Paragraphe argumenté
Introduction
Après plus de 4 ans d'une guerre extrêmement dure pour sa population (blocus des
Alliés, souffrances des combattants et des civils) (cf. cours), une Allemagne qui a
l'impression de ne pas avoir perdu la guerre (puisqu'elle occupe encore certains
territoires des Alliés, notamment en Belgique) (apport) se voit imposer un traité aux
conditions draconiennes.
Développement
1
ère
partie : le Diktat de Versailles
Les conditions imposées par les Alliés à l'Allemagne vaincue sont extrêmement dures.
L'Allemagne se voit tout d'abord infliger une importante réduction de son armée
(limitée désormais à 100 000 hommes) (cf. document 1) et l'interdiction d'utiliser les
armes modernes (avions et chars). (cf. cours)
Le pays perd également un certain nombre de territoires. Si la rétrocession à la France
victorieuse de l'Alsace-Lorraine n'a en soi rien de choquant (cf. le droit des peuples à
disposer d'eux-mêmes des 14 Points de Wilson) (cf. cours), la cession de toutes ses
colonies aux vainqueurs (notamment la France et Angleterre) (cf. document 1 et cours)
est amèrement ressentie. C'est cependant l'amputation d'une partie de son territoire
à l'Est, pour permettre la renaissance d'un État polonais, qui est lourde de
conséquences pour l'avenir (ainsi l'exploitation par Hitler du problème posé par le
corridor de Dantzig, qui coupe l'Allemagne en deux, dernière revendication après,
notamment, celles des Sudètes de Tchécoslovaquie). (cf. document 2 et cours)
Parallèlement à ces pertes territoriales, l'Allemagne n'est plus maîtresse chez elle.
La Rhénanie est démilitarisée, une partie du pays occupée par les Alliés et les mines
de Sarre doivent livrer leur charbon à la France pendant 15 ans à titre de
dédommagement. (cf. document 2 et cours)
Enfin, humiliation suprême, l'Allemagne doit verser de très lourdes réparations à ses
ennemis, notamment à la France : 132 milliards de marks-or ! (cf. document 1 et cours)
2
nde
partie : une Allemagne humiliée mais puissante
Paradoxe de la situation, l'Allemagne, bien que vaincue, est cependant dans un
meilleur état que beaucoup de ses vainqueurs, notamment la France.
Ainsi, face à une France affaiblie démographiquement et saignée par les terribles
combats de la Première Guerre mondiale (cf. cours et document 3), l'Allemagne
apparaît comme un géant démographique dans l'Europe de l'après-guerre (62 millions
d'habitants en 1920 contre 39 millions à son voisin d'outre-Rhin) : c'est le pays européen
le plus peuplé, Union soviétique exceptée. (cf. document 3)
De plus, le potentiel économique allemand a peu souffert des lendemains de la