Union Douanière Russie Biélorussie Kazakhstan Anatole Miriouk Responsable Eventements spéciaux Bureau Ubifrance Russie Création de l’Union Douanière La communauté économique eurasiatique (EurAsEc) a été fondée en 2000 entre la Russie, la Biélorussie, le Kazakhstan et le Tadjikistan (+l’Ouzbékistan en 2006). Les 3 membres ont signée l’accord de création d’un accord de l’union en 2007. L’Union douanière entre la Russie, le Kazakhstan et la Biélorussie s’est progressivement mise en place entre 2010 et 2011. L’élaboration d’un Code douanier commun (2011), la suppression progressive des frontières douanières intérieures et le déplacement du contrôle douanier à la frontière extérieure de l’Union ont été complétés par l’adoption d’un tarif extérieur commun sur les marchandises importées. Ceci marque le début d’une politique commerciale commune aux trois Etats membres, définie et conduite par la Commission douanière, située à Moscou (Commission économique eurasiatique depuis 2012). 2 Membres de l’Union Russie Le 01 juillet 2010 Kazakhstan Le 01 juillet 2010 Biélorussie Le 06 juillet 2010 Candidats Kirghizstan Demande d’admission Le 29 mai 2013 Tadjikistan Intention d’admission Le 26 septembre 2012 Abkhazie Intention d’admission Le 16 février 2010 Arménie Intention d’admission Le 03 septembre 2013 Ossétie de Sud Intention d’admission Le 15 octobre 2013 Syrie (gouv.Assad) Intention d’admission Le 20 octobre 2013 Transnistrie Intention d’admission Le 16 février 2012 3 Quelques chiffres Echanges des marchandises entre pays-membres (%, 2011) Répartition des recettes douanières (%, 2011) Biélorussie; 4,7 Kazakhstan; 7,3 Kazakhstan 12% Biélorussie 23% Russie 65% Russie; 88 4 Impact de l’Union Croissance des échanges intra-union + 32% (62 Mds Dollars US) en première année d’existance de l’Union Données: SER/DG Le chemin entamé vers l’harmonisation des politiques macroéconomiques des pays membres, la définition de règles communes en matière de concurrence et d’aides publiques, ainsi que la formation d’un marché unique reposant sur la libre circulation des biens, des services, des capitaux et des travailleurs, ce qui doit aboutir à la création de l’Espace Economique Commun en 2015. 5 6 Russie Superficie : 17 075 400 km2 (33 fois la France) Capitale : Moscou Monnaie : Rouble Langue : Russe Population : 141,9 millions d’habitants. La population se concentre dans les villes, dont 11 comptent plus d’un million d’habitants. Le taux d’urbanisation est de 73%. La population est répartie de manière très inégale sur le territoire : concentrée dans la partie européenne de la Russie et le long de la ligne du transsibérien, elle est très peu dense au-delà de l’Oural, au Nord de la Sibérie et dans la partie extrême-orientale du pays. 7 RUSSIE Principaux indicateurs économiques 2013 (estimations janvier 2014) Indicateurs PIB Déficit public en % du PIB Dette publique en % du PIB PIB par habitant PPA Taux de croissance Taux d’inflation Taux de chômage Russie 1 961 Mds USD +1.08% 10,0% 24 632 USD 1,3% 6,5% 6,0% Sources: Rosstat, Ministère des finances russes, Banque de Russie, OECD, Moody’s 8 Situation économique: entre stagnation et récession Le ralentissement de l’économie russe a été provoqué par un arrêt du processus de reconstitution des stocks et des performances mitigées des exportations Des signes de ralentissement de l’économie russe sont apparus durant l’été 2012 : après avoir enregistré une croissance soutenue au 1er semestre 2012 (4,5% en g.a.), le PIB n’a progressé que de 2,8% en g.a. au 2nd semestre. La croissance sur l’ensemble de l’année 2012 n’a ainsi atteint que +3,4% (contre +4,3% en 2011). La consommation privée est restée le principal moteur de la croissance, alors que la variation des stocks n’a pas contribué à la croissance du PIB en 2012, contrairement aux années 2010 et 2011 (voir graphique 1). Le cycle de reconstitution des stocks observé après la crise touche ainsi à sa fin. La faible demande externe, liée aux difficultés actuelles de l’économie européenne, s’est traduite par une détérioration de la contribution des exportations nettes à la croissance du PIB au 2e semestre 2012. Celle-ci a en effet atteint -2,2 points au 2nd semestre 2013 (contre -0,9 point au 1er semestre 2013). L’évolution des indicateurs mensuels confirme également la faiblesse de l’économie russe. Les indicateurs de croissance de la production industrielle, des ventes de détail, des investissements en capital fixe et de la construction ont ainsi progressivement ralenti depuis juillet 2012. 9 Cours du rouble en 2013 Cours d'euro (1 euro/roubles russes) 47,6 45,5 43,9 43,5 43,8 45,1 43,9 42,5 juillet aout septembre octobre novembre décembre janvier février 10 Commerce extérieur franco-russes 80% des exportations russes sont des matières premières et des métaux. Du complexe militaro –industriel , la Russie a conservé quelques points forts à l’export : l’armement, le nucléaire et le spatial. En croissance depuis 2000, les échanges commerciaux franco-russes ont marqué un léger repli en 2012 Evolution des importations et exportations françaises vers la Russie, 2002-2012 Depuis 2010, la part de marché française se stabilise aux alentours de 4,5 % 11 Domaines des exportations françaises vers la Russie: Principalement constituées de biens à haute valeur ajoutée / technologies / innovations Les exportations françaises vers la Russie sont concentrées dans le segment des produits de haute et moyenne technologie, ceux-ci représentant respectivement 33 % et 38 % des exportations françaises à destination de ce pays en 2010 (source : données statistiques de la Banque de France, Chelem). La répartition des exportations entre les biens de consommation, les biens d’équipement, les biens intermédiaires et les produits agroalimentaires est relativement équilibrée, même si les biens d’équipement occupent la part principale. Dans l’ensemble, les exportations françaises se concentrent dans les matériels de transport (34 % du total des exportations en 2012 contre 27% en 2011), et les équipements mécaniques, le matériel électrique, électronique et informatique (23% du total en 2012 comme en 2011), secteurs qui représentent la moitié des exportations françaises vers la Russie. Les principaux postes restants sont, dans l’ordre : les produits chimiques, parfums et cosmétiques (12,8 % du total des exportations en 2012 contre 13,7% en 2011), les produits pharmaceutiques (8,3 % en 2012 contre 10,4% en 2011), et les produits des industries agroalimentaires (6,5% des exportations françaises en 2012 contre 7 % en 2011). 12 L’offre française est bien positionnée dans les secteurs suivants : 1. Le matériel de transport : (34 % des exportations françaises en 2012, 3,1 Mds EUR), principalement grâce à la livraison d’avions, d’hélicoptères et de véhicules automobiles. En 2012, les exportations d’avions gros porteurs et d’hélicoptères légers ont atteint 1,2 Mds EUR (contre 793 M EUR en 2011), permettant à la France de rester le premier fournisseur de la Russie. Dans le secteur automobile, les exportations de véhicules (incluant les tracteurs, motos et tous véhicules terrestres) ont augmenté de 58 % en 2012 par rapport à 2011 et atteint 437 M EUR. 2. Les équipements mécaniques, le matériel électrique, électronique et informatique (23 % des exportations françaises en 2012, 2,1 Mds EUR) dont près de la moitié sont des machines industrielles et agricoles. Les exportations de certains équipements de haute technologie ont bondi en 2012, tirées par des commandes ponctuelles : les ventes d’équipements médicaux ont presque doublé, à 182 M EUR en 2012 (contre 96 M EUR en 2011) et les livraisons d’appareils de communication ont atteint 135 M EUR, en hausse de 60 % par rapport à 2011. 13 L’offre française est bien positionnée dans les secteurs suivants (suite): 3. Les produits pharmaceutiques : après avoir atteint 777 M EUR en 2011, les exportations françaises de produits pharmaceutiques ont légèrement diminué et atteint 765 M EUR en 2012. Dans ce secteur, la France reste le deuxième fournisseur de la Russie, après l’Allemagne. 4.L’industrie agroalimentaire, traditionnellement dynamique dans les exportations françaises, est relativement moins bien positionnée en Russie Les exportations françaises de produits agroalimentaires ont augmenté en 2012 (601 M EUR, +14 % par rapport à 2011 selon les douanes françaises) mais restent à un niveau nettement inférieur à celui des exportations allemandes du secteur. Elles représentent par ailleurs une part assez faible des exportations françaises vers la Russie (6,5% du total), par comparaison au potentiel français. Cependant, ce chiffre pourrait être sous-évalué : selon les douanes russes, les exportations françaises de produits agroalimentaires représentaient 1,2 Md EUR en 2012, contre 1 Md en 2011. Outre le fait que les méthodes de calcul diffèrent d’un pays à l’autre, cette divergence est également due au fait que de nombreux produits agroalimentaires, notamment les vins et spiritueux, transitent par les pays Baltes ou d’autres pays de l’UE sans que les douanes françaises ne connaissent la destination finale des marchandises. Selon la douane russe, la France est en 2012 le premier fournisseur de vins et spiritueux de la Russie, avec 22, 5 % de part de marché (429 M EUR, +30 % par rapport à 2011). 14 Les secteurs porteurs et la présence française Dans l’ensemble, l’offre française est très bien représentée dans les secteurs industriels. Au-delà du secteur emblématique de l’automobile, la plupart des grands groupes français ont renforcé récemment leur implantations dans les secteurs industriels et pharmaceutiques. Sur ces segments la position française est forte et peu contestée par les concurrents étrangers. Dans la pharmacie, les questions de propriété intellectuelle ont été un facteur limitant les implantations. La Fédération de Russie a engagé un programme ambitieux de modernisation de ses infrastructures, notamment de transport, dont le développement est fondamental pour l’économie du pays, faisant de ce secteur un marché extrêmement porteur, notamment dans le segment ferroviaire. Parmi les secteurs porteurs: • Les télécoms, l’audiovisuel, la franchise et les logiciels • Les produits de bien-être, la décoration, les accessoires de mode, les grands événements sportifs • Les vins et spiritueux, les produits bio et gourmets, les équipements pour l’agroalimentaire • L’automobile, l’aéronautique, l’électricité, la construction navale, les transports 15 Russie: aller dans les régions La Russie est un pays très urbanisé (74%) et dispose de 12 villes de plus d’un million d’habitants. Population en millions d'habitants 11,9 (officiellement) PRB en Mds d'EUR 250,5 Croissance 2011/2010 Secteurs clés 3,6% Tous types d'industrie/ Finance / Services SaintPétersbourg 5,02 51,7 7,6% Tourisme / Industrie légère Novossibirsk 1,52 14,3 4,2% Recherche et développement / Industrie lourde Ekaterinbourg 1,39 31,6 7% Extraction minière et métallurgie NijniNovgorod 1,26 19,3 3,7% Industrie mécanique/ Verrerie industrielle Kazan 1,17 31,8 5,5% Extraction pétrolière/ Industrie pétrochimique Samara 1,17 20,8 4,7% Industrie pétrochimique/ Industrie mécanique Omsk 1,1 11,2 5,4% Industrie de raffinage/ Industrie aérospatiale Rostov-sur-leDon 1,06 19 5% Agroalimentaire/ Machinisme agricole Moscou 16 Bureau à Moscou, Saint-Pétersbourg, Ekaterinbourg 17 Biélorussie Superficie : 207 600 km2 Capitale : Minsk Monnaie : Rouble bélorusse (BYR) Langues officielles : Biélorusse, Russe (majoritaire) Population : 9,6 millions d’habitants. Le taux d’urbanisation au Bélarus atteint 75%. Les principaux centres urbains sont Minsk avec 1,8 million d’habitants, Gomel 482 000 habitants, Moguilev 359 000 habitants et Vitebsk 348 000, On compte 14 villes de plus de 100 000 habitants. La Biélorussie se caractérise cependant par une des densité les plus faibles d’Europe (49 hab/km2). La population est répartie de manière inégale ; elle est très peu dense dans le Nord et dans le Sud dominés par les fôrets et les marécages mais au contraire plus dense dans le Centre où les terres sont fertiles. La Biélorussie se caractérise par son homogénéité. Plus de 81,2% de la population est biélorusse, 11,4% russe et 3,9% polonaise. Enfin près de 80% des habitants se déclarent de religion orthodoxe. 18 Principaux indicateurs économiques du Bélarus en 2012 Sources : Rosstat, INSEE. Indicateurs PIB Déficit public en % du PIB Dette publique en % du PIB PIB par habitant PPA Taux de croissance Taux d’inflation Taux de chômage Belarus 63,25 Mds USD -0.5% 23% 6739 USD 1,5% 22% 0,6% 19 Situation économique du pays L’économie biélorusse se distingue par son fonctionnement étatique. Plus de 70% du PIB est généré par des entreprises publiques ou parapubliques et les structures de production sont inchangées depuis la période soviétique. D’énormes efforts de modernisation doivent être réalisés afin de rendre l’économie compétitive. Après une période de surchauffe en 2011, l’économie biélorusse a connu une croissance plus modeste en 2012. La crise de la balance des paiements de la fin 2011 provoquée en partie par l’augmentation de la facture énergétique et en partie par l’augmentation des salaires du secteur public (à 500 USD mensuels en moyenne) a été la plus violente crise financière et économique depuis la chute de l’URSS. La rouble biélorusse s’est dévaluée de 65% face au dollar et le pays a connu une inflation de près de 109% en un an alors que parallèlement à celà l’endettement progressait de 38% en un an. La croissance a ralenti au cours de l’année 2012 pour s’établir à 1,5%. A court terme, la situation économique s’est cependant assainie. L’inflation a été contenue en 2012 à 22% grâce à un fort resserrement monétaire (taux directeur à 45% fin 2012 contre 10,5% en mars 2011) .La rouble biélorusse a atteint un niveau relativement équilibré en 2012 mais des pressions persistent. Les réserves de change sont encore faibles et ne s’établissent qu’à 8,2 Mds USD soit seulement 1,8 mois d’importations. Le secteur bancaire présente quand à lui une ralative stabilité. Les banque publiques biélorusses dominent 65% du marché mais les capitaux russes augmentent fortement et atteignent 25% du total des actifs. Malgré des recapitalisations récurrentes, les dévaluations ont entraîné une dégration du ratio de solvabilité. A noter que la Banque Centrale biélorusse a décidé d’introduire progressivement les normes de Bâle III dans la système bancaire. Suite aux nouvelles directives gouvernementales l’accès aux crédits bancaires pour les TPE-PME s’est significativement amélioré. Le taux de dollarisation des dépôts demeure important (62,4% du total) et les crédits en devises étrangères atteignent près de 40 % des crédits totaux en 2012. Les efforts de rigueur budgétaire entamés depuis la crise des changes en 2011 se poursuivent et le déficit de l’année 2012 n’atteint que 0,5% du PIB. Le besoin de financement de l’économie biélorusse demeure cependant important. La dette souveraine externe a progressé pour atteindre 23% du PIB. La Biélorussie doit faire face à des remboursements de dette importants auprès du FMI, du Fonds anti-crise de l’EURASEC (Communauté économique eurasiatique) mais aussi de la Chine. 20 Cours de devise Cours du rouble biélorusse par rapport à l'euro 13042,2 12630,76 11824,03 11392,56 janvier-mars 2013 11327,38 avril-juin 2013 Source: banque nationale de la Biélorussie juillet-septembre 2013 octobre-décembre 2013 janv-14 21 Relations commerciales francobiélorusses Avec 170 Mn EUR d’exportations en 2012 (contre 166 Mn EUR en 2011), la France a stabilisé sa part de marché en Biélorussie à environ 1%. La France, qui était le 10ème fournisseur de la Biélorussie en 2011 se place désormais comme le 4ème fournisseur européen de la Biélorussie derrière l’Allemagne (5,5% de parts de marché), la Pologne (2,8% de parts de marché) et l’Italie (2,1% de parts de marché). La Russie demeure en 2012 le premier partenaire biélorusse à l’importation avec 54,4% de parts de marché. Les importations françaises en provenance de Biélorussie sont faibles et peu diversifiées La Biélorussie est en effet le 78ème fournisseur de la France avec 290 Mn EUR de marchandises exportés . L’année 2012 a été marqué par une hausse très importante (+163,5%) des importations françaises. Près de 77% des importations françaises sont composées de produits de raffinage du pétrole. Le second poste d’exportation sont les engrais chimiques et azotés (11,8% soit 34,4 Mn EUR). 22 Les secteurs porteurs et la présence française Dans l’ensemble, les opportunités sont limitées en raison des sanctions européennes à l’encontre de la Biélorussie et l’offre française reste encore mal représentée. Néanmoins, la présence occidentale étant relativement faible en Biélorussie, les possibilités de développement sont importantes pour qui fait l’effort d’investir ce marché réputé difficile. Faible mais diversifiée, la présence française est composée majoritairement de filiales de grandes entreprises comme Alcatel-Lucent,, Sanofi-Aventis, Servier, Schneider Electric... Celles-ci sont généralement déjà implantées en Russie avant de se développer sur le marché biélorusse . A noter dans le secteur industriel, la présence de l’industriel RECIF du Groupe Gorgé qui multiplie les projets dans la protection nucléaire et les systèmes de protection intelligents. Considéré comme un point fort à l’exportation française, l’industrie agroalimentaire française est peu présente en Biélorussie. A travers sa coentreprise avec le russe Unimilk, Danone est cependant solidement implanté en Biélorussie. Dans le secteur bancaire, la Société Générale, actionnaire du russe Rosbank, était propriétaire de la banque biélorusse Belrosbank jusqu’en 2013 et la vente de cette dernière. A noter également le nombre important de concessionnaires de constructeurs automobiles français. Alors que la Biélorussie dispose d’une image de qualité dans la région de la CEI pour ses camions et ses machines, elle doit maintenant faire face à la concurrence des constructeurs occidentaux. Les autorités cherchent donc à multiplier les partenariats avec les sociétés européennes afin d’acquérir de nouvelles technologies. Dans l’industrie chimique, il existe également des opportunités d’investissement dans le segment des engrais potassiques. 23 Contacts Elisabeth Puissant Directrice du Bureau Ubifrance Russie et de la zone russophone [email protected] Anatole Miriouk Evénements spéciaux et relations publiques [email protected] Moscou, 45, Bolshaya Yakimanka Organigramme: http://www.ubifrance.fr/russie-federation-de/organigramme.html 24