La mésoglée est une sorte de gelée riche en eau
et en collagène contenant des protoneurones,
cellules nerveuses primitives, dont les
ramifications entrent en relation avec des
protoneurones voisins et les différentes
catégories cellulaires. Ils donnent un réseau sous
ectodermique et sous endodermique. Les
protoneurones sont abondants autour de la bouche
et à la base des tentacules dont ils coordonnent
les mouvements. La mésoglée est plus épaisse chez
les méduses, pour faciliter la flottabilité, sauf au
niveau du manubrium et des tentacules, de sorte
que la cavité gastro-vasculaire est réduite à un
réseau de canaux qui partent du fond du
manubrium et se dirigent vers les tentacules. Ce
sont les canaux radiaires. Un canal circulaire
contenu dans l'épaisseur du bord de l'ombrelle
relie les canaux radiaires entre eux.
Dans l’endoderme on retrouve les mêmes
catégories cellulaires que dans l’ectoderme. Les
cellules myoépithéliales gastrales sont ciliées,
elles contiennent un faisceau de myomènes
perpendiculaires et antagonistes de celui de l'ectoderme. Leur contraction permet le rétrécissement de l’animal. Ces
cellules ont une forte activité phagocytaire en relation avec la digestion intracellulaire.
Chez la méduse, la face aborale ou opposée à la bouche est fortement élargie et prend une forme convexe : c'est
l'ombrelle. La face orale est concave, la bouche s'ouvre à l'extrémité d'une pseudotrompe appelée manubrium.
L'ouverture de la face orale peut être rétrécie par une sorte de diaphragme, le vélum, constitué d'un repli
d'ectoderme rempli de mésoglée.
Les cnidoplastes sont les cellules
caractéristiques des cnidaires. Elles
sont situées dans l’ectoderme et très
abondantes dans les tentacules. Elles
sont constituées par un noyau, un
cytoplasme et une capsule spéciale, le
cnidocyste. Un filament
cytoplasmique immobile dépasse à
l'extérieur : c'est le cnidocil à
structure micro fibrillaire classique
accompagné d'une fibre dont les
caractéristiques peuvent être
rapprochées des fibres nerveuses. Le
cnidocyste renferme un long filament
invaginé portant sur sa face interne,
à forte section, des épines et, à faible section, des barbes ; un liquide urticant
contient des paralysants musculaires dont l'un est l'actinocongestine. Le tout
est fermé par un opercule.
Lorsque certains corps étrangers touchent le cnidocil, il y a une contraction
violente des cellules myoépithéliales proches, ce qui induit une forte
augmentation de pression à l'intérieur du cnidocyste. Le premier ensemble
d'épines du filament fait alors fonction de percuteur et éjecte l'opercule. Le
filament se dévagine, colle à l'intrus grâce à ses barbillons ; les épines
perforent sa chair et les toxines sont injectées. Ce phénomène se déroule à
l'échelle de la milliseconde.
Le cnidoblaste se différencie à l'intérieur de l'ectoderme à partir d'une
cellule interstitielle et ne parvient à la surface que lorsqu'il est mûr. Il ne
sert qu'une seule fois.