« L’affiche a lavé notre œil et dégourdi notre intellect au point de devenir
un actif ferment d’innovation et un adjuvant précieux pour
les recherches du modernisme. »
- Le Monde moderne, 1895 -
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L’art de l’affiche
« Homéopathiquement, je ne puis, avant de clore cet article [consacré au Salon
officiel de 1880], que conseiller aux gens écœurés, comme moi, par cet insolent
déballage de gravures et de toiles, de se débarbouiller les yeux au dehors, par une
station prolongée devant ces palissades éclatent les étonnantes fantaisies de
Chéret, ces fantaisies en couleurs si alertement dessinées et si vivement pintes. Il y a
mille fois plus de talent dans la plus mince de ces affiches que dans la plupart des
tableaux ont j' ai eu le triste avantage de rendre compte. »
L'art moderne
J.-K. Huysmans
Ce catalogue a la particularité de proposer une approche internationale de l’art de
l’affiche entre 1885 et 1914. La France, la Belgique, l’Allemagne, mais aussi
l’Angleterre et les Etats-Unis font l’objet d’une étude resituant le contexte de
production des œuvres et présentant les artistes qui ont marqué de leur talent cet
art qui s’est adapté aux nécessités nationales.
Extrait :
« Au milieu du XIX
e
siècle, la peinture réaliste « anti-idéaliste » (Courbet-Manet)
se dresse contre les traditions dominantes et les conventions sociales de l’art
officiel. Elle fait prévaloir la représentation du quotidien sur la peinture d’histoire
et l’allégorie, les compositions libres sur les arrangements savants. (…) A cela
s’ajoute en 1880, l’extension du mouvement symboliste, réaction au matérialisme,
attaché à la signification et aux valeurs émotionnelles et esthétiques en art.
Un autre combat s’engage, en parallèle, à Paris comme dans toute l’Europe : celui
de l’Art Nouveau, qui se veut un art du bonheur quotidien, en transformant le
cadre de vie ; il abolit la distinction entre art majeur et art mineur, rejette
l’académisme, recherche ses sources du côté du Japon et du Moyen-Age gothique
(…). C’est au milieu de ce foisonnement culturel et social que grandit l’affiche
illustrée, fille de la lithographie, du génie de Jules Chéret et de nécessités d’ordre
économique. »
Belle Epoque à l’Affiche
1885-1914
Sous la direction de Jean Faviere, Conservateur en chef des Musées de
Strasbourg.
Catalogue réalisé à l’occasion de l’exposition « Belle Epoque à l’Affiche
»
organisée par le Cabinet des Estampes de Strasbourg, du 4 juillet au 30 août
1981.
Cote : 741.67 BEL
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Présentation de l’éditeur :
Riche de plus de 2 000 affiches de la fin du XIX
e
au tout début du XX
e
siècle, le
Musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg peut s’enorgueillir de
posséder un fonds témoignant de ce grand élan graphique et novateur qui a
recouvert les murs des villes modernes d’images colorées nées de la rencontre de
l’industrie, du commerce et de l’art. Steinlen, Mucha, Toulouse-Lautrec et Chéret
parmi bien d’autres témoignent admirablement de la vivacité de ce nouvel espace
de création dans des images à la fois fortes et efficaces, devenues aujourd’hui de
véritables icônes de la « Belle Époque ».
À l’occasion de l’exposition « Le Salon de la rue - L’affiche illustrée de 1890 à
1910 » présentée au MAMCS du 25 octobre 2007 au 17 vrier 2008, les éditions
des Musées de Strasbourg présentent une sélection de 128 affiches françaises,
anglaises, américaines et allemandes. Le catalogue présente l’ensemble des œuvres
exposées selon six sections thématiques : tourisme, commerce, presse, exposition,
théâtre, cabaret, fêtes et spectacles. Il se propose d’analyser la fonction de l’affiche
et son rôle utopique de vecteur d’éducation du regard pour les masses, soulevant
diverses contradictions entre commanditaires, artistes et critiques. Il souligne
également ses qualités graphiques inédites, les différents procédés de compositions
et les différences de choix esthétiques entre les pays, les relations étroites entre
affiche et peinture.
On connaît l’attirance du public pour une certaine iconographie Art nouveau et
Belle Époque : cet ouvrage est l’occasion de satisfaire à ce goût esthétique par des
reproductions en pleine page de qualité autant que de l’éclairer par une mise en
contexte et une analyse rigoureuse des enjeux et distinctions graphiques, utopies
formelles et sociales de ce riche ensemble.
Ce catalogue présente à travers l’exemple de Dijon, une époque où l’affiche
commerciale n’est pas encore illustrée. Seuls les placards officiels sont alors ornés
car au cœur des enjeux du pouvoir. Une époque qui sera révolutionnée par la mise
au point d’un nouveau procédé technique : la lithographie.
Extrait : « En France, dès son origine, l’affiche fut monopolisée par les pouvoirs,
surtout l’Eglise : la plus ancienne connue, illustrée déjà, fut réalisée en 1482 pour
le chapitre cathédral de Reims et annonçait le grand pardon de Notre-Dame de
Le Salon de la rue
L’affiche illustrée de 1890 à 1910
Sous la direction de Marie-
Jeanne Geyer, conservatrice du Cabinet d’Art
graphique au Musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg. Avec les
contributions d’Henriette Touiller-Feyrabend, Thierry Laps, Nicholas-
Henri
Zmelty.
Musée de la Ville de Strasbourg, 2007
La vie quotidienne à Dijon à travers les affiches.
Sous la direction de Marie-
Hélène Degroise, Conservatrice des Archives de la
Ville de Dijon.
Archives Municipales de Dijon, Salon d’Apollon, 19 octobre
15 novembre
1981
Cote : 741.67 GEY
Cote : 741.67 DEG
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Reims. Les proclamations d’indulgences et les placards officiels étaient les seuls à
être ornés. Les premières affiches commerciales ne comportaient aucune
illustration. C’est la formation, en 1670, de la Compagnie des Indes Orientales qui
va donner à ces dernières leur essort. » Marie-Hélène Degroise.
Présentation de l’éditeur
Un grand nombre d'affiches publicitaires pour bicyclettes, signées par des artistes
reconnus, ont ééditées à la fin du XIX
e
siècle. Au-delà d'un aperçu de l'histoire
sociale, l'exposition met en évidence la relation étroite entre les arts et les
techniques, et replace Saint-Etienne dans le contexte industriel de l'époque, à
savoir la capitale mondiale du cycle.
Inclus un cédérom :
266 affiches sont proposées, avec des notices concernant les marques, les
dessinateurs et les imprimeurs avec la possibilité de recherche par critère et de
sauvegarder des résultats.
A la découverte d’une technique : la lithographie
Les manuels Roret sont une des expériences éditoriales les plus intéressantes de la
première moitié du XIX
e
siècle. C’est en 1824 que Nicolas Roret fonde à Paris une
maison d'édition. Il décide de lancer la « Collection encyclopédique Roret » dans
le but de regrouper des manuels qui se veulent pratiques et destinés à la
vulgarisation des sciences, des bonnes manières, des arts et métiers. Le succès est
immédiat.
L’ “Encyclopédie Roret” plus connue sous le nom de “Manuels Roret” regroupe
plus de 300 volumes, un par sujet, traitant de l'histoire et de la pratique des métiers
les plus divers. Ce volume consacré à la lithographie est l’œuvre de L.-R.
Brégeaut, Lithographe breveté.
Voici des ailes, affiches de cycles
Sous la direction de Nadine Besse, Conservatrice en chef.
RMN, Musée des Arts et de l’Industrie de Saint-Etienne, 2002.
Catalogue publié à l’occasion de l’exposition Voici des ailes
et de l’Industrie de Saint-Etienne, 3 mai – 22 septembre 2002.
Nouveau manuel complet, théorique et pratique du
dessinateur et de l’imprimeur lithographe.
Nouvelle édition, revue, corrigée, augmentée, et ornée de vingt lithographies.
Par L.-R. Brégeaut, Lithographe breve
té, élève de M. le comte Charles de
Lasteyrie.
Réimpression fac-similé offset de l’édition publiée à Paris en 1839.
Leonce Laget, Libraire-Editeur, 1978.
Cote : 741.67 BES
Cote : 763 BRE
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Ce catalogue présente pour la première fois dans son ensemble l’œuvre de
Capiello. Son œuvre d’affichiste est éclairée par un regard nouveau porté sur ses
peintures, ses projets décoratifs et ses œuvres de caricature.
Extrait : « Capiello commence par le trait qui est le désir, le geste de l’idée et de la
main ; la ligne s’élance, se développe, se croise, se recoupe, se replie et se rejoint ;
elle s’épaissit parfois pour fixer le signe extérieur d’un visage ou le sens d’une
intimation ; elle reste économe bien que très libre et donne rythme essentiel à
l’aspect synthétique de l’apparition ; elle est l’arabesque « lapidaire »,
obsessionnelle de Capiello. » Geneviève Picon, Capiello ou les variations sur la
comédie italienne.
Cote : MON CAP
Ce catalogue met en lumière l’œuvre de Capiello affichiste mais aussi portraitiste
et décorateur.
Extrait : « Derrière la personne physique de celui ou de celle dont j’aspirais à
établir le portrait, j’entrevoyais une manière de fantôme qui était son caractère et
sa personne morale, une sorte d’ensemble plus quintessencié de ce qui constitue la
personnalité. L’esprit m’intéressait plus que le corps ; le sourire m’impressionnait
plus que la forme de la bouche, le regard plus que la forme de l’œil. » Capiello
Capiello 1875-1942
Caricatures, affiches, peintures et projets décoratifs
Sous la direction de Réjane Bargiel-Harry, Conservatrice au Mus
ée de
l’Affiche, Claire Frèches-
Thory, Conservatrice au Musée d’Orsay et Michel
Laclotte, Inspecteur général des musées.
Exposition au Grand Palais du 3 avril au 29 juin 1981.
Capiello
Sous la direction de M. René Jullian, Conservateur du Musée de Lyon.
Musée de Lyon, 1961.
Affichistes
Cote : MON CAP
Cote : MON CAP
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