Borréliose et maladie de Lyme.
Conférence du Dr NORD
La borréliose est le vrai terme de ce que l’on appelle la
maladie de Lyme. Ce qui n’est pas du tout la même
chose , la première est Européenne, la seconde
Américaine.
Historique :
1975 : Dr Allen Sterre, médecin de campagne fait la relation entre les épidémies d’arthrite
juvénile et un agent infectieux.
1982 : L’agent est identifié : les spirochètes. (Trouvés dans l’intestin des tiques)
La borréliose est un véritable problème de santé publique.
Définition :
1 Lyme :
C’est une maladie aiguë de l’Est du continent nord américain due à borrélia burgdorferi sensu
stricto.
2 Borréliose américaine aiguë et chronique avec deux groupes que sont afzelii et garinii.
3 Borréliose Européenne :
Aiguë et chronique avec afzelii, garinii, spielmanii et burgdorferi.
Cette dernière (burgdorferi) en Europe ne représente que 15% des cas.
Hors 95 % des laboratoires ne testent que burgdorferi. Ainsi, les laboratoires Européens
utilisent les tests américains basés uniquement sur burgdorferi, nous avons un taux très
important de faux négatifs.
Critères :
En phase aiguë, le sérodiagnostic doit être > à 1 (c’est une technique immuno-enzymatiques
de dépistage)
Et le Western Blot > à 6 (c’est une technique de confirmation par immuno-empreinte utilisant
l’immuno-fluorescence)
Nous recherchons un taux d’anticorps circulants. On ne détecte donc pas la bactérie mais la
réaction du corps à la bactérie et c’est bien là que se situe le problème du Lyme.
Il y a une pandémie sans données réelles par un trop grand nombre d’erreurs diagnostiques et
biologiques.
Il y a 70% de faux négatifs.
Epidémiologie :
C’est une véritable pandémie mais il n’y pas de données
réelles.
Chiffres de la commission Européenne 2010 :
Incidence annuelle moyenne pour 100 0000 habitants.
Autriche : 14 0000
France : 10 000
Allemagne : 20 000
Irlande : 30
Suède du sud : 7 000 pour 9 millions d’habitants.
Si la France compte 62 millions d’habitants, le chiffre de 10 000 ne peut être que faux,
L’Allemagne estime le taux réel de Lyme à 10 fois plus, le chiffre Irlandais est quand à lui des
plus fantaisiste et le chiffre Suédois est celui qui se rapproche le plus de la réalité.
Pour simplifier le texte, le terme de Lyme sera utilisé pour parler de la borréliose Européenne
mais il s’agira bien d’elle dont il sera question dans le reste de l’exposé.
Clinique officielle :
Stade I :
Infection débutante.
Erythème chronique migrant. (Erytéma chronicus migrans)
Il apparaît quelques jours à plusieurs semaines après la piqûre. Il s’agit
d’une macule érythémateuse annulaire à croissance centrifuge avec la
morsure au centre, un cercle blanc puis un cercle rouge autour.
Il peut être de petite taille mais également de très grande taille.
Il est présent dans 30 à 70% des cas suivant les séries.
Si positif = borréliose de façon certaine.
Si négatif = un patient qui ne l’a pas mais qui a été mordu peut très bien être
touché.
La seconde caractéristique de cette tache est qu’elle dure 3 à 4 semaines.
Une tache qui reste 3 à 4 jours, c’est une allergie à la salive de tique.
Stage II
1. Fièvre, céphalées, (signes de septicémie) maux de gorge, arthralgies.
2. Malaise, fatigue accrue avec adénopathies (qui ne sont pas toujours présentes)
La fatigue du lyme est différente de celle de la mononucléose infectieuse.
Dans le premier cas le patient se lève le matin, pense qu’il va y arriver mais 10 mn après il
n’y arrive plus.
Dans le lyme il se lève le matin et a l’impression de ne pas s’être couché (bien que cette
fatigue puisse avoir une intensité variable)
3. Splénomégalie, myalgies, raideur articulaire.
Les myalgies sont augmentées par la compression musculaire et un traitement musculaire ne
les soulage que pour quelques heures ce qui montre que ce n’est pas ostéopathique.
4. Toux C'est une toux chronique, constante qui apparaît par exemple 15 jours après une
morsure de tique, qui dure et ne cède pas aux traitements classiques.
5. Conjonctivite, inflammation de l’iris, péricardite, inflammation du muscle cardiaque.
La péricardite et l’inflammation cardiaque existe dans 2% des cas. En cas d’examens
normaux (staphylocoques et streptocoques), il faut penser à un lyme.
7. Hépatite, orchite.
8. Méningite, PF unilatérale brutale. (Qui apparaît par exemple le matin au réveil et qui est
hyperalgique)
9. Erythème circulaire secondaire (la séquence temporelle est éminemment variable)
Stade III
Après plusieurs années, entre 6 mois et quarante ans
Arthrite, acrodermatite chronique atrophiante, (regarder les mains de vos patients)
Arthropathies.
Leucocytose non expliquée (11 000 blancs), augmentation de la VS, CRP toujours normales.
Il y a bien quelques signes biologiques mais ils sont si peu spécifiques qu’il ne faut pas
s’attarder dessus.
Arythmies cardiaques non jugulées par les traitements classiques qui terminent parfois par la
pose de pace maker.
Maladies auto immunes atypiques.
Stade IV neuro-borréliose.
Modifications neurologiques,
Méningo-radiculite (que l’on connaît sous le nom de sciatique chronique non paralysante)
Encéphalite chronique, (que l’on connaît sous le nom de : « il va de moins en moins bien et on
s’est même posé la question si le grand père n’avait pas un Alzheimer)
Polynévrites périphériques (que l’on connaît sous le nom de syndrome des jambes sans repos)
Syndrome confusionnel aigu et chronique (dû à une sur infection, la babésiose qui dans 9 fois
sur 10 sera une schizophrénie
Pensez Lyme chez les autistes et les Alzheimer agressifs.
L’infection aiguë peut être une primo infection mais aussi une infection secondaire de gravité
variable.
Clinique :
La séquence temporelle est variable.
L’infection aiguë qui peut être une primo infection (terme de la tuberculose) mais aussi une
seconde infection de gravité variable et de siège aléatoire par opposition à l’infection
chronique est une réactivation de la maladie ou résurgence de gravité croissante avec des
atteintes organiques séquentielles.
Le patient sur 20 ans fera toute une série de pathologies mal identifiées.
Si on prend un calendrier nous verrons qu’il fait une fièvre Q, une fièvre récurrente, une
fièvre quarte, une fièvre tierce avec un petit pic de 2 jours toutes les 3 semaines.
Si l’on note sa température deux fois par jour avec un graphique on peut trouver l’origine qui
peut être un lyme .
Signes cliniques pathognomoniques :
Erythème chronique migrant.
Acrodermatite.
Ite= inflammatoire, acro= extrémité, derma = la peau. C’est donc une atteinte
de la peau des extrémités (maladie auto immune qui atteint la peau de
l’intérieur)
Parasites intra oculaires qui correspond à la neuro borréliose qui est souvent
non vus car ils descendent par la pesanteur vers le bas de l’œil.
Ne peuvent être vus en ophtalmologie que si le patient est en décubitus ventral
et le praticien situé en dessous.
Ces parasites peuvent être vus par le patient en regardant un mur blanc
bien éclairé.
Ces parasites intra oculaires peuvent bloquer les muscles ciliaires et être
responsable de glaucome chronique ou glaucome à angle ouvert.
Neurologie
Polyneuropathies périphériques atypiques.
« Restless legs syndrome » (syndrome des jambes sans repos, touche préférentiellement la
sensibilité profonde)
Parkinson atypique (sous modopar qui ne va pas mieux)
SEP atypique (leucoacaraiose), Alzheimer atypique, pathologies démyélinisantes.
L’autisme.
La borréliose est une M.A.I : maladie auto immune. Là est le vrai challenge.
La complication de la relance systématique du système immunitaire, c’est la fabrication
d’anticorps de plus en plus puissants et de plus en plus agressifs.
Dans cette catégorie nous trouvons :
L’eczéma chronique.
Le psoriasis atypique.
L’acrodermatite.
Le syndrome hépatitique chronique (avec augmentation des enzymes hépatiques avec tests
hépatitiques A, B, C négatifs, et pas d’hémochromatose : penser au lyme)
Le syndrome de fièvres récurrentes.
Les SEP like
Le Parkinson like
L’Alzheimer
Les co-infections bactériennes.
La borréliose est « la grande simulatrice »
Question biologique :
20 à 80 % des tiques sont infestés et 80% sont infestés en se nourrissant de sang infecté.
En Alsace 80% des patients sont positifs aux tests biologiques, mais 80% ne présentent pas de
symptômes. Il ne faudra s’intéresser qu’à ceux qui présentent des signes cliniques et
biologiques.
Dans les régions les plus touchées on trouve : l’Alsace, les Vosges et le Jura.
Puis le Berri, le Limousin, l’Auvergne, Rhône Alpe, le Sud Ouest, la Bretagne, la région
parisienne (surtout le parc Monceau)
Microbiologie :
C’est une bactérie de la famille des spirochètes.
1500 séquences génétiques ,132 gênes en fonction et 21 plasmides ou extra chromosomes (3
fois plus que les autres bactéries)
21 pour le tréponème pale agent de la syphilis (son cousin germain)
La spécificité des spirochètes est l’autolyse, ceci par rapport à la réaction de Jarrish-
Herxheimer (ou réaction de HERX) [Tara Montary Calgari]
La réaction de Herx est une réaction au traitement mais pas une réaction du traitement mais
cela signe l’efficacité du traitement.
La plasmide s’adapte aux antibiotiques pour ne pas donner de réponse immunitaire, ceci rend
les antibiotiques inefficaces.
Vecteurs :
Ils sont du genre Ixodes
Les nymphes de 2 mm sont le plus souvent en cause.
La larve peut également transmettre.
Le cycle de vie : il est de deux ans.
Il faut des rongeurs, des cervidés et des humains comme
vecteurs principaux.
Mais d’autres vecteurs existent : les puces, les pucerons, les
araignées rouges (thuyas), les moustiques (ils meurent après
9 h), les aoûtats (petites mouches qui piquent)
L’homme :
La transmission transplacentaire est confirmée. (Etats unis,
Canada, Suède)
La transmission par voie sanguine est confirmée également
ainsi que celle par le sperme, les sécrétions vaginales et celle par la salive est en voie de
confirmation.
Le tic est également vecteur d’autres maladies comme la babésiose (qui est la piroplasmose de
l’homme) la rikettiose et l’anaplasmose
Les différentes versions:
Version officielle : Le vecteur est causal dans 100% des cas. (Version Française)
Version internationale : vecteur tique : 70%, autres arthropodes 30%
Version inofficielle : 30% pour tous les arthropodes, 70% transmission inter – humaine.
Le IXX ieme siècle était bactérien.
Le XX ieme est viral
Le XXI ieme sera parasitaire
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