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8E FORUM EN ENVIRONNEMENT DE LA FIHOQ
18 septembre 2013 / Hôtel Best Western - Drummondville
10h45 – CONFÉRENCE
Les plantes envahissantes vont-elles proliférer
au Québec avec les changements climatiques ?
Sylvie De Blois
Ph. D., professeure agrégée au département de
Sciences Végétales et à l’École d’environnement et
directrice adjointe de l’École d’environnement,
Université McGill
La biodiversité du Québec s’enrichira sans doute de nouvelles espèces végétales avec les
changements climatiques, mais le réchauffement pourrait aussi favoriser la prolifération de
plantes envahissantes. Le projet CC-PEQ (Changements Climatiques et Plantes Envahissantes
au Québec) a mis à contribution diverses expertises sur les invasions biologiques, la
biogéographie, la gestion de métadonnées, la modélisation climatique et écologique, l’étude de
la phénologie et enfin l’analyse de risque pour développer des outils et des connaissances
permettant d’évaluer les risques d’invasion par des espèces végétales au Québec et dans l’est
de l’Amérique du nord. La répartition actuelle de plus de 200 plantes nuisibles a été répertoriée
dans l’est du continent et 40 d’entre elles ont fait l’objet d’une analyse détaillée pour évaluer leur
répartition future au Québec. La phénologie de deux espèces à floraison tardive, le roseau
commun (Phragmites australis) et la renouée japonaise (Fallopia japonica), a aussi été
examinée in situ le long d’un gradient climatique pour comprendre comment ces espèces
s’adaptent au climat. Toutes nos observations démontrent un risque d’invasion accru avec les
changements climatiques. Ce risque résulte du fait qu’il y aura plus de territoires envahis, plus
d’espèces envahissantes, et plus de propagules disponibles. Les connaissances et les outils
générés par ce projet pourront être intégrés dans des plans de gestion de la biodiversité et de
suivis des milieux naturels et des aires protégées, dans le développement de pratiques de
prévention, de détection précoce et de contrôle, dans les politiques québécoises visant la
protection de l’environnement et du patrimoine naturel, ainsi que dans des programmes
scientifiques sur la compréhension des phénomènes d’invasion.
Sylvie de Blois est professeure en écologie à l’université McGill, directrice adjointe de l’École
d’environnement de McGill et membre du Centre de la Science de la Biodiversité du Québec.
Elle participe régulièrement en tant qu’expert à des comités internationaux sur les enjeux de
développement durable et sur la relève en recherche. Elle a initié en 2007 avec Dominique