Y a-t-il beaucoup de groupes qui s’efforcent de mettre au point un traitement à
base de cellules souches?
Dans le monde entier, des équipes de chercheurs s’activent pour trouver un moyen d’utiliser les cellules souches
en vue de traiter la maladie de Parkinson. Leurs objectifs communs consistent à déterminer : quelles cellules
souches conviendraient le mieux à un tel traitement; quels signaux seraient les plus efficaces pour amener les
cellules souches à générer des neurones dopaminergiques; quelles méthodes permettraient une production à
grande échelle en laboratoire.
À ce jour, l’un des apports les plus utiles de la recherche internationale sur la maladie de Parkinson est le protocole
d’Halifax sur l’injection sûre de cellules dans le cerveau humain. Les chercheurs à l’échelle du Canada établissent
ensemble ce protocole, qui est maintenant reconnu généralement par les neurochirurgiens comme étant la norme
internationale pour la réparation sûre et efficace du cerveau au moyen de greffes de cellules. De nouveaux
instruments chirurgicaux pour greffer de façon sûre les cellules souches dans le cerveau humain, comme le
système informatisé d’injection d’Halifax, ont aussi été développés au Canada.
La recherche sur les cellules souches contre la maladie de Parkinson emprunte diverses avenues, certaines d’entre
elles étant mises en pratique dans de premiers essais cliniques. Ces quelques essais, qui ne comprennent qu’un
très petit nombre de patients, portent principalement sur la sécurité, mais les chercheurs tiennent aussi à évaluer le
résultat du point de vue de la protection des patients. Les résultats des essais cliniques touchant la maladie
cardiovasculaire, les lésions à la moelle épinière, le cancer ou d’autres maladies dégénératives pourraient aussi
offrir un espoir aux personnes atteintes de la maladie de Parkinson. Les leçons découlant de ces essais pourraient
contribuer à l’objectif de régénérer, de rétablir ou de protéger la fonction normale du système nerveux central chez
les patients atteints de cette maladie.
Quels travaux de recherche sont en cours?
Avant de pouvoir tirer de la recherche sur les cellules souches des applications cliniques pour les patients, il faut
procéder à des essais et des vérifications rigoureux, ce qui implique, dans le cas de la maladie de Parkinson, de
transplanter des cellules souches ou leur descendance dans des modèles animaux pour déterminer si les neurones
dopaminergiques peuvent être rétablis ou protégés. Les études précliniques ont validé l’utilisation de cellules de
fétus, et au cours des 18 dernières années des centaines de patients atteints de la maladie de Parkinson ont subi
des greffes de neurones dérivés de cellules de fétus. Toutefois, les tissus fœtaux sont employés seulement pour
les démonstrations de principes et ne sont pas considérés comme une source acceptable de cellules souches pour
les traitements éventuels. Bien que les neurones greffés puissent se cultiver et établir une connexion fonctionnelle,
en raison des résultats variables et des effets secondaires, ainsi que des problèmes éthiques et pratiques, les
chercheurs examinent d’autres types de cellules souches. Les cellules souches neuronales, les cellules souches de
la moelle osseuse et les cellules souches pluripotentes sont les principales cellules qu’on examine. En plus de
déterminer quelles cellules souches conviendraient le mieux et quelles méthodes permettraient d’en produire