Les tumeurs neuroendocrines

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Les tumeurs
neuroendocrines
Marie-Hélène Massicotte MD FRCPC
Endocrinologue
Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke
ASMIQ, 11 octobre 2015
Questions interactives
Quel(s) énoncé(s) est (sont) vrai(s)?
a)
Un niveau très élevé de chromogranine A confirme le diagnostic de tumeur
neuroendocrine.
b)
La chromogranine A peut être élevée dans les tumeurs non fonctionnelles
(non sécrétantes).
c)
Un taux élevé de chromogranine A est associé à un mauvais pronostic.
d)
Le niveau de chromogranine A initial permettra d’établir une valeur de
référence pour le suivi.
e)
a, b, c, d
f)
b, c, d
g)
c, d
Questions interactives
Concernant la classification pathologique de l’OMS 2010 des tumeurs
neuroendocrines digestives, lequel (lesquels) de ces énoncés est (sont)
vrai(s)?
a)
Le statut de fonctionnalité (sécrétion) tumorale n’est pas pris en compte dans la
détermination du grade histologique tumoral.
b)
Une tumeur peu différenciée est toujours de grade 3.
c)
Une tumeur de grade 1 est toujours bénigne.
d)
Le nombre de mitoses et le Ki67 sont très importants pour déterminer le grade tumoral.
e)
a, b, c, d
f)
a, b, d
g)
a, d
Cas clinique

Monsieur C, 64 ans

ATCDs: MCAS, HTA, DM2, DLPD

s/p résection antérieure basse pour adénocarcinome colon en
2005.

Colonoscopie normale en 2013.
Cas clinique

Consulte en juillet 2013 pour diarrhées depuis 6 mois.

Épisodes de 3-4 heures de selles diarrhéiques (presque en continu)
1-2 fois par semaine, le réveillent la nuit.

Constipé entre les épisodes.

Aucun autre symptôme.

Bilan sanguin normal sauf pour VS 19

Diagnostic de colopathie fonctionnelle

Congé
Cas clinique

Reconsulte en septembre 2013 pour diarrhées.

Consultation demandée en gastro.

Épisodes diarrhéiques plus fréquents: 3-6 fois par semaine.

A peur de sortir de chez lui (incontinences).

Bilan sanguin Hb 133 à 107; VS 14; normal par ailleurs.

Congé avec Imodium et suivi md famille.

Dx plus probable colopathie fonctionnelle.
Cas clinique


Voit son md de famille en janvier 2014.

A perdu 25 livres

Bouffées de chaleur nouvelles depuis 2-3 semaines

Diarrhées 10-15 fois par jour, incluant la nuit

Chromogranine A: 280 ug/L (N 0-82 ug/L)

5HIAA urinaire 24h : 1521 umol/j (0-42 umol/j)
Envoyé pour CT-scan abdominal.
Cas clinique

Compatible avec TNE grêle versus pancréas avec multiples métastases
hépatiques.
Objectifs de la présentation

Définition et épidémiologie des tumeurs neuroendocrines.

Reconnaître les signes et symptômes frustres annonciateurs
d’une tumeur neuroendocrine.

Prescrire les investigations appropriées pour permettre un
diagnostic précoce lorsqu’une tumeur neuroendocrine est
suspectée.

Identifier les différents types de tumeurs neuroendocrines.


Classification histologique WHO 2010
Survol des traitements des tumeurs neuroendocrines
disponibles.
Objectifs de la présentation

Définition et épidémiologie des tumeurs neuroendocrines.

Reconnaître les signes et symptômes frustres annonciateurs
d’une tumeur neuroendocrine.

Prescrire les investigations appropriées pour permettre un
diagnostic précoce lorsqu’une tumeur neuroendocrine est
suspectée.

Identifier les différents types de tumeurs neuroendocrines.


Classification histologique WHO 2010
Survol des traitements des tumeurs neuroendocrines
disponibles.
Définition et épidémiologie des TNE.

Utilisation du terme « tumeur carcinoïde » pour désigner les
tumeurs neuroendocrines digestives est découragée.

Tumeur neuroendocrine (TNE) bien différenciée

Carcinome neuroendocrinien peu différencié


(Tumeur neuroendocrine de haut grade)

À petites ou grandes cellules
Différent pour les tumeurs bronchopulmonaires:

Carcinoïde typique et atypique
Définition et épidémiologie des TNE

Les cellules neuroendocrines sont distribuées dans tout le
corps.

Les TNE peuvent provenir de presque tous les organes.
Other NET
Pancreatic NET
• Insulinoma
• Glucagonoma
• VIPoma
• Somatistatinoma
• Gastrinoma
Foregut NET
• Thymus
• Esophagus
• Lung
• Stomach
• Duodenum
Midgut NET
• Appendix
• Ileum
• Cecum
• Ascending colon
Hindgut NET
• Distal
large bowel
• Rectum
Identifier les différents types de tumeurs
neuroendocrines
Appareil
bronchopulmonaire
28 %
Système
Appareil
digestif
digestif
28
64 %
Autre
8%
4,6
Modlin IM, et al. Cancer. 2003.
Caplin M, Yao JC Handbook of gastroenteropancreatic and thoracic neuroendocrine tumors, BioScintifica 2011.
Définition et épidémiologie des TNE

Rares

Représentent 0,46% des cancers GI et bronchopulmonaires.

Âge moyen au diagnostic 61 ans.

Métastases au diagnostic chez 20,8% des pts


Puis dans 38% de plus au cours du suivi.

Foie = site métastases #1
Survie à 10 ans est de 46,5%
Rindi G, et al. Q J Nucl Med. 2000.
Rindi G, et al. Virchows Arch. 2006.
Jensen RT, et al. Cancer: Principles & Practice of Oncology. 2001.
van der Lely AJ, et al. Arq Bras Endocrinol Metab. 2005.
Hallet MD et al. Cancer 121, 2015
Définition et épidémiologie des TNE
Incidence des TNE entre 1994 et 2009 en Ontario, Canada.
Augmentation de l’incidence de
2,48 à 5,86/100 000/an entre 1994 et 2009
Hallet et al. Cancer 2015, 121(4), 589097.
Définition et épidémiologie des TNE
Yao JC, et al. J Clin Oncol. 2008.
Définition et épidémiologie des TNE.

Augmentation de l’incidence: réelle ou faussée?

Conscientisation clinique accrue.

Augmentation de la détection.

Plus d’évaluations pathologiques rigoureuses.

Recours à l’immunohistochimie pour des marqueurs moléculaires
spécifiques liés aux TNE (par exemple la synaptophysine et la
chromogranine A).
Objectifs de la présentation

Définition et épidémiologie des tumeurs neuroendocrines.

Reconnaître les signes et symptômes frustres annonciateurs
d’une tumeur neuroendocrine.

Prescrire les investigations appropriées pour permettre un
diagnostic précoce lorsqu’une tumeur neuroendocrine est
suspectée.

Identifier les différents types de tumeurs neuroendocrines.


Classification histologique WHO 2010
Survol des traitements des tumeurs neuroendocrines
disponibles.
Reconnaître les signes et symptômes
annonciateurs d’une TNE
Le spectre des TNE
Asymptomatique
Symptomatique
Peu différenciée
Bien différenciée
Métastatique
TNE
Non fonctionnelle
Localisée
Indolente
Fonctionnelle
Agressive
Reconnaître les signes et symptômes
annonciateurs d’une TNE
Tumeurs fonctionnelles

Sécrètent des hormones biologiquement actives.


Sérotonine, dopamine, histamine, kallikreine, substance P,
prostaglandines, neurotensine, motiline, neuropeptide K, peptide
intestinal vasoactif (VIP), somatostatine, gastrine, insuline,
glucagon…
Syndrome carcinoïde
Vinik AI et al. NANETS guidelines, Pancreas, 39(6), 2010.
Reconnaître les signes et symptômes
annonciateurs d’une TNE

Un excès de sérotonine – métabolisée en 5HIAA –
est un facteur contributif important au syndrome carcinoide1,2.

Émane d’un contexte de métastases hépatiques ou d’un
drainage direct dans la circulation générale2.
1. de Herder WW. Best Pract Res Clin Gastroenterol. 2005.
2. Moller JE, et al. N Engl J Med. 2003.
Reconnaître les signes et symptômes
annonciateurs d’une TNE
Syndrome carcinoïde
Télangiectasies
(25 %)
Bronchoconstriction
(3 à 19 %)
Douleurs
abdominales
(10 à 55 %)
Bouffées vasomotrices
(63 à 94 %)
Cyanose
(18 %)
Cardiopathie
(14 à 41 %)
Diarrhées
(68 à 84 %)
Dermatite
(5 %)
Öberg K, et al. Acta Oncol. 2004b.
Reconnaître les signes et symptômes
annonciateurs d’une TNE

Symptômes non spécifiques avec diagnostic différentiel large…
Dyspepsie/RGO/ul
cère peptique
Ménopause
Maladie
inflammatoire
intestin
Symptômes
Colopathie
fonctionnelle
• Flushing
• Diarrhée
• Douleur abdominale
• Bronchoconstriction
• Cardiopathie
Syndrome
carcinoïde
Asthme
Anxiété / Dx psy
Hyperthyroïdie
Reconnaître les signes et symptômes
annonciateurs d’une TNE
 Sx non spécifiques mènent à un retard diagnostique
Presents to
primary care
Referred to multiple
specialists
Seen by
gastroenterologist
or other specialist
who orders imaging
Surgeon, pathologist
perform biopsy
or resection
Vague abdominal
Symptoms
become worse or
patient consults
for another
reason
A referral leads
to a scan or patient
scanned for
another reason
Biopsy provides
diagnosis of NET
symptoms
• May be diagnosed
as IBS
• May be referred
to specialists for
evaluation when
symptoms do
not resolve
• Diagnosis
remains unclear
• Liver metastasis or
primary lesion is
visualized
• May be an
incidental finding
Estimated time to diagnosis: 5 to 7 years
J Natl Cancer Inst. 2008;100(18):1282-1289.
• Patient is referred to
surgical oncologist,
medical oncologist,
or endocrinologist
• Treatment depends
on stage, histology,
symptoms
Reconnaître les signes et symptômes
annonciateurs d’une TNE
Reconnaître les signes et symptômes
annonciateurs d’une TNE
Distinguer les diarrhées
Diarrhée sécrétoire qui
persiste malgré le jeûne
Avec la permission de Dr James Gray, Vancouver General Hospital
Reconnaître les signes et symptômes
annonciateurs d’une TNE
Bouffées vasomotrices (flushing)

85% des patients avec syndrome carcinoïde

DDX (non exhaustif)
 Ménopause
 Rosacée
 Carcinome médullaire thyroïde
 Phéochromocytome
 Mastocytose
 Médicaments
 Vasodilatateurs, niacine, …
Reconnaître les signes et symptômes
annonciateurs d’une TNE
Distinguer les bouffées vasomotrices (flushing)
Avec la permission de Dr James Gray, Vancouver General Hospital
Reconnaître les signes et symptômes
annonciateurs d’une TNE
Cardiopathie

Environ 40 % des patients atteints du syndrome carcinoïde
développent une cardiopathie carcinoïde1.
 Typiquement lésions cardiaques droites:


valve tricuspide, pulmonaire et endocarde
Cause importante de morbidité et de décès.
1. de Herder WW. Best Pract Res Clin Gastroenterol. 2005. 2. van der Horst-Schrivers AN, et al. Neuroendocrinology. 2004.
3. Lips CJ, et al.. Ann Clin Biochem. 2003. 4. Öberg K, et al. Acta Oncol. 2004b.
Reconnaître les signes et symptômes
annonciateurs d’une TNE
Cardiopathie: impact sur la survie
Reconnaître les signes et symptômes
annonciateurs d’une TNE
Pellagre

Carence en niacine, secondaire à la carence en tryptophane


Tryptophane utilisé pour production de sérotonine
Dermatite, démence, atteinte des muqueuses avec diarrhée,
glossite, stomatite.
Reconnaître les signes et symptômes
annonciateurs d’une TNE
Fibrose mésentérique et rétropéritonéale

Mécanisme exact non connu.

Mais probablement semblable à celui de la cardiopathie.

Probablement via hypersécrétion de sérotonine.

Complications fibrotiques.

Douleur abdominale, subocclusion intestinale.
Reconnaître les signes et symptômes
annonciateurs d’une TNE
Syndromes sécrétoires spécifiques

Insulinome

Gastrinome
ZES: maladie ulcéreuse, douleur abdominale, diarrhée.

Glucagonome
Hyperglycémie, diabète, érythème migratoire nécrolytique .

VIPome

Somatostatinome
ZES = Zollinger Ellison syndrome
Hypoglycémies (de jeûne plus souvent) avec hyperinsulinisme.
Triade de Whipple: sx d’hypoglycémie, glycémie <2,5 mmol/L,
soulagement des sx avec prise de glucides.
Diarrhée profuse, perturbation électrolytique.
Diabète/ITG, cholélithiase, diarrhée.
Reconnaître les signes et symptômes
annonciateurs d’une TNE
Érythème migratoire nécrolytique
Associé au glucagonome
Weimin S. J Clin Oncol 28 (20) 2010.
Reconnaître les signes et symptômes
annonciateurs d’une TNE
Érythème migratoire nécrolytique
Associé au glucagonome
Reconnaître les signes et symptômes
annonciateurs d’une TNE
Syndromes sécrétoires spécifiques

Insulinome

Gastrinome

Glucagonome

VIPome

Somatostatinome
Petites tumeurs avec
syndrome fonctionnel clair:
identification de la tumeur
peut être difficile
Tumeurs plus grosses,
facilement localisées
Reconnaître les signes et symptômes
annonciateurs d’une TNE
Prédisposition génétique aux TNE

MEN 1

Hyperparathyroïdie primaire (95-100%)

TNE duodéno-pancréatique (30-70%)

40-70% gastrinome

10% insulinome

15-55% non fonctionnelle

Adénome hypophysaire (30-40%)

Hyperplasie ou nodule surrénalien (40%)

TNE thymique et bronchopulmonaire (2-5%)
Tous les patients avec
gastrinomes ou insulinomes
devraient avoir un dosage de
calcium sérique
Insulinomes et gastrinomes
multiples lorsqu’associés au
MEN1
Thakker et al. MEN1 Clinical Practice Guideline. JCEM 2012; 97(9):2990-3011.
Baudin E, Ducreux M, Tumeurs endocrines thoraciques et digestives. Springer-Verlag France, Paris, 2008.
Reconnaître les signes et symptômes
annonciateurs d’une TNE

Tumeurs non fonctionnelles

Grande majorité des TNE gastroentéropancréatiques sont
découvertes par hasard ou en présence de symptômes tumoraux

Douleur abdominale, sub-occlusion, masse palpable…
Objectifs de la présentation

Définition et épidémiologie des tumeurs neuroendocrines.

Reconnaître les signes et symptômes frustres annonciateurs
d’une tumeur neuroendocrine.

Prescrire les investigations appropriées pour permettre un
diagnostic précoce lorsqu’une tumeur neuroendocrine est
suspectée.

Identifier les différents types de tumeurs neuroendocrines.


Classification histologique WHO 2010
Survol des traitements des tumeurs neuroendocrines
disponibles.
Investigations des TNE
 Tests
biochimiques:

Généraux: chromogranine A plasmatique et 5HIAA urinaire 24h

Spécifiques: insuline + peptide C + glycémie, gastrine, glucagon,
VIP…
Investigations des TNE
Tests biochimiques:

Chromogranine A (CgA)

Précurseur de peptides actifs

Trouvée dans la paroi des granules sécrétoires et libérée en même
temps que les hormones.

Peut être élevée dans tumeurs fonctionnelles ou non.
1. Öberg K, et al. Ann Oncol. 2004. 2. Kocha W, et al. Curr Oncol. Soumis pour publication 2010. 3. Nehar D, et al. Clin Endocrinol. 2004.
Investigations des TNE
Tests biochimiques

Chromogranine A

Une chromogranine A
élevée seule n’est pas
diagnostique de TNE
Est-ce un bon test pour le diagnostic?
 Controversé…
 Sensibilité et spécificité variables selon les études, le seuil
choisi, le type de TNE, sélection des patients.
 Sensibilité 63-75%, Spécificité 84-98%
 Meilleur si: TNE fonctionnelles / bien différenciées /
métastatiques.
 Faux positifs:
 maladies inflammatoires, IRC, gastrite chronique atrophique,
IPP chroniques, autres cancers, corticos…
Campana D, J Clin Oncol 25(15) 1967-1973 (2007).
Singh S, Exp Review Gastro Hep. 6.3 (June 2012).
Kocha W, Curr Oncol 17(3):49-64 (2010).
Investigations des TNE
Tests biochimiques

Chromogranine A

Valeur pronostique?


Taux élevé de CgA serait facteur indépendant péjoratif de
survie globale et survie sans progression.
Pour le suivi?

Taux de CgA varient proportionnellement avec la charge
tumorale.

Suivi sous traitement.

Élévation de la CgA est le test biochimique le plus précoce
indiquant une récidive.
Singh S, Exp Review Gastro Hep. 6.3 (June 2012)
Kunz PL Pancreas 2013 42(4):557-577.
Investigations des TNE
Tests biochimiques

Acide 5-hydroxyindolacétique (5HIAA)

Résulte de la dégradation de la sérotonine.


Mesuré dans l’urine, collecte 24 heures.
Sensibilité 5-73% (65-85% pour TNE iléales), spécificité ad 100%

Sensibilité très variable.

Surtout élevé dans les tumeurs du « midgut » fonctionnelles avec
métastases hépatiques.

Peut être normal si tumeur non fonctionnelle.

Valeur pronostique
.
Kocha W, Curr Oncol 17(3):49-64 (2010).
Investigations des TNE
Tests biochimiques
Dosages spécifiques si insulinome suspecté:


Dosages simultanés insuline, peptide C, glycémie sériques.

Une insuline élevée seule n’a pas de valeur diagnostique.

Glycémie <2,5-3,0 mmol/L, insuline (et peptide C) non supprimés.
Test de jeûne (72 heures).

Sensibilité de 95% avec test de 48 heures.

Insuline >21-36 pmol/L, peptide C >0,2 nmol/L avec glycémie <2,53,0 mmol/L.

Dosages cétones, injection glucagon à la fin du jeûne.
Vinik AI et al. NANETS guidelines, Pancreas, 39(6), 2010.
Investigations des TNE
Tests radiologiques:

Détection de la TNE primitive (planifiée ou fortuite)

Permet d’évaluer l’étendue de la maladie

Permet de suivre la réponse aux traitements/l’évolutivité de la
maladie
Investigations des TNE
Tests radiologiques
Somatostatin-receptor scintigraphy
(SRS) / indium In-111 pentetreotide
(Octreoscan™)
• Sensitivity approximately 60% to 95%
(10% to 40% for insulinoma)
• Specificity 80% (excluding insulinoma)
•CT-scan: sensitivity of 73-82%
•Enteroscan: sensitivity 85% for ileal NET
Computerized tomography scan (CT)
Magnetic resonance imaging (MRI)
• MRI: Sensitivity of 78-85%
•IRM sensibilité supérieure que CT pour
métastases hépatiques.
Endoscopic ultrasound
of pancreatic (and duodenal) NET
• Sensitivity 80% to 90% (94% for
insulinoma)
• Smallest detectable lesion 5 mm in
pancreatic head
•18F-FDG PET: higher sensitivity with Ki67
>2% (80% vs 41%).
Positron emission tomography
(PET) scan
• With Ki67 >15%: Sensitivity 92%
•Indiqué si Ki67 élevé ou charge tumorale
importante ET octreoscan négatif.
Endocr Rel Cancer. 2004;11(1):1-18. J Nucl Med. 2001;42:(7)1134-1138. Lancet Oncol. 2008;9(1):61-72. J Nucl Med. 2010;51(4) 704-712
Investigations des TNE

Biopsie pour confirmer le diagnostic.
Objectifs de la présentation

Définition et épidémiologie des tumeurs neuroendocrines.

Reconnaître les signes et symptômes frustres annonciateurs
d’une tumeur neuroendocrine.

Prescrire les investigations appropriées pour permettre un
diagnostic précoce lorsqu’une tumeur neuroendocrine est
suspectée.

Identifier les différents types de tumeurs neuroendocrines.


Classification histologique WHO 2010
Survol des traitements des tumeurs neuroendocrines
disponibles.
Identifier les différents types de tumeurs
neuroendocrines
Classification histologique OMS 2010
OMS 2010 Classification histologique des TNE GEP
Tumeur neuroendocrine Bien
différenciée
Carcinome neuroendocrinien
Peu différencié
G1
G3
Grade
tumoral
Index mitotique
(par 10 GC)
Ki-67
G1
<2
<3%
G2
2-20
3-20%
G3
>20
>20%
G2
À petites ou
grandes cellules
Identifier les différents types de tumeurs
neuroendocrines

Corrélation entre survie et grade tumoral
Identifier les différents types de tumeurs
neuroendocrines
Identifier les différents types de
tumeurs neuroendocrines

TNE du pancréas
 40% sont non fonctionnelles
 60% tumeurs fonctionnelles
 Insulinome (60%)
 Gastrinome
 Glucagonome
 VIPome
 Somatostatinome
 10% des insulinomes sont
métastatiques.
 60-90% des autres TNE
pancréatiques (fonctionnelles
ou non) sont métastatiques.

TNE iléales

Métastases précoces.

Même infracm, 30% sont
déjà métastatiques.

D’où parfois primaire
difficile à localiser.
Baudin E, Ducreux M, Tumeurs endocrines thoraciques et digestives. Springer-Verlag France, Paris, 2008.
Identifier les différents types de
tumeurs neuroendocrines

TNE du rectum

Résection endoscopique est
suffisante pour les tumeurs
<2 cm, limitées à la sousmuqueuse, sans mitose.

Résection chirurgicale
envisagée si l’une de ces
conditions n’est pas
respectée.

TNE appendice
 0,5% des appendicectomies
 Pronostic dépend surtout de la
taille:
 <1 cm: appendicectomie
seule
 >2 cm: hémicolectomie
droite envisagée
 1-2 cm: autres critères à
considérer en faveur chx:
 Envahissement du méso
 Envahissement gg
 Emboles vasculaires
 Situation à la base de
l’appendice
Baudin E, Ducreux M, Tumeurs endocrines thoraciques et digestives. Springer-Verlag France, Paris, 2008.
Identifier les différents types de
tumeurs neuroendocrines

TNE de l’estomac
hypergastrinémie

Trois types:

TNE duodénales

Associé à gastrite
chronique atrophique
1


60-70% des TNE
gastriques
Hypergastrinémie
Associé au ZES
2

Gastrinome (66%)

ZES

Associé au MEN 1 (20-30%)
ou sporadique.

Majorité sont malins

Somatostatinome (15%)

Non fonctionnelle
Associé MEN 1
Sporadique
1

Plus agressif
ZES = Zollinger Ellison syndrome
Baudin E, Ducreux M, Tumeurs endocrines thoraciques et digestives. Springer-Verlag France, Paris, 2008.
Objectifs de la présentation

Définition et épidémiologie des tumeurs neuroendocrines.

Reconnaître les signes et symptômes frustres annonciateurs d’une
tumeur neuroendocrine.

Prescrire les investigations appropriées pour permettre un
diagnostic précoce lorsqu’une tumeur neuroendocrine est
suspectée.

Identifier les différents types de tumeurs neuroendocrines.


Classification histologique WHO 2010
Survol des traitements des tumeurs neuroendocrines disponibles.
Survol des traitements des tumeurs
neuroendocrines
 Traitement
individualisé selon:
 Site du primaire
 Étendue de la maladie
 Grade tumoral
 Tumeur fonctionnelle ou non
 État du patient (comorbidités, ECOG)
Survol des traitements des tumeurs
neuroendocrines
 Si
carcinome peu différencié:
 Traitement à initier rapidement
 Chimiothérapie si métastatique
 Etoposide, cisplatin
Survol des traitements des tumeurs
neuroendocrines
Traitement chirurgical

Considéré comme le traitement le plus efficace pour1,2 :
 Les effets tumoraux locaux (obstruction, hémorragies,
perforation).
 Les symptômes.

La prise en charge chirurgicale dépend du site du primaire et de
l’étendue des lésions1,2.
1. Jensen RT, et al. Cancer: Principles & Practice of Oncology. 2001. 2. Modlin IM, et al. Gastroenterology. 2005.
3. Kocha W, et al. Curr Oncol. Soumis pour publication 2010.
Survol des traitements des tumeurs
neuroendocrines
Tumeurs neuroendocrines fonctionnelles
symptomatiques : prise en charge médicale
Analogues de la somatostatine

Se lient sélectivement aux récepteurs de la somatostatine et
diminuent la production des hormones.

Les formules à libération prolongée permettent d’obtenir des taux
sanguins plus stables.

Utilisés principalement pour soulager les symptômes du syndrome
carcinoïde.
1. de Herder WW. Best Pract Res Clin Gastroenterol. 2005. 2. Anthony RB, et al. J Clin Oncol. 2005.
42%
84%
Réduction fréquence
des diarrhées
Réduction fréquence
flushing
5
4
4.3
3
2
2.5
1
0
Baseline
n = 47
Curr Med Res Opin. 2009;25:2989-99.
J Clin Oncol.1999;17:600-6.
Week 24
Median number of flushings/day
Median number of stools/day
Contrôle des symptômes:
Octreotide LAR
5
4
4.5
3
2
1
0.7
0
Baseline
Week 24
n = 33
Survol des traitements des tumeurs
neuroendocrines
Analogues de la somatostatine

Aussi recommandés pour les patients asymptomatiques
atteints d’une maladie évolutive pour la stabilisation
de la tumeur.

Amélioration significative de la PFS chez TNE bien différenciées
digestives métastatiques.

Étude PROMID

Étude CLARINET
Rinke A et al. PROMID Study Group. J Clin Oncol 2009; 27:4656-4663.
Caplin ME et al. CLARINET investigators NEJM 2015; 371:224-233.
Contrôle de la tumeur :
Octreotide LAR prolonge PFS(tumeur fonctionnelle ou non)
PROMID: well-differentiated midgut NET
66% reduction in the risk of tumor progression
HR = 0.34; 95% CI: 0.20–0.59; p = 0.000072
Proportion of patients
without progression
1.00
Octreotide LAR 30 mg: 42 patients/26 events
Median TTP = 14.3 months (95% CI 11.0–28.8)
0.75
Placebo: 43 patients/40 events
Median TTP = 6.0 months (95% CI 3.7–9.4)
0.50
0.25
0
0
6
12 18 24 30 36 42 48 54 60 66 72 78
Time (months)
J Clin Oncol. 2009;27:4656-63.
Contrôle de la tumeur :
Somatuline prolonge PFS (tumeur non fonctionnelle)
Lanreotide in Metastatic Enteropancreatic
Neuroendocrine Tumors
Caplin ME et al. CLARINET investigators, NEJM 2014; 371:224-233.
Caplin ME et al. CLARINET investigators NEJM 2014; 371:224-233.
Survol des traitements des tumeurs
neuroendocrines

Analogues de la somatostatine

Contrôle des symptômes (syndrome carcinoïde)

Contrôle tumoral
Survol des traitements des tumeurs
neuroendocrines

Traitements systémiques:

TNE pancréatiques:
 Everolimus
 Sunitinib
 Chimiothérapies cytotoxiques
 Temozolomide/Capecitabine
 5-FU/Doxorubicin/Streptozocin
 Streptozocin/Doxorubicin
 Streptozocin/5-FU

Autres TNE digestives:
 Everolimus
 Chimiothérapies cytotoxiques?
 (5FU, capecitabine, dacarbazine, oxaliplatin, streptozocin, temozolomide)
NCCN Guidelines Version 1.2015 Neuroendocrine Tumors
Survol des traitements des tumeurs
neuroendocrines

Radiothérapie métabolique (peptide receptor radioligand therapy; PRRT)



Radiologie interventionnelle




Cryothérapie
Radiofréquence
 Foie, os, poumon
Chimioembolisation hépatique transartérielle
Radiothérapie externe conventionnelle


Tumeur doit fixer l’octreoscan ([111In-DTPA0]octreotide)
Analogues de la somatostatine radiomarqués
 [90Y-DOTA0,Tyr3]octreotide
 [177Lu-DOTA0,Tyr3]octreotate
Pour métastases osseuses douloureuses
Transplantation hépatique
Messages-clés

Les TNE sont un groupe de tumeurs rares et très hétérogènes.

Incidence en augmentation.

Spectre de symptômes peu spécifiques retardant souvent le diagnostic.

Investigations biochimiques par CgA, 5HIAA, hormones spécifiques selon
la clinique et la localisation de la tumeur.

Investigations radiologiques: CT, octresocan +/- IRM, TEP,
échoendoscopie.

Grade tumoral important pour le pronostic et la prise en charge.

Traitements selon site tumoral primaire, grade histologique, symptômes,
étendue de la maladie. Chirurgie si possible.

Pierre angulaire du traitement médical: analogues de la somatostatine.
Message le plus important:
Si vous ne la suspectez pas, vous ne la détecterez pas!
Merci!
Questions?
Définition et épidémiologie des TNE.

Amélioration significative de survie TNE métastatiques
diagnostiquées de 1988 à 2004.
 Lancement de l’octréotide en 1987.
 A permis une meilleure prise en charge du syndrome
carcinoïde et a changé l’histoire naturelle des TNE.
Yao JC, et al. J Clin Oncol. 2008.
Investigations

Dosage 5HIAA:
Conditions associated with
elevated chromogranin A
Endocrine disease

Inflammatory bowel disease

Systemic rheumatoid arthritis
Systemic inflammatory response syndrome

Hyperparathyroidism

Irritable bowel syndrome


Hyperthyroidism

Liver cirrhosis
Renal disorders

Pheochromocytoma

Pancreatic adenocarcinoma


Pituitary tumors

Pancreatitis
Non-gastrointestinal cancers

Medullary thyroid carcinoma
Drugs
Gastrointestinal disorders
Renal insufficiency/failure

Breast cancer

Proton pump inhibitors

Ovarian cancer
Histamine-2 receptor antagonists

Prostate cancer¶

Small cell lung cancer

Neuroblastoma

Chronic atrophic gastritis


Chronic hepatitis
Inflammatory disease

Colon cancer

Airway obstruction in smokers

Hepatocellular carcinoma

Chronic bronchitis
Investigations des TNE

Valeur pronostique du TEP-FDG dans les TNE, indépendamment
du grade tumoral.
Binderup T, Clin Can Res 2010
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