11e Rencontres Bourgogne-Nature et 37e Colloque francophone de Mammalogie Les Mammifères sauvages - Recolonisation et réémergence > Les grands prédateurs, le retour… article Retour du loup en plaine, conséquences sur les ongulés sauvages, notamment dans le Nord-Est de la France Vincent VIGNON 1 Résumé Il aura fallu 17 ans pour qu’un premier couple de Loup gris (Canis lupus) se reproduise hors des Alpes et cela est arrivé dans les Vosges, alors que des loups parcourent également depuis plus de 15 ans le Massif central et les Pyrénées. Tous les loups parvenus en France sont d’origine italienne. Au cours de la même période de 15 ans, ce prédateur a recolonisé une partie de l’Allemagne principalement à partir de la Pologne. Quand verrons-nous des loups d’Europe de l’Est en France, notamment dans le Nord-Est de notre pays ? Dans cette histoire mouvementée, les loups espagnols auraient pu être les premiers… La progression du loup est nettement plus rapide en Allemagne qu’en France et cette recolonisation se réalise en forêt de plaine, ce qui doit nous interpeller sur notre capacité à l’accepter. Que peut-on attendre des loups dans les forêts de plaine française ? Nous faisons le point des opportunités et des limites de l’action de ce prédateur, notamment en analysant le fonctionnement des populations d’ongulés sauvages et tout particulièrement du cerf. Mots-clés : Canis lupus, dispersion, ressources, utilisation de l’espace, prédation, cerf. Return of the Wolf in plain consequences on wild ungulates, especially in the North-East of France Abstract Seventeen years will have be needed so that a first pair of wolf (Canis lupus) reproduces outside the Alps and this event arrived in Vosges while wolves were also active during more than 15 years in the Massif Central and in the Pyrenees. All the wolves reached in France are of Italian origin. During the same period of 15 years, this predator recovered a part of Germany mainly from Poland. When shall we see wolves of the Eastern Europe in France, in particular in the Northeast of our country? In this story, the Spanish wolves would have been able to be the first ones … The progress of the wolf is clearly faster in Germany than in France and this recolonisation comes true in forest of plain, what has to call out to question us on our capacity to accept it. What can we wait for wolves in the forests of French plain? We review opportunities and limits of the action of this predator, in particular by analyzing the functioning of the populations of wild ungulates and quite particularly the red deer. Key words : Canis lupus, dispersal, resources, use of space, predation, red deer. 1 5 boulevard de Créteil - 94100 Saint-Maur-des-Fossés - [email protected] Une dynamique européenne Grâce à sa fécondité élevée et ses capacités de dispersion exceptionnelles, le Loup gris (Canis lupus) est une des espèces les plus performante pour recoloniser son ancienne aire de répartition. C’est aussi la seule espèce terrestre qui caractérise, depuis quelques décennies, la notion de continuités écologiques à l’échelle de l’Europe (VIGNON, 2013). Les populations de loups progressent en Europe atteignant des densités relativement élevées par rapport à l’Amérique du Nord, à tel point que leur population européenne serait le double de celle des États-Unis. Pourtant, le territoire européen représente la moitié de la superficie des États-Unis alors que la population humaine du vieux continent y est deux fois plus dense (CHAPRON et al., 2014). En Europe, la répartition du loup est très hétérogène (figure 1) avec une fragmentation de l’aire dans la moitié ouest, notamment en Allemagne, en Autriche, en Suisse, en France et dans la péninsule Ibérique. Cette fragmentation est encore plus importante si on considère les noyaux reproducteurs. Le fait le plus remarquable est la vitesse de recolonisation des loups en Allemagne essentiellement à partir de la Pologne. En une quinzaine d’années, plus de 15 meutes Revue scientifique Bourgogne-Nature - 21/22-2015, 249-255 249 Aire de répartition du loup Meute reproductrice isolée Donnée ponctuelle validée Donnée possible (photo) Déplacement identifié Figure 1. Répartition européenne du loup. Carte V. Vignon se sont installées dans des forêts de plaine. La dynamique des diverses populations européennes devrait aboutir à une continuité des populations au contact les unes des autres. Dans ces mouvements de recolonisation, des loups pourraient arriver dans le nord de la France par l’Allemagne, le Luxembourg et la Belgique alors que pour le moment tous les loups typés en France par la génétique proviennent de la péninsule italienne. On attend toujours une preuve de retour des loups ibériques en France… Un retour du loup en France marqué par la difficulté de s’établir en dehors des Alpes du sud Les loups ont disparu de la plaine au cours des années 1930 pour réapparaitre 60 ans plus tard par les Alpes à partir de l’Italie. Dans les 7 ans qui ont suivi leur retour, certains individus avaient parcouru l’ensemble des massifs français : Jura, Vosges, Massifs central et Pyrénées. Pourtant, après plus de 20 ans de reproduction, il n’y a qu’un noyau reproducteur essentiellement confiné aux Alpes du Sud et partagé avec l’Italie. La reproduction dans les Vosges depuis 2013, réalisée par un seul couple, ne constitue pas un noyau de reproduction. Les Pyrénées ou le Massif central, parcourus par des loups depuis plus de 15 ans, n’ont jamais donné de jeunes. Le massif où la rareté du loup est la plus étonnante est le Jura, en continuité avec les Alpes et sur la route des Vosges. Le très faible nombre d’observations y est difficile à comprendre alors que des centaines de sites équipés de pièges photographiques ont été posés pour suivre la population de lynx. Plus au sud, la progression dans les Alpes du Nord est lente. 250 Vincent VIGNON Revue scientifique Bourgogne-Nature - 21/22-2015, 249-255 Pour se reproduire, les loups en dispersion doivent former des couples alors que les individus se dispersent sans coordination. Il semble que la proportion de louves parmi les individus qui se dispersent soit plus faible que celle des mâles. Il faut donc de nombreux individus colonisateurs et pas trop de pertes pour espérer constituer des meutes qui donnent des jeunes à distance des populations sources. La population de loups augmente en France et a atteint environ 300 individus avant les naissances de 2014 (Équipe Loup-Lynx, 2015). En dehors des reliefs, des loups commencent à parcourir des forêts de plaine en particulier dans le Nord-Est de la France. Quel avenir auront ces individus qui prospectent le territoire ? De nombreuses ressources disponibles Vincent VIGNON Le loup est essentiellement un prédateur d’ongulés. Dans les forêts de la plaine française, deux espèces sont aujourd’hui systématiquement présentes, le sanglier et le chevreuil. Le cerf élaphe est une espèce dont les populations sont encore localisées. Cette abondance est relativement récente. Les populations d’ongulés, qui avaient été décimées après la révolution française se sont mises à augmenter sous l’action des réintroductions réalisées par les chasseurs de grand gibier à partir des années 1950. Cette croissance a été renforcée par une mesure conservatrice, le plan de chasse au cours des années 1980 pour le chevreuil (photographie 1) et le cerf. Pour le sanglier, une diminution de la pression de chasse couplée à du nourrissage en forêt à fait exploser les populations principalement au cours des années 1990. Mais entre ces ongulés, le loup se portera plus souvent vers les cervidés, ne s’attaquant au sanglier qu’en l’absence des deux autres espèces. Photographie 1. Le chevreuil une proie importante du loup en Europe, une ressource abondante partout notamment en plaine. Ainsi, quelle que soient les massifs forestiers ou les espaces naturels colonisables par le loup, les ressources ne sont pas des facteurs limitant pour ce prédateur avec cette abondance des ongulés sauvages disponibles sur l’ensemble du territoire. Le loup est partout où il peut manger et où il n’est pas tué (FULLER, 1995). Son potentiel d’installation dépend essentiellement de l’acceptation de sa présence par les populations locales et des caractéristiques du terrain qui lui offrent ou non des lieux sûr pour sa reproduction. Quel rôle écologique possible du loup dans nos régions, notamment en plaine On a souvent évoqué la capacité que le loup aurait à disperser ses proies. La notion de dispersion prend tout son sens pour une espèce sociale comme le cerf. Les chevreuils ne vivent pas en harde, mis à part les populations qui évoluent en plaine de culture intensive et dont une partie des animaux se regroupent mais seulement en hiver. Le cerf est une espèce sociale. Les hardes sont une caractéristique de cette espèce toute l’année. Ainsi, à la différence du chevreuil qui occupe un massif forestier avec une certaine homogénéité liée à la juxtaposition des territoires individuels, les cerfs se article > Retour du loup en plaine, conséquences sur les ongulés sauvages, notamment dans le Nord-Est de la France 251 Photographie 2. Un cerf est passé quelques dizaines de mètres en contre-bas d’un ours et d’un loup, ces deniers ayant quitté une charogne. Le cerf avait fait un bond en voyant les deux prédateurs mais s’était remis à marcher normalement. Sur cette photo, il détale à la vue de randonneurs qui arrivent sur le site. Le loup fixait les randonneurs bien avant que le cerf ne les aient perçus. L’ours qui n’a rien vu venir regarde le cerf s’enfuir… concentrent à tel point qu’il est habituel de retrouver plus de la moitié d’une population rassemblée sur moins de 20 % de la superficie totale exploitée par l’ensemble de la population, notamment en période hivernale. Ainsi l’utilisation de l’espace par une population de cerfs est caractérisée par une organisation spatiale très structurée. Un ou plusieurs noyaux de populations sont constitués par le regroupement des hardes de biches, faons et jeunes cerfs. Dans ces secteurs, la densité est la plus élevée toute l’année avec un maximum en hiver. La proportion des cerfs adultes y est la plus faible en dehors de la période de reproduction (VIGNON, 1999). Les cerfs mâles évoluent à la périphérie du massif principal ou dans des zones refuges situés jusqu’à une vingtaine de kilomètres (parfois un champ de maïs ou de colza). Il s’avère que le loup n’a pas ou a peu d’effet sur l’organisation spatiale des populations de cerfs. Ainsi, dans la cordillère Cantabrique, une population de cerfs a été réduite de moitié entre 1988 et 1993 par la prédation de deux meutes de loups sans que le noyau de population de cerfs ne soit déplacé. La concentration des hardes de cerfs et de biches et faons se situait à la convergence de trois massifs et sur des végétations 252 Vincent VIGNON Revue scientifique Bourgogne-Nature - 21/22-2015, 249-255 Vincent VIGNON de landes très productives. Sur le relief concerné, il y a eu un évitement du versant le plus fréquemment parcouru par les loups au plus fort de la période de prédation. À la période du rut la diminution de la densité des cerfs s’est traduite par une fragmentation des zones de brame. Mais elles restaient positionnées sur les boisements historiquement les plus chargés en cerf (VIGNON, 1995). Dans le Parc du Yellowstone, les loups viennent chasser les wapitis dans leurs zones refuges situés dans des zones non chassées par l’homme (HAMLIN & CUNNINGHAM, 2009). Dans ce second exemple, aucune modification de l’utilisation de l’espace par les cerfs due à la prédation des loups n’a pu être mise en évidence. Cette organisation spatiale des cerfs est davantage déterminée par l’évitement des hommes que par l’évitement du prédateur. Cet évitement se retrouve dans les nombreuses observations qui montrent que les cerfs fuient l’homme à plusieurs centaines de mètres, une distance qui correspond à la portée d’une carabine, alors qu’ils s’écartent du passage d’un loup ou d’une meute à une distance de quelques dizaines de mètres suffisante pour assurer leur fuite (photographie 2). Pour compléter ces constats, dans les forêts de Fontainebleau et de Rambouillet, l’organisation spatiale des populations de cerfs a été complètement bouleversée au cours des années 1980 par l’augmentation de la fréquentation du public venant de l’agglomération parisienne (VIGNON, 1999), notamment avec le développement des loisirs et la croissance du parc automobile. Ce phénomène qui s’est produit dans un rayon de l’ordre de 70 km autour de Paris a également entraîné, à la même époque, une modification complète de l’organisation spatiale des populations de cerfs des forêts du sud de l’Oise dans les massifs forestiers de Chantilly et d’Ermenonville (VIGNON, données non publiées). Malgré tout, il y a un évitement limité dans l’espace et dans le temps comme cela a été évoqué plus haut dans la cordillère Cantabrique. L’exemple qui suit apporte davantage de précision à l’ajustement de l’utilisation de l’espace par les cerfs soumis à la prédation du loup au Canada (VAN BEEST et al, 2013). Les changements d’occupation de l’espace des biches en fonction de la présence (ou non) des loups a été suivie, à l’échelle journalière, hebdomadaire et mensuelle et ce pendant une année complète. Les biches montrent une fidélité à leurs sites habituels basée sur la richesse végétale, fidélité qui diminue avec la proximité des loups. Ceci est sensible à l’échelle de la journée ou de la semaine. De manière moins notable, la fidélité des biches aux sites de prédilection diminue en présence de meutes à effectif plus élevé. En revanche, aucune relation n’est notée à l’échelle mensuelle, démontrant ainsi l’effet des échéances brèves de pression de prédation sur le comportement des proies. Ainsi, les biches réagissent à la pression de prédation sous une forme d’« action-réaction » à court terme en utilisant d’autres milieux pour se protéger des prédateurs, quitte à ce que ceux-ci soient moins propices sur le plan alimentaire durant la courte période à risque. Ces comportements affectent vraisemblablement les perceptions que nous pouvons avoir de l’impact de la prédation sur les cerfs qui, en plus des effets sur la survie, les rendent moins visibles sur leurs zones habituelles de présence. Vis-à-vis des importantes populations de cerfs des forêts de plaine, nous ne devons pas nous attendre à leur dispersion par des loups qui viendraient exercer leur prédation. Ce phénomène est attendu par les forestiers qui doivent supporter les dommages économiques des cerfs dans les zones de concentration de ces herbivores pouvant article > Retour du loup en plaine, conséquences sur les ongulés sauvages, notamment dans le Nord-Est de la France 253 Vincent VIGNON s’étendre sur plusieurs centaines d’hectares. Dans ces espaces, la conduite sylvicole des peuplements rencontre de sérieuses difficultés. Le loup ne sera donc pas la parade à ce phénomène qui est lié à la sociabilité du cerf et qui est donc inévitable. Il pourrait y avoir une diminution globale de l’effectif, mais cette diminution n’entraînera pas une disparition des zones de concentration des hardes. Directeur associé de l’Office de Génie Ecologique (O.G.E.), cofondateur en 1991. Ecologue. Membre des Conseils scientifiques régionaux du patrimoine naturel d’Ile-de-France et de Picardie depuis 1993. Comité scientifique de Ferus depuis 1999. Les effets des grands carnivores sur les écosystèmes ont fait l’objet d’une synthèse à l’échelle mondiale (RIPPLE et al., 2014). Les grands carnivores peuvent agir sur les herbivores, leurs proies principales, et sur les carnivores de taille intermédiaire. Lorsqu’ils limitent ces derniers, ils favorisent indirectement les communautés de petites proies, de nombreux vertébrés des amphibiens aux mammifères. Lorsque les grands carnivores structurent, par leur prédation, les communautés d’herbivores, ils agissent sur les dynamiques végétales, notamment les équilibres entre le boisement et les milieux ouverts avec de très nombreux effets en cascades sur la flore et la faune y compris les invertébrés. Le loup peut écrêter les hautes densités d’ongulés et limiter leurs populations. La principale limite des fonctionnements prédateur – proies est l’échelle spatiale imposée par leur vie en meute. Ces équilibres et réajustements permanents ne peuvent s’instaurer que sur un territoire qui englobe un noyau de population constitué de plusieurs meutes. Il s’agit de plusieurs centaines de kilomètres carrés. La superficie nécessaire est alors si importante qu’il y a peu de possibilité de connaître ces fonctionnements écologiques dans nos territoires s’il n’y a pas une bonne acceptation par les populations humaines concernées et ceci sur des territoires très vastes. Nous sommes loin des superficies des grands parcs américains où des systèmes écologiques se déploient sous l’action des grands prédateurs et à une échelle d’espace et de temps compatibles avec ces espèces à très grand domaine vital. Le loup qui a été tué à Coole au début de l’année 2014 se trouvait en bordure du camp militaire de Mailly-le-Camp, un territoire propice pour le loup (ressources abondantes et refuges sur environ 110 km2). Bien que ce territoire soit étendu, il est malgré tout trop petit pour supporter ces fonctionnements écologiques prédateur – proies, en particulier s’il y avait eu une meute ce qui n’était pas le cas. Cela donne une idée du grain, de l’unité de mesure spatiale, notamment parce que ce camp militaire se trouve isolé dans un territoire dominé par l’agriculture intensive de la Champagne crayeuse. Conclusion L’expansion des loups en Europe est hétérogène et très étroitement liée aux mosaïques socio-culturelles européennes. De plus, la recolonisation se poursuit hors des reliefs. Sur ce point, le dynamisme de la population de loups dans les forêts de plaine est remarquable en Allemagne. Ce phénomène est récent en France et ne concerne que quelques individus dans les forêts du nord-est du pays. Cela pourrait se produire ailleurs. Les ressources sont abondantes, mais les refuges qui faciliteraient la reproduction des loups sont rares voire inexistants en plaine. Les loups avaient disparu de la plaine dans les années 1930, où ils subsistaient dans les landes impénétrables composées de bruyères à balais hautes et denses issues des déprises de la première guerre mondiale. Ils avaient alors déjà disparu des montagnes. Même si la conservation des grands prédateurs est l’une des clés originales des équilibres biologiques, il ne faut pas tout attendre du retour du loup. Nos espaces naturels ne sont pas assez vastes, notamment en plaine, vis-à-vis de l’échelle d’espace et de temps dans laquelle les meutes évoluent. Il faut des colonisateurs suffisamment nombreux pour avoir des louves avec les mâles qui dispersent et espérer un nouveau noyau reproducteur en dehors de celui des Alpes du Sud et pourquoi pas en plaine ? 254 Vincent VIGNON Revue scientifique Bourgogne-Nature - 21/22-2015, 249-255 Remerciements Je tiens à remercier Alfonso HARTASANCHEZ du Fond asturien pour la protection des animaux sauvages qui m’a fait profiter de son expérience lorsque j’ai commencé à m’intéresser au loup à la fin des années 1980. Merci également à Olivier LABBAYE de l’Office de Génie Ecologique pour ses précieux conseils à la relecture du manuscrit. Bibliographie CHAPRON G., KACZENSKY P., LINNELL J. D. C., VON ARX M., HUBER D., ANDRÉN H., LÓPEZ-BAO J. V., ADAMEC M., ÁLVARES F., ANDERS O., BAL IAUSKAS L., BALYS V., BED P., BEGO F., BLANCO J. C., BREITENMOSER U., BRØSETH H., BUFKA L., BUNIKYTE R., CIUCCI P., DUTSOV A., ENGLEDER T., FUXJÄGER C., GROFF C., HOLMALA K., HOXHA B., ILIOPOULOS Y., IONESCU O., JEREMI J., JERINA K., KLUTH G., KNAUER F., KOJOLA I., KOS I., KROFEL M., KUBALA J., KUNOVAC S., KUSAK J., KUTAL M., LIBERG O., MAJI A., MÄNNIL P., MANZ R., MARBOUTIN E., MARUCCO F., MELOVSKI D., MERSINI K., MERTZANIS Y., MYSŁAJEK R. W., NOWAK S., ODDEN J., OZOLINS J., PALOMERO G., PAUNOVI M., PERSSON J., POTO NIK H., QUENETTE P. Y., RAUER G., REINHARDT I., RIGG R., RYSER A., SALVATORI V., SKRBINŠEK T., STOJANOV A., SWENSON J. E., SZEMETHY L., TRAJÇE A., TSINGARSKA-SEDEFCHEVA E., VÁ A M., VEEROJA R., WABAKKEN P., WÖLFL M., WÖLFL S., ZIMMERMANN F., ZLATANOVA D., BOITANI L., 2014. Recovery of large carnivores in Europe’s modern human-dominated landscapes. Science 346: 1517-1519. FULLER T. K. 1995. Guidelines for Gray wolf management in the Northern Great Lakes region. International Wolf Center, Technical publication, 19 p. HAMLIN, K. L. & J. A. CUNNINGHAM. 2009. Monitoring and assessment of wolfungulate interactions and population trends within the Greater Yellowstone Area, southwestern Montana, and Montana statewide: Final Report. Montana Department of Fish, Wildlife, and Parks, Wildlife Division, Helena, Montana, USA., 83 p. Équipe Loup-Lynx. 2015. Bilan de la colonisation du loup en France et statut de conservation de l’espèce. Rev. sci. Bourgogne-Nature 21/22: 243-248. RIPPLE W. J., ESTES J. A., BESCHTA R. L., WILMERS C. C., RITCHIE E. G., HEBBLEWHITE M., BERGER J., ELMHAGEN B., LETNIC M., NELSON M. P., SCHMITZ O. J., SMITH D. W., WALLACH A. D., WIRSING A. J. 2014. Status and Ecological Effects of the World’s Largest Carnivores. Science 343: 151. VAN BEEST F.M., VANDER WAL E., STRONEN V., PAQUET P. C., BROOK R. K. 2013. Temporal variation in site fidelit y: scale-dependent effects of forage abundance and predation risk in a non-migratory large herbivore. Oecologia 173: 409-420. VIGNON V. 1995. Première analyse de la prédation des ongulés par les loups dans un massif des monts Cantabriques (Asturies, Espagne). Mémoire de l’Ecole pratique des hautes études, Université de Montpellier II, 64 p. VIGNON V., 1999. Le cerf et l’aménagement du territoire dans le sud-ouest de l’Ile-de-France. In : Actes des 3es rencontres « routes et faune sauvage », Ministère de l’Équipement, des Transports et du Logement, Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement: 337-342. VIGNON V. 2013. Le loup en Europe : vers une population européenne. Le Courrier de la Nature, Spécial loup, 278: 66-68. Vincent VIGNON Photographie 3. Louve d’origine italienne, la bande noire bien visible sur la patte avant, ici dans le Parc Alpha à Saint-Martin Vésubie (Alpes-Maritimes). Jusqu’à présent, tous les loups qui ont recolonisé le territoire français proviennent de la péninsule italienne. article > Retour du loup en plaine, conséquences sur les ongulés sauvages, notamment dans le Nord-Est de la France 255