donne. Data, big data... toutes donnŽes sont bonnes ˆ prendre, mais encore faut-il que cela serve un objectif: ˆ savoir, partir ˆ la dŽcouverte des besoins du client. Et nous, en tant que spŽcialistes de la communication, nous devons le faire avec un bon texte qui sÕadresse au client de mani•re pertinente : avez-vous ce besoin? Oui? Alors, nous avons quelque chose pour vous, pour rŽsoudre ce probl•me. Liesbeth Vranken : “ Les campagnes above-the-line génèrent bien des leads, mais ceux-ci ne sont pas de la même qualité que les pistes gagnées via le MD. ” sur laquelle Eva se focalise. Ò Pour chaque campagne, je fais appel ˆ BBDO/Data, pour optimiser le fichier dÕadresses et le rendre pr•t ˆ poster. Dire si votre voiture a un an ou deux ans est tr•s facile pour nous. Nous vous fŽlicitons pour lÕanniversaire de votre Volvo, mais cÕest encore plus chouette de pouvoir dire : cher... joyeux anniversaire, et ˆ propos, votre Volvo aussi a quatre ans. Nous devons donc pour cela conna”tre la date de naissance de nos chauffeurs/conducteurs.Ó De quelle mani•re peut-on dŽcharger les entreprises de cette complexitŽ? DANIèLLE VANWESENBEECK (MASTERMAIL): ÒIl y a des clients qui disent: nous nÕen sortons plus, nous nÕavons ni le temps ni la connaissance, voici notre base de donnŽes et il nous faut les fiches. Nous avons le savoir nŽcessaire en interne.Ó TINA JANSSENS (UNIZO) : ÒQue les donnŽes dÕadresse et de contacts soient en ordre, cÕest la base pour tout le monde. Mais dÕun point de vue marketing, je voudrais ajouter ceci: si nous sortons une nouvelle sŽrie de sŽances dÕinformation, une nouvelle pochette, une bo”te ˆ outils sur lÕe- P o w e re d b y M A S T E R m a i l commerce, alors je veux savoir qui a manifestŽ de lÕintŽr•t ces derniers temps pour le commerce Žlectronique, qui a surfŽ sur le sujet. Ce genre de choses, nous devons les faire savoir ˆ nos gestionnaires de bases de donnŽes.Ó Qui est qui? ● ● ● ● ● ● ● ● ● Jo Marien est direct marketing manager aupr•s de la banque ING. Il a appris le style du marketing direct chez Corona Direct, o• il était responsable de la communication. Patrick Van Haver est responsable du marketing et de la communication chez l’organisateur de salons Artexis-Easyfairs. Il a travaillé auparavant comme direct marketing manager chez Proximus. Dani‘lle Vanwesenbeeck a lancé MASTERMail il y a treize ans, une société spécialisée dans la production et l’envoi de mailings. Elle a été lauréate du Womed Award (femme d’entreprise de l’année) en 2012. Franne Nagels, en tant que CRMmanager de Volvo Cars Belux, est responsable de tout ce qui concerne la gestion de la relation client. Il était auparavant chargé de compte chez DBM. Eva Loeckx est également de chez Volvo Car Belux, o• venant d’une fonction opérationnelle au sein des services client•le, elle a évolué au poste d’ownership marketing coordinator. Liesbeth Vranken est fundraising manager pour UNICEF Belgium et elle poss•de un bagage en communication d’entreprise. StŽphane Verbrugge est media community manager chez bpost, et dans cette fonction, il est responsable des relations avec les agences et régies publicitaires. Avant cela, il était e-marketeer chez Telenet et BBDO. Tina Janssens s’occupe de la coordination marketing aupr•s de l’UNIZO. Elle est dipl™mée en Sciences économiques appliquées et en communication. ƒtaient également présents lors de l’entretien: Alain Vermeire (rédacteuren-chef de Nouvelles Graphiques), Ad van Poppel (modérateur), ainsi que Dieter Offermans et Jo Lodewijckx, de chez MASTERMail. NOUVELLES 44 GRAPHIQUES 05 CÕest ˆ la fois si simple et si complexe.Ó DANIèLLE VANWESENBEECK (MASTERMAIL) : Ò Je crois beaucoup au parcours client dans la cha”ne de communication. Nous travaillons pour AVEVE. On envoie des cartes dÕanniversaire et les nouveaux clients re•oivent un mailing de bienvenue. AVEVE a pris le pli de sÕadresser directement aux clients un certain nombre de fois sur lÕannŽe. Pour les opticiens, cÕest par exemple, ˆ la date dÕanniversaire de vos lunettes: bienvenue ˆ la boutique pour un entretien de vos lunettes.Ó Impression numérique On parle beaucoup de nos jours de marketing automation, qui permet de savoir o• le client en est dans le processus de vente. DANIèLLE VANWESENBEECK (MASTERMAIL) : Ò CÕest une histoire ˆ laquelle nous avons contribuŽ ˆ lÕŽcriture. Il est tr•s facile de dŽcrire ce parcours client ˆ lÕagence, mais il faut bien pour cela avoir quelquÕun qui sÕoccupe dÕexporter ces donnŽes. Chez Mastermail, nous pouvons automatiser ce processus. LÕautomatisation du marketing peut •tre appliquŽe au publipostage. Nous avons des clients desquels nous recevons un fichier quasiment chaque semaine. Par exemple, dÕune compagnie dÕassurances. Nous recevons les donnŽes de quelquÕun qui a achetŽ une certaine marque de voiture. Nous devons pouvoir lui envoyer au nom du fabricant automobile, dans les trois jours, un mailing disant ÔfŽlicitations pour lÕachat de votre voiture, voici votre assuranceÕ. Plus per- Ta b l e r o n d e d ’ e x p e r t s s u r l e D M a v e c M A S T E R m a i l sonne nÕintervient. Le processus est enti•rement automatisŽ. Le marketing manager est tr•s satisfait de cette approche, car il continue de communiquer avec ses clients sans quÕil ne doive beaucoup travailler pour.Ó TINA JANSSENS (UNIZO) : ÒTous les nouveaux membres re•oivent un paquet de bienvenue, avec beaucoup dÕinformations et, une semaine plus tard, une lettre avec la carte de visite du contact manager de leur rŽgion. Celui-ci doit les appeler quinze jours plus tard. CÕest un flux. Mais si nous devions le faire nous-m•mes, ce serait impossible. Ë ce niveau, il faut de lÕautomatisation.Ó Utilisez-vous les possibilitŽs de l’impression numŽrique ? En mati•re de numŽrique, on pense en premier lieu à des sites Web, des e-mails, mais quid de l’imprimŽ? DANIèLLE VANWESENBEECK (MASTERMAIL): ÒLˆ, je constate que les crŽatifs ne profitent pas de toutes les opportunitŽs. Ce qui est imprimŽ en offset est encore trop souvent scindŽ en versions. Mais cela ne fonctionne plus comme cela. LÕune a un chat, lÕautre un chien, et le troisi•me sÕoccupe de ses enfants. On ne peut pas faire des versions pour tout ce petit monde. Si vous envisagez dÕutiliser diffŽrentes photos et signatures, celles-ci doivent •tre liŽes ˆ un profil. Les techniques dÕimpression numŽrique sont alors la solution. Seule lÕimpression numŽrique permet de produire des mailings hyperpersonnalisŽs avec diffŽrentes pi•ces du puzzle. Mais je vois que lÕon pense encore beaucoup trop en versions. Une en fran•ais, une en nŽerlandais et une en luxembourgeois, fa•on de parler. Totalement old school, selon moi.Ó 40 000 exemplaires. Et le ROI sera probablement supŽrieur.Ó TINA JANSSENS (UNIZO) : ÒPour 100000exemplaires, lÕoffset sera en effet toujours meilleur marchŽ que le digital, mais qui va encore envoyer 100 000 exemplaires ? Il se peut que vous nÕen adressiez peut-•tre que 80 000, pour un ROI nettement plus ŽlevŽ. Le nombre de mailings expŽdiŽs dans des quantitŽs aussi gigantesques se contracte quelque peu. Nous allons davantage personnaliser et nous sommes plus parcimonieux dans le nombre de contacts avec les prospects.Ó DANIèLLE VANWESENBEECK (MASTERMAIL) : ÒCertains mailings sont imposŽs par la loi. Je pense au secteur ŽnergŽtique, quand la TVA est repassŽe de 6 ˆ 21%. La question que lÕon nous pose est de savoir comment ces mailings peuvent •tre aussi bon marchŽ. La communication de ces entreprises ˆ ce sujet est assez s•che. Elles optent alors simplement pour de lÕoffset sur le papier le plus fin possible, et de prŽfŽrence, le moins voyant. La plupart du temps, pour des nombres ŽlevŽs, la dŽcision est encore chez lÕannonceur : allons-nous utiliser lÕoffset avec de la person- Cožts Et qu’en est-il de la question du cožt? LIESBETH VRANKEN (UNICEF): ÒMes prŽdŽcesseurs pratiquaient souvent en offset plut™t quÕen numŽrique, car lÕinconvŽnient de lÕoffset, cÕest que la personnalisation en couleur nÕest pas possible. Tout le concept du mailing que vous aviez en t•te tombe alors ˆ lÕeau. LÕavantage dÕune impression numŽrique, rŽalisŽe par le bon partenaire, est quÕun tel mailing ne cožte presque pas plus cher que de lÕoffset. Une diffŽrence de 1 000 euros ˆ peu pr•s. Et je parle dÕun mailing ˆ nalisation en noir, ou le mailing at-il tellement dÕimportance pour nous que nous allons recourir ˆ une personnalisation poussŽe en impression numŽrique pour propulser le ROI dans les hauteurs ? LÕimpression numŽrique offre aussi une certaine flexibilitŽ en termes de timing. La technologie numŽrique offre des avantages quand il faut que •a aille vite.Ó PATRICK VAN HAVER (ARTEXIS-EASYFAIRS) : Ò Quand le temps presse, le cožt devient aussi moins pertinent. LÕimportant est que le message soit passŽ. On ne va pas mettre trois, quatre partenaires sur le coup. Prenons comme exemple concret les attentats du 13novembre ˆ Paris et leurs consŽquences dans notre pays. En tant quÕorganisateur de salon, notre entreprise est active dans un monde ŽvŽnementiel. Apr•s les attentats, cela a vraiment ŽtŽ la panique chez nous. Une semaine avant le salon Empack des 1er et 2 dŽcembre, nous avons dŽcidŽ, le dimanche soir, de dŽplacer celui-ci de Bruxelles vers le Nekkerhal, ˆ Malines en raison du niveau de la menace ˆ 4 dans la RŽgion Bruxelles-Capitale. Une rŽunion de crise sÕest tenue le lundi. Avec lÕŽquipe de Tina Janssens : ÓChez Unizo, le marketing direct passe majoritairement par une enveloppe, qui pour nous constitue effectivement un produit clair. Ó StŽphane Verbrugge : ÓAujourd’hui, le marketing direct n’est plus seulement une lettre. Les agences sont lˆ face ˆ de grands dŽfis : comment rester pertinentes pour leurs clients ?Ó NOUVELLES P o w e re d b y M A S T E R m a i l 45 GRAPHIQUES 05 Ta b l e r o n d e d ’ e x p e r t s s u r l e D M a v e c M A S T E R m a i l Mastermail, nous sommes parvenus ˆ briefer 40000mailings qui sont partis le mardi soir. Cela a dž se faire en numŽrique.Ó Renaissance? Derni•re question : faut-il une renaissance du mailing? PLUSIEURS: ÒOui.Ó JO MARIEN (BANQUE ING): ÒDans la banque, ce nÕest pas nŽcessaire. Nous avons des Žtudes qui nous disent quels canaux conviennent ˆ quelle fin. Le mailing conserve sa pertinence et il reste donc prŽsent. Je ne serais pas trop sur la dŽfensive. Si nous pouvons utiliser la puissance de la personnalisation, nous adresser personnellement au client au bon moment en fonction de ses besoins et de ses exigences, je pense que nous sommes sur la bonne voie.Ó FRANNE NAGELS (VOLVO CARS BELUX): ÒJe vous suis totalement. Quand je vois ce que nous avons fait avec notre account manager de bpost en mati•re de mailings, lÕutilisation de ce canal a multipliŽ. Cela souligne lÕimportance du direct mail et donc aussi son succ•s.Ó EVA LOECKX (VOLVO CARS BELUX) : Ò Je pense quÕon ne peut en effet pas laisser le mailing tomber dans lÕoubli. LÕavenir nÕest plus dans les mailings de P o w e re d b y M A S T E R m a i l masse, mais dans les envois directs tr•s personnalisŽs.Ó PATRICK VAN HAVER (ARTEXIS-EASYFAIRS) : Ò Vous avez parlŽ dÕune renaissance. Chez nous Ð soyons clair Ð le mailing est incontournable. Si nous faisons quelque chose, le direct mail est presque toujours le canal numŽro un ˆ utiliser pour attirer nos visiteurs.Ó LIESBETH VRANKEN (UNICEF) : Ò Je pense pouvoir parler pour le secteur des ONG: le mailing nÕa jamais ŽtŽ mort chez nous. Il est et restera lÕun des piliers de notre action de collecte de fonds et aussi de notre notoriŽtŽ de marque.Ó STƒPHANE VERBRUGGE (BPOST) : Ò Je ne souhaite pas utiliser le mot renaissance. Le mailing est encore et toujours lu, et lÕon y rŽagit. Mais il est vrai quÕil a changŽ. Il ne sÕagit plus dÕune lettre dÕoffre commerciale, mais dÕun dŽclencheur dÕengagement. Le direct mail est aujourdÕhui aussi dÕactualitŽ gr‰ce aux nouveaux mŽdias. Voyez la fa•on dont rŽagissent les gens ˆ un mailing contenant une carte dÕanniversaire. Ils en font une photo et la postent sur Instagram ou sur Facebook... CÕest la force du direct mail qui est ˆ prŽsent montrŽe dans les mŽdias so■ ciaux.Ó Direct Mail : les techniques graphiques renforcent la vente Dans nos boîtes à lettres en avril Aurelia Ricciardi I Comment les marques approchent-elles leurs cibles par voie postale ? Quelques exemples de communications B2B et B2C mettent en exergue des stratagèmes pour attirer et pour nouer le contact avec le client : couleur vive, bon à gratter, coupon, message promotionnel sur enveloppe, dossier, découpe à la forme... Crédit à distance déprimant ƒVALUATION: ***** OFFRE: Offre personnelle pour bŽnŽficier dÕune rŽserve dÕargent jusquÕˆ 7500 €. GROUPE CIBLE: Les prospects. ENVELOPPE: Simple enveloppe C4 avec fen•tre adressŽe. BONUS : PrŽsentation sous forme de farde ˆ rabat avec la mention Ôpersonnel et confidentielÕ. BƒMOL: La prŽsentation de lÕoffre est terne, ennuyeuse et peu crŽative. Le style adoptŽ nÕest pas cohŽrent avec lÕimage que vŽhiculent le logo et le site internet de Cofidis. Les mailings de courtiers en assurance et de crŽdit ˆ la consommation ne sont pas les plus heureux et Cofidis le montre ici plut™t bien. Cofidis fait savoir quÕil est le spŽcialiste du crŽdit ˆ distance depuis 30 ans. Le courrier renferme un dŽpliant ˆ rabat qui prŽsente un dossier adressŽ avec la mention Ò personnel et confidentiel Ó. Trois feuilles recto verso doivent •tre lues pour comprendre de quoi retourne la rŽserve dÕargent de 500 ˆ 7500 euros. Autant dire que la t‰che du lecteur nÕest pas facilitŽe. Avec ses couleurs ternes, le dossier adopte un style plut™t funŽraire alors que le logo de Cofidis Žvoque tout de m•me le soleil, tout autant que le site de Cofidis qui prŽsente des couleurs vives et un style moderne. NOUVELLES 46 GRAPHIQUES 05