Mathieu Gianini Rima Ψ 2012-2013
Université de Lausanne 1
PSYCHOLOGIE COGNITIVE PROPÉDEUTIQUE
PLAN DÉTAILLÉ
1. CONCEPTS DE BASE ET HISTORIQUE
1. Qu’est-ce que la cognition ?
2. La cognition en plusieurs étapes (quelques considérations)
3. Histoire de la cognition
A. Les premières psychologues considérés cognitivistes
(Donders, Helmholtz, Ebbinghaus)
B. La perte d’influence et la disparition de la discipline (le Behaviorisme)
C. La science de l’esprit (Chomsky)
D. Les approches courantes modernes
2. PERCEPTION
1. Définitions
2. Théories de la perception
A. La feature integration théorie (Treisman)
B. La théorie de la reconnaissance par composante (Biederman)
3. La constance perspective avec illusions d’optiques
A. Constance de taille
B. Constance de la forme
C. Constance de la profondeur
D. Théorie de la Gestalt pour la perception
4. Perceptions sans conscience
A. Vision aveugle (Blindsight) si agnosie
B. Perception subliminale (subliminal priming)
5. Perceptions sans stimulations (synesthésie et hallucinations)
3. ATTENTION
1. Définitions
2. L’attention sélective
A. Théorie de Broadbent
B. Théorie de Treisman
C. Théorie de MacKay
3. L’attention divisée
A. Théorie de Shiffrin et Schneider (Stroop, distracteur)
4. L’attention visuelle (caractéristiques, Posner)
5. Orientation et sélection (attention exogène, attention endogène)
6. Attention, mouvements oculaires et magie
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4. MÉMOIRE
1. Généralités
2. La mémoire sensitive/sensorielle
3. La mémoire à court terme (MCT) (délabrement, interférence proactive, chiffre magique,
codage auditif, codage sémantique)
4. La mémoire de travail (MDT) (définitions, composants)
5. La mémoire à long terme (MLT)
A. Concepts de base (fonctionnement, interaction, double dissociation)
B. Structure de la mémoire à long terme
Mémoire déclarative/explicite (mémoire épisodique et sémantique)
Mémoire non-déclarative/implicite (priming, mémoire procédurale, mémoire
émotionnelle, applications)
C. Stockage de l’information dans la MLT (encodage et traitement, règle de Hebb)
D. Rappel de l’information stockée dans la mémoire à long terme
6. Autres types de mémoires
A. Concepts de base
B. Mémoire prospective (fonctionnement, déficits)
C. Mémoire autobiographique (fonctionnement, nature multidimensionnelle, imagerie
visuelle, hypothèses, souvenirs flash)
D. Les faux souvenirs (constructions des souvenirs, origine des faux souvenirs, abus
sexuels dans l’enfance, témoins oculaires eyewitness memory)
5. LANGAGE
1. Généralités : qu’est-ce que le langage ?
A. Caractéristiques
B. Aires cérébrales
C. L’universalité du langage
D. Études du langage (psycholinguistique)
2. Perceptions et compréhension des mots
A. Les composants des mots (phonèmes, morphèmes)
B. Percevoir les mots (restoration phonémique, segmentation du discours)
C. Comprendre les mots (fréquence des mots, effets de contexte, ambigüité lexicale)
3. Compréhension des phrases (combinaisons de mots)
A. Sémantique et synthaxe
B. Analyser une phrase (Parsing)
Syntaxe d’abord (The syntax-first Approach to Parsing)
Interaction syntaxe et sémantique (The interactionnist Approach to Parsing)
4. Compréhension des textes (combinaisons de phrases)
A. Comment les inférences créent la cohérence (inférence anaphorique, inférence
instrumentale, inférence causale)
B. Les modèles de situations
5. Production du langage : erreurs
A. Les erreurs de speech et les mécanismes du langage (échanges de phonèmes,
échanges de mots, substitutions de mots)
6. Production du langage : conversations
A. La coordination sémantique
B. La coordination syntaxique
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6. REPRÉSENTATION MENTALE
1. Formations de concepts et catégories
A. Généralités
B. Prototypes (et expériences Rosch)
C. Exemplaires
D. Approche mixte
E. Au niveau neuronal : organisation hiérarchique ou réseaux sémantiques :
Catégories du général au particulier (Rosch)
Cellule grand-mère/neurone gnostique (Lettvin/Konsorski)
Modèle de Collins and Quillian
F. Troubles mentaux
2. Imagerie visuelle
A. Généralités
B. Études sur l’imagerie visuelle (Premières études, Représentation spatiale,
Représentation propositionnelle, Complémentarité de l’imagerie visuelle et de
l’embodiment)
7. RÉSOLUTION DE PROBLÈMES ET PENSÉE CRÉATIVE
1. Résolution de problèmes
A. Généralités : définitions
B. Approche de la Gestalt : Représentation et Réorganisation/Restructuration
(principes, compréhension subite, stratégies de réponses)
C. Approche du traitement de l’information « Information-Processing » (principes,
analogies)
2. La pensée créative
A. Généralités : définitions
B. Pensée convergente vs divergente (Guilford 1967)
C. Fonctions créatives des individus
8. RAISONNEMENT
1. Généralités : définitions
2. Raisonnement déductif
A. Raisonnement déductif catégorique (origine, validité et vérité, influences)
B. Raisonnement déductif conditionnel (tâche de Wason)
3. Raisonnement inductif
A. Raisonnement inductif heuristique (approche probabiliste, influences)
B. Biais de raisonnement avec lheuristique de disponibilité (corrélations illusoires,
évitement de l’échec, confirmation d’hypothèse, applications)
C. Biais de raisonnement avec lheuristique de représentativité (stéréotypes, règle de
conjonction)
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CONCEPTS DE BASE ET HISTORIQUE
1. Qu’est ce que la cognition ?
La cognition est définie comme les mécanismes de pensée qui donne du sens à nos actions et
font des associations. La cognition regroupe les domaines suivants :
- Perception
- Apprentissage
- Mémoire
- Langage
- Image mentale
- Formation de concepts
- Pensées
- Raisonnement
- Créativité
On peut les regrouper dans ce qu’on appelle « l’espace mental », « the mind », « l’esprit ».
Exemple : se toucher les mains, ce n’est pas une cognition. Mais si on donne du sens à notre
action, par exemple si ce mouvement tactile est associé à une action influencée par l’environnement (se
mettre de la crème car on a les mains sèches), alors on peut parler de cognition. Une sensation de
toucher, ce n'est pas une cognition mais ça le devient lorsquil y a un traitement de linformation.
Quelques considérations :
"Homunculus" Les parties les plus importantes prennent plus de place
dans le cerveau. Donc beaucoup de place pour les mains et la bouche
pour produire le langage.
Information est transmise dans la moelle épinière puis dans le
cerveau. Filtrage l'information arrive puis le cerveau donne sens à
l'information et la il y a cognition.
Plusieurs niveaux ; ça arrive de l'extérieur puis central puis cortical.
Les systèmes sensoriels sont complexes et ont des capteurs qui
amènent l'information au cerveau.
Les informations qui sont transmises au cerveau y sont différenciées, on traite différemment la
couleur de la motion puis on remet ensemble pour comprendre. Lolfaction est le seul sens qui
reste dans le même hémisphère.
2. La cognition en plusieurs étapes (quelques considérations)
Perception Le principe des illusions optiques nous montre que l’on ne perçoit pas la réalité.
Autrement dit notre perception est faussée et ce qui arrive à nos yeux est différent de ce que
l’on perçoit. Exemple des lignes horizontales qui ne paraissent pas droite (perception) mais qui
le sont en réalité (vision). Ce que nous voyons, n’est donc pas seulement ce que nous
percevons sur notre rétine.
À Pâques on voit plus facilement un lapin qu'un canard. Concept du "top-down" : nos attentes,
nos connaissances déterminent notre vision du monde. Attente sur quelque chose, permet
d’attribuer du sens en se basant sur un savoir. Traitement d’informations internes, on interprète
la réalité car ce n'est pas vraiment ce qu'il y a à l'extérieur.
Attention Exemple répondre aux couleurs jaunes et bleues mais pas aux couleurs rouges et
vertes. L’attention portée à certaines informations est facilitée alors que d’autres choses
échappent à la conscience.
Apprentissage et moire Il faut répéter pour apprendre. Si on attend on perd du contenu.
Nous apprenons des mots, une syntaxe, une grammaire, nous pouvons comprendre des textes,
des livres, des conversations. Enfants qui ont été délaissés n'apprennent pas bien le langage et
n'arrivent plus à retrouver le langage. Egs de Genie « Mockingbird don’t sing ».
Pensée et raisonnement la formation des concepts pour mieux s’orienter au monde. Nous
sommes capables de créer des concepts pour à peu près tout: prototypes, stéréotypes,
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groupements (clusters). L’espace mental permet la pensée et le raisonnement et donc la
philosophie, la créativité, la résolution de problèmes, la pensée conditionnée, la pensée
logique.
3. Histoire de la cognition
A. Les premier psychologues considérés cognitivistes :
Franciscus Donders qui en 1868 a fait une expérience sur le temps de réaction. Premières
expériences cognitives avec le temps de réaction. Deux lumières s’allument une à coté de
l’autre et on doit les détecter : Il a montré une image comme un écran avec un point de lumière
qui flash. Les gens devaient appuyer sur un bouton lorsqu'il y avait de la lumière sur le point.
Aussi la lumière a gauche ou a droite et le sujet devait dire de quel côté il y avait la lumière.
Dans le premier cas réaction et dans le second temps pour savoir si c'est a gauche ou a droite
donc plus de temps. Aujourd’hui encore importance du temps de réaction pour mesurer
phénomènes psychiques.
Herman Von Helmholtz qui en 1850 fit des expériences pour connaitre les inférences
inconscientes. Avec un rectangle au dessus d’un demi-rectangle, on imagine que dessous il y a
un autre rectangle donc perception influencé par les attentes.
Hermann Ebbinghaus qui en 1885 fit des expériences sur la mémoire. Il observait combien de
temps on pouvait garder en mémoire des syllabes dénuées de sens. Courbe de rétention de
syllabes sans sens où les gens apprennent mais oublient. Il y a la courbe de l'oubli.
B. La perte d’influence et la disparition de la discipline
C’est l’émergence du behaviorisme : toute expérience humaine et tout comportement sont issus d’un
apprentissage.
On nie les cognitions, les événements mentaux car on ne peut pas les étudier scientifiquement et que
surtout il n’y a pas le besoin de les étudier.
Voici quelques un de ces représentants :
Burrhus F. Skinner qui a appris aux pigeons à taper à certains endroits pour obtenir à manger.
John Watson qui réussit à inculquer la peur d’un rat au petit « Albert » en produisant des cris à
chaque fois que le rat apparaissait. L’enfant a donc associé la peur au rat.
C. La science de l’esprit
La critique du behaviorisme : Noam Chomsky change la vision de la psychologie des années 1960. Il
va prouver que certaines habiletés (observation du langage chez les enfants) ne sont pas explicables
par les processus d’apprentissage mais plutôt des capacités innées.
Attention (pas forcément récompensée)
Mémoire (oubli pas renforcé, faux souvenirs pas appris)
Emotion (“cracher et frapper” pas récompensé)
Langage (“Je te hais Maman”, n’est certainement pas appris) Changer un mot d'une phrase
rend la phrase différente mais l'enfant voit les différences sans apprentissage donc il y a des
mécanismes innés. He ate an apple / He ate
Il y a un langage inné car les enfants font des erreurs qu’ils ne peuvent certainement pas avoir
apprises avant. Théorie de l’alphabet universel. « Grammaire universelle ».
… et pourtant toutes ces cognitions peuvent être observées et mesurées comme des comportements !
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