Marketing powered by Science 31/05/2016
phase avec notre époque. Aujourd’hui, nous parlons de SAVE : Solution, Access, Value et Emotion.
Êtes-vous certain que les répondants disent toujours la vérité ? Ils sont souvent touchés par la
rationalisation, les normes sociales, l’introspection et les aptitudes verbales. Le neuromarketing, le
mariage entre les neurosciences et le marketing, fournit des indications précieuses. En effet, les IRM
et autres EEG permettent de littéralement aller voir dans la tête du consommateur.
En 2006, 27 adolescents ont été exposés à de nouvelles chansons pop. Sur base de leur pression
sanguine au niveau du cerveau, on a cherché à prédire le succès des différents morceaux. En 2011, ils
ont comparé cette étude à une autre étude de type survey offrant des chiffres de vente réels.
Résultat : l’étude survey est corrélée à seulement 11% par rapport aux ventes tandis que l’étude en
neuromarketing montre un score de 32%.
Peut-on utiliser le neuromarketing pour déterminer une stratégie tarifaire ? Certainement. Grâce à
NeuroPrincing®, l’acceptation d’un prix est mesurée à partir des signaux du cerveau. Des résultats qui
ne sont pas biaisés. Comment se réalise ce type de recherche. Le Neuromarketing Labs fait ses
recherches à l’aide d’un scan EEG pour déterminer le prix acceptable d’une petite tasse de café chez
Starbucks. Les répondants voyaient un écran avec un prix suggéré et devaient montrer à l’aide du
doigt si celui-ci était acceptable ou pas. L’activité du cerveau était alors analysée. Une faible activité
indique un prix bas. L’inverse est également vrai. Les résultats ont amené à un prix optimal de 2,40
EUR alors que le prix actuel est de 1,80 EUR. Starbucks a donc la possibilité d’augmenter ses prix de
33%.
Un autre exemple concerne les chips. Un grand producteur souhaitait déterminer la faisabilité d’une
introduction sur le marché turc. L’enquête a déterminé un prix de vente idéal, mais surtout que celui-
ci ne permettrait pas d’atteindre les objectifs de vente. NeuroPrincing® a néanmoins été en mesure
de prédire la valeur idéale de la chips avec une marge d’erreur de 3%. Cela permet de se faire une
idée plus globale d’un marché.
Que devons-nous en retenir ?
Le neuromarketing est une science nouvelle. Elle n’est utilisée sérieusement que depuis une
dizaine d’années.
Les recherches sur le cerveau vous permettent d’en savoir plus sur les comportements et sur
les choix.
Le neuromarketing fournit des prévisions plus précises.
Des idées intéressantes ont émergé lors de la session de questions-réponses suivant cette
présentation. Le neuromarketing présenterait deux faiblesses.
Faire passer les gens dans un scanner est une mission intense. Raison pour laquelle les
échantillons sont toujours petits. Les marketeurs essaient toutefois de travailler avec un
groupe aussi hétérogène que possible.
Les réponses des participants se font dans un environnement artificiel. Cela possède un
avantage : ils ne subissent pas les facteurs d’influence externes.
Wim Hamaekers - Haystack: finding needles
Qui ?
Wim Hamaekers a commencé sa carrière chez Dexia et possède depuis plus de 20 ans d’expérience
en études de marché. Aujourd’hui, il est Managing Partner chez Haystack. Il est passionné de
communication et s’intéresse à l’impact de celle-ci sur nos décisions. Il utilise ici un large panel de
méthodes novatrices.