( Mardi
14
Ma.f
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litês
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Sixième
édition,
au
Maroc,
de
la
Conférence
i
nternationale
sur
la
migration
et
le
développement
Examen
du
double
apport
du
phénomène
. ,
migratoire
am
pays
d'accueil
et
d'origine
A
la
fin du siècle écoulé, le
m
on
de comptait quel
qu
es 150 mil-
lions de migrants. Ils étaient 250
millions en 2010, un ch
if
fr
e qui
devrait atteindre les 400 millions
en
2050, selon les
st
atistiques et
projections de !'Organisation mon-
diale pour les migrations (
OIM)
.
Le
phénomène migratoire gagne
donc de l'ampleur, malgré les ten-
dances au renfermement dans les
pays occidentaux, et les perspec-
tives d'avenir semblent confirmer
cet accroissement de volume des
migrations Internationales.
En
raison de l'
imp
ortance du
phénomène migratoire à l'échelle
internationale et de ses diverses
Le thème principal de la sixième
édition de la Conférence interna-
tionale
sur
la migration et le déve-
loppement porte
sur
l'apport de
la migration en matière de déve-
loppement économique, social
et politique des pays d'origine et
d'accueil, considéré comme l'un
des enjeux majeurs du XXléme
siècl
e.
Selon la Banque mondiale,
le volume de transfert de fonds des
immigrés vers leurs pays d'origine
a atteint, en effet, quelques 400 mil-
liards de Dollars en 2012.
Le Maroc est, d'ailleurs, très bien
placé pour percevoir l'importance
stratégique de ce sujet, les trans-
ferts de fonds des
trois
millions
conséquences socioéconomiques, et demi de Marocains résidant à
politiques et culturelles, plus d'une l'étranger constituent un apport
centaine de décideurs politiques et majeur à l'économie nationale,
chercheurs scientifiques vont se so
it
quelques 9% du PIB. Il est,
pencher
sur
la question du
16
au
19
d'ailleurs, classé parmi les dix pre-
mai
à Rabat et lfrane, au Maroc, l
or
s miers pays au monde destinataires
de
la
tenue de la sixième édition de de transferts émanant des dias-
la
Conférence Internationale sur poras, d'après un document de
la migration et le développement. !'Organisation des Nations Unies.
Organisée sous le
ha
ut
patronage «Entre 1970 et 2010, le volume
de
Sa
Majesté le Roi par le Centre des transferts officiels a été mul-
de
Marseille pour !'Intégration en tiplié par plus de 150, passant de
Méditerranée (CM
I)
, I' Agence Fran- 320 millions de
DH
en 1970 à envi-
çaise de Développement (AFD) et ron 55 milliards
DH
en 2010. Les
le
Center
for
Global
De
velopment. transferts constituent la première
C'est la première fols qu'un pays, source de devises du Royaume. Ils
autre que la France et les Etats- couvrent 25% des importations, re-
Unis d'Amérique, accueille la tenue présentent 20% des recettes cou-
des
travaux de cette conférence, rantes de la balance des paiements
d
p11t
l~
s
précédentes
éd,it
ions ont
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J,
dé
pa
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e
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tar
ge
meflt1
1'ensemble'
été tenu à Lille (2008
),
Washington des investissements et prêts pri-
(2009), Paris
(2
010), Harvard
(2
011) vés étrangers au Maroc».
et encore une
fois
Paris (2012).
La
contribution au développe-
ment
du
pays d'
urigine
de la corn-suite les conséquences en étant
munauté maroca1ine expatriée ne obligés de réagir urgemment
sous
s'arrête pas, bien
sûr
, aux seuls la pression de faits établis. Aussi
transferts de fo1nds, mais corn-non volontaire que
soit
l'immigra-
prend égalemen1t celui du savoir tlor:i subsaharienne au Maroc, elle
faire, outre le renforcement des peut être
soit
une source d'enri-
liens sociaux et 1culturels avec les chissement si bien gérée, ou mal
pays d'accueil. La nouvelle donne vécue et perçue si elle demeure
pour le Maroc, c''est son nouveau non encadrée. Plutôt que d'adop-
statut de pays die transit des
flux
ter la politique de l'autruch
e,
en
migratoires clandestins subsaha- feignant d'ignorer le caractère défi-
riens vers l'
Euro1pe
,
voir
de pays
nitif
de la résidence de clandesti
ns
d'accueil par défaut pour ceux subsahariens au Maroc, il serait
parmi les subsahariens qui ne
sont
beaucoup plus avisé de prendre le
pas parvenu à franchir le détroit de taureau par les cornes.
Gibraltar. C'est, nnalheureusement, Les décideurs politiques venus
un thème socio1Politique épineux de divers pays devront
donc
se
peu ou pas étud'lé au niveau aca-pencher, au
cours
d'une journée
démlque, alors
qu
'il semble essen- d'études à Rabat, dans le cadre de
tlel pour le Maroc à moyen et long la sixième édition de la
conf
érence
terme. Surtout
que
la caractéris-
sur
les migrations et le développe-
tique principale
de
ce phénomène ment,
sur
les profils migratoires et
est son attribut a1ccidentel, "n'étant les types de migration, les expé-
voulu à l'origine
ni
par le pays d'ac-riences régionales et l'exploitation
cueil ni par les migrants subsaha-des données relatives à la migra-
riens. tion, la mobilité des travailleurs
Ce
ne serait pa:s un luxe pour les et leur contribution au développe-
décideurs politiques marocains ment des pays d'accueil et d'
or
i-
que de faire enquiêter et publier les gine, ainsi que leur retour et leur
résultats
sur
le nombre de ces im- réintégration. Les experts scien-
migrés subsahariens, clandestins tlfiques examineront,
pour
leur
et réfugiés, leurs nationalités, leurs part, au cours de deux journées
niveaux d'instruction et surtout les d'études à
lfr
ane, les questions de
motivations de
IE
i
urs
décisions de la migration et les réseaux sociaux,
s'installer, en
tEmt
que détermi-les déterminants de la mi
gr
ation in-
nants essentiels
c:le
leurs capacités ternationale, l'économie politique
d'intégration à la société d'accueil. de la migration ainsi que les liens
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