Etude d’impact sur les milieux naturels, la faune et la flore du projet de carrière sur la commune de Gallargues le Montueux 21
II.1.3. ANALYSE DES ENJEUX FLORISTIQUES
Le tableau suivant sume les caractéristiques de chaque faciès de végétation, assorti d'une
hiérarchisation des enjeux locaux de conservation liés à chacun d'entre eux :
Habitats naturels et
semi-naturels
Code
CORINE
Biotope
Code
Natura
2000
Enjeu local de
conservation Commentaires
Cultures / vergers /
vignes 82 et 83 - Faible Cortège végétal réduit
Ourlet de fossés
humides 37.7 - Faible Habitat ponctuel sur site
Formation répandue en plaine agricole
Friches / pâtures /
anciennes cultures /
terrains rudéraux
87.1 et
87.2 - Faible
Habitats dominants sur la zone d’étude
Cortège de plantes rudérales communes
et répandues en région méditerranéenne
Tableau: Bioévaluation des habitats naturels et semi-naturels
Aucun enjeu local de conservation ne se dégage au sein des habitats recensés
sur la zone d’étude.
II.2. ETAT INITIAL DE LA BATRACHOFAUNE
II.2.1. FONCTIONNALITE DES HABITATS DESPECES ET ESPECES OBSERVEES
Cf. carte de l’expertise amphibiens
Deux grands types de milieux sont nécessaires à l’accomplissement du cycle biologique des
amphibiens : les milieux humides, servant principalement pour la reproduction ou pour les
déplacements (printemps et été), et les milieux terrestres utilisés comme site d’hivernage durant la
mauvaise saison.
Au niveau de la zone d’étude étendue, aucun habitat n’est fonctionnel pour les amphibiens en
termes de zone de reproduction de part l’absence de milieux humides stagnants suffisamment
longtemps en eau. En effet, malgré les pluies abondantes du mois de mars 2011, aucune stagnation
d’eau n’a été constatée sur la zone d’étude.
L’unique habitat humide est représenté par le ruisseau de la Sériguette. Il se situe sur la limite sud de
la zone d’étude et n’est pas directement concerné par le projet de carrière. Son approvisionnement
en eau semble permanant aux vues d’une prospection réalisée en plein été en période
particulièrement sèche. Ce cours d’eau présente une végétation aquatique nitrophile assez
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développée dans son lit et sur ses berges. Le courant y est modérément rapide par endroit et ralenti
au niveau de petites vasques plus profondes.
Une seule espèce d’amphibien y a été observée durant les prospections : la Grenouille rieuse. Deux
individus adultes ont été observés sur les berges du ruisseau. Cette espèce se reproduisant dans les
milieux stagnants, il est peu probable qu’elle puisse utiliser ce milieu. Le faible nombre d’individus
observés et l’absence de ponte et de têtard concourent fortement à considérer le site comme non
fonctionnel pour la reproduction de l’espèce.
Néanmoins, cet habitat reste fonctionnel en tant que corridor de déplacement entre des zones de
reproduction et/ou d’hivernages situés de part et d’autre de la zone d’étude étendue, ou bien
comme voie de déplacement permettant la colonisation d’autres milieux. Cette fonctionnalité est
d’autant plus probable que des habitats de reproduction fonctionnels sont situés dans un rayon de 2
km autour de la zone d’étude étendue. La zone de reproduction la plus proche se situe à 1,3 km, sur
la commune d’Aigues-vives, au niveau des bassins de la carrière du Mas rouge et à un kilomètre au
sud de la zone, un autre petit plan d’eau peut faire office de zone de reproduction pour les
amphibiens au niveau du Cailar. En termes d’habitat d’hivernage, la zone d’étude étendue ne
comporte aucun élément pouvant s’avérer attractif et fonctionnel (boisement, enrochement,
ripisylve). De plus, l’éloignement avec les zones de reproduction connues les plus proches, renforce
la faible attractivité du site.
II.2.2. ANALYSE DES ENJEUX ECOLOGIQUES
Noms scientifiques Noms vernaculaires Directive
Habitats
Listes rouges
ZNIEFF
LR
Enjeu
patrimonial et
sensibilité par
rapport au
projet
France Monde
Pelophylax ridibundus Grenouille rieuse An. V LC LC Nul
Légende :
Directive Habitats :
An. V : espèce inscrite à l'annexe V de la Directive de l'Union européenne "Habitats, Faune, Flore"
Liste rouge :
Monde : LC = préoccupation mineure
France : LC = préoccupation mineure (espèce pour laquelle le risque de disparition de France est faible)
LA GRENOUILLE RIEUSE (PELOPHYLAX RIDIBUNDUS)
En France, la Grenouille rieuse est une espèce introduite et probablement néfaste aux autres espèces
amphibiens. Sa très importante amplitude écologique et ses fortes capacités de déplacement lui
permettent de coloniser rapidement de très nombreux milieux et rentrer ainsi en concurrence avec
les espèces locales. La Grenouille rieuse est originaire de l’Europe de l’est (Allemagne, Pologne). En
France, elle est peut-être présente de manière naturelle dans l’est du pays (cours du Rhin) (GÜNTHER
1990). Ailleurs, elle est issue d’individus échappés des élevages destinés à la commercialisation des
cuisses. Ainsi, cette espèce ne présente aucune valeur patrimoniale pour la région.
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Le groupe des amphibiens ne constitue pas un enjeu écologique car aucun
habitat fonctionnel n’est présent sur la zone d’étude étendue. Les
potentialités d’accueil pour des espèces à forte valeur patrimoniales sont
nulles
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Carte 5 : Expertise amphibien et sensibilité des habitats d’espèces
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II.3. ETAT INITIAL DE L’HERPETOFAUNE
II.3.1. FONCTIONNALITE DES HABITATS DESPECES ET ESPECES OBSERVEES
Cf. Carte de l’expertise reptiles
4 espèces de reptiles ont été observées sur la zone d’étude étendue. Cette diversité spécifique est
faible par rapport à la diversité de la faune herpétologique du département. Cette faible diversité
s’explique en grande partie par le caractère rudéral et perturbé des habitats situés en zone agricole
et en périphérie de zone industrielle.
Lors des prospections, les différentes espèces de reptiles ont été rencontrées dans les milieux
suivant :
LES FRICHES
C’est le milieu le plus représenté ; il occupe prés de 60% de la surface sur la zone d’étude étendue.
Ce milieu résulte de l’abandon de terre cultivée (vigne dans le cas présent). La végétation herbacée y
est généralement dense, mais des portions de sol quasiment nu sont encore apparentes en fonction
de la nature du substrat (sol très caillouteux ou pauvre en éléments nutritifs). Les espèces qui la
composent appartiennent à un cortège rudéral (espèce pionnières très peu exigeantes).
Une seule espèce de reptile a été observées au niveau de cet habitat, la
Couleuvre de Montpellier
(
Malopolon monspessulanus
). Deux individus de cette espèce ont été observés au niveau des friches
en bordure sud de la zone d’étude étendue. La grande majorité des secteurs en friches ne
comportant pas d’abris favorables, ils sont potentiellement utilisables comme zones de gagnage. Les
ressources alimentaires disponibles pour la couleuvre y sont assez importantes (criquets, sauterelles,
micromammifères).
La perturbation des friches de la zone d’étude étendue n’est pas susceptible de remettre en cause le
bon déroulement du cycle biologique de la Couleuvre de Montpellier, dans le sens où le nombre
d’individus observé sur la zone d’étude étendue est très faible (ce qui témoigne aussi du potentiel
très limité de l’habitat) mais aussi parce que la très grande majorité de l’habitat ne comporte pas
d’éléments constituant d’abris pour l’espèce.
Le tas de gravât et débris situé en limite sud de la zone d’étude étendue est très limité dans l’espace
et ne constitue pas un habitat exploitable par une population.
Les potentialités d’accueil pour d’autres espèces sont très faibles et ne concerneraient pas des
espèces patrimoniales.
Habitat à faible enjeu.
LES MILIEUX CULTIVÉS
Une importante superficie de la zone d’étude étendue est occupée par de grands vergers (pommiers
et abricotiers) exploités de manière industrielle. Cet habitat subit donc d’importantes perturbations
mécaniques et chimiques qui les rendent très peu favorables aux reptiles. Aucun individu n’a été
observé dans cet habitat lors de la prospection.
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