OCCLUSION Processus de diminution progressive de la superficie

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OCCLUSION
Processus de diminution progressive de la superficie du secteur chaud (aire
comprise entre le front froid et le front chaud) à la surface de la terre et finalement de
sa disparition par jonction des masses d'air froid situées à l'arrière du front froid et de
celles qui, initialement, précèdent le front chaud.
Entre ces masses d'air froid, de caractéristiques souvent différentes, se forme alors
un nouveau front appelé occlusion ou front occlus. On distingue deux types
d'occlusion :
 occlusion à caractère de front chaud : occlusion pour laquelle l'air froid postérieur
au front est plus chaud que l'air froid antérieur ;
 occlusion à caractère de front froid : occlusion pour laquelle l'air froid postérieur
au front est plus froid que l'air froid antérieur.
Une occlusion est dite rétrograde lorsqu'elle se forme dans le quadrant arrière
d'une dépression. Le mouvement d'une telle occlusion est généralement vers le Sud
ou le Sud Est.
ONDES
1. ONDES D'EST
Ce sont des perturbations ondulatoires qui se produisent dans la zone des alizés.
Ces ondes d'Est (ou Easterlay waves) ont été analysées pour la première fois par
DONN en 1940. Il a montré que des vagues de pression de faible amplitude affectent
le courant des alizés qui, durant l'été, est épais et homogène aux Antilles. Ces ondes
apparaissent sur les cartes d'isallobares1 quotidiennes mais sans que l'on observe
de discontinuité dans les températures. D'une manière générale, les ondulations
naissent dans le courant d'Est de l'alizé et l'onde est beaucoup plus nette que celle
qui traverse le champ de pression. Les axes des crêtes et des thalwegs se déplacent
d'Est en Ouest à la vitesse moyenne de 400 milles par jour (soit environ 15 nœuds).
1
Isallobares : lignes joignant les points ayant une même valeur de variation de pression pendant un intervalle de temps donné.
La perturbation qui naît sur cette onde provoque du mauvais temps qui persiste
souvent après le passage des axes des thalwegs tandis que le ciel se dégage au
passage des crêtes.
Les tornades de l'Afrique occidentale et centrale sont des cas particuliers des
ondes d'Est. Dès que le gradient de température disparaît, l'onde d'Est devient un
phénomène purement cinématique.
2. ONDE STATIONNAIRE (voir houle)
En météorologie, c'est un mouvement ondulatoire de l'air dans lequel les creux et
les crêtes demeurent sensiblement stationnaires. Ces mouvements sont produits,
dans certaines conditions de stabilité et de vitesse du vent, au-dessus et en aval
d'une crête.
3. ONDE DE TEMPÊTE
Considérons une mer formée, sans marée et sans mouvement. Le niveau restera
horizontal si la pression atmosphérique qui s'exerce sur le plan d'eau est uniforme ou
si elle varie partout de la même façon, soit en hausse, soit en baisse. Dans le cas
contraire, si une quelconque variation de pression s'établit entre différents points de
la surface de la mer, le niveau de l'eau montera dans les régions où la pression
atmosphérique est faible et, au contraire, baissera sur les régions où la pression est
forte.
En fait, la mer réagit comme un baromètre inversé c'est-à-dire que le niveau varie
d'autant de centimètres que la pression, en sens inverse, varie de millibars. C'est ce
que l'on peut appeler la réponse statique du niveau marin à une variation de
pression.
Les variations de pressions se déplaçant sur mer provoquent des variations de
niveaux non seulement statiques mais dynamiques qui forment des intumescences
qui se propagent et dont les hauteurs sont influencées par la profondeur locale du
plan d'eau sur lequel elles se déplacent (la profondeur d'eau réagit d'autant plus
qu'elle est faible). Lorsque la vitesse de déplacement de la dépression est voisine de
celle de l'onde libre dans le bassin, il y a phénomène de résonance, ce qui rend
particulièrement dangereuses les ondes de tempête sur les mers peu profondes où
le phénomène de résonance peut se produire.
Les côtes méridionales de la mer du Nord sont particulièrement sensibles à ce
phénomène.
Les cyclones peuvent engendrer également des ondes de tempête dévastatrices
(Golfe du Bengale), en raison de la faible valeur de la pression rencontrée dans l’œil.
Des systèmes de prévision de ces ondes sont de plus en plus utilisés pour prévenir
de telles catastrophes.
4. ONDES SOUS LE VENT
Ondes se produisant dans la circulation de l'air sous le vent des collines, des
montagnes ou des îles montagneuses. Ces ondulations sont souvent mises en
évidence par la formation d'un nuage d'onde qui apparaît à la crête de chaque onde.
Ces nuages sont du type altocumulus.
ORAGE
Phénomène atmosphérique se produisant sous les nuages du type cumulo-nimbus
et se manifestant par une ou plusieurs décharges brusques d'électricité
atmosphérique donnant une lueur brève intense (éclair) et un bruit sec ou un
roulement sourd (tonnerre). L'éclair peut jaillir d'un nuage vers la surface terrestre ou
se produire au sein même du nuage. Rarement, la décharge électrique se produit de
la surface terrestre vers le nuage.
Les orages peuvent se produire au passage d'un front. Les orages de front froid se
déclenchent en série le long du front tandis que les orages de front chaud se
produisent bien à l'avant de la ligne frontale. Ils peuvent également se produire au
sein d'une masse d'air instable.
Enfin, on peut observer des orages de convection dûs à un nuage localement
produit par des ascendances forcées (montagne, île) et des orages d'advection
résultant de l'instabilité produite par l'arrivée d'air froid à haute altitude ou d'air chaud
à basse altitude.
OURAGAN
Terme dérivé d'un mot caraïbe appliqué primitivement aux cyclones tropicaux de la
mer des Antilles. Nom donné par extension à tout cyclone tropical pour lequel le vent
atteint une grande violence. Nom donné par généralisation à tout vent de force 12 de
l'échelle de Beaufort.
La détection de la position d'un ouragan se fait au fur et à mesure par détection
radar ou par tout autre moyen d'observation. Les différentes positions successives
servent à déterminer la trajectoire et, par extrapolation, à déduire les positions
futures probables de l'ouragan. Cette méthode ne donne malheureusement pas
d'excellents résultats.
Les ouragans donnent lieu à une agitation micro-séismique en créant des ondes
séismiques terrestres de très faible intensité qui prennent naissance en mer dans la
région où les vents de force 12 soufflent assez longtemps ou le long des côtes
soumises à l'action des vagues ou des houles engendrées par ces vents violents.
Cette agitation terrestre permet de déceler la présence et parfois la position d'une
violente tempête (donnant des vents de force 12 Beaufort) par triangulation à partir
d'un réseau de stations sismologiques.
Enfin, un ouragan sur mer engendre la formation d'ondes de tempête qui peuvent
avoir des effets dévastateurs considérables sur les côtes.
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