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Les graines de l’onagre à fruits tordus semblent dépourvues de toute forme
d’adaptation qui faciliterait leur dispersion sur de longues distances. Il est probable que
la plupart demeurent dans les environs immédiats du plant parent. Les courtes
distances de dispersion des graines et une forte tendance à l’autopollinisation éliminent
pratiquement toute possibilité d’une immigration de source externe, même sur de
courtes distances.
Taille et tendances des populations
On compte sept populations existantes et une population disparue au Canada.
Ces populations comptent entre 20 et 2 000 plants. On estime que la population totale
du Canada se situe entre 3 500 et 4 500 plants matures. Une population a récemment
disparu et une autre a subi un déclin d’environ 95 p. 100. Dans l’ensemble, on juge que
la population canadienne a subi un déclin d’environ 35 p. 100 au cours des dernières
années.
Facteurs limitatifs et menaces
Plusieurs facteurs importants menacent les populations existantes et leur habitat
potentiel. Les activités récréatives représentent la menace la plus sérieuse, en
particulier la circulation de véhicules et les activités de plage dans les vestiges d’habitat
potentiel qui ont, eux-mêmes, subi un recul au cours des dernières décennies. Un
certain nombre d’herbes et d’arbustes exotiques et envahissants amenuisent
sérieusement la capacité des sites à accueillir l’espèce. Six des sept populations sont si
petites qu’elles sont exposées à un risque de modéré à grave d’effondrement
démographique. L’herbivorie, qui est vraisemblablement le fait du lapin à queue
blanche, une espèce introduite, a eu un impact mineur sur plusieurs plants matures. Ce
phénomène ne semble pas représenter une grave menace pour l’espèce.
Protection actuelle
En Colombie-Britannique, la seule province où l’on trouve l’onagre à fruits tordus,
l’espèce est désignée S1 – gravement en péril (critically endangered). Aucune
législation provinciale ne protège spécifiquement l’onagre à fruits tordus. Aucune des
populations ne se trouve dans une aire protégée provinciale, mais une très petite
population pousse dans une réserve de parc naturel. Capital Regional District Parks
administre des terrains qui abritent une population de grande taille (environ 2 000
individus) et une de moyenne taille (<1 000 individus). Ces populations sont protégées
par le règlement des parcs, mais de nombreuses activités récréatives se déroulent à
l’intérieur même des petites zones occupées par l’espèce.