1. Fermentation (hétérotrophie primitive) : bactéries fermentaires (premiers êtres vivants). Le métabolisme carboné anaérobie associé aux
fermentations se retrouve dans le cytoplasme des cellules eucaryotes.
2. Chimiosynthèse primitive (2 premiers milliards d'années de la terre) : bactéries aptes à oxyder plus complètement les aliments que les
bactéries fermentaires.
a. chimio - organotrophie (bactérie anaérobie Desulfibrio desulfuricans) : respiration au sulfate. Apparition de la réoxydation des
coenzymes pyridiniques via une chaîne de transporteurs d'électrons dans une membrane.
b. semi - autotrophie (bactéries dénitrifiantes comme Parococcus denitrificans) : autonomes pour leur alimentation en énergie, car
elles oxydent l'hydrogène atmosphérique via une respiration au nitrate avec une chaîne de transporteurs d'électrons.
c. chimio - autotrophie primitive (bactérie Methanobacterium sp.) : anaérobie stricte et autotrophe pour le carbone et l'énergie.
Respiration au carbonate via une chaîne de transporteurs d'électrons. Formation d'acétyl CoA.
3. Photosynthèse bactérienne primitive : les pigments qui captent
l'énergie lumineuse (bactériochlorophylle) ne forment qu'un seul
photosystème (pigments et protéines). la source d'électrons est un
composé minéral réduit.
a. photo - organotrophie (bactérie pourpre non sulfureuse
Rhodospirillum rubrum) - Figure ci-contre : photosystème à
bactériochlorophylle qui opère une circulation cyclique
des électrons délocalisés par les photons captés. Semi -
autotrophie énergétique et dépendance quant aux matières
organiques.
Deux évolutions importantes sont annoncées : l'ATP
et le NAD réduit peuvent être utilisées pour réduire
le CO2 de l'air. Donc, passage de la semi -
autotrophie à l'autotrophie complète pour le carbone
et l'énergie.
Quand l'oxygène aura envahi l'atmosphère, les
cytochromes c injecteront leurs électrons soit vers la
bactériochlorophylle, soit vers d'autres cytochromes
(a
1, a3) et l'oxygène. La respiration apparaîtra comme
"sous-produit" de la photosynthèse primitive.
Source figure : "Physiologie végétale" (1995)
D. Laval-Martin et P. Mazliak
b. photosynthèse primitive des bactéries pourpres sulfureuses - (photo -
autotrophie ou photolithotrophie primitives) : elles s'alimentent en énergie aux
dépens du soleil en utilisant les photons captés par leur unique
photosystème.
Il y a photophosphorylation de l'ATP avec des composés soufrés
comme source d'électrons. L'alimentation en carbone se fait par
capture du CO2 atmosphérique réduit impliquant le cycle de Calvin.
Le produit de la réduction du CO2 est un glucide de formule
générale : (CH2O)
La photosynthèse anaérobie rend ces bactéries autitrophes mais cette
photosynthèse est primitive car la source d'électrons n'est pas
répandue à la surface de la terre.
L'équation générale de la photosynthèse primitive est la
suivante :
lumière
CO2 + 2 SH2 ---------------> (CH2O) + H2O + 2 S
bactériochlorophylle
4. Photosynthèse évoluée (cyanobactéries, algues vertes, plantes
vasculaires) - Figure ci-contre
Quand les cyanobactéries (ou "algues bleues") ont remplacé les
donneurs d'électrons soufrés par l'eau, les êtres photosynthétiques ont
pu dés lors conquérir tous les milieux.
On note :
la présence des 2 photosystèmes PS I et PS II
la circulation cyclique des électrons de l'eau au [NADPH +
H+]
le couplage entre les réactions photochimiques et la synthèse des
glucides
le oduit final est l'oxygène provenant totalement de l'eau
L'équation générale de cette photosynthèse plus évoluée est la suivante
:
lumière