CHAP 5 : De la guerre froide au monde d’aujourd’hui.
Q : Comment le monde s’est transformé depuis la mise en place des blocs à
partir de 1947 jusqu’à aujourd’hui ?
I. La mise en place des deux blocs.
Q : Pourquoi et comment se mettent en place deux blocs au lendemain de la
Seconde Guerre mondiale ?
A. La mise en place d’un rideau de fer.
Discours de Churchill à Fulton en mars 1946.
 EU dénonce l'installation de régimes pro-soviétq en Europe de l'Est.
 Staline redoute la puissance atomique des EU.
B. 1947 : l'année de la rupture.
Comparaison des 2 doctrines : Doc 3 et 4 p 183.
Doc. 3 – La doctrine Truman et Doc. 4 – La doctrine Jdanov
Le contexte est celui d’une concurrence accrue entre les deux alliés d’hier. C’est aussi celui
d’une course de vitesse car chaque puissance cherche à apparaître comme l’unique recours face
à l’autre. Les États-Unis sont alors inquiets de l’attitude de l’URSS dans les États d’Europe
centrale où s’imposent peu à peu, souvent dans des conditions peu démocratiques, des pouvoirs
procommunistes. De leur côté, les Soviétiques sont soucieux de mettre devant le fait accompli
leurs anciens partenaires à un moment où ils craignent l’avancée de l’influence américaine. C’est
le point de départ de la théorisation de ce qui va devenir la Guerre froide. Dans un texte
prononcé en mars 1947, le Président américain Harry Truman, qui a succédé à Roosevelt après
la mort de celui-ci, dénonce la menace que représente l’URSS pour la liberté. Il s’oppose
également à des méthodes qui, dit-il, reposent sur « la terreur et l’oppression » en Europe de
l’Est. Il réprouve également une URSS dont le régime totalitaire favorise les « manœuvres de
certaines minorités armées » et « la pression extérieure » pour s’imposer (question 5). C’est
pour faire face à cette menace que le Président Truman propose l’aide américaine. Il veut
combattre ce qui, selon lui, fait le lit du communisme : la misère et la pauvreté (question 6).
La réponse soviétique est tout aussi
explicite. L’URSS entend lutter contre l’impérialisme d’une puissance qu’il faut combattre pour
éviter qu’elle n’impose sa domination au mépris de la démocratie (question 7). À son tour,
l’URSS propose son aide et sa protection à tous les peuples soucieux de sauvegarder leur liberté
(question 8).
: Truman ne désigne jamais explicitement l’ennemi à la différence de Jdanov. Truman
compare le système soviétique avec le régime nazi (utilisation de mêmes moyens !!)
C. L’organisation des 2 blocs.
Doc 1/2 p 182 : le plan Marshall
Doc. 1 – L’aide américaine du plan Marshall
Dès juin 1947, les Américains, soucieux de limiter l’influence du communisme en Europe,
proposent le plan Marshall. Celui-ci consiste en l’apport d’une aide économique et financière
à la reconstruction. Initialement proposé à l’ensemble des États européens, le document 1
montre clairement que l’aide s’oriente vers les États que les États-Unis ont soutenus durant la
Seconde Guerre mondiale ou qui présentent un intérêt stratégique dans le contexte des relations
troublées avec l’URSS au sortir de la guerre (question 1). C’est notamment le cas en France ou
en Italie, où des partis communistes favorables à l’URSS semblent, un temps, en mesure de
peser sur la vie politique (question 2).
Doc. 2 – Caricature soviétique hostile au plan Marshall
Cette caricature, parue en 1947, en dit long sur la façon dont l’URSS reçoit la proposition d’aide
américaine. Pour les Soviétiques, c’est la preuve que les États-Unis veulent s’imposer sur le
continent européen. Le dessin présente « l’Europe de Marshall ». Le personnage grossièrement
représenté symbolise les États-Unis comme le montrent le chapeau yankee et le dollar qui
s’échappe de son cigare (question 3). Celui ci est assis sur une maison dont l’état laisse à
penser que ses fondations ne supportent pas le poids du personnage. Le message est à la fois
clair et simpliste : l’aide américaine n’est qu’un leurre pour imposer une présence omnipotente
et lourde de conséquences pour les États qui l’accepteront, puisqu’ils perdront dès lors toute
indépendance et liberté
(question 4).
Etats-Unis URSS
Aide économique OECE : Organisation
européenne de
coopération
économique en 1949 =
les pays acceptant le
plan Marshall.(OCDE)
CAEM : Conseil
d'assistance
économique Mutuelle
en 1948
Alliance militaire OTAN : alliance
militaire créée en 1949
le pacte de Varsovie
en 1955
II. Les grandes phases de la Guerre froide
Q : En quoi la question allemande cristallise-t-elle les dissensions dans les
relations entre les deux superpuissances ?
A. L’Allemagne divisée.
Questions 1,2,3,4 p 185
Doc. 1 – Le blocus de Berlin-Ouest (1948-1949)
La carte renseigne d’abord sur le devenir de l’Allemagne au lendemain de la Seconde Guerre
mondiale puisque apparaissent nettement les zones d’occupation imposées par les Alliés. La
situation particulière de Berlin est tout aussi visible. La ville, capitale de l’ancien Reich hitlérien,
elle-même occupée par les Alliés en 1945, est localisée en plein coeur de la zone sous contrôle
soviétique (question 4). La réunion des zones d’occupation française, britannique et américaine
provoque le contentement de Staline, pour qui cette décision est la preuve de la volonté
américaine d’imposer ses vues. Le dirigeant soviétique décide, en représailles, le blocus de la
ville de Berlin. Durant plusieurs mois, les Berlinois des zones occidentales sont coupés du
monde. Ils ne doivent leur salut qu’à un couloir aérien qui permet le ravitaillement et la survie.
Cette première crise de la Guerre froide est à l’image des relations américano-soviétiques durant
la période. Les moments de tension ne déboucheront jamais sur un affrontement direct.
Au mois de mai 1949, Staline décide la fin du blocus. L’Allemagne se trouve alors divisée en
deux États distincts.
Doc. 2 – Le pont aérien américain lors du blocus de Berlin (1948-1949)
Ce dessin de presse, paru en Allemagne de l’Ouest en 1948, résume à la fois la situation de
Berlin et les caractéristiques d’une crise de la Guerre froide. La faucille renvoie au symbole
identifiant l’URSS. Cette dernière est responsable du blocus de la ville (questions 1 et 2). Le
dessin exprime aussi l’idée de l’échec du blocus. Staline ne prend pas le risque d’interdire
totalement toute relation entre Berlin-Ouest et l’Allemagne de l’Ouest. Il ne prend pas non plus
le risque de s’en prendre aux avions qui organisent le pont aérien (question 3).
= De juin 1948 à mai 1949 : Staline décide d’organiser le blocus de Berlin en réponse à
l'unification des zones alliées. Il finit par céder à cause de la volonté des Occidentaux et
du Pont aérien.
= 2 Etats apparaissent : la RDA et la RFA.
B. L’équilibre de la terreur et la coexistence pacifique.
Carte p 182 questions 2 et 3
Doc. 2 – Le monde bipolaire (1947-1962)
La carte 2 permet de comprendre un des moteurs de la Guerre froide. Les Soviétiques ont pu
craindre d’être encerclés par les États-Unis et leurs alliés. Non seulement cela explique la
volonté de l’URSS de créer des espaces tampons, afin de protéger son territoire, mais aussi
la logique soviétique de provoquer des conflits périphériques pour tenter de desserrer l’étau.
Que ce soit en Corée, au Viêt-Nam, à Cuba, l’objectif est de porter le conflit hors de la sphère
d’influence soviétique. Néanmoins, un des points de tension extrême sera européen, puisque
l’Allemagne est au coeur des relations américano-soviétiques tout au long de la Guerre froide
(questions 2 et 3).
- La guerre de Corée (1950-53) constitue l’apogée de la Guerre froide : Le Nord
communiste soutenue par la Chine et l'URSS attaque le Sud soutenue par l'ONU et les
EU.
prise de conscience. Coexistence pacifique Doc 3 p 187
Doc. 3 – Nikita Khrouchtchev et la « coexistence pacifique »
La crise de Cuba peut aussi être lue à la lumière de ce texte du Président de l’URSS, N.
Khrouchtchev (question 2). En 1959, c’est lui qui propose une « coexistence pacifique » aux
États-Unis. Les arguments sont clairs : « au siècle des missiles et de la bombe à hydrogène », la
guerre « est grosse des conséquences les plus graves pour tous les peuples » (question 3).
L’équilibre de la terreur
EU URSS RU France Chine
Bombe A 1945 1949 1952 1960 1964
Bombe H 1952 1953 1957 1968 1967
Cependant, Khrouchtchev successeur de Staline cherche malg tout à poursuivre
l’expansion communiste.
Ex : satellite Spoutnik : oct 1957.
Les crises se succèdent :
- BERLIN : Doc 3, 4 et 5 p 185. Questions 5, 6, 7.
Doc. 3 – Les fuites vers l’Allemagne de l’Ouest
Ce texte des années 1950 éclaire les problèmes que la RDA rencontre avec les exodes
importants de populations vers l’Ouest. Ces mouvements de population attestent de la difficulté
de vivre au sein des démocraties populaires. Le désir de fuir l’Allemagne de l’Est est d’autant
plus vif que la proximité de l’Ouest rend possibles l’exode et l’accès à un bien-être supérieur.
L’année du texte renvoie, par ailleurs, aux importantes manifestations ouvrières qui auront lieu
à Berlin et qui seront durement réprimées par les autorités avec l’aide de l’URSS (question 5).
Doc. 5 – « Ich bin ein Berliner »
Pour faire face à l’exode croissant des populations, les autorités est-allemandes décident la
construction d’un mur qui coupe Berlin en deux parties. Ce mur devient vite le symbole de la
Guerre froide. L’émoi face à ce mur est grand. La venue du Président américain n’est pas
anodine. Non seulement, il rappelle que les États-Unis n’ont « jamais eu besoin d’ériger un mur
pour empêcher notre peuple de s’enfuir […] » (question 6), mais Kennedy veut aussi, par sa
venue dans la ville après avoir survo la RDA, montrer la capacité américaine à faire face à la
menace soviétique. Par ailleurs, en s’exprimant en allemand, le Président américain marque
toute l’importance accordée à Berlin qui est désormais le symbole de la lutte pour la liberté et le
signe de l’échec soviétique (question 7).
- Berlin : nuit du 12 au 13 août 1961 les Soviétiques construisent un mur coupant la
ville en 2 afin d'arrêter l'exode vers l'ouest.
Les EU avec Kennedy se montrent déterminer à protéger Berlin Ouest.
- CUBA Doc 1 p 186
Doc. 1 – La crise de Cuba (1962)
En 1962, l’installation de missiles d’une portée de plus de 1 500 kms menace directement le
territoire américain (question 1). À partir de cette crise, les Etats-Unis imposent un embargo
sur Cuba mais le régime de Castro est toujours sur pied… Cette tentative d’intimidation
soviétique a pu faire craindre un conflit majeur entre les deux Grands. Toutefois, au plus fort de
la crise, l’URSS accepte le retrait de ses missiles. Aucun des deux Grands ne prendra jamais le
risque d’être responsable d’un conflit dont chacun sait qu’il serait catastrophique au regard des
armements respectifs de chacun.
Les soviétiques installent des fusées nucléaires à Cuba ce qui provoque la réaction de
Kennedy.
= oct 1962 : les Américains organisent le blocus de l'île. Khrouchtchev cède en échange
du retrait de fusées américaines positionnées en Turquie.
C. La Détente des relations (1963-75)
1. Rapprochement des 2 Grands.
- Mise en place du téléphone rouge.(ligne directe entre le président des EU et le
secrétaire général de l’URSS)
+ accords limitant les armements nucléaires àp des années 1970 : SALT. Doc 4 p 187
Ralentissement qui permet en fait à l'URSS de rattraper son retard.
2. tensions internes importantes au sein des blocs :
EX : La France se retire en 1966 du commandement de l'OTAN et se rapproche de la
Chine et URSS.
EX : Chine rompt avec Moscou 1964
EX : 1956 : Révolte en Hongrie (doc 5 p 187) et 1968 : printemps de Prague.
3. Allemagne : Doc 6 p 187.
Doc. 6 – L’Ostpolitik de Willy Brandt
Au sein du camp occidental, les fissures apparaissent également. L’exemple ici détaillé est celui
de l’Allemagne. La RFA prend, à l’initiative du chancelier Brandt, la décision de se rapprocher de
l’URSS en reconnaissant notamment les frontières issues du rapport de force imposé par l’URSS
au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale (question 5).
W Brandt chancelier de la RFA entame un dialogue avec la RDA.= l'Ostpolitik.1970/72.
(= politique visant à tenter de s’entendre avec l’URSS pour limiter les tensions) qui
aboutie à la reconnaissance des frontières allemandes.
1975 : accords d'Helsinki : assouplissement des relations entre l'Est et l'ouest en
Europe.
= reconnaissance des frontières en Europe.
+ développement de la coopération : juillet 1975 : rencontre Soyouz Apollo.
La Guerre froide en images
p.188-189 du manuel
Doc. 1 – « Jojo la colombe »
Le Mouvement Paix et Liberté est à l’origine de très nombreuses affiches dénonçant l’attitude de
l’URSS et du PCF dans les années 1950. On reconnaît Staline dans le personnage grossièrement
représenté. Celui-ci montre deux visages : à la fois débonnaire et violent. Le message porté par
cette affiche est celui de la duplicité du discours du petit père des peuples. S’il tient dans la main
droite un panneau il est inscrit le mot « Paix » tout en tenant une colombe à proximité
(question 1), le personnage Staline tient également une arme dans la main gauche. Celle-ci
ainsi que le tatouage et les traits du personnage renvoient à l’idée de violence (question 2). Ce
dessin représente en quelque sorte l’image du voyou toujours prêt à tous les mauvais coups. Le
jeu des couleurs est intéressant. Staline est un personnage à double face. Il y a le personnage
public en pleine lumière, et le personnage plus obscur à qui il ne faut pas faire confiance.
!
Doc. 2 – L’Ouest vu par un peintre communiste
Issu d’une famille ouvrière, résistant communiste, André Fougeron est le principal représentant
d’une peinture favorable à l’URSS et au communisme en France jusque dans les années 1950.
L’œuvre présentée ici est engagée. Cette toile, de 5,60 mètres sur 3,80 mètres, est une vraie
œuvre de propagande. Le peintre s’élève contre la présence américaine en Europe, et
notamment en France. Il présente les Etats-Unis comme une terre d’inculture et de barbarie.
Fougeron peint une société violente, à l’image de ce soldat qui met en joue son arme. Il dessine
une société seul le profit compte, qui laisse de côdes pans entiers de la société (personnes
âgées, gens de couleurs, etc.), et les inégalités sont criantes. C’est aussi une puissance qui
représente un danger pour l’humanité avec les fumées d’usines qui noircissent toute une partie
de l’œuvre (question 3).
Doc. 3 – « Il ne faut plus de guerre ! »
En pleine crise de Cuba, à un moment les relations entre les Grands sont tendues (question
4), cette affiche a de quoi surprendre. C’est de la pure propagande, l’objectif étant de rendre les
États-Unis responsables de l’état d’insécurité dans lequel se trouve le monde. L’image joue sur
les peurs en montrant une jeune fille effrayée qui craint la menace que les Américains font peser
sur la paix (question 5).
Doc. 4 – La dénonciation de l’URSS
Cette affiche du mouvement Paix et Liberté dénonce l’influence du PCF, considéré comme le «
parti de l’étranger » et favorable à l’URSS. Cette affiche fait appel à des souvenirs encore frais
et douloureux dans les esprits de ceux qui ont eu à souffrir des déportations et des privations
liées à la Seconde Guerre mondiale (question 6). Le slogan permet de dénoncer les camps
d’internement soviétiques qui, au début des années 1950, comptent plusieurs millions de
détenus (question 7).
Doc. 5 – Affiche du film américain Rouge ou mort (1963)
Ce montage d’images sert d’affiche à un film datant de 1963. La propagande américaine utilise
abondamment le média du cinéma pour diffuser les thèmes hostiles à l’idéologie communiste.
Tous les genres cinématographiques sont utilisés, et notamment la science-fiction. Ici, il s’agit
davantage d’un film d’anticipation sur les dangers que représente l’URSS. L’affiche utilise des
images donnant une vision violente et menaçante de l’URSS et de ses dirigeants, comme le
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