dysurie des buveurs de bière. Chez les diabétiques, elle produit souvent une diminution marquée
de la glycosurie (Dr H. Leclerc). (…) ajoutons les indications énumérées dans la littérature de
vulgarisation: hémorragies de tout genre, comme les saignements de nez, hématurie, hémorra-
gies hémorrhoïdales* ou utérines, coupures, blessures etc.; jaunisse, hydropisie, gravelle, inflam-
mation des reins, - détail à noter, alors que tant de diurétiques risquent d’irriter le tissu rénal –
diarrhées, catarrhe chronique des bronches, colique, fièvres intermittentes, scrophulose, goutte,
etc.
A l’extérieur, cette plante fournit des gargarismes efficaces dans les maux de gorge, les sto-
matites, les glossites, les amygdalites, les angines herpétiques. Elle s’applique également en cata-
plasmes chauds sur la gorge et contre les douleurs de vessie, les érysipèles, les fistules, les érup-
tions persistantes, même les ulcères carcinomateux, sur les contusions, les engorgements
glanduleux et mammaires, en lavage contre les inflammations de la conjonctive. – Le suc et les
et les feuilles contuses appliquées sur les coupures, les plaies superficielles, les blessures légères,
les écorchures, les assainissent et les cicatrisent promptement.
Mode d’emploi – Infusion ou décoction légère: 30 à 50 gr par litre d’eau; trois tasses par jour.
– Décoction pour gargarismes et lotions: 200 gr par litre. – Cataplasmes: 200 à 300 gr pour
1 litre d’eau.
En homéopatie, on emploie une teinture préparée avec la plante fraîche fleurie comme hémo-
statique et astringent.»
* mention des hémorroïdes, mais le traitement est en usage interne.
Paul SCHAUENBERG et Ferdinand PARIS 1969 «Guide des plantes médicinales»
«Propriétés: astringent et calmant.
Application, Préparation: Anciennement officinale (Herba Geranii Robertiani), la plante est
utilisée de nos jours en herboristerie, pour soigner les ophtalmies, les dartres, les inflammations
buccales. On l’administre en infusion et en compresse de plantes fraîches broyées.»
Jan VOLÁK et Jiri STODOLA 1984 «Plantes médicinales»
«On récolte la tige feuillée (Herba geranii robertiani), au moment de la pleine floraison, de préfé-
rence muni de gants car le suc peut être vésicant. On fait sécher à l’ombre, dans un lieu bien aéré
ou en séchoir à 95,00°F* maximum. Les parties actives contiennent de l’huile essentielle, des
tanins et une substance amère, la géraniine. C’est pour ses effets astringents et diurétiques que
l’herbe-à-Robert est utilisée en herboristeries: on l’emploie comme hémostatique – hémorragies
pulmonaires, saignements de nez – et pour les diarrhées rebelles. Elle trouve son application dans
les traitements des calculs urinaires et rénaux (dont elle favorise la dissolution) et comme pro-
duit diurétique. On en prépare une macération à froid** à la dose de deux cuillères à café à lais-
ser macérer 8 heures et à consommer dans la journée. Pour les soins des maladies de la peau,
dermites et eczémas suppurants, ulcères et inflammations diverses, on fait appel à des compresses
ou des onguents. La décoction d’herbe-à-Robert est un bon gargarisme efficace pour le traite-
ment de l’angine»
* 95°F = env. 35°C.
** Adrien Dolivo (communication personnelle) «La macération à froid pendant 8 heures: les
tanins sont ainsi extraits et les autres principes actifs (comme l’huile essentielle qui pourrait
être irritante) insolubles dans l’eau froide, ne se retrouveront pas dans la préparation fina-
le».
114