hydrolyse libère une quantité importante d’énergie. Ces deux propriétés sont responsables du
rôle crucial que les dérivés phosphorés jouent dans le métabolisme énergétique. Un composé
sera appelé composé à haut potentiel d’hydrolyse s’il possède une liaison phosphoester dont le
Go’ de la réaction d’hydrolyse (potentiel d’hydrolyse) est particulièrement important. Cette
liaison riche en énergie est souvent représentée par le symbole ~
L’adénosine triphosphate (ATP) possède un potentiel d’hydrolyse de -7,3 Kcal/mol.
Cette valeur est une valeur moyenne dans l’échelle des potentiels d’hydrolyse présentée ci-
dessous.
-16
-3
ATP
Phosphoenol pyruvate
-Phospho glycerate
Glucose 6-phosphate
Glycerol 3-phosphate
Phosphocréatine
Go’
(Kcal x mol-1)
De par sa position moyenne l’ADP (adénosine diphosphate) peut accepter un groupe
phosphate pour donner de l’ATP, ou au contraire l’ATP peut donner ce groupe phosphate à
des composés à haut potentiel d’hydrolyse comme le glucose 6-phosphate et le glycérol 3-
phosphate. Le couple ADP/ATP constitue donc une monnaie d’échange dans les
transferts biologiques de l’énergie chimique avec un double rôle d’accepteur et de donneur
d’énergie.
L’ATP est le nucléotide le plus couramment rencontré dans les échanges énergétiques.
Néanmoins, les autres nucléotides possèdent les mêmes caractéristiques chimiques et
structurales et peuvent se substituer à l’ATP. C’est ainsi que l’énergie nécessaire à la
biosynthèse des polysaccharides provient souvent de l’hydrolyse de l’UTP, la synthèse des
phospholipides fait appel au CTP et celle des protéines au GTP.
Comment faire fonctionner des réactions chimiques endergoniques?
Transfert de l’énergie par couplage de deux réactions chimiques :
Le principe du transfert de l’énergie chimique peut être facilement expliqué grâce à
l’exemple simpliste suivant : supposons deux réactions chimiques élémentaires :
où les variations d’enthalpie libre standard respectives sont égales à -8 Kcal x mol-1 et +6
Kcal x mol-1. La première réaction est très favorable à la formation de B tandis que la
seconde est très défavorable à la production de D à partir de C. Si l’on considère maintenant