TP TS : La feuille : interface efficace entre l’atmosphère et la plante à fleur Les plantes à fleurs se nourrissent grâce à la photosynthèse qui leur permet, grâce à l’énergie lumineuse, de produire de la matière organique à partir de la matière minérale. La photosynthèse se déroule au niveau des parties chlorophylliennes essentiellement des feuilles. Or le flux d’énergie lumineuse et le taux atmosphérique de CO2 sont faibles et les plantes ne peuvent pas se déplacer. On cherche quelles sont les caractéristiques des feuilles qui assurent l’efficacité de la capture de l’énergie lumineuse et des échanges avec l’atmosphère. Consigne : A partir des résultats obtenus par la mise en œuvre des protocoles proposés et des informations extraites des documents, expliquez quelles caractéristiques sélectionnées au cours de l’évolution permettent aux feuilles d’être une interface efficace entre la plante et l’atmosphère. Protocole 1 : Mesure et estimation des surfaces d’échanges Matériel - Ordinateur - Logiciel Mesurim - Fichier Mercuralis annua 3 sem présentant l’ensemble des feuilles scannées d’un individu de Mercurialis annua de 3 semaines (masse de l’individu frais : 2,2 g volume inconnu) - Fichier Malva sylvestris 3 sem présentant l’ensemble des feuilles scannées d’un individu de Malva sylvestris de 3 semaines (masse de l’individu frais : 6 g - volume inconnu) Protocole • Utiliser les fonctionnalités du logiciel Mesurim pour réaliser la mesure de la surface supérieure des feuilles de l’individu de Mercurialis annua dont les feuilles ont été scannées. • A l’aide des informations extraites du texte de F. Hallé (document 1) calculer : la surface foliaire (assimilée à la surface chlorophyllienne de la plante). le rapport de la surface foliaire par rapport à la masse de la plante. la surface d’absorption des gaz. • Recommencer pour Malva sylvestris. Protocole 2 : Observation microscopique de l’épiderme de la face inférieure d’une feuille Matériel Protocole Feuilles d’une espèce de plante à • Prélever un lambeau d’épiderme inférieur. Pour cela : fleur - déchirer grossièrement, en tirant en biais, une partie de Microscope la feuille. Lames, lamelles - repérer, sur le bord de la déchirure une zone où Flacon d’eau l’épiderme dépasse légèrement ; il apparaît presque Pinces fines, ciseaux fins transparent. - à l’aide de la pince fine, tirer sur ce lambeau et découper un fragment avec les ciseaux fins en évitant qu’il ne se TP : la feuille : interface entre l’atmosphère et la plante à fleur replie sur lui-même. • Réaliser une préparation microscopique du fragment d’épiderme et l’observer au microscope. Document 1 : La plante, une vaste surface fixe Document 1a : Extrait du livre : Éloge de la plante de Francis HALLE Une plante, c’est donc essentiellement, pour un volume modeste, une vaste surface aérienne et souterraine, portée par une infrastructure linéaire de très grandes dimensions.(…) Mesurer la surface d’un végétal n’est pas chose facile. Dans le cas d’un arbre, il faut évaluer le nombre de rameaux, et celui des feuilles, mesurer la surface de la feuille recto-verso, et celle d’un rameau, puis cumuler ces différentes surfaces partielles avec celles du tronc. On comprend que ce travail n’ait été fait que sur des arbres jeunes et de hauteur modeste. Les données sont rares : - 340 m2 pour un jeune châtaignier de 8 m de haut ; - 400 m2 pour un petit palmier à huile de 3 m ; - 530 m2 pour un épicéa de 12 m. Il manque une loi allométrique qui permettrait de passer des mesures sur un jeune arbre à une approximation pour les plus grands. Quelle peut-être la surface aérienne d’un arbre de 40 m de haut? Une estimation de 10 000 m2 (1 ha) n’est certainement pas exagérée ; peut-être est-elle largement sous-estimée ; il faut reconnaître que nous ignorons presque tout de la surface aérienne des plantes, d’autant que la surface externe ne représente qu’un aspect de la question. Il a été suggéré de considérer aussi la surface « interne » permettant les échanges gazeux dans les poches sous-stomatiques, qui serait 30 fois supérieure à la précédente : pour un jeune oranger portant 2 000 feuilles, la surface externe est de 200 m2 et la surface interne s’élèverait à 6 000 m2. Document 1 b : Surfaces d’échanges chez un homme d’une masse de 70 kg d’une taille de 1,80 m et d’un volume de 0,32 m3 TP : la feuille : interface entre l’atmosphère et la plante à fleur Document 2 : Quelques observations microscopiques (Extraits de SVT TS, éd. Belin 2012) Document 2 a : Coupe transversale dans une feuille d’épine-vinette (vue au MO) Vocabulaire : Lacune = poche ou chambre sous-stomatique Document 2 b : Un stomate dans l’épiderme d’une feuille (MO) L’ostiole est un orifice de diamètre variable. Son ouverture est contrôlée par les deux cellules de garde. Document 2 c : Chloroplaste d’une cellule d’algue verte (MET) Les chloroplastes sont les organites responsables de la photosynthèse. Les membranes des thylakoïdes contiennent un pigment, la chlorophylle, molécule responsable de la capture de l’énergie lumineuse nécessaire à la photosynthèse. Les chloroplastes des plantes à fleurs présentent la même organisation. TP : la feuille : interface entre l’atmosphère et la plante à fleur