CHAP 5 : De la guerre froide au monde d’aujourd’hui. Q : Comment le monde s’est transformé depuis la mise en place des blocs à partir de 1947 jusqu’à aujourd’hui ? I. La mise en place des deux blocs. Q : Pourquoi et comment se mettent en place deux blocs au lendemain de la Seconde Guerre mondiale ? A. La mise en place d’un rideau de fer. Discours de Churchill à Fulton en mars 1946. EU dénonce l'installation de régimes pro-soviétq en Europe de l'Est. Staline redoute la puissance atomique des EU. B. 1947 : l'année de la rupture. Comparaison des 2 doctrines : Doc 3 et 4 p 183. Doc. 3 – La doctrine Truman et Doc. 4 – La doctrine Jdanov Le contexte est celui d’une concurrence accrue entre les deux alliés d’hier. C’est aussi celui d’une course de vitesse car chaque puissance cherche à apparaître comme l’unique recours face à l’autre. Les États-Unis sont alors inquiets de l’attitude de l’URSS dans les États d’Europe centrale où s’imposent peu à peu, souvent dans des conditions peu démocratiques, des pouvoirs procommunistes. De leur côté, les Soviétiques sont soucieux de mettre devant le fait accompli leurs anciens partenaires à un moment où ils craignent l’avancée de l’influence américaine. C’est le point de départ de la théorisation de ce qui va devenir la Guerre froide. Dans un texte prononcé en mars 1947, le Président américain Harry Truman, qui a succédé à Roosevelt après la mort de celui-ci, dénonce la menace que représente l’URSS pour la liberté. Il s’oppose également à des méthodes qui, dit-il, reposent sur « la terreur et l’oppression » en Europe de l’Est. Il réprouve également une URSS dont le régime totalitaire favorise les « manœuvres de certaines minorités armées » et « la pression extérieure » pour s’imposer (question 5). C’est pour faire face à cette menace que le Président Truman propose l’aide américaine. Il veut combattre ce qui, selon lui, fait le lit du communisme : la misère et la pauvreté (question 6). La réponse soviétique est tout aussi explicite. L’URSS entend lutter contre l’impérialisme d’une puissance qu’il faut combattre pour éviter qu’elle n’impose sa domination au mépris de la démocratie (question 7). À son tour, l’URSS propose son aide et sa protection à tous les peuples soucieux de sauvegarder leur liberté (question 8). ▲ : Truman ne désigne jamais explicitement l’ennemi à la différence de Jdanov. Truman compare le système soviétique avec le régime nazi (utilisation de mêmes moyens !!) C. L’organisation des 2 blocs. Doc 1/2 p 182 : le plan Marshall Doc. 1 – L’aide américaine du plan Marshall Dès juin 1947, les Américains, soucieux de limiter l’influence du communisme en Europe, proposent le plan Marshall. Celui-ci consiste en l’apport d’une aide économique et financière à la reconstruction. Initialement proposé à l’ensemble des États européens, le document 1 montre clairement que l’aide s’oriente vers les États que les États-Unis ont soutenus durant la Seconde Guerre mondiale ou qui présentent un intérêt stratégique dans le contexte des relations troublées avec l’URSS au sortir de la guerre (question 1). C’est notamment le cas en France ou en Italie, où des partis communistes favorables à l’URSS semblent, un temps, en mesure de peser sur la vie politique (question 2). Doc. 2 – Caricature soviétique hostile au plan Marshall Cette caricature, parue en 1947, en dit long sur la façon dont l’URSS reçoit la proposition d’aide américaine. Pour les Soviétiques, c’est la preuve que les États-Unis veulent s’imposer sur le continent européen. Le dessin présente « l’Europe de Marshall ». Le personnage grossièrement représenté symbolise les États-Unis comme le montrent le chapeau yankee et le dollar qui s’échappe de son cigare (question 3). Celui ci est assis sur une maison dont l’état laisse à penser que ses fondations ne supportent pas le poids du personnage. Le message est à la fois clair et simpliste : l’aide américaine n’est qu’un leurre pour imposer une présence omnipotente et lourde de conséquences pour les États qui l’accepteront, puisqu’ils perdront dès lors toute indépendance et liberté (question 4). Aide économique Alliance militaire Etats-Unis OECE : Organisation européenne de coopération économique en 1949 = les pays acceptant le plan Marshall.(OCDE) OTAN : alliance militaire créée en 1949 URSS CAEM : Conseil d'assistance économique Mutuelle en 1948 le pacte de Varsovie en 1955 II. Les grandes phases de la Guerre froide Q : En quoi la question allemande cristallise-t-elle les dissensions dans les relations entre les deux superpuissances ? A. L’Allemagne divisée. Questions 1,2,3,4 p 185 Doc. 1 – Le blocus de Berlin-Ouest (1948-1949) La carte renseigne d’abord sur le devenir de l’Allemagne au lendemain de la Seconde Guerre mondiale puisque apparaissent nettement les zones d’occupation imposées par les Alliés. La situation particulière de Berlin est tout aussi visible. La ville, capitale de l’ancien Reich hitlérien, elle-même occupée par les Alliés en 1945, est localisée en plein coeur de la zone sous contrôle soviétique (question 4). La réunion des zones d’occupation française, britannique et américaine provoque le mécontentement de Staline, pour qui cette décision est la preuve de la volonté américaine d’imposer ses vues. Le dirigeant soviétique décide, en représailles, le blocus de la ville de Berlin. Durant plusieurs mois, les Berlinois des zones occidentales sont coupés du monde. Ils ne doivent leur salut qu’à un couloir aérien qui permet le ravitaillement et la survie. Cette première crise de la Guerre froide est à l’image des relations américano-soviétiques durant la période. Les moments de tension ne déboucheront jamais sur un affrontement direct. Au mois de mai 1949, Staline décide la fin du blocus. L’Allemagne se trouve alors divisée en deux États distincts. Doc. 2 – Le pont aérien américain lors du blocus de Berlin (1948-1949) Ce dessin de presse, paru en Allemagne de l’Ouest en 1948, résume à la fois la situation de Berlin et les caractéristiques d’une crise de la Guerre froide. La faucille renvoie au symbole identifiant l’URSS. Cette dernière est responsable du blocus de la ville (questions 1 et 2). Le dessin exprime aussi l’idée de l’échec du blocus. Staline ne prend pas le risque d’interdire totalement toute relation entre Berlin-Ouest et l’Allemagne de l’Ouest. Il ne prend pas non plus le risque de s’en prendre aux avions qui organisent le pont aérien (question 3). = De juin 1948 à mai 1949 : Staline décide d’organiser le blocus de Berlin en réponse à l'unification des zones alliées. Il finit par céder à cause de la volonté des Occidentaux et du Pont aérien. = 2 Etats apparaissent : la RDA et la RFA. B. L’équilibre de la terreur et la coexistence pacifique. Carte p 182 questions 2 et 3 Doc. 2 – Le monde bipolaire (1947-1962) La carte 2 permet de comprendre un des moteurs de la Guerre froide. Les Soviétiques ont pu craindre d’être encerclés par les États-Unis et leurs alliés. Non seulement cela explique la volonté de l’URSS de créer des espaces tampons, afin de protéger son territoire, mais aussi la logique soviétique de provoquer des conflits périphériques pour tenter de desserrer l’étau. Que ce soit en Corée, au Viêt-Nam, à Cuba, l’objectif est de porter le conflit hors de la sphère d’influence soviétique. Néanmoins, un des points de tension extrême sera européen, puisque l’Allemagne est au coeur des relations américano-soviétiques tout au long de la Guerre froide (questions 2 et 3). - La guerre de Corée (1950-53) constitue l’apogée de la Guerre froide : Le Nord communiste soutenue par la Chine et l'URSS attaque le Sud soutenue par l'ONU et les EU. → prise de conscience. Coexistence pacifique Doc 3 p 187 Doc. 3 – Nikita Khrouchtchev et la « coexistence pacifique » La crise de Cuba peut aussi être lue à la lumière de ce texte du Président de l’URSS, N. Khrouchtchev (question 2). En 1959, c’est lui qui propose une « coexistence pacifique » aux États-Unis. Les arguments sont clairs : « au siècle des missiles et de la bombe à hydrogène », la guerre « est grosse des conséquences les plus graves pour tous les peuples » (question 3). Bombe A Bombe H EU 1945 1952 L’équilibre de la terreur URSS RU 1949 1952 1953 1957 France 1960 1968 Chine 1964 1967 Cependant, Khrouchtchev successeur de Staline cherche malgré tout à poursuivre l’expansion communiste. Ex : satellite Spoutnik : oct 1957. ▲ Les crises se succèdent : - BERLIN : Doc 3, 4 et 5 p 185. Questions 5, 6, 7. Doc. 3 – Les fuites vers l’Allemagne de l’Ouest Ce texte des années 1950 éclaire les problèmes que la RDA rencontre avec les exodes importants de populations vers l’Ouest. Ces mouvements de population attestent de la difficulté de vivre au sein des démocraties populaires. Le désir de fuir l’Allemagne de l’Est est d’autant plus vif que la proximité de l’Ouest rend possibles l’exode et l’accès à un bien-être supérieur. L’année du texte renvoie, par ailleurs, aux importantes manifestations ouvrières qui auront lieu à Berlin et qui seront durement réprimées par les autorités avec l’aide de l’URSS (question 5). Doc. 5 – « Ich bin ein Berliner » Pour faire face à l’exode croissant des populations, les autorités est-allemandes décident la construction d’un mur qui coupe Berlin en deux parties. Ce mur devient vite le symbole de la Guerre froide. L’émoi face à ce mur est grand. La venue du Président américain n’est pas anodine. Non seulement, il rappelle que les États-Unis n’ont « jamais eu besoin d’ériger un mur pour empêcher notre peuple de s’enfuir […] » (question 6), mais Kennedy veut aussi, par sa venue dans la ville après avoir survolé la RDA, montrer la capacité américaine à faire face à la menace soviétique. Par ailleurs, en s’exprimant en allemand, le Président américain marque toute l’importance accordée à Berlin qui est désormais le symbole de la lutte pour la liberté et le signe de l’échec soviétique (question 7). - Berlin : nuit du 12 au 13 août 1961 les Soviétiques construisent un mur coupant la ville en 2 afin d'arrêter l'exode vers l'ouest. → Les EU avec Kennedy se montrent déterminer à protéger Berlin Ouest. - CUBA Doc 1 p 186 Doc. 1 – La crise de Cuba (1962) En 1962, l’installation de missiles d’une portée de plus de 1 500 kms menace directement le territoire américain (question 1). À partir de cette crise, les Etats-Unis imposent un embargo sur Cuba mais le régime de Castro est toujours sur pied… Cette tentative d’intimidation soviétique a pu faire craindre un conflit majeur entre les deux Grands. Toutefois, au plus fort de la crise, l’URSS accepte le retrait de ses missiles. Aucun des deux Grands ne prendra jamais le risque d’être responsable d’un conflit dont chacun sait qu’il serait catastrophique au regard des armements respectifs de chacun. Les soviétiques installent des fusées nucléaires à Cuba ce qui provoque la réaction de Kennedy. = oct 1962 : les Américains organisent le blocus de l'île. Khrouchtchev cède en échange du retrait de fusées américaines positionnées en Turquie. C. La Détente des relations (1963-75) 1. Rapprochement des 2 Grands. - Mise en place du téléphone rouge.(ligne directe entre le président des EU et le secrétaire général de l’URSS) + accords limitant les armements nucléaires àp des années 1970 : SALT. Doc 4 p 187 ▲ Ralentissement qui permet en fait à l'URSS de rattraper son retard. 2. tensions internes importantes au sein des blocs : EX : La France se retire en 1966 du commandement de l'OTAN et se rapproche de la Chine et URSS. EX : Chine rompt avec Moscou 1964 EX : 1956 : Révolte en Hongrie (doc 5 p 187) et 1968 : printemps de Prague. 3. Allemagne : Doc 6 p 187. Doc. 6 – L’Ostpolitik de Willy Brandt Au sein du camp occidental, les fissures apparaissent également. L’exemple ici détaillé est celui de l’Allemagne. La RFA prend, à l’initiative du chancelier Brandt, la décision de se rapprocher de l’URSS en reconnaissant notamment les frontières issues du rapport de force imposé par l’URSS au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale (question 5). W Brandt chancelier de la RFA entame un dialogue avec la RDA.= l'Ostpolitik.1970/72. (= politique visant à tenter de s’entendre avec l’URSS pour limiter les tensions) qui aboutie à la reconnaissance des frontières allemandes. 1975 : accords d'Helsinki : assouplissement des relations entre l'Est et l'ouest en Europe. = reconnaissance des frontières en Europe. + développement de la coopération : juillet 1975 : rencontre Soyouz Apollo. La Guerre froide en images p.188-189 du manuel Doc. 1 – « Jojo la colombe » Le Mouvement Paix et Liberté est à l’origine de très nombreuses affiches dénonçant l’attitude de l’URSS et du PCF dans les années 1950. On reconnaît Staline dans le personnage grossièrement représenté. Celui-ci montre deux visages : à la fois débonnaire et violent. Le message porté par cette affiche est celui de la duplicité du discours du petit père des peuples. S’il tient dans la main droite un panneau où il est inscrit le mot « Paix » tout en tenant une colombe à proximité (question 1), le personnage Staline tient également une arme dans la main gauche. Celle-ci ainsi que le tatouage et les traits du personnage renvoient à l’idée de violence (question 2). Ce dessin représente en quelque sorte l’image du voyou toujours prêt à tous les mauvais coups. Le jeu des couleurs est intéressant. Staline est un personnage à double face. Il y a le personnage public en pleine lumière, et le personnage plus obscur à qui il ne faut pas faire confiance. ! Doc. 2 – L’Ouest vu par un peintre communiste Issu d’une famille ouvrière, résistant communiste, André Fougeron est le principal représentant d’une peinture favorable à l’URSS et au communisme en France jusque dans les années 1950. L’œuvre présentée ici est engagée. Cette toile, de 5,60 mètres sur 3,80 mètres, est une vraie œuvre de propagande. Le peintre s’élève contre la présence américaine en Europe, et notamment en France. Il présente les Etats-Unis comme une terre d’inculture et de barbarie. Fougeron peint une société violente, à l’image de ce soldat qui met en joue son arme. Il dessine une société où seul le profit compte, qui laisse de côté des pans entiers de la société (personnes âgées, gens de couleurs, etc.), et où les inégalités sont criantes. C’est aussi une puissance qui représente un danger pour l’humanité avec les fumées d’usines qui noircissent toute une partie de l’œuvre (question 3). Doc. 3 – « Il ne faut plus de guerre ! » En pleine crise de Cuba, à un moment où les relations entre les Grands sont tendues (question 4), cette affiche a de quoi surprendre. C’est de la pure propagande, l’objectif étant de rendre les États-Unis responsables de l’état d’insécurité dans lequel se trouve le monde. L’image joue sur les peurs en montrant une jeune fille effrayée qui craint la menace que les Américains font peser sur la paix (question 5). Doc. 4 – La dénonciation de l’URSS Cette affiche du mouvement Paix et Liberté dénonce l’influence du PCF, considéré comme le « parti de l’étranger » et favorable à l’URSS. Cette affiche fait appel à des souvenirs encore frais et douloureux dans les esprits de ceux qui ont eu à souffrir des déportations et des privations liées à la Seconde Guerre mondiale (question 6). Le slogan permet de dénoncer les camps d’internement soviétiques qui, au début des années 1950, comptent plusieurs millions de détenus (question 7). Doc. 5 – Affiche du film américain Rouge ou mort (1963) Ce montage d’images sert d’affiche à un film datant de 1963. La propagande américaine utilise abondamment le média du cinéma pour diffuser les thèmes hostiles à l’idéologie communiste. Tous les genres cinématographiques sont utilisés, et notamment la science-fiction. Ici, il s’agit davantage d’un film d’anticipation sur les dangers que représente l’URSS. L’affiche utilise des images donnant une vision violente et menaçante de l’URSS et de ses dirigeants, comme le montrent la gestuelle de N. Khrouchtchev et les images d’exécutions et de potences (question 8). Mettre en relation les documents Question 9 : L’ensemble des documents reprend les idées reçues et les stéréotypes que la propagande utilise afin de déconsidérer l’adversaire. Parce qu’elle fait naître et qu’elle entretient la peur, le sentiment d’insécurité et de menace, cette propagande est un puissant moteur de la Guerre froide. Ce conflit a perduré car les populations sont convaincues du danger, voire de la barbarie, que représente l’autre. La propagande a permis aux populations d’intérioriser ces menaces et ces peurs. Question 10 : Les arguments utilisés par chaque camp sont pourtant étonnamment simplistes. Chaque camp accuse l’autre. D. La fin de la Guerre froide et l’écroulement soviétique. 1. La "guerre fraiche". - EU doivent faire face à une situation difficile : - Echec au Vietnam et évacuation.1974/75 - scandale du Watergate qui oblige Nixon à démissioner en 1974. → URSS profite de la situation pour reprendre son expansion : - Mise en place de missiles SS20 en Europe. - Développement d'aides économiques et militaires dans le Tiers Monde (Angola, Somalie). - Invasion de l'Afghanistan en 1979. 2. La réaction américaine sous l'égide de Reagan. Les EU décident de durcir leur position : - Mise en place de missiles Pershing en Europe de l'Ouest. - Soutien des guérillas et des régimes politiques pro-américain partout dans le monde.(Ex : Ben Laden) - Programme star wars. 3. L'arrivée de Gorbatchev en 1985 et la nouvelle politique soviétique. Doc 1 p 190 : Doc. 1 – Une nouvelle conception des relations internationales Devenu Président de l’URSS en 1985, M. Gorbatchev hérite d’une situation difficile, tant au niveau économique qu’au niveau politique et géopolitique. Outre le fait que l’URSS n’a plus les moyens de ses ambitions, elle est contestée de toute part, non seulement par son adversaire américain, mais aussi, en son sein, par des populations désireuses de plus de liberté et d’indépendance. Le pari de M. Gorbatchev sera celui de la perestroïka et de la glasnost. Ces politiques doivent favoriser la modernisation d’une économie asphyxiée par la course aux armements, et qui a de plus en plus de difficultés à assumer le bien-être des populations. Elles doivent aussi libéraliser le régime politique. De telles réformes amènent forcément à revoir les positions soviétiques au niveau international. L’URSS n’est plus en mesure de suivre les ÉtatsUnis sur le terrain de l’armement à outrance, d’autant que ces derniers, dans les années 1980, lancent également une vraie « course à l’espace » qui nécessite d’importants investissements que l’URSS ne peut assumer. Ces différentes raisons expliquent la volonté de M. Gorbatchev d’en finir avec le « surarmement ». Le dirigeant soviétique explique ce choix par la volonté de limiter les dangers qui pèsent sur l’humanité (question 1). Ce texte préfigure la fin de la Guerre froide. M. Gorbatchev annonce le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes car « les nations ne peuvent ni ne doivent calquer leur vie sur celle des États-Unis ou bien celle de l’Union soviétique » (question 2). - Gorbatchev souhaite sauver le régime communiste mais doit procéder à d'importantes réformes économiques. Pour cela, il faut assouplir les relations avec les pays occidentaux afin d'avoir leur aide. Il lance : - la perestroïka : restructuration de l'Etat et mise en place progressive d'une économie privée. - la glasnost : transparence = démocratisation politique. - sur le plan militaire il accepte un désarmement : retrait des euromissiles en 1987. retrait de l'Afghanistan en 1989. 4. L'écroulement du mur de Berlin. L'exode de milliers d'Allemand de l'Est vers la RFA (en passant par la Hongrie) aboutit à la chute du mur de Berlin le 9 nov 1989. Dès 1990, le processus de réunificat° des 2 Allemagnes a commencé. 1991 : l’URSS explose 3 p 191. Doc. 3 – L’éclatement de l’URSS Cette carte résulte de la disparition de l’URSS dont M. Gorbatchev annonce la dissolution en 1991. Celui-ci ne fait alors que constater les faits. Tout au long de l’année 1991,les anciennes Républiques de l’URSS reprennent leur indépendance. Après l’indépendance de la Russie, l’URSS est devenue une coquille vide. Quinze nouveaux États apparaissent alors (question 4). Huit sont européens si l’on compte la Russie (question 5). Ce dernier État apparaît comme le grand bénéficiaire de l’éclatement de l’URSS. La Russie semble alors en mesure de se substituer à l’URSS sur la scène internationale (question 6). Le régime soviétique est fortement destabilisé par les réformes et la libéralisation de l'Europe de l'Est. = le PCUS est dissout et les républiques soviétiques proclament leur indépendance. Doc. 4 – La fin d’un monde bipolaire Ce texte du journaliste A. Fontaine éclaire l’état des relations internationales à la disparition de l’URSS : « Les Etats-Unis n’ont plus pour le moment d’ennemi ». Non seulement les États-Unis passent pour les vainqueurs de la Guerre froide (question 7), mais ils sont aussi, désormais, en position de domination incontestée sur le reste du monde (question 8). C’est cette situation internationale qui a fait dire à certains auteurs qu’il fallait entrevoir la « fin de l’histoire »… Doc. 5 – Les attentats du 11 septembre 2001 La fin de la bipolarisation rend le monde plus complexe. La Guerre froide structure les relations entre les États. Chaque puissance maîtrisait plus ou moins bien son camp respectif. La photo présentée rappelle que le leadership américain est contesté. L’attitude américaine au ProcheOrient, son omniprésence en font une cible privilégiée, notamment pour des actes guerriers non conventionnels comme ce fut le cas en septembre 2001. Un tel événement, dont l’impact est indéniable à l’heure du tout information, montre la complexité des relations internationales aujourd’hui. La guerre a changé de nature dans un monde de communication et d’information (question 9). À partir de 1991, les États-Unis apparaissent comme la « superpuissance », mais la fin des blocs libère des forces et fait apparaître de nouvelles tensions avec le développement du terrorisme. III. Les mouvements de décolonisation et l’émergence du Tiers monde Q : Comment le monde colonisé accède-t-il progressivement à l’indépendance ? Quelles en sont les conséquences ? A. Un contexte de plus en plus favorable. URSS : lutte pour la liberté contre l’impérialisme. EU : Doc 1 p 194 = solidarité en tant qu’ancienne colonie. ONU : respect des droits fondamentaux comme l’autodétermination. Contexte de plus en plus favorable Doc 2 p 194 Doc. 2 – Le rejet de la France en Indochine (1945) Ce document, assez simpliste, s’adresse à des enfants. Le drapeau tricolore est à terre et brisé. Il est dominé par le drapeau des partisans de l’indépendance de l’Indochine. Le message hostile à la France est clair (question 2). La présence d’un soldat français allongé aux pieds du second personnage montre que la victoire ne peut être obtenue que les armes à la main (question 3). Ce document en dit long sur les relations entre la France et sa colonie à partir de 1945. La France, notamment durant la période d’occupation japonaise de la colonie, a perdu tout prestige en Indochine. Après l’échec de négociations que la France ne souhaitait pas voir aboutir, le leader communiste Hô Chi Minh prend la tête d’un mouvement qui souhaite imposer l’indépendance par la guerre. Celle-ci se solde par la défaite de la France en 1954. Longtemps indifférente à une guerre lointaine, l’opinion publique française sera marquée par la défaite que subit son armée à Diên Biên Phu en mai 1954. Quelques mois plus tard, l’indépendance de l’Indochine est accordée. = La 2 GM a gravement atteint le prestige et affaibli les puissances coloniales. Ex : Fce défaite de 1940. B. Une décolonisation à plusieurs vitesses. 1. L’Inde : une décolonisation pacifique. - Une volonté ancienne : 1 et 2 p 196 Questions 1,2,3 Doc. 1 – Les méthodes de Gandhi contre le colonialisme Après des études en Grande-Bretagne, Gandhi devient le fer de lance de l’opposition à la colonisation dès les années 1920. La voie de contestation choisie par ce dernier privilégie la non-violence. Gandhi prône un rejet de l’Occident par une résistance culturelle, afin de prouver la force de la civilisation indienne (question 1). Comme le montrent la photo et le texte b, ce rejet de l’Occident et de la Grande-Bretagne est entier, y compris dans l’habillement et le textile car les « modes » indiennes n’ont rien à voir avec celles des Européens (questions 2 et 3). Doc. 2 – La résolution « Quit India » Dans le contexte de la Seconde Guerre mondiale, le parti du Congrès, fondé dans les années 1920, revendique la fin de la domination coloniale (question 4). Il faut remarquer le ton et les arguments employés dans ce texte. Ils engagent à la fois la future création des Nations unies ainsi que la capacité de l’Angleterre à appliquer, dans ses colonies, les principes pour lesquels elle fait la guerre en Europe. Un tel texte montre également l’avancée de la réflexion du mouvement national indien. Gandhi réclame l’indépendance de l’Inde dès les années 1920 de façon non violente par le boycott ou la désobéissance civile. - les modalités de l’indépendance : doc 3 p 197 Questions5 et 6 Doc. 3 – L’indépendance acceptée par le Royaume-Uni La déclaration du Premier ministre britannique permet d’abord de définir la notion de selfgovernment. Cette pratique de gestion des colonies fut celle des Britanniques dans la majorité de leurs colonies. D’après l’auteur, le but était de préparer peu à peu les peuples à s’administrer eux-mêmes en leur confiant progressivement tout ou une partie de l’administration des colonies (question 5). Dans les pratiques, les élites colonisées ne purent jamais accéder à des fonctions importantes. Les textes des documents 1 et 2 prouvent d’ailleurs qu’il y a loin entre la théorie et la réalité. Néanmoins, c’est en vertu de ces principes que le Royaume-Uni « pense que le moment est venu de faire passer la responsabilité du gouvernement de l’Inde dans des mains indiennes » (question 6). Une telle déclaration en dit long sur les principes qui ont guidé la politique britannique dans les colonies. On retrouve des arguments employés également en France. Si le Royaume-Uni peut accorder l’indépendance, c’est parce que son action a permis l’émancipation des peuples. Il n’est aucunement fait référence aux difficultés qui sont celles de l’Angleterre au sortir de la guerre, ni au fait que les Britanniques ne pouvaient prendre le risque de s’engager dans un conflit colonial, comme c’est le cas pour la France en Indochine. Le pari est donc fait d’une indépendance négociée avec la sauvegarde de liens, notamment économiques. En 1947, l’Inde accède à l’indépendance de façon pacifique après négociation entre Nehru, Ali Jinnah et Lord Mountbatten. - partition du pays dans un climat de violence. Doc 4 et 5 p 197 Questions 7 et 8 Doc. 5 – La partition de l’Inde en 1947 Les Indes britanniques ne survivent pas à l’indépendance. L’ancienne perle de l’empire se divise en différents États indépendants. Ceux-ci émergent souvent au terme d’importantes tensions entre les communautés ethniques et religieuses. C’est notamment le cas lors de la création du Pakistan et de l’Union Indienne (question 7). Ces tensions sont la preuve que l’indépendance des Indes britanniques s’est faite dans la précipitation, sans que les cadres administratifs, politiques, économiques ou sociaux ne soient vraiment préparés. Dès l’indépendance, la division de l’Empire des Indes provoque de grandes migrations (plus de 10 millions de personnes déplacées) et de graves violences avec près de 500 000 morts. 2. La décolonisation laborieuse de l’empire français. - l’Indochine : HO Chi Minh (formé en France) fondateur du PC vietnamien réclame l’indépendance de son pays. Il l’obtient après la défaite de la France à Dien Bien Phu en 1954. - l’Afrique : → ALGERIE : 8 mai 1945 : émeutes à Sétif : plusieurs milliers de morts. Doc. 1 – L’Algérie en 1954 L’Algérie appartient à la France depuis 1830. Elle est constituée de trois départements et de deux communautés : - 984 000 « Européens » en 1954. Ce sont des colons de plusieurs origines qui sont installés, pour beaucoup d’entre eux, depuis plusieurs générations. Les « pieds-noirs » sont donc très attachés à l’Algérie. - 8 450 000 musulmans algériens en 1954. Les musulmans sont donc largement majoritaires. L’étude des données statistiques contenues dans le tableau révèle que la situation des Européens d’Algérie est bien plus favorable que celle des musulmans. Ces derniers sont considérés comme des citoyens de seconde zone alors que le régime de l’indigénat est abrogé officiellement depuis 1945. Ils sont beaucoup plus pauvres que les Européens comme le prouvent le taux de mortalité infantile et la taille moyenne des exploitations agricoles (question 1). Doc. 2 – La propagande française contre le FLN Ce tract de propagande a été réalisé par les autorités françaises afin de convaincre les musulmans d’Algérie de ne pas soutenir le FLN. Les partisans armés de ce mouvement nationaliste, les fellagas, sont comparés à des sauterelles et sont, comme elles, considérés comme des bêtes nuisibles. Le document énumère leurs méfaits (questions 2 et 3). Doc. 3 – La violence de l’OAS L’Organisation de l’Armée Secrète est née en 1961. Ce mouvement clandestin français rassemble les Français les plus extrémistes qui luttent pour maintenir l’Algérie française. L’OAS commet toute une série d’attentats répandant ainsi la terreur en métropole comme en Algérie. Cette photographie représente un magasin musulman détruit par l’OAS à Alger le 19 mars 1962 (question 4). Ce jour-là, à midi, prend effet le cessez-le-feu qui met fin à 8 ans de guerre. L’OAS s’enferme alors dans un jusqu’auboutisme illusoire. La veille, le 18 mars, les accords d’Évian accordaient l’indépendance aux Algériens (question 5). Doc. 4 – Des atrocités des deux côtés Ce texte est extrait du récit autobiographique de Simone de Beauvoir, La Force des choses, publié en 1963. La philosophe y dénonce les atrocités commises pendant la guerre d’Algérie : les attentats du FLN et l’utilisation de la torture par l’armée française (question 6). Nombreux sont les intellectuels de gauche à faire état des sévices commis par les soldats français. Malgré la censure, ces informations se répandent dans l’opinion publique et contribuent à son évolution vers l’acceptation de l’indépendance de l’Algérie. Doc. 5 – Le bilan de la guerre d’Algérie Le bilan de la guerre d’Algérie n’est pas aisé à établir. On évalue à 30 000 Français de métropole et d’Algérie et à 250 000 musulmans algériens le nombre de morts de ce conflit terrible et cruel. Doc. 6 – Des Algériens fêtent l’indépendance du pays, 3 juillet 1962 Au pied du monument célébrant le centenaire de l’Algérie française, une foule d’Algériens en liesse fête l’indépendance du pays, le 3 juillet 1962. Sur cette photographie, le drapeau du nouveau pays est brandi avec fierté. Le vert, l’étoile et le croissant rappellent l’identité musulmane, le blanc représente la pureté et le rouge, le sang des martyrs tombés pour l’indépendance (questions 7 et 8). Après une longue guerre de 1954 à 1962, l’Algérie obtient son indépendance avec les accords d’Evian. Mais le bilan est lourd 30 000 F et 250 000 Algériens. L’indépendance est suivi de l’exode milliers d’Européens contraints de fuir l’Algérie (= les pieds-Noirs) → MAROC et TUNISIE : Doc 5 p 195 Doc. 5 – Une indépendance négociée : la Tunisie Cet extrait du protocole d’accord franco-tunisien de mars 1956 permet d’aborder le cas des indépendances négociées et pacifiques. L’annonce d’une décolonisation fondée sur « le respect mutuel et entier de leurs souverainetés, dans l’indépendance et dans l’égalité… » témoigne d’un processus pacifique (question 6). Ce dernier repose également sur la continuité de relations entre les deux États puisqu’il est prévu une « coopération dans les domaines où leurs intérêts sont communs… » (question 7). Négociation avec le Maroc (Mohammed V) et la Tunisie (Bourguiba). = indépendance en 1956. → AFRIQUE NOIRE La décolonisation pacifique de l’Afrique française : 2 p 198. L Sédar Senghor. Doc. 1 – Le général de Gaulle à Brazzaville le 30 janvier 1944 Lorsqu’il prononce cette déclaration, le général de Gaulle sait tout ce que la France doit à ses colonies dans la libération à venir du territoire français. De Gaulle reprend à son compte les arguments d’une colonisation émancipatrice qui apporte le progrès humain. C’est au nom de ces principes qu’il pense le moment venu de favoriser l’autonomie des anciennes colonies. C’est là également, selon lui, un devoir que la France se doit d’honorer (question 1). Toutefois, il n’est nullement question d’indépendance. Il s’agit plutôt de renouveler les relations avec les colonies en considérant davantage les aspirations des peuples. Les colonies doivent rester sous souveraineté française (question 2). Doc. 2 – Pour une indépendance négociée Dans ce texte, L. S. Senghor, qui sera le premier Président du Sénégal indépendant, souhaite que la France accorde l’indépendance aux États de l’Afrique noire (question 3). Rédigé à un moment où le Général de Gaulle tente de sauvegarder l’empire colonial au sein de la nouvelle Union française (1958), ce texte annonce les indépendances à venir. Néanmoins, Senghor souhaite une indépendance négociée afin que des relations subsistent entre les deux parties (question 4). Carte 4 p 199. : indépendance tardive : ex Angola en 1975. = L’ensemble de l’Afrique noire française obtient son indépendance en 1960 de façon assez pacifique. ▲ à nuancer : Les « victimes oubliées »: mars 1947 Madagascar : 30 000 à 40 000 morts (répression et maladie et malnutrition) - Cameroun : 1955 à 1960 : guérilla + guerre civile après l’indépendance : bilan dizaines de milliers de morts C. L’émergence du Tiers monde. 1. Les origines. Doc 1 p 200 Doc. 1 – Qu’est-ce que le tiers-monde ? L’expression date du début des années 1950 et a fait florès depuis, même si elle est moins utilisée aujourd’hui. Alfred Sauvy établit un intéressant parallèle entre l’état des relations internationales au moment de l’accélération des décolonisations et l’état de la société française au début de la Révolution française. Par comparaison avec le tiers-état, qui était le groupe social le plus nombreux et le plus exploité dans la société de l’Ancien Régime, Sauvy évoque l’existence d’un tiers-monde issu des indépendances (question 1). Ce monde naissant connaît un paradoxe qui se poursuit jusqu’à nos jours. S’il est le plus peuplé, ce monde en gestation est aussi celui qui pèse le moins sur les relations internationales et celui qui connaît les retards de développement les plus importants (question 2). L’expression vient de A Sauvy et évoque l’existence d’un monde très peuplé issu des indépendances mais qui ne pèse pas dans les relations internationales et l’économie mondiale. 2. Un acte de naissance : La conférence de Bandung Carte 2 p 200 + Doc 3 p 201 Question 5 Doc. 2 – Les pays du tiers-monde et Doc. 3 – Le rejet du colonialisme Il est simple de localiser le tiers-monde avec cette carte. De même, il est facile de montrer que l’Asie est à la tête de ce « nouveau monde », car c’est elle qui connaît les décolonisations les plus précoces. Il n’est alors pas anodin que ce soit à Bandung, en Asie, que se déroule la première conférence réunissant les nouveaux États en 1955 (question 3). Lors de cette réunion, si les États asiatiques sont les plus nombreux, on peut observer la présence de représentants africains alors que le continent entame à peine son processus de décolonisation (question 4). L’extrait du communiqué final de la conférence donne la tonalité des débats qui s’y sont déroulés. Le colonialisme est dénoncé de façon virulente. C’est un « mal » qui aboutit à la « négation des droits fondamentaux de l’homme. Lors de la Conférence de Bandung, les pays du tiers monde affirment leur volonté de combattre le colonialisme. 3. Une victoire du Tiers-Monde : 1956 : Suez. 1956 : nationalisation du canal de Suez = La France et Le RU (alliées à Israël) doivent reculer sous la pression internationale (et malgré leur victoire militaire.) 4. La conférence de Belgrade et la naissance du mouvement des « non alignés » 5 p 201 Questions Doc. 5 – La naissance du mouvement des non-alignés Au-delà de l’apparition du tiers-monde, il faut noter la volonté des nouveaux États d’apparaître en marge des tensions issues de la Guerre froide. La photo et le texte permettent de comprendre les objectifs que se fixent notamment Nasser, Nehru et Tito dans leur volonté de ne prendre aucun parti dans le conflit américano-soviétique (question 8). Le mouvement des non alignés conduit par Nasser, Nehru et Tito cherchent à rester neutre ds le conflit Est-Ouest. Cpdt, de nombreux pays se rapprochent des EU ou de l’URSS (ex : Egypte : Urss, Pakistan : EU) IV. La construction européenne. Q : Pourquoi et comment l’UE est elle née et s’est développée ? A. Les origines de la construction européenne. - Avant la 2GM : - 1ère idée d'une UE : 1929 : Aristide Briand président du Conseil ds un discours à la SDN. = recommande la création d'une « fédération européenne » sur la base d’un marché commun (Mais Nazisme et 2ème GM) - ap la guerre : Doc. 1 p 202 – Affiche européenne en faveur du plan Marshall (1947) - Quelle partie de l’Europe est concernée par le plan Marshall ? = Ce sont des États de l’Europe de l’Ouest qui apparaissent en priorité. - Quel est l’objectif ? Comme cela est inscrit sur l’affiche, l’aide du plan Marshall doit favoriser la sécurité et la prospérité en Europe. Les EU incitent les pays d’Europe de l’ouest à se rapprocher au niveau économique dans le cadre du plan Marshall = OECE. 2 buts : la paix et la prospérité. → 1951 la CECA (Traité de Paris) est formée à l’initiative de R Schuman (min aff ét), J Monnet (commissaire au plan) et l’appui de K Adenauer (chancelier), P H Spaak (1er min belge) et A de Gasperi (1er min ital) = les pères de l’Europe. = Elle crée un marché commun des prod° de charbon et acier en supprimant les barrières douanières. ( Fce, RFA, Belg, Pb, It, Lux) B. Les 1ères étapes de la construction 1. Un traité fondateur. Doc 3 p 203. Doc. 3 – Les objectifs de la CEE. Questions 3 et 4 ▲ Rappel Contexte des Trente Glorieuses - l’objectif est de créer un marché commun. Celui-ci est rendu possible grâce à la suppression des droits de douane, à la libre circulation des personnes, des biens et des capitaux - Par ailleurs, afin de favoriser l’entente entre les États, des politiques communes sont envisagées dans certains domaines, notamment dans le domaine agricole. La Politique Agricole Commune va vite devenir l’outil permettant à l’Europe non seulement d’assurer son indépendance alimentaire, mais aussi de devenir une puissance agricole mondiale + le domaine commercial Le traité de Rome est signé en 1957 et institue la CEE. (+ CEEA communauté européenne de l’Energie Atomique : Euratom) Son but : - Suppression progressive des barrières douanières. - libre circulation des hommes, des marchandises et des capitaux. Il prévoit notamment des politiques communes dans le domaine commercial, agricole (PAC) et dans le secteur des transports. + le traité met également en place les principales institutions européennes. 2. Un espace attractif. 3 Critères principaux pour l’élargissement (Critères de Copenhague définis en 1993) : - régime démocratique : respect des droits de l’homme… - économie de marché - le respect de la législation européenne. - De nouveaux pays rejoignent la CEE : carte 2 p 203 - 1973 : RU, Irl, Danemark. (AELE en 1960) - 1981 : Grèce. - 1986 : Esp et Port. C. L’approfondissement de la construction. Doc 4 p 203 Doc. 4 – La création de l’Union européenne. Questions 5 et 6 à l’écrit. - la création d’une monnaie unique doit renforcer le marché commun - l’UE envisage de se doter des moyens d’une existence internationale, notamment dans les domaines de la politique étrangère et de la Défense ▲ Non évoqué par le doc : les bases d’une vraie identité européenne : tout ressortissant d’un pays membre se voit reconnaître une citoyenneté (Cf EC) 1992 : Traité de Maastricht est signé. Il donne naissance à l'UE : prévoit une monnaie commune = politique financière commune. des objectifs d’une PESC.( eurocorps) instauration de la citoyenneté européenne. De nouveaux pays décident d’adhérer à l’UE : -1995 : 3 nvx membres : Aut, Finl, Suède. (Refus de la Suisse et de la Norv) 2004 : 10 nouveaux membres. 2007 : 2 nouveaux membres. CL° Un approfondissement institutionnel en progrès ? - Le fonctionnement des institutions éducation civique p 30 à 33. - Ratification du traité de Lisbonne en 2008 permet de faire évoluer les institutions européennes mais les citoyens de l’UE sont de moins en moins impliqués. Elargissement et approfondissement inachevé.