La tectonique des plaques : l’histoire d’un modèle
Les rappels de collège : pages 106/107
Jusqu’au début du XXe siècle, les géologues attribuent au continent une position fixe et immuable.
Mais en 1912, Alfred Wegener remet cette vision en cause : ce scientifique suggère pour la première fois un
déplacement horizontal des continents à la surface de la Terre.
Dans quel contexte scientifique est née l’idée de la dérive des continents ?
I. La naissance de l’idée de la dérive des continents
A l’époque de Wegener, la théorie prédominante pour expliquer le relief de la Terre était celle de la « pomme
ridée ». En se refroidissant, la Terre se serait contractée comme une vieille pomme, et on aurait ainsi obtenu
les chaînes de montagnes, les fossés, etc.
Au début du XXe siècle, A. Wegener met en relation plusieurs observations :
- la répartition bimodale des altitudes (continents/océans) à la surface de la Terre suggère un contraste
océan-continent : les continents seraient faits d’un matériau léger (« SIAL », les composants essentiels des
roches étant le Silicium et l’Aluminium) et le fond des océans d'un matériau dense (« SIMA » Silicium et
Magnésium) (document 1b page 110)
- les tracés des côtes de l'Afrique et de l'Amérique du Sud sont complémentaires. (Doc 1a page 110)
- la similarité́ sur ces deux continents de fossiles et de vestiges d'une calotte glaciaire âgée de plus de 200
millions d'années. (Doc 2 page 111)
Ces arguments conduisent A. Wegener à proposer que des continents, aujourd'hui séparés par des océans,
étaient jadis regroupés en un super continent qui s'est fracturé, individualisant des blocs continentaux ayant
dérivés jusqu'à leur position actuelle : c'est la théorie de la dérive des continents.
Ces idées se heurtent au constat d’un état solide de la quasi-totalité du globe terrestre établi, à la même
époque, par les études sismiques. L’idée de mobilité horizontale est rejetée par l’ensemble de la communauté
scientifique. (Doc 3 page 111)
Auto évaluation : https://www.education-et-
numerique.fr/0.3/activity/embed.html?id=546afc153361eb3a37705734
II. Deux types de croûtes terrestres définies et différenciées par la sismologie la pétrographique
Les études sismiques permettent de préciser la structure interne de la terre : il existe en profondeur des
couches qui n'ont ni les mêmes densités ni les mêmes propriétés physiques.
On définit au sein du globe plusieurs enveloppes concentriques dont la plus externe, la croûte est très peu
épaisse par rapport au reste de la Terre. Elle est séparée du manteau sur lequel elle repose, par une
discontinuité́ : le Moho.
Ces études sismiques, complétées par des études pétrographiques, permettent de caractériser et de limiter
deux grands types de croûte terrestre :
1. Etudes sismiques
Rappels : Ondes P et S : https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=eO6jvZteHBg
Principe d’utilisation des temps d’arrivée des ondes pour mettre en évidence les discontinuités : (docs pages
112/113)
Ce qu'il faut savoir...
L'étude de la vitesse de propagation des ondes sismiques en profondeur, fournit des
informations sur la structure des plaques qui découpent la surface du globe.
La vitesse des ondes sismiques diminue lorsque la rigidité du milieu traversé diminue. Une
variation brutale de la vitesse de propagation des ondes témoigne donc d'un changement de
rigidité des roches.
Animation 1 : http://www.biologieenflash.net/animation.php?ref=geo-0031-1
Animation 2 : http://www.biologieenflash.net/animation.php?ref=geo-0031-1
- une croûte continentale constituée majoritairement de granites, et épaisse en moyenne de 30 km
- une croûte océanique constituée essentiellement de basaltes et de gabbros, et épaisse de 7 km.