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nsternat\on
'
100
m
sur
\a
tO
Les
orphelinats
du
p
ays
son
t
pleins
à
craquer
puisque
24
enfant
s
sont
abandonnés
ch
a
que
j
our.
soit
6000
tous
les
ans.
ors
qu
e
j'a
i
appri
s le
r
rifus
en appel de notre
dossi
er;
j
tais à l'
or
-
phelinat,
So
uhait da
ns
m
es
bra
s.
J'a
if
o
ndu
en la
rm
es.
A
pr
ès
ne
uf
m ois d 'e
nqu
ête en
Fran
ce
et huit mois à
venir régu
li
èrement à l
'o
rphelinat, à s'at-
tachel; à goûter le bonheur d
tr
e
par
ents
et
de
rêver
d'
un
e vie d
éce
nt
e et a
im
a
nt
e
36
pour
un tout-petit, le
ju
ge a re
ndu
sa r
é-
pon
se,
en
de
u.
'C
se
cond
es
.
C'é
tait non
".
La
voix de Me
ri
em
lr
emble, de col ère,
dpuisemenl, de tristesse. "Je n'aijamais
pu avoir d
'e
nfants, et
ce
la a longtemps é
une bl
ess
ure pour moi. Lorsque je suis
al
C
rivée dans
ce
t orphelinat casablancais et
que j'ai vu Sou/wil pour la
pr
e
mi
èrefoi
s,
je me sui dit que la vie était
bi
e
nfait
e,
fi
-
nalement
".
Sauf
qu
55
ans, celle Maro-
ca
in
e de
Fran
ce esl vi clime, av
ec
son
TEL
QU
EL
11
AU 17 JANVIER 2
01
3
mari, de
la
partialilé de la circuJaire
Ra
-
mid,
Publi
ée le
19
seple
mbr
e dernjer, e
ll
e
appe
ll
e les proc
W'ew'
s néraux près des
cow's d'appel el proc
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eurs de lribwla
ux
ci
e
pr
emière inslance à n'accorder
la
Ka
-
rala "
qu
'
au
x dema
nd
e
ur
s qui réside
nt
d'une manière habitue
ll
e s
ur
le territoire
national
",
négligeanl, dans la fo
uJ
ée, les
do
ssiers déposés avant
la
mjse en place
de celle
ci
rcuJaire e
ll
es vies suspendues
aux formalilés admjnislrati
ves
.
Au
nom
de
l'islam
Parmi les arguments avancés par le
mi-
nistre de
la
Justice et des Libertés :
"Pro-
téger
l'intérêt
su
p
érieur
de
l'enfant
marocain",
"la
possibilité
de
s'assurer plus
facilement
et d'une manière efficace de
l'existence
des
conditions requises
se
rap-
portant
aux
demandeurs
de
la Kafala",
ainsi que "l'aptitude du demandeur
de
la
Kafala à élever l'enfant abandonné
se
lon
les
préceptes
de l'islam".
En
d'autres
. termes, les parents adoptifs en devenir
l'é-
sidant hors du royaume pâtissent de l'in-
capacité de l'Etat marocain à instituer un
mode
de
su
i
vi
pour
les enfants
pris
en
charge
à
l'étranger,
héritant
du
statut
d'hypoUlétiques évangélisate
w'
s pour les
orphelins
recueillis.
"Mon
mari
s'est
converti à l
'is
lam bien
avan
t que je ne le
rencontre. A
pr
ès
avoir
été
rejeté p
ar
safa-
mille
pour
le choix
de
sa religion, voilà
qu'au Maroc, l
'is
lam
est
religion d'Etat,
on doute
de
lui à
ca
u
se
de son prénom
et
de
la
cou
leur de sa peau", s'o
ffu
sque Meriem.
" otre but n'est pas
de
traTl4former
Souhait
en Raymond et
de
l'emmener à l'église! Je
suis
pr
ête à m'engager à amener
mon
en-
fant devant le juge au Maroc, unefois par
an, pendant l
es
17
p/'o
chaines années s'il
le
faut. Si l
es
gens du consulat de France
au
Maroc
veulent ve
nir
un
efois
par
mois,
notre porte le
ur
est ouverte. Le roi,
Am
ir
Al Mouminine, ne m
'a-
t-il
pa
s donné l
es
mêm
es
droits
que
l
es
Marocains du royau-
me, en
tant
que
/II/RE
?",
poursuit-elle.
Dans
so
n désarroi, Meriem se sent obligée
de prouver sa
foi
et ce
ll
e
de
son époux, de
faire valoir la fraternité prônée par l'islam,
d'expliquer
que la maîtrise parfaite de
l
'a
rabe - qui
lui
faH faut et
qu
'on lui a
reprochée au Lribunal - ne fait
nll
e bon
croyant
ni
le bon
par
ent. "Moi,
plu
s je
m'intéresse
à la
Kafala,
moins
j'en
ai
envi
e",
assène Soundouss. Cette jow'nalis-
te casa
bla.ll
caise, potentielle candidate à
la
Kafala,
ressent
celle circu
lair
e comme
une agression.
"Avec
des
textes du genre,
qui me dit
que
d'autres ne
STATISTIQUES.
Les
chiffres
de
la
honte
&
fin
de
réagir
au
texte
du
ministère
de
la
~
Justice
et
des
liber-
tés
,
le
collectif
Kafala,
composé
de
six
structures
(SOS
Villages
d'Enfants
,
l'association
Bébés
du
Ma-
roc,
la
Fondation
Rita
Zniber
,
l'
association
Dar
Atfal Al
Appel
au
bon
sens
Wafae,
l'
association
Osraty
et
l'association
Amis
des
En
-
fants)
a
lancé
une
pétition
appelant
au
retrait
de
la
cir-
culaire
du
19
septembre
.
y
est
rappelé
que
24
en-
fants
par
jour
sont
aban-
donnés
au
Maroc,
soit
6000
enfants
tous
les
ans.
Le
collectif
souligne
aussi
que
"les
demandes
de
François et Chantal sont s
ui
sses
mu-
sulmans.
Au
li
eu
d'opter pour une adop-
Lion
plénière,
interdite
en is
lam
, le
co
upl
e de cinquantenaiœs a fait le choix
de la Kafala. Les huit
derniers
mois de
leurs vies ont été ryilimés par l
eu
rs vi-
sites à
l'orphelinat
casab
lancais Lalla
IIasna,
duquel
ils
espéraient
repartir,
avec
un
petit
Youssef
Kafala
formulées
par
Les
fa-
milles
marocaines
sont
trop
peu
nombreuses
et
que
Les
enfants
qui
restent
dans
Les
orphelinats
deviennent
à
80
%
des
délinquants,
se
sui-
cident
dans
10%
des
cas
et
ne
sont
sociaLement
insérés
qu
'à
raison
de
10%".
À
ce
jour,
cette
pétition
n'a
récolté
que
1480
signatures.
_
s'ajouteront
pas
afin
d'évaluer si
mon
enfant
co
nnaît tou
tes
ses
sourates
par
cœur;
ou i je devrais
pa
sse
r un test jugeant
de
mon
attachement à l'is-
lam ?" Elle renchérit:
"Il
ya
d
es
milli
ers
d'enfants
abandonnés
dans
des
conditions horribles, les
orphelinats débordent ...
Les
ge
ns qui ont approuvé
celle
circulaire sont-ils
au
Les
gens
Qui
ont
approuvé
cette
circulaire
sont-ils
au
fait
de
la
situation
des
orphelins?
Ont-ils
des
enfants
?
enlre les bras.
"Il
a été
re-
cueilli
dans
la
rue,
une
nuit d'hiver;
par
la police",
raconte le papa en stand-
by.
"On
ne veut pas l'aban-
d
onner
une
deuxième
fois".
S'ils
sont
presque
sûrs que leur requête sera
refusée,
ils
pensent
tout
de même à passer devant
la commission
et
envisa-
gent
déjà
l'appel,
dans
viv
re sans
Yous
if.
Son épouse
ren
ché-
rit:
"n
existe une convention internatio-
nale
datant
de 1996 et
ratifiée
par
le
Maroc, qui pourrait satisfaire l
es
autori-
tés
du
royaume. E
ll
e sti
pul
e qu
'e
ll
es
peu-
vent
à
tout
moment
demander
aux
autorités concernées
-La
Suisse
et la
France,
e
ntr
e
autres,
en
son
t si
gna-
taires-
un rapport
sur
l'état
de
l'enfant.
Je
ne sais pas si celle convention a éou-
bliée,
mais
elle
permet
defaire
un
vrai
suivi,
et
interdit
de
convertir ou d'ôter sa
nationalité à l'enfant adopté".
En
atten-
dant
, ils
gardent
l'infime espoir que la
circulaire maJ'ocalne puisse être retirée,
ou
qu'une autre vienne préciser que les
cas
en
co
w's peuvent aller jusqul
eur
terme.
"Ce
tte
ci
rculaire est une impasse
qui plonge éno
rm
ément
de
gens dans la
souffrance.
Je
ne doute pas de l'envie de
Mustafa
Ramid
de protéger
les
enfants,
mais je crois qu'il a raté son objectif en
mettant dans
le
même sac des trafiquants
d'enfants,
des
évangélistes
et des per-
sonnes sincères,
qui
ne
veulent
qu'ac-
cueillir
un
orphelin et l'élever",
cOLlcl
ut
François. À
bon
entendeur ... _
fait
de
la situation
des
orphelins? Ont-ils
des enfant
s?
S'inquiètent-ils
pour
eux?
Comment peuvent-ils,
du
jour
au
lende-
main, l
es
priver
de
parents auxquels
ils
se
sont allachés ? Au nom
de
quel islam
?".
l'espoir
qU'Wl
juge puisse
avoir le bon sens de pas el' outre la cir-
c
ul
aire. "Si c'est l'unique solution, nous
viendrons nous installer au Maroc.
Ce
ne
sera pas facile
de
quitter notre famille et
notre travail, mais on ne s'imagine plus
TELQUEL
11
AU
17
JANVIER 2013
AYLAMRABET
37
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