Recenser, extraire et exploiter des informations, y compris
expérimentales, sur les cellules et les molécules intervenant dans
l’immunité adaptative.
Concevoir et réaliser une expérience permettant de caractériser la
spécificité des molécules intervenant dans l’immunité adaptative.
• Madame Y. consulte le médecin suite à un ensemble de symptômes survenus très
brusquement : fièvre, céphalées, toux, douleurs musculaires et dans la gorge, fatigue et
perte d’appétit. Le médecin diagnostique une grippe et prescrit des anti-inflammatoires et
quelques jours d’arrêt de travail. Madame Y demande au médecin pourquoi il ne lui
prescrit pas d’antibiotiques. Le médecin lui répond que les antibiotiques empêchent les
bactéries de se multiplier, mais sont sans effet contre un virus comme le virus de la
grippe. En revanche, dit le médecin, « votre corps va fabriquer lui-même ses anticorps
pour se défendre ».
• Il s’agissait de préciser ce qu’est un anticorps, dans quelles conditions les anticorps sont
produits, et comment un anticorps peut permettre à l’organisme de se défendre contre un
virus.
Conditions(d’apparition(des(anticorps(dans(le(sang(
• Quelques jours après l’exposition à une substance étrangère à l’organisme, on remarque
une forte augmentation de la quantité de certaines protéines plasmatiques solubles : les
γ-globulines (document 1). Ces protéines sont des anticorps, dont la production a été
déclenchée par la substance étrangère. Donc, la production des anticorps est déclenchée
par une substance étrangère que notre système immunitaire est capable de détecter.
Cette substance joue le rôle d’antigène : un motif moléculaire (souvent présent sur un
agent pathogène tel qu’un virus, une bactérie…) capable de déclancher une réponse
adaptative.
Document 1. Deux lapins sont utilisés dans cette expérience. Le premier reçoit l’injection d’une
molécule étrangère, l’antigène (ce terme sera défini ultérieurement) et on injecte au second un
placebo. Dans cet exemple, l’antigène est une protéine bovine, la sérumalbumine bovine ou
SAB. Après quelques jours, les protéines plasmatiques de chaque lot sont séparées par
électrophorèse, une technique qui permet de séparer les protéines selon leur taille en les faisant
migrer dans un champ électrique. À la fin de l’électrophorèse, les protéines sont colorées et