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Atelier Bactéries Animation : Jérôme Jullien – DGAL et Jérôme Fritsch – SRAL Aquitaine Pression / Evolution des Emergents dans le Grand Sud-Ouest : • • • • • PSA Kiwi : 2015, les dégâts sont inférieurs à 2014, suite aux conditions climatiques défavorables. Bactériose du Noyer : problème de gestion. Bactériose melon : faible en 2015 sur tous les secteurs. Peut être très dommageable (problème de fond) en fonction des conditions climatiques. Bactériose sur salade : quelques dégâts en Poitou-Charentes. Graisse du poireau : quelques dégâts en Poitou-Charentes. Veille technique en Aquitaine et Midi-Pyrénées, des plants importés (Maroc, Espagne, Italie) sur les insectes piqueurs susceptibles de transmettre des Virus et Bactéries : • Pucerons • Cicadelles • Aleurodes • Cochenilles Partie 1 : Interventions (Cf. diaporamas supports) 1 – Les bactéries – Jérôme Jullien Bactéries : - procaryotes, organismes unicellulaires ; se différencient des phytoplasmes (phytoplasmes n’ont pas de paroi et se multiplient dans les tubes criblés du phloème) - dépendent d’une source extérieure de nourriture ; - pénètrent dans les plantes par stomates, fleurs ou blessures résultant de l’abrasion, piqûres d’insectes, plaies…. - détruisent les cellules végétales ou le système vasculaire : certaines infectent le xylème, d’autres le phloème Epidémiologie : - Vecteurs possibles : o Risque important = l’eau, en particulier quand l’eau est recyclée (serres, plateformes...), ou l’eau d’irrigation o Vent o Pour certaines bactéries : Insectes ; nématodes o Greffages, manutention, matériels et outils o Pour plusieurs bactéries : Semences - Certaines bactéries sont inféodées à une famille botanique, et d’autres sont plus polyphages ou polyvalentes 2 – Focus 1 : Bactérie pathogène Pseudomonas syringae pv. actinidiae (PSA) Jérôme Fritsch - Historique réglementaire : - 1992 : premières apparitions en Italie - Eté 2010 : détection 1er cas positif en France : prélèvement officielle - 5/12/2012 : décision européenne sécurisant le matériel végétal Actinidia : plants, greffons, pollen vivant => soumis à Passeport Phytosanitaire Européen (PPE) - 15/12/2014 : arrêté ministériel relatif au schéma régional des dangers sanitaires ; PSA classé en catégorie II => prospections assurées en grande partie par les structures des professionnels - 13/02/2015 : arrêté préfectoral dans la Drôme. Epidémiologie : o Bactérie inféodée au kiwi o Principalement véhiculée par l’eau (gouttelette d’eau de l’atmosphère), et le vent (vent étant une double menace car est vecteur, et va de plus générer de la casse sur le végétal => portes d’entrée pour PSA) o Phase sensible qui va suivre la sortie de l’hiver : jeunes tissus très vulnérables => Symptômes primaires = nécroses foliaires sur printemps sur bourgeons et jeunes tissus = Taches nécrotiques avec halo jaune o Bactérie se vascularise dans les tissus et provoque à la fin de l’hiver qui suit des exsudats sur les bois => Symptômes secondaires : Phase hivernale : chancres ; exsudats qui sortent : troncs, manivelles ou latérales Exsudats qui surviennent en sortie d’hiver / début de printemps Dans le doute, transmettre un échantillon au laboratoire d’Angers. - Effet climat : facteur aggravant en 2013 car année très humide : 4% du verger de kiwi hayward (Actinidia deliciosa = 90% du verger national) touché par PSA fin 2012 => près de 13% fin 2013, principalement dans bassin sud France. NB : Actinidia chinensis (kiwi à chair jaune) : de moins en moins présent dans le verger français, plus sensible à PSA. - Bactérie endémique maintenant : statut pourra évoluer au niveau national et européen - On peut penser qu’il faudra vivre avec => comment vivre avec PSA ? o Prophylaxie : cf. guides ; tailler et enlever bois malades (élimination et brûlage), retirer matériel végétal trop sensible, désinfecter outils de taille o Introduction de matériel végétal sain : plant, greffon, pollen (PPE….) o Stratégie de protection des phases sensibles (entre débourrement et floraison, après récolte, chute des feuilles, taille) o Stratégies cupriques, SDN… o Mise en place de brises vents o Raisonnement de la fertilisation azotée - 3 – Focus 2 : Xylella fastidiosa (XF) – Jérôme Jullien - Bactérie fastidieuse du xylème, identifiée en Amérique dans les années 1980 (brûlure foliaire du prunier…) ; bactérie vasculaire du xylème très polyphage ; notamment transmise par insectes piqueurs et suceurs de sève brute (cercopes, aphrophores, cicadelles, cigales...). - XF : 300 espèces végétales (plus de 60 familles botaniques) ; Sous-espèces et souches ont des spectres plus réduits avec une virulence variable => menace de degré différent selon la culture hôte : - Années 1990 : XF sous espèce fastidiosa, agent de la maladie de Pierce, contamine fortement les vignobles californiens, associée à des cicadelles vectrices - 2013 : XF sous-espèce pauca sévit dans le sud de l’Italie, notamment en lien avec le cercope des prés (Philaenus spumarius, piqueur de xylème), notamment dans des vergers d’oliviers - 2012 et 2014 : XF sur caféiers d’ornement originaires d’Amérique, interceptés en France lors de contrôles phytosanitaires post-import chez des grossistes en plantes vertes et jardineries - 2015 : o XF sous-espèce multiplex détectée dans le sud de de la France (Corse, Nice...) sur diverses plantes d’ornement des parcs et jardins o Italie : 200 000 ha en 2015 ; souche identifiée sur olivier = XF sous-espèce pauca ; également identifiée et pathogène sur amandier, cerisier (genre Prunus) et plusieurs espèces ornementales - - - - Symptômes les plus représentatifs : brûlures foliaires o sur oranger : chlorose des feuilles o sur pêcher et luzerne : port ramassé ; o sur vigne : défaut d’aoûtement (zones herbacées et zones aoûtées) ; o sur cerisier : brunissement de l'apex et du pourtour des feuilles ; o sur olivier : dépérissement rapide = complexe champignons et insectes xylophages possible avec la bactérie, notamment sur les vieux oliviers. o Mais on peut avoir des végétaux porteurs sains Insectes vecteurs : o Piqueurs de xylème : cercopes, cicadelles, cigales… o Il faut mieux connaitre ces vecteurs : cercope des prés, par exemple. o Il faut acquérir des données pour mieux connaitre les interactions plantes ⇔ Xylella ⇔ vecteurs XF : o parasite de quarantaine (arrêté 31/07/2000) o est en annexe I de l’arrêté du 15/12/2014 o arrêté préfectoral Corse 30/04/2015 o décision européenne 18/05/2015 o plan de surveillance en France (mai 2015) => détection en Corse en juillet 2015 sur Polygala myrtifolia, ainsi que sur d'autres plantes ornementales (genêt, cytise...) ou aromatiques (romarin) Conclusions : o Maintien d'une surveillance nationale spécifique : cette action est très importante o Caractérisation plus précise des souches o Renforcer la recherche o Vecteurs et l'épidémiologie de la bactérie o Eradication est maintenue en cas de détection officielle, car le parasite n’est pas reconnu endémique en France 4 – Focus 3 : Acidovorax avenae ssp citrulli - Maladie vasculaire du xylème - principales plantes concernées = cucurbitacées cultivées, surtout le melon et la pastèque ; - principalement transmis par semences, mais aussi propagation par l’eau, notamment lors de l’irrigation par aspersion - brunissement dès le stade cotylédons, ou taches sur les feuilles et les fruits, craquellement de l'épiderme avec écoulement d'exsudat bactérien. - Non réglementé actuellement dans l’Union Européenne ; sur liste A1 de l’OEPP - Arrêté 15/12/2014 : catégorie II - Gestion : lutte génétique, amélioration végétale, prophylaxie et produits bactériostatiques - 1 cas détecté en France en Guadeloupe en 2014 5 – Focus 4 : Candidatus Liberibacter solanacearum (CLso) - maladie de la chips zébrée de la pomme de terre - infecte diverses Solanacées (pomme de terre…), mais aussi Apiacées (carotte, céleris),… - risque identifié en France sur carotte en région Centre - 4 haplotypes décrits ; bactérie pathogène du phloème ; maladie véhiculée par des psylles ; ne serait pas transmissible par les semences - pertes peuvent être importantes - Symptômes : aspect violacé des feuilles enroulées, jaunes, chlorotiques, port ramassé, réduction de croissance (peut faire penser aux symptômes du phytoplasme du stolbur des Solanacées). Symptômes de chips zébrées de violet (à la cuisson, - les symptômes sont encore plus visibles sous forme de veines brunes dans les tissus). Il y a aussi des plantes asymptomatiques. Non réglementé actuellement dans l’Union Européenne ; sur liste A1 de l’OEPP Arrêté 15/12/2014 : annexe I Partie 2 – QUIZZ (Cf. diaporama support) Réponses : Série 1 – PSA Kiwi - diapositives : 1. dégâts de gel 2. phytotoxicité (Cuivre) 3. dépérissement racinaire / apoplexie 4. Plutôt une autre Pseudomonas 5. Traitements cupriques = dans boîte à outils de lutte PSA Série 1. 2. 3. 4. 5. 2 – Xylella fastidiosa - diapositives : Feu bactérien Nécrose bactérienne Maladie de Pierce Maladie de l’œil de paon Champignon (Alternaria) Série 3 – Acidovorax citrulli - diapositives : 1. Chladosporiose 2. Stress physiologique (températures élevées) 3. Acidovorax citrulli (premières taches sur feuilles) 4. Fusariose vasculaire 5. Didymella bryoniae (champignon) Série 1. 2. 3. 4. 5. 4 – Candidatus liberibacter solanacearum - diapositives : Phytoplasme du stolbur sur tomate Virus PVYNTN Miliou de la pomme de terre, en conservation Candidatus liberibacter solanacearum Pourriture bactérienne (Pectobacterium)
